Criterium
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Posté le: Jeu Mai 28, 2009 17:43 pm Sujet du message: Biologiste dans sa cuisine
| Rue89 a
écrit: | Aux Etats-Unis, faire
de la biologie dans sa cuisine est un hobby à la mode chez quelques «
bio-hackers ». Démonstration.
Tout juste diplômée du MIT (Massachussetts Institute of Technology),
Katherine Aull, 23 ans, apprentie biologiste dans le Massachussett, nous
montre, vidéo à l'appui, qu'en se procurant quelques matériaux achetés
pour à peine 1000 dollars sur Internet, on peut soi-même prélever son ADN.
Mais pour quoi faire ?
« Je voulais montrer aux gens qu'ils peuvent faire des manipulations sans
danger, qu'il ne faut pas avoir peur. Je veux rendre cette pratique populaire
et sûre à la fois. »
Tout est parti de son désir de savoir si elle était atteinte de la maladie
génétique dont souffre son père. Katherine Aull s'est dit qu'avec son
diplôme universitaire de biologiste et un laboratoire basique, elle pourrait
avoir la réponse sans passer par la case hôpital. Petit cours de
manipulation sur cette vidéo tournée par le Boston Globe :
(...)
Une fois son ADN prélevé, elle l'a comparé à celui de son père et a
vérifié qu'elle était aussi porteuse de l'hémochromatose, anomalie
génétique entrainant une accumulation progressive de fer dans l'organisme.
Bien d'autres maladies causées par la mutation d'un gêne peuvent ainsi être
dépistées. Mais ce n'est pas tout.
Sur le blog « Do it yourself bio », dont la liste de diffusion compte plus
de 800 inscrits, essentiellement aux Etats-Unis et un petit peu en Europe
(voir la carte des groupes locaux), on découvre à quoi s'amusent ces «
bio-hackers ». Sur une vidéo, un animateur explique :
« C'est un mélange de naturalisme et d'ingénierie, utilisant les techniques
de l'open-source et touchant à l'art. »
Recherche en paternité « pour son information personnelle »
Si prélever son ADN est à la portée de tout le monde, quel usage peut-on en
faire ? Katherine extrapole :
« Si on s'y connait un peu, on peut par exemple savoir si son père est bien
son père, si un couple est compatible génétiquement, savoir si on a une
anomalie… Ce ne sera pas reconnu par les médecins, c'est juste pour son
information personnelle. »
Hélène Gilgenkrantz, chercheuse à l'Inserm et spécialiste des
biothérapies, est dubitative sur l'intérêt de la démarche et en pointe les
limites :
« En France, il suffit de consulter un hépatologue pour savoir si on est
atteint d'hémochromatose, il vous proposera de faire les tests génétiques
nécessaires, qui seront remboursés.
De plus, la recherche d'ADN sans l'assentiment de la personne concernée peut
être douteuse. Par exemple pour confirmer sa propre paternité quand on a un
doute sur son enfant, faire soi-même justice quand on a une suspicion dans
une affaire criminelle. »
Certains essaient d'ailleurs de séquencer leur ADN pour faire ce qu'ils
appellent des « biobricks », mais Katherine reconnait que « c'est plus
difficile, on arrive à faire apparaître de jolies couleurs mais pas à tout
lire ».
Pas le droit de faire des OGM soi-même
Mais ce n'est pas tout. Et c'est là qu'on trouve le penchant naturaliste du
groupe. « Certains s'amusent à savoir par exemple s'il y a de la mélamine
ou d'autres cochonneries dans leur yahourt, ou voudraient se lancer dans la
transformation génétique de nourriture, mais ça demande un peu plus
d'équipement », explique Katherine. D'ailleurs, produire soi-même des OGM
est interdit par la loi.
Ces bio-hackers sont surveillés de près par le gouvernement américain. Le
Wall Street Journal raconte comment, après la parution d'un article sur les
manipulations de Katherine dans sa cuisine, un consultant employé comme
sous-traitant par le gouvernement a posé toute une série de questions pour
connaître les intentions de la jeune femme.
Il voulait savoir ce qui arriverait « s'ils se mettaient à fabriquer des
armes de destruction massive ». Ce qui fait rire Kay dont l'objectif
principal est de « transmettre des pratiques sûres. C'est comme la cuisine,
c'est facile à faire mais ça s'apprend. » |
C'est mignon 
Elle aurait pu économiser encore plus en remplaçant le thermocycleur par
trois casseroles et trois thermomètres, remarquez; et ce serait rigolo si
elle synthétisait ses oligonucléotides elle-même pour la PCR (rigolo mais
pas intelligent: c'est long, difficile, coûteux - les commander les fait
revenir à 3 euros chacun).
