Voyage ERASMUS en Suède


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Monsieur Patate
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Message Posté le: Dim Jan 11, 2009 23:32 pm    Sujet du message: Voyage ERASMUS en Suède
*HOP*

Dernière édition par Monsieur Patate le Mer Mar 10, 2010 15:08 pm; édité 1 fois
Sofiiiii
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Message Posté le: Dim Jan 11, 2009 23:50 pm    Sujet du message:
J'ai trouvé ça super intéressant, un peu tourné à l'humour, ça donne envie d'y aller .. même si tu as l'air d'y avoir connu quelques déboires !

J'attends la suite impatiemment !
TchorT
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Message Posté le: Dim Jan 11, 2009 23:51 pm    Sujet du message:
J'aime bien cette façon d'écrire les choses qui ressemble un peu à la mienne d'ailleurs. En mieux bien évidement.

Sympa ce petit récit oui. Difficile de draguer là-bas on dirait.
Monsieur Patate
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Message Posté le: Lun Jan 12, 2009 00:08 am    Sujet du message:
*Re*

Dernière édition par Monsieur Patate le Mer Mar 10, 2010 15:09 pm; édité 1 fois
butterflyz0986
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Message Posté le: Lun Jan 12, 2009 12:58 pm    Sujet du message:
Je suis fan.
Mais faut que j'évite de lire ça au boulot, surtout quand je ne suis pas seule dans mon bureau...
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Message Posté le: Lun Jan 12, 2009 18:31 pm    Sujet du message:
Deuxième épisode aussi marrant que le premier ! J'ai cru que je n'arriverait pas au bout mais je l'ai fait !

La vie en Suède n'est vraiment pas de tout repos entre le lait, les cours d'anglais et la lessive ... Courage !
Levine
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Message Posté le: Lun Jan 12, 2009 18:39 pm    Sujet du message:
Très sympa à lire ! La vie suédoise à l'air dynamique Smile
Même si je vois qu'apparement c'est plus Uppsala qu'il faut faut visiter, je pars 4 jours à Stockholm la semaine prochaine et personnellement ne connaissant pas du tout la ville ni même le pays si t'as des petites astuces, des lieux qui t'ont marqué, je prend volontiers Wink.
Monsieur Patate
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Message Posté le: Lun Jan 12, 2009 18:54 pm    Sujet du message:
Merci à toutes (toi aussi TchorT). J'espère que vous continuerez à apprécier - ça fait toujours plaisir de faire sourire quelqu'un.

Levine : je ne suis pas resté longtemps à Stockholm mais ce n'est pas une grande ville. Enfin si, pour un Suédois. Et surtout superbe, de la flotte et des arbres, les amoureux de la nature sont souvent conquis.
J'y ai visité le musée du Vasa (un bateau à l'histoire plus que ridicule, comme quoi avoir la plus grosse carcasse ne suffit pas) et le château royal. Ensuite le Guide du Routard te conseille de faire Nobel museet, en plus d'autres lieux royaux (le trésor et l'armurerie), une grosse cathédrale (Storkyrkan), des quartiers, des îles... Tout en fait.
Je ne pense pas que Uppsala soit "mieux" à visiter, culturellement parlant c'est très bon puisque c'est l'ancienne capitale de la Suède, mais Stockholm étant plus grande il y a sans doute plus à voir.

Bon voyage en tout cas. Aux
anges

Edith : en astuce mets tout ce que tu peux au frigo. TOUT. On n'est jamais trop prudent ici...
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Message Posté le: Lun Jan 12, 2009 19:03 pm    Sujet du message:
Y'en a qui ont de la chance de partir en Suède =]
Monsieur Patate
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Message Posté le: Mar Jan 13, 2009 21:07 pm    Sujet du message:
ERASMUS c'est pas trop mal mais restreint à une cathégorie de gens seulement. J'ai eu, il est vrai, la chance de pouvoir en profiter.
Et voici la suite.

Citation:
Hum, les chroniques suédoises se poursuivent. Vous etes de plus en plus nombreux à m'envoyer des mails ou des petites culottes : je vous prie de croire que je n'ai qu'un seul corps et que, du coup, je ne peux pas venir vous faire la bise. Bien que le coeur y soit. (Cette manie de couper les phrases par un point est super laide quand même.)
Mais reprenons le récit.


Parlons un peu des cours. Car c'est « un petit peu » pour ça que je me suis exilé en Suède. (Hinhin, aux frais de l'Etat, dès qu'ils auront les coordonnées de mon compte en banque...) Septembre et Octobre, durée de ma première moitié de semestre où je vais faire plus que apprendre à compter (apprendre à lire pour tout dire).

