La morsure du vampire


Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forum pour jeunes -> Littérature

Méphistophélès
Suprème actif
Suprème actif




Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 4299

Message Posté le: Jeu Mar 12, 2009 20:49 pm    Sujet du message: La morsure du vampire
La morsure du vampire





Entre érotisme et cannibalisme; l'envie qui nous mange.

Je suis récemment allé voir Twilight au cinéma, un film réalisé par Catherine Hardwicke, et une scène m'a particulièrement marqué. Le vampire, tenant entre ses mains la victime dont il est épris, fait mine de planter ses crocs dans la gorge de cette dernière, quand, pris de remord, il s'interrompt, et la morsure se change en baiser. Cette action rend compte pleinement de la figure du vampire: le vampire n'est pas un monstre, ce n'est pas un être d'horreur comme tendrait à le souligner cette très mauvaise série télévisée qu'est Buffy; aux antipodes, le vampire est une créature foncièrement érotique. Distinguons d'emblée l'orque, le gobelin et toutes leurs déclinaisons extraites en droite ligne du récit d'heroic fantasy, et le vampire. Les premièrs appartiennent à un folklore pour enfant, ils sont monolithiques et grotesques, ils sont méchants ou repentis, ce ne sont ni plus ni moins que des humains affublés de masques exotiques. Les seconds en revanche sont désincarnés, nus, leur monstruosité est moins dans leur apparence que dans la tension qu'ils symbolisent entre des pulsions violentes et contradictoires; ce sont des fantasmes, des allégories, ce qui les range clairement dans la catégorie interdit aux moins de 18 ans. Le vampire est être de charme et de séduction - mais non de luxure - il séduit en se refusant toujours au rapport charnel. L'érotique du vampire tient en trois points.

- Le regard tout d'abord: il est cet oeil perçant et invisible qui observe sans être vu, qui surprend sa victime dans l'intimité de son lit, mais qui aime aussi à se montrer, à se mettre en scène, sortant du brouillard ou se métamorphosant en public; exhibitionnisme et voyeurisme: le vampire est un être de regard, outil par lequel il séduit, il "fascine" sa victime.

- La présence: le vampire est un être pudique et désincarné. Froid, distant, insaisissable, la frigidité de son caractère suggère un certain renoncement à la matière, au charnel, c'est-à-dire à l'humain. Le corps du vampire est une enveloppe morte, débile, qui ne demande qu'à se changer en poussière. Le vampire n'est qu'idée, il n'est que fantasme: image d'un amour idéal et civilisé, qui n'est pas si éloigné de l'amour courtois (les amants à jamais séparés par la nécessité vivent un amour platonique et parfait). Le vampire est par essence cet "amant lointain", celui qui ne vient de nulle part, et dont la présence est si diaphane qu'il n'a pas même de reflet dans le miroir. Absent lorsqu'il vous regarde, il n'a de forme que pour embrasser. Ce n'est pas un être violent, et j'ai tout de suite à l'esprit la figure de Nosferatu: des gestes lents et délicats, une minceur extrême, il n'exerce aucune force sur le monde qui l'entoure et dans lequel il passe comme une ombre. Le vampire intéragit avec son environnement par le geste, la parole, le regard, et non par la force de ses muscles.