Mais je rigole au terme de "bio-hackers": faire une PCR c'est une manip à la
base de la base, et ça ne "hacke" rien, ne nous laissons pas impressionner
comme le gouvernement américain au terme de "hacker" ici. Bidouiller l'ADN et
pousser les méthodes à leurs limites, c'est pas la même chose 
Je ne suis pas sûr qu'elle puisse faire de bactéries OGM aussi  La méthode la
moins chère serait de récupérer des bactéries, les rendre compétentes
avec une des méthodes chimiques qui ne nécessite pas de grosse
centrifugueuse, faire la transformation par "choc à la chaleur", et couler sa
propre gélose LB. Oh, et bien sûr, il lui faut l'essentiel, un truc à
mettre dans la bactérie, généralement un plasmide.
Bref
Vos avis?
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Eponine
Madame Casse-Pieds
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Posté le: Jeu Mai 28, 2009 18:14 pm Sujet du message:
Mais quel frimeur, ce Crit !!!! 
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Monsieur Patate
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Posté le: Jeu Mai 28, 2009 19:02 pm Sujet du message:
Huhu, oui, on va vers une époque où le hacker est le faussaire d'hier et le
pirate d'avant hier.
| Citation: | "Attention au hacker !"
Han, j'ai peur ! 
|
Enfin c'est plutôt intéressant de vouloir démystifier certaines pratiques,
on se rend compte que le chercheur en bio est, en réalité, un être humain,
et pas juste quelqu'un dont le but final est de créer la dernière arme
biologique à la mode.
Et bientôt Faites votre propre arme de
destruction massive dans votre cuisine. Pour les Nuls.
Il est vrai que niveau éthique faire des tests ADN sur quelqu'un de
non-cansentant ça peut coincer, mais dans l'ensemble ça a l'air passionnant
toutes ces cochonneries.
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Invité
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Posté le: Jeu Mai 28, 2009 22:12 pm Sujet du message:
Arme de Destruction Massive.
C'est dingue de voir l'Irak chez chaque étudiants...
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Invité
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Posté le: Jeu Mai 28, 2009 22:54 pm Sujet du message:
Tss tss, petit joueur, Monsieur Patate à trouver le vaccin contre le sida !!
(Voilà, ça, c'est dit, maintenant, tu ne peux plus reculer !!! )
Créez un écosystème évolué dans votre
évier
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K
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Posté le: Jeu Mai 28, 2009 22:54 pm Sujet du message:
Sympa les graphismes.
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Romulus
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Posté le: Ven Mai 29, 2009 13:32 pm Sujet du message:
| Citation: | | Une
fois son ADN prélevé, elle l'a comparé à celui de son père et a vérifié
qu'elle était aussi porteuse de l'hémochromatose, anomalie génétique
entrainant une accumulation progressive de fer dans l'organisme. Bien d'autres
maladies causées par la mutation d'un gêne peuvent ainsi être dépistées.
Mais ce n'est pas tout. |
Je ne comprend pas, comment peut-on prélever de l'ADN et le comparer à un
autre dans une cuisine? Je pensais qu'il fallait au moins un microscope
électronique pour "lire" l'ADN.
|
Lucinda
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Posté le: Ven Mai 29, 2009 13:41 pm Sujet du message:
| K a
écrit: | | Sympa les
graphismes. |
J'aurais dit du fanart Maliki, mais je me trompe peut-être.
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Invité
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Posté le: Ven Mai 29, 2009 13:45 pm Sujet du message:
C'est un Maliki de la vieille époque
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Monsieur Patate
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Posté le: Ven Mai 29, 2009 13:56 pm Sujet du message:
Oui Shadiel, mais je ne l'ai pas fait dans ma cuisine, quand même. :p
(Ca ressemble à du Maliki en effet, en plus simple. Un vieux alors tu dis ?)
| Romulus a
écrit: | | Je ne comprend pas,
comment peut-on prélever de l'ADN et le comparer à un autre dans une
cuisine? Je pensais qu'il fallait au moins un microscope électronique pour
"lire" l'ADN. |
Je pense qu'avoir des marqueurs de gènes suffit, impossible de lire une
molécule telle que l'ADN au microscope (mais Criterium doit être super calé
sur le sujet ^^).
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Criterium
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Posté le: Ven Mai 29, 2009 15:33 pm Sujet du message:
Aïe, tout à fait, impossible de lire des séquences d'ADN au microscope! Le
microscope peut à la rigueur être utile pour les équipes étudiant la
chromatine, mais c'est un sujet tout à fait différent (les macrostructures
de l'ADN).
Il y a différentes façon de le "lire":
(i) si l'on veut la séquence complète, avec les A..T..C..G.., il faut le
"séquencer". C'est une technique un peu compliquée que j'expliquerai ici si
ça intéresse vraiment quelqu'un; toujours est-il que ça ne requiert pas de
microscope; quelques enzymes, une technique astucieuse et une colonne moderne
de chromatographie (moderne au sens où ça ne ressemble pas aux colonnes
d'antan, de nos jours ce sont des blocs associés à des microcontrôleurs et
à un microordinateur).
(ii) si l'on veut une idée sur certaines régions qu'il contient (taille,
présence), on peut faire une PCR, une "amplification". C'est le plus simple
à mettre en oeuvre: une enzyme, un mix, un thermocycleur, un gel.
(iii) variante pour détecter des polymorphismes: une digestion par enzyme de
restriction, puis gel.
...
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