Et là, c'est le drame.

Alors bon relativisons : les pays scandinaves sont très beaux. Niveau forêts ils sont vachement en avance. Mais niveau organisation... Envoyer des signaux de fumée en pleine nuit serait très certainement plus efficace, ils font preuve d'un total manque de suivi des élèves et l'information ne nous parvient pratiquement jamais.
Pourtant ils ont des super sites, la plupart en suédois mais qui ont tous un point commun : on n'en a jamais entendu parler. Sans mon voisin (à qui je dois au moins la vie) je n'aurais même pas pu m'inscrire aux cours voire même trouver l'emploi du temps.
Noooooon, les panneaux d'affichage c'est complètement has been voyons.

Ma situation était alors très simple, j'avais deux unités à suivre : Mécanique Quantique et Spectroscopie. Personne ne m'avait dit que pouvoir se dédoubler était un prérequis nécessaire. Oui, la majorité des cours avaient lieu au même moment, à deux endroits différents. Rien que ça je le sentais mal, mais ce n'était pas fini.


Parlons spectroscopie un peu. Pour une bonne partie des cours que j'ai suivi j'avais l'impression d'être dans une classe orienté économie/gestion des achats.

- « Alors là vous pouvez voir sur le dessin une lampe qui coute plus de 20'000 couronnes, il en faut une par élément qu'on souhaite analyser. »
- « Han mais monsieur, n'est-ce pas de la folie ? »
- « Héhé pauvre innocent, nous pouvons nous le permettre. »

Ce que j'en ai retenu le plus c'est que leurs moyens dépassent de loin ceux de la France en matière d'investissement financier de l'Etat. Et plutôt que d'apprendre à analyser des spectres et à voir des méthodes plus puissantes nous avons vu en cours le détail de fonctionnement des appareils d'analyse. Non pas que ce soit inintéressant, mais juste que, ne m'orientant pas vers le métier de technicien, je n'en avais rien à faire de savoir qu'il faut déclipser les quatre angles pour retirer le couvercle. Je suis un peu de mauvaise foi puisque on a fait des analyses quand même (en partie Infra-Rouge on en a même faites deux).
Mais la perle revient certainement au professeur de Résonance Magnétique Nucléaire qui parle de Mécanique Quantique alors qu'il n'en a visiblement jamais fait. Ouh je suis méchant mais il était bien nul quand même.


Vous l'aurez compris l'unité qui m'a le plus plu est de loin la Mécanique Quantique.
Et pourtant, comment dire ? Que l'enseignant parle indifférement anglais, suédois ou allemand est plutôt une bonne chose pour lui, après tout. Mais qu'il dise aux étudiants de poser les questions en suédois ou en allemand s'ils ont la flemme de parler en anglais est un sacré mauvais point pour lui. Du coup je l'ai boudé puisque je ne comprenais pas la moitié des dialogues entre lui et les élèves.

Haha, bien fait pour lui.

Par contre il était d'une compétence rare, on sentait qu'il savait de quoi il parlait à tout moment même si son cours était un résumé d'un livre dont il nous as donné le titre en début d'année. Oui c'est une pratique apparament très courante, en Suède, les profs recopient des bons livres en version allégée et dispensent leurs résumés aux élèves.
Remarquez il devient très simple de savoir de quoi va parler le cours avant d'y aller et de corriger les erreurs qui pourraient apparaître sur le tableau.
Si vous saviez, j'ai boudé un moment. Et tout le monde était en pâmoison devant ce monsieur. Le comble aura été cette Autrichienne qui a déchiré sa chemise en plein cours certainement...

C'était aussi quelqu'un de très brillant, avec un humour et un sens de la pédagogie légendaires. Au moins. Je me rappelle de cette fois où il nous a expliqué comment trouver théoriquement le nombre d'accordeurs de pianos résidents à Stockholm, tout son développement et le résultat, assez exact il faut le lui reconnaître. Ou encore la fois où il nous a expliqué pourquoi conduire à gauche est plus naturel que conduire à droite. Ou encore celle où il nous a expliqué le lien qu'il existe entre deux électrons corrélés avec ses chaussettes, en montant sur le bureau. Tout le monde a ri ce jour là, c'était la fête, on s'attendait à voir surgir une boite de cotillons de son cartable. Ou un clown. Ou un poster des bisounours.

Ah ben techniquement, dire un peu de mal ça fait du bien. Surtout que je les ai ratés ces foutus exams...


Mais cette épreuve fut traversée par un rayon de soleil, un événement qui enchanta mon petit coeur d'enfant et qui me permit de relacher un peu la pression. Et ce n'est pas ironique.