- Si l'aboutissement du rapport sexuel est l'orgasme, l'aboutissement du rapport érotique est sans conteste le baiser. Le baiser du vampire est néanmoins tout à fait ambigu: il est à la fois acte de tendresse, signe d'un amour consenti, connexion intime entre deux êtres, et morsure. Le vampire se définit non pas comme celui qui tue, il est celui qui mord. C'est un symbole très beau et très fort. Le verbe "mordre" s'il n'est pas le plus violent de notre langue, est sans doute le plus suggestif, parce que le point de violence ne se situe pas dans une zone annexe de notre corps (la jambe, le poing, l'arme que l'on tient et qui est extérieure à nous, que l'on peut jeter) mais dans une zone très sensible, la bouche, qui est ouverture vers le dedans, qui est organe de la parole, de la civilisation. La bouche fait partie du visage et par là même la bouche a visage humain. Tuer par la morsure cela a quelque chose d'extrêment snobinard et de terrifiant à la fois, parce que la bouche revêt aussi une autre fonction, plus triviale, elle est organe de l'ingestion. Je t'aime et je te mange, je t'aime parce que je te mange. Curieux mélange de civilisation et d'animalité: l'amour est quelque part entre les deux. Celui qui mord ne se contente pas d'infliger une blessure, il vide la proie de son sang, en extrait tout ce qui peut se rapprocher de près ou de loin à du vivant, il l'assimile de l'intérieur à la manière d'une mante religieuse, il en fait son repas. Boire du sang ce n'est pas seulement priver sa proie d'un ingrédient essentiel à sa survie, c'est s'accaparer son fluide vital, sa force, son énergie, son âme enfin; je vois cela comme la forme maximale de l'abandon et de la dépossession d'un être. Nous connaissons d'ailleurs plus ou moins ces mythes curieux qui gravitent autour du sang: boire du sang humain rend immortel, confère des capacités surhumaines.

Sur cette hésitation entre le baiser et la morsure, entre l'érotisme et la sustentation, il est intéressant de jeter un oeil aux mots qui reviennent le plus souvent dans ce genre de fictions: la demoiselle est une "proie", le vampire a "faim", mais il n'a faim que des plus belles, que des plus chastes, la demoiselle n'est donc pas seulement un "repas", elle aussi un partenaire amoureux. Le jeu de mot prend alors tout son intérêt: j'ai faim de toi, j'ai faim de ton corps, au sens propre comme au figuré. Je reviens très rapidement sur l'idée d'orgasme parce que c'est un motif très éclairant. Mordre, n'est-ce pas en soi une forme d'orgasme ? La morsure figure la pénétration, ici par par le croc, dans une zone sensible et dénudée, tantôt exposée tantôt masquée par la chevelure, espace érotique par excellence. C'est une aspiration à l'union des êtres, invitation à n'être plus qu'un, la vieille image de la bête à deux dos: je te prends, tu es en moi, tu es à moi. Plaisir extatique enfin qui est aussi bien celui de la victime se vidant de son sang que du vampire satisfaisant enfin une pulsion qu'il avait refoulée à l'occasion du jeu amoureux. Plaisir qui transcende tout, devant lequel tout doit plier, et le bien et le mal, plaisir après lequel il n'y a plus rien, sinon le vide angoissant d'une existence immortelle, le sentiment d'une déception à venir, une fois l'acte consommé, et la perspective du prochain orgasme.

Le vampire est un jouisseur absolu et sans condition, très proche du libertin chez Sade - nous ne serons d'ailleurs pas étonné de trouver des scènes de vampirismes chez ce dernier. Le vampire, de manière assez paradoxale, figure aussi bien la difficulté d'aimer - car les amours du vampire sont toujours malheureuses - que l'impossibilité de jouir, dans un monde où les plaisirs ne sont que pulsions, pulsions devant lesquelles on peut céder, mais que l'on ne peut satisfaire. Le vampire espère toujours mordre pour la dernière fois, c'est pourquoi sa victime doit être la plus belle, la plus noble, la plus divine créature de cette terre. Mais la vie du vampire ressemble finalement à celle du libertin ou du philosophe sadien, qui se berce de grands mots, de grandes passions, mais dont la vie n'est qu'un éternel recommencement.
Invité








Message Posté le: Jeu Mar 12, 2009 22:32 pm    Sujet du message:
Méphistophélès a écrit:


- Le regard tout d'abord: il est cet œil perçant et invisible.


J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ton article. J'ai eu la chance de voir Twilight aujourd'hui et j'ai émis plusieurs hypothèses au sujet du regard de Edward Cullen.

Premièrement, au tout début du film, durant la seconde prise au cour de biologie quand Edward parle à Bella, ces yeux changes de couleur mais qu'après un court laps de temps.

Est-ce par difficulté de ne pas pouvoir lire en elle ?
Est-ce le début du sentiment amoureux ?
Est-ce un moyen de la mettre sur la piste ?

