Raksone
Actif

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Posté le: Sam Juil 25, 2009 10:35 am Sujet du message:
Pour Djé :
Citation: | Je
suis d'accord avec Alcibiade demander l'avis des gens sur une epoque et un
genre ne veux pas dire les prendre pour des ignorants |
Non, non.
Citation: | J'aurais parié que ça n'aurait pas de
succès. |
Citation: | Citation:
Et puis qui connaît encore des poètes français du XVIIème? Même pas moi.
C'est bien ce qui me semblait, je voulais vérifier. |
Mais merci de ta participation.
Pour Alibiade :
Citation: | pas
besoin d'essayer de faire passer alcibiade pour un con |
Au final, moi, je met juste en valeur les âneries que tu dis.
Je pourrais d'ailleurs conclure en continuant à te citer :
Citation: | Tu
pousses la connerie à un niveau insoupçonné |
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alcibiade
Suprème actif


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Posté le: Sam Juil 25, 2009 14:17 pm Sujet du message:
Tu me cites comme on cite un livre saint.
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uacuus
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Posté le: Lun Aoû 03, 2009 21:11 pm Sujet du message:
De loin, sans l'ombre d'une hésitation, le meilleur poète du XVII° est
Oronte
Citation: |
L'espoir, il est vrai, nous soulage,
Et nous berce un temps notre ennui ;
Mais, Philis, le triste avantage,
Lorsque rien ne marche après lui.
Vous eûtes de la complaisance ;
Mais vous en deviez moins avoir,
Et ne vous pas mettre en dépense
Pour ne me donner que l'espoir.
S'il faut qu'une attente éternelle
Pousse à bout l'ardeur de mon zèle,
Le trépas sera mon recours.
Vos soins ne m'en peuvent distraire :
Belle Philis, on désespère
Alors qu'on espère toujours. |
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Invité
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Posté le: Mar Déc 15, 2009 11:39 am Sujet du message:
Malherbe, Scudéry, Viau, ça m'emmerde. Même si c'est bien fait.
Corneille, idem.
Je ne les ai pas tous lus, je l'affirme quand même : personne n'égale
Racine. Pas même dans les autres époques.
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alcibiade
Suprème actif


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Posté le: Mar Déc 15, 2009 14:18 pm Sujet du message:
Et quelle est ta pièce préférée ?
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Invité
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Posté le: Mar Déc 15, 2009 14:46 pm Sujet du message:
alcibiade a
écrit: | Et quelle est ta pièce
préférée ? |
Bérénice.
Eh bien ! régnez, cruel, contentez votre gloire :
Je ne dispute plus. J’attendais, pour vous croire,
Que cette même bouche, après mille serments
D’un amour qui devait unir tous nos moments,
Cette bouche, à mes yeux s’avouant infidèle,
M’ordonnât elle-même une absence éternelle.
Moi-même j’ai voulu vous entendre en ce lieu.
Je n’écoute plus rien, et pour jamais : adieu...
Pour jamais ! Ah, Seigneur ! songez-vous en vous-même
Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ?
Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
Que le jour recommence et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?
Mais quelle est mon erreur, et que de soins perdus !
L’ingrat, de mon départ consolé par avance,
Daignera-t-il compter les jours de mon absence ?
Ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts.
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Invité
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Posté le: Dim Avr 11, 2010 11:19 am Sujet du message:
Concernant le 17ème Siècle, mes avis divergent.
J'ai malheureusement été atteinte du syndrome "Molière" au lycée, ce qui
m'a empêché de l'apprécier mais surtout de le comprendre. Je commence
seulement à relire ses pièces. Pour l'instant, j'avoue un faible pour Le Misanthrope. Alceste qui refuse les
plaisirs de la cour et en dénonce l'hypocrisie et les faux-semblants, est
cependant éperdu d'amour pour Célimène, qui a tous les hommes à ses pieds.
Par la condamnation des moeurs par le jeu de portraits, j'affectionne les
articulations dont les conceptions de l'Amour s'opposent : L'amour-passion,
impossible et destructeur, et l'amour-estime. Alceste renoncera au monde car
il n'a pas d'autres choix.
Contrairement à ce que je pensais un peu plus jeune, le style est très
fluide et peu pompeux pour l'époque. En ce moment, je m'intéresse
singulièrement à l'Ecole des Femme.
L'Humour ne manque pas concernant Arnolphe considéré comme étant pédophile
car visant une jeune créature totalement liliale et idiote.
Mon favoritisme rejoint Racine, comme la majorité ici présente, je pense.
Prince des Tragédies. L'Action, la trame, est en général plus simple que
dans les pièces de Molière, d'où peuvent éclater des passions. De plus,
cher à mes yeux, il aura fait passer à la postérité une multitude de noms
de grandes héroïnes antiques.
Ma préférence dans ses divers pièces tend à Britannicus, pour sa peinture réaliste et cruelle de la cour
de Néron.
Paul de Retz, également. Pour ses mémoires, oeuvre caustique par excellence d'un cardinal. Il
justifie son passé et expose ses conceptions politiques. Il excelle justement
à retracer les intrigues individuelles et collectives, brossant un tableau
très vivant des remous politiques de la Fronde, pimenté d'anecdotes
piquantes et de portraits féroces.
Je le trouve excellent également dans sa peinture des foules, en particulier,
le mécanisme des émeutes, pressant les grands courants de l'Histoire sous
les agitations du peuple dont il n'oublie pas l'intérêt. Ce qui est assez
novateur, puisqu'à cette époque, et même dans une grande partie des
ouvrages du 18ème Siècle, il est bien largement oublié volontairement.
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