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Posté le: Sam Avr 25, 2009 18:18 pm Sujet du message: Sans titre
Salut, dis-je en entrant dans la pièce. Une, deux, puis trois personnes me
regardèrent, l'air ahuri. Je pensai à Dieu. Qu'y a-t-il de si singulier dans cette dimension-ci pour oser dire que
cette dimension et notre monde sont notre monde et le sien, le leur, nous
autres mangeant le monde ? Des hommes se présentèrent, l'air ahuri ;
ils ressemblaient à des policiers ; certains avaient encore de l'acné, ce
qui me rassura un peu. Je me revoyais en train de sucer le sein de Maman, et
Papa me regardait puis me criait dessus il disait : Que penses-tu donc de ce monde-ci, Martin ? Sauras-tu donc un jour que
le monde et le monde eux, sont le résultat d'une vaste machination, de la
leur, de la notre, et des autres c'est toujours des autres qu'il s'agit
? Papa s'approcha et me postillona dessus. Des hommes se mirent à
côté de lui, lui firent une petite tape amicale dans le dos. Les complices
de la violence du monde et, avec eux, quelque chose de singulier, une
dimension singulière. Il est l'heure de dormir, dit le marchand de sable.
Papa, pourquoi es-tu amoureux de Maman ? Moi je ne suis pas amoureux de toi.
Mais c'est parce que tu es un garçon. Les garçons aiment les filles, et
réciproquement. Sans quoi, nous serions confronté à la fin de l'humaine
espèce...
(Une voix rauque et nasillarde se fraye un chemin jusqu'à mes oreilles, à
travers mes oreilles et le miel de ces mêmes oreilles, je n'entends plus
rien)
Papa prit Maman par la main, l'emmena dans un grand lit de soie rouge,
réservé pour les grandes occasions.
- Je t'aime, dit-elle
Il ne répondit pas, et ma mère ouvrit les jambes et un enfant avec une
énorme tête de con sortit par l'ouverture. Il avait une grosse bouche, et
des boutons d'acné. Comme un nègre avec des boutons d'acné.
Salut, dis-je aux médecins et aux infirmières, et ils rigolèrent, puis se
turent, constatant que j'avais vraiment cette tête-là.
(ce n'était pas un cauchemar)
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