Aussi, dans ton article on retrouve un portrait exact du vampire que je n'ai pas l'impression d'avoir retrouvé dans Twilight, j'ai plutôt vu deux types de vampires, ceux qui se nourrissent exclusivement de sang d'animaux et qui font office de " gentil " car le sang humain les faisant rentrer dans une transe dangereuse, pouvant les amener à faire de grossières bêtises ( notamment le fait que le docteur, père adoptif de Edward, tue sa femme dans le flashback de 1918 quand Edward raconte à Bella ses débuts dans le vampirisme et sa conversion, due à la grippe espagnole)

Après, il y a ceux qui se nourrissent uniquement de sang humain ( cf. le groupe de trois qu'on remarque véritablement lors de la partie de baseball durant la tempête).

Puis cette fixation sur l'odeur, ce qui me frappe, c'est que le vampire, avec sa fausse enveloppe, son masque qu'il porte quand il n'est pas au soleil lui accorde un parfum délicat et envoutant. Effectivement, quand tu parles du charme, le vampire s'en doit d'en dégager pour faire son oeuvre, mais dans le film, Bella à elle aussi une odeur particulière qui attire pareillement les deux types de vampires. Bizarre.

Enfin, je suis plus entrain de parler du film que des vampires, mythe qui apparemment de nos jours, fascine encore.
Monsieur Patate
Actif
Actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 19 Déc 2008
Messages: 1236
Localisation: Un peu moins loin

Message Posté le: Jeu Mar 12, 2009 23:31 pm    Sujet du message:
Regard intéressant sur le vampirisme, j'avoue n'avoir j'amais fait le rapprochement. Merci.
Un détail, je ne suis pas sûr que les mantes religieuses "assimilent de l'intérieur", m'enfin.
Rixehoney
Membre
Membre


Sexe: Sexe:Masculin
Age: 34
Inscrit le: 29 Sep 2007
Messages: 265
Localisation: Créteil

Message Posté le: Ven Mar 13, 2009 00:22 am    Sujet du message:
Quoi de mieux qu'une dentition de vampire pour croquer la pomme.

Tu nous as écrit quelque chose d'intéressant, d'autant plus que le vampire est une figure fascinante. Il y a cependant un aspect manquant sur l'érotisme et la faim chez le vampire que j'aurai aimé que tu développes: le goût. Le vampire est à la fois un Caïn, un chasseur, et un épicurien de la gourmandise, qui agit selon trois mobiles: la jalousie, la chasse et le plaisir. Il me semblait logique de rapprocher l'érotisme et le plaisir du goût puisque motif de la faim il y a. Au plaisir de te lire.
massilia
Suprème actif
Suprème actif


Sexe: Sexe:Féminin

Inscrit le: 06 Sep 2004
Messages: 4233

Message Posté le: Ven Mar 13, 2009 03:17 am    Sujet du message:
Ce qu'il y a de fascinant chez les vampires ,pour ma part , c'est d'etre mis au rang de nourriture !! Ca ,n'arriverait pas dans le cercle de la chaine allimentaire !

Et puis toute ses versions de vampire ! On ne sait meme plus laquel est la bonne version!
Pour moi le vampire de base : Il craind la lumiere du jour car les rayons du soleil le brule ! Tu le repousse avec des gousses d'ail Mr. Green Tu le tue avec un pieu enfoncé dans le coeur ou en les aspergeant d'eau benite . Il n'ont pas de reflet dans un mirroir . Et occasionnellement il se transforme en chauve souris !! Il te tue en buvant ton sang! Il te transforme en vampire en te sucant le sang et en te faisant boire le sien apres !
La version classique quoi

Apres certains ont fait des folies avec l'image des vampires ! Ils ont voulu faire de cette creature quelque chose de moin bestiale : Un vampire avec une ame (dans buffy et angel notament) Un vampire qui ne meurt pas lorsqu'il est exposé a la lumiere du soleil ! Un autre dont la peau brille sous les rayons du soleil . Un vampire qui frequente la civilisation tout a fait normalement , il peut meme se permettre de travailler ou d'aller a l'ecole .
Pourquoi chercher a nous faire croire que le vampire d'aujourd'hui pourrait etre cette personne d'apparence anodine qui est assise a coté de vous ?

Il est loin de temps "d'entretien avec un vampire" ou de "dracula"
La Bête
Silver Mercure


Sexe: Sexe:Féminin

Inscrit le: 03 Nov 2008
Messages: 13812
Localisation: Montréal

Message Posté le: Ven Mar 13, 2009 08:07 am    Sujet du message:
Rixehoney a écrit:
un épicurien de la gourmandise

explicite, parce que ça me semble paradoxal comme expression.

Citation:
Pourquoi chercher a nous faire croire que le vampire d'aujourd'hui pourrait etre cette personne d'apparence anodine qui est assise a coté de vous ?

parce que de nos jours, plus personne n'a peur de la nuit et on est rassuré sur à peu près tout, alors pour rester le danger insidieux et la créature redoutable qu'il représente, le vampire se voit conférer à l'occasion des pouvoirs supplémentaires ou la possibilité de surgir n'importe quand et d'être n'importe qui.

Méphisto, c'est marrant, j'aurais pas pensé à faire un parallèle avec l'amant lointain, c'est un point de vue intéressant.
il est innaccessible, mais toujours sur le point de frapper, finalement c'est très juste, la confrontation absence-présence (puis par extension, c'est logique pour un un mort-vivant)
intéressant article, me donne envie de relire Dracula, depuis le temps.
oeildenuit
Suprème actif
Suprème actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 30 Sep 2007
Messages: 6380
Localisation: Aix en provence

Message Posté le: Ven Mar 13, 2009 11:01 am    Sujet du message:
Article excellent que je relirai plus tard car il mérite une lecture plus approfondie.
En revanche que l'on fasse de ce bouquin et de ce film une étude quasi mystique du vampire dans une oeuvre de mauvaise qualité entre un Anne rice mal revisité, un côté fleur bleue irritant sans oublier l'inévitable penchant gothique à la Virginie despentes, en pire, ça devient lourd.
Je comprends mieux maintenant pourquoi les livres ne subissent pas la crise.
Criterium
Suprème actif
Suprème actif



Age: 39
Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 4223
Localisation: ailleurs

Message Posté le: Ven Mar 13, 2009 11:06 am    Sujet du message:
Méphistophélès est de retour Aux anges

L'érotisme du vampire m'a toujours paru être la version un peu plus snob, un peu plus édulcorée et dématérialisée de l'érotisme du cannibalisme. A ce sujet, le livre de Martin Monestier ("Cannibales") en dit beaucoup; une communion de chair, l'un dans l'estomac de l'autre, quel contact pourrait être plus intime que celui-ci? L'envie irrésistible qu'on certains d'être mangés, tout comme ils étaient "mangés" de bisous dans leur enfance - le vocabulaire, à lui seul, regorge d'expressions sensuelles sur le thème de la nourriture. Je te mangerai toute crue. Je bois à tes lèvres... Et sinon, d'où vient ce succulent pain toasté au jambon-gruyère, que l'on nomme "croque-monsieur"?

D'ailleurs, vampires ou cannibales, de telles faims sont très régulièrement appliquées dans la réalité, dépassant leur stade de fantasme: et il y a tellement de cas, que je ne vous citerais que celui d'Issei Sagawa, un japonais ayant fait scandale dans les années 80, lorsqu'il dévora son amie hollandaise dans son studio parisien, durant plusieurs jours. Déclaré irresponsable par la justice française, il bénéficia d'un non-lieu, et il ne fut pas poursuivi au Japon, où il devint une star. La sensualité que l'on vît à son acte l'amena même à tourner dans de nombreuses oeuvres pornographiques.

Citons encore le cas récent de ces deux allemands qui s'étaient donnés rendez-vous, passèrent un accord comme quoi l'un mangerait l'autre, en guise de conclusion à l'amour charnel... en guise d'orgasme? Pourrait-on dire, après avoir lu Méphisto.
Méphistophélès
Suprème actif
Suprème actif




Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 4299

Message Posté le: Ven Mar 13, 2009 12:13 pm    Sujet du message:
Pas le temps de tout lire, je suis en retard, je repasserai, juste deux choses. Mon commentaire c'est assez peu inspiré de Twilight au final: un nosferatu sous les traits d'un jeune adolescent, c'est un brin contradictoire, il va sans dire que Twilight n'est pas ma référance première dans le domaine du récit de vampire, mais il m'a donné l'idée de cet article. Deuxièmement, je sens une pointe d'ironie chez Sepul: il faut avouer que je m'amuse beaucoup à me saisir des sujets en apparence les moins sérieux, les moins propices à la réflexion. On me reprochera facilement de parler de voyeurisme chez Racine ou de tartiner trois pages sur un film grand public. C'est mon trip'. Je crois beaucoup au pouvoir que nous avons de métamorphoser le monde dans lequel nous évoluons par le regard, et le vampire est, je crois, l'une de ces grandes figures fantasmatiques qui hantent l'imaginaire collectif.

Je file.

PS: Savez-vous comment se nourrit la mante religieuse ? A l'issu du jeu amoureux, elle commence par trancher la tête de son époux, puis enfonce son petit museau dans le cou de ce dernier afin de le vider de sa substance en ne laissant que l'enveloppe. Ca a quelque chose de vampirique.


Dernière édition par Méphistophélès le Ven Mar 13, 2009 19:43 pm; édité 1 fois
K
Suprème actif
Suprème actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 10 Avr 2006
Messages: 4871

Message Posté le: Ven Mar 13, 2009 18:52 pm    Sujet du message:
Méphistophélès a écrit:
Préférance


A l'exception de cette unique erreur, que je ne relève que parce que je suis extrêmement mesquin (d'autant plus que je sais fort bien que tu as écrit dans l'urgence), c'est absolument brillant. j'aimerais être capable d'être aussi éclairé quand l'envie me prend d'écrire sur une bêtise.
Invité








Message Posté le: Sam Mar 14, 2009 15:05 pm    Sujet du message: Re: La morsure du vampire
Méphistophélès a écrit:
et une scène m'a particulièrement marquée.

Celle-ci t'as échappé K. Je te respecte beaucoup Méphistophélès, mais je ressens un certain plaisir à recenser ces fautes d'inattention Embarassed. Fin du hors-sujet.

Cet angle de vue des vampires, plutôt humain, étrangement est souvent caché dans l'ombre, en effet. Vampire désigne originellement une chauve-souris d'Amérique du Sud se nourrissant du sang des mammifères. Aussi ingénieux qu'est l'esprit humain, on recopia l'exemple à l'échelle humaine. Cet animal répugnant d'innombrables sujets fit qu'on les assimile à des sangsues constamment assoiffées obstinées à l'éradication de l'humanité.

Dracula, orientée "Entre l'amour et la mort", reprit par Bruno PELLETIER accompagné de 9 artistes Québécois sous forme de drame musicale, témoigne la facette tendre et affectueuse du vampire. En voici le synopsis:

"Très librement inspiré du roman de Bram Stoker, le spectacle Dracula - Entre l'amour et la mort retrace le parcours d'un prince-guerrier entre le Moyen-Âge et le début du 21è siècle. Par amour pour une femme soupçonnée de porter ce qu'on dit être "le fléau du diable", le prince accepte la damnation éternelle. L'assassinat de sa bien-aimée le fait toutefois sombrer dans le désespoir. Condamné à errer dans l'éternité, il cherche sans relâche l'âme de celle pour qui il a tout sacrifié... et sans qui il ne trouva le repos."
Méphistophélès
Suprème actif
Suprème actif




Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 4299

Message Posté le: Sam Mar 14, 2009 15:17 pm    Sujet du message:
Une scène m'a marqué.

Au passé composé, avec l'auxiliaire "avoir", le verbe s'accorde en genre et en nombre avec le COD si et seulement si le COD est placé avant le verbe. Dans le cas présent, le COD de la phrase est le pronom personnel élidé de première personne "m' ", ce pronom est masculin singulier puisqu'il renvoie au locuteur, je dois donc mettre le participe passé "marqué" au masculin singulier: cela donne "marqué, et non "marquée". Ce n'est pas la pièce qui est marquée, c'est moi qui suis marqué. Je t'accorde que la règle est un peu difficile.
Invité








Message Posté le: Sam Mar 14, 2009 15:36 pm    Sujet du message:
Mince, j'ai oublié que l'accord se faisait avec le C.O.D Rolling Eyes... voilà ce qui arrive lorsqu'on n'étudie plus la langue française. Toutes mes excuses messire.
Méphistophélès
Suprème actif
Suprème actif




Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 4299

Message Posté le: Sam Mar 14, 2009 15:56 pm    Sujet du message:
Tu me fais mon commentaire sur la Ballade des dames du temps jadis pour lundi, et c'est oublié.
Invité








Message Posté le: Sam Mar 14, 2009 16:02 pm    Sujet du message:
Emmenez-moi ça grand maître, cela me changera les idées Razz.
La Bête
Silver Mercure


Sexe: Sexe:Féminin

Inscrit le: 03 Nov 2008
Messages: 13812
Localisation: Montréal

Message Posté le: Sam Mar 14, 2009 21:48 pm    Sujet du message:
miosotys a écrit:
Mince, j'ai oublié que l'accord se faisait avec le C.O.D Rolling Eyes... voilà ce qui arrive lorsqu'on n'étudie plus la langue française. Toutes mes excuses messire.

suffisait de se demander "qu'est-ce qui est marqué ?" pour voir rapidement avec quoi il fallait accorder.
Méphistophélès
Suprème actif
Suprème actif




Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 4299

Message Posté le: Dim Mar 15, 2009 11:16 am    Sujet du message:
Tienes miedo perderme despues ? Embarassed
K
Suprème actif
Suprème actif


Sexe: Sexe:Masculin

Inscrit le: 10 Avr 2006
Messages: 4871

Message Posté le: Dim Mar 15, 2009 17:42 pm    Sujet du message:
AH. Smile
Invité








Message Posté le: Dim Mar 15, 2009 18:24 pm    Sujet du message:
La Bête a écrit:
suffisait de se demander "qu'est-ce qui est marqué ?" pour voir rapidement avec quoi il fallait accorder.

Evidemment que je savais localiser tous les éléments de la phrase Smile (et en l'occurence, la question est "QUI est marqué ?"). Seulement une phrase telle que "La fleur que tu m'as offerte" m'a fait douter. Elle implique que "m'" soit une fille, d'où l'accord sur ce dernier et non "La fleur".

N'étant pas Français, je n'ai pas de suite pigé instinctivement ce qui était juste.
Criterium
Suprème actif
Suprème actif



Age: 39
Inscrit le: 08 Sep 2008
Messages: 4223
Localisation: ailleurs

Message Posté le: Sam Jan 09, 2010 22:28 pm    Sujet du message:
J'aimerais faire remonter ce topic pour plusieurs raisons, non seulement remettre à l'actualité un article très intéressant qui méritait d'être relu et non pas juste abandonné dans les tréfonds d'un forum Internet, également montrer que Méphistophélès, c'était quelqu'un de bien, et puis compléter mon commentaire, avec du recul, avec une autre clé de lecture que celle du cannibalisme ou de l'amant lointain : celle de l'érotisation du vampire psychologique.

Ça se disjoint un peu du dernier paragraphe sur les héros sadiens, en cela qu'au d'un libertin du XVIIIe je m'imagine les subtils rapports de forces entre personnes, et à la démarche tout à fait similaire des vampires psychologiques dans les choix de proies, les grands voiles, les approches nocturnes, et la morsure comme but et point culminant de la démarche, cueillette d'une cerise qui en serait un condensé rouge-sang.

Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Forum pour jeunes -> Littérature