Tout a commencé un certain samedi matin avec une douleur inexplicable au ventre, alors que je devais bosser dur, les examens étant soudain très proches. Je décide donc de passer la journée au lit car « ça ira mieux dimanche ». J'avais même sauté les repas pour dormir.
Sauf que dimanche ben ça ne va pas mieux. Ne pas manger n'a pas dû arranger cela d'ailleurs mais bon, quand on ne peut pas, on ne peut pas. A force de gémissements et de plaintes arriva le soir et je décidai que ça n'allait pas passer tout seul. Et là se posa la question fatidique : comment on fait pour voir un médecin un dimanche soir en Suède ?

Et là le même voisin à qui j'ai volé des pates (rappelez-vous l'arrivée) raconta qu'il suffit d'appeler le 1177 et passer une consultation par téléphone.
* bip * « Bonjour vous êtes le 15ème sur la liste il vous reste donc 22 minutes d'attente. » (Entre nous s'il vous arrive quelque chose de grave en Suède appellez la morgue, c'est plus avisé.)
Je décidai alors d'attendre patiement en mourrant de douleur sur le canapé de la cuisine. Oui devant mes voisins, sur le moment ça semblait avoir un effet plus mélodramatique que tout seul dans ma chambre.
Après les 22 minutes et une brève description des symptômes une voix sans ton et sans chaleur me conseilla d'aller à l'hôpital, section urgence.

« Bon bon, qui a une voiture pour porter un grand souffrant à l'hosto le plus proche ? T'es sûr ? Non, c'est juste que je ne voudrais pas boire ton carburant en plus de manger tes pates et de pomper ton crédit téléphonique... »
Bref la réception coûte 300 couronnes, et 6'000 si vous n'avez pas votre carte d'assuré européen. Hinhinhin, depuis l'hôtel à 750 ils croyaient vraiment que j'allais me laisser traire sans rien dire. Manque de bol pour eux je l'avais ma carte dans la poche. Et la bonne en plus.

Commence alors un défilé de médecins. Au premier ça c'est très bien passé.
« Quel est votre problème ? »
Petit diagnostic rapide avant que la sentence ne tombe : « on le garde ». Ah ? Et le TP pour lundi ? Bon, tant pis...
Ensuite défilèrent d'autres blouses : « Quel est votre problème ? » Bizarrement j'avais envie de baffer le 4ème à m'avoir posé la question. Juste une impulsion spontannée, sans doute à cause de la douleur. A un moment ils firent preuve de communucation entre eux puisque c'était toujours le même qui venait : un jeune, tout frais sorti des études sans doute, qui possédait autant de tact qu'un sèche-linge. Du genre à appuyer sur votre ventre, à tapoter, à faire mumuse avec votre gras et, bien que vous soyez complètement crispé sur le lit en serrant les dents, à vous demander le plus innocement possible « ça fait mal ? ». Gnéhéhé non voyons, j'élabore une nouvelle méthode de yoga par contraction musculaire.
La raison de cet engouement pour mon ventre était son aspect flasque et informe très probablement. Hé oui au pays des portes de laverie murées au béton la tablette de chocolat est reine. Le suédois gras est aussi facile à trouver qu'un oeuf de Fabergé dans les paquets Leclerc pour Pacques.

Lundi la sentence tomba comme un couperet : « vu qu'on ne sait pas trop ce que vous avez on va vous ouvrir, et une fois arrivé là on avisera hein ? Au fait, on penche pour l'appendicite. »
Tiens donc ? Ce jour là j'ai entendu des larmes dans le couloir, le médecin sans doute. Pour lui ce devait être dur : son avenir en tant que physicien des fluides semblait inexplicablement compromis.

Ah oui, tant qu'on y est, certains doivent baver devant leurs écrans : oui j'étais entouré d'infirmières suédoises. Tout le monde parle de ce fantasme masculin selon lequel ces demoiselles célibataires sont jeunes, blondes, à forte poitrine et peu farouches mais tout le monde oublie de préciser que ce fantasme a plus de trente ans. Et il faut avouer une chose : elles ont beau descendre directement des vikings les suédoises aussi sont soumises aux effets du temps. Bref elles frolaient plus la quarantaine grisonnante que la vingtaine festive. Et quand une suédoise prend de l'âge elle ne fait pas semblant.
Sans compter qu'ils m'ont placé au département des soucis gastriques, autant vous dire que les concertos en pets majeurs et autres sonates à l'anus étaient des plus originaux, faute de mieux.

Et enfin est arrivé ce petit moment qui ne dure que quelques secondes mardi matin, vers 3 heures. Vous êtes allongé sur une table, on vous demande si vous avez déