L'Histoire peut et doit-elle etre détachée de la littérature


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alcibiade
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Message Posté le: Mar Juil 07, 2009 10:32 am    Sujet du message: L'Histoire peut et doit-elle etre détachée de la littérature
Vous avez 2 heures pour plancher là dessus.
K
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Message Posté le: Mer Juil 08, 2009 00:58 am    Sujet du message:
La flemme de bosser vraiment ; mais je dirais que la littérature est un témoignage d'une époque, ou en tout cas le témoignage d'un contexte qui entoure directement l'auteur. à ce titre, on peut s'en servir pour faire de la vraie belle histoire avec des poils dans le nez et des lunettes. Cependant, c'est un témoignage bien moins objectif qu'un testament, un contrat, un livre de compte ou un bouquin de loi -en clair d'un document officiel- ou qu'une preuve matérielle et objective. Du coup je dirais que non, l'Histoire ne doit en aucun cas être détachée de la littérature, parce que c'est se priver d'une foule de sources d'information. Mais faut savoir s'y prendre, et appliquer un certain protocole si on veut pas parler de Gargamel et Azraël quand on écrit sur le moyen âge. ET de toute façon c'est un sujet con ; ça sort du bac ?
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Message Posté le: Mer Juil 08, 2009 01:02 am    Sujet du message:
La littérature à une histoire.
K
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Message Posté le: Mer Juil 08, 2009 01:05 am    Sujet du message:
Fort heureusement nous parlons d'Histoire.
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Message Posté le: Mer Juil 08, 2009 01:06 am    Sujet du message:
K a écrit:
Fort heureusement nous parlons d'Histoire.


Oh mille excuses monseigneur.
K
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Message Posté le: Mer Juil 08, 2009 01:23 am    Sujet du message:
Je t'en prie. Maintenant tu peux répondre dans le sujet : il s'agissait d'un conseil, non d'une agression.
alcibiade
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Message Posté le: Mer Juil 08, 2009 09:10 am    Sujet du message:
Citation:
ET de toute façon c'est un sujet con ; ça sort du bac ?


Non, de mon cerveau tordu. Mais je trouve le sujet très intéressant moi, puisque la réponse qu'on y donne oriente l'histoire. en fait le vrai sujet est de savoir si l'histoire doit se considérer comme une science ou comme une discipline littéraire, ou si c'est un peu des deux, à quel "pourcentage".
oeildenuit
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Message Posté le: Mer Juil 08, 2009 09:48 am    Sujet du message:
La littérature est souvent le reflet de son époque.
L'histoire influence la littérature.
Après savoir si l'histoire est plus une science qu'une discipline littéraire je ne peux pas répondre.
Lyriss
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Message Posté le: Mer Juil 08, 2009 10:00 am    Sujet du message:
Je rejoins K

Mais le problème c'est que la littérature est un art aux multiples visages, et cela simultanément dans al même époque. Il y'a différents courants, qui ont chacun une approche différente de al réalité.

Des lors, il devient difficile de lire une époque a travers sa littérature sans faire un choix dans les différents courant, et donc perdre en objectivité.
Romulus
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Message Posté le: Lun Aoû 03, 2009 22:19 pm    Sujet du message:
L'Histoire est une science ça c'est clair, puisqu'elle en a les méthodes et les objectifs même si comme toute science en particuliers les sciences sociales elle a le poid de l'interprétation et donc des inexactitudes.

L'Histoire peut évidemment se détacher de la littérature puisqu'il y a foule d'autres sources d'informations : les actes juridiques, les documents administratifs, les témoignages oraux ou écrit, les autres sources artistiques, etc...
Toutefois la littérature est une source historique très riche a condition d'être prise pour ce qu'elle est. Elle est utilisée en particulier dans l'histoire culturelle évidemment mais aussi dans l'histoire des représentations mentales. En effet elle peut donner l'image que se fait un homme (ou une caste) de la société ou de la politique de son époque.
Elle est le produit d'un contexte social, culturel, politique... en bref un contexte historique. Donc oui elle peut aider à mieux comprendre l'histoire et non on ne "doit" pas s'en passer je ne vois aucune bonne raison à cela.
alcibiade
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Message Posté le: Mar Aoû 04, 2009 15:38 pm    Sujet du message:
En fait je ne parlais pas de la littérature comme source de l'historien (elle et une source parmi d'autres) mais en tant que partie de l'histoire. En gros, peut on vraiment faire de l'histoire sans savoir tenir une plume ?

Citation:
L'Histoire est une science ça c'est clair, puisqu'elle en a les méthodes et les objectifs même si comme toute science en particuliers les sciences sociales elle a le poid de l'interprétation et donc des inexactitudes.


Question plus vaste que mon sujet. Je dirais juste qu'à cette question, tous les historiens répondent oui et tous les matheux non. Si l'on définit en effet la science comme la vérification d'hypothèse par l'expérimentation, l'histoire n'en est pas une.
Romulus
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Message Posté le: Mar Aoû 04, 2009 19:14 pm    Sujet du message:
Les matheux fermés d'esprit seulement. Et qui doivent considérer dans ce cas que toutes les sciences sociales ne sont pas des sciences.

Concernant l'expérimental en Histoire il existe et consiste justement à appuyer et développer des hypothèses à partir de sources historiques. Sources historiques qui sont des traces de l'histoire qui ont survécu au temps.

Citation:
En gros, peut on vraiment faire de l'histoire sans savoir tenir une plume ?

Ah désolé je n'avais pas compris la question comme ça. Encore faut-il savoir ce que tu entends par tenir une plume. Il faut savoir lire et écrire convenablement cela va de soit. En revanche il ne me semble pas nécessaire d'avoir une grande maîtrise, justement parce que ce n'est pas de la littérature. L'historien n'est pas là pour écrire un roman qui transporte son lectorat il est là pour expliquer des phénomènes ou des évènements, du moment que son style est clair, compréhensible et correcte je ne vois pas quoi demander d'autre.
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Message Posté le: Mer Aoû 05, 2009 19:42 pm    Sujet du message:
Citation:
Les matheux fermés d'esprit seulement. Et qui doivent considérer dans ce cas que toutes les sciences sociales ne sont pas des sciences.


Des sciences pures et dures, peut etre. Puisqu'on aboutit jamais à un résultat certain. (ce n'est pas mes idées, je sors juste l'argumentaire qu'on m'a sorti)
chiron
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Message Posté le: Mer Aoû 05, 2009 20:29 pm    Sujet du message:
Bonjour à tous,

Romulus a écrit:

Concernant l'expérimental en Histoire il existe et consiste justement à appuyer et développer des hypothèses à partir de sources historiques. Sources historiques qui sont des traces de l'histoire qui ont survécu au temps.


Cela peut aller plus loin comme de mettre au point des modèles de comportement historique dont certains marchent d'ailleurs bien.


Citation:
En gros, peut on vraiment faire de l'histoire sans savoir tenir une plume ?


Dommage, je trouvais le sujet contraire passionnant: La Littérature peut et doit-elle etre détachée de l'Histoire. Tiens, je vais le poster.

Je crois qu'il existe un gouffre entre maîtriser un domaine technique et savoir le transmettre. L'historien est un peu comme un professeur dans ce domaine. S'il manque de style ou de charisme ou s'il endort son lecteur, l'ouvrage, même s'il est excellent, portera moins.
Néanmoins la chance de l'historien, c'est que son travail s'il est techniquement bon, sera forcément repris par d'autres qui seront le rendre acceccible et vivant.
Pour exemple, la bio de Mazarin par Simone Berthière m'a fait jetter celle de Claude Dulong, pourtant cette dernière est citée par la première.

L'historien ancien comme Hérodote récitait oralement son histoire à un public non lettré qu'il s'agissait aussi de charmer. Le style est donc vivant, rythmé, autorisant des disgréssions en fonction du public. De même la tradition d'hospitalité dans le monde antique était bien plus forte car avoir un hôte état comme de bénéficier de nouvelles du vaste monde.
En ce temps un historien sans éloquence (et un politique aussi) choisissait un autre métier.
De plus au temps d'Homère, pas d'Histoire sans Poésie...


Désormais avec une civilisation de l'écrit, l'éloquence n'est pas une nécesité. De nombreux écrivains travaillent et retravaillent sans arrêt leurs manuscrits. Pour certains comme Yourcenar, c'est surprennant étant donné le ésultat limpide et simple... mais fruit d'une somme d'efforts acharnés. Néanmoins, on peut aussi dire que l'éloquence se travaille...
alcibiade
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Message Posté le: Ven Aoû 21, 2009 20:27 pm    Sujet du message:
Citation:
Néanmoins la chance de l'historien, c'est que son travail s'il est techniquement bon, sera forcément repris par d'autres qui seront le rendre acceccible et vivant.


Citation:
Désormais avec une civilisation de l'écrit, l'éloquence n'est pas une nécesité. De nombreux écrivains travaillent et retravaillent sans arrêt leurs manuscrits.


Je ne te suis pas, et je pense au contraire qu'avec le mauvais style, on perd une quantité considérable de découvertes et de savoir. Un savoir moins lu est un savoir moins répandu. Combien de livres bourrés de bonnes idées ne lit-on pas ou plus à cause de leur style exécrable ? Je pense qu'à force de trop se vouloir scientifiques, les sciences historiques ont tendance à renier leur coté littéraire qui est à mon sens essentiel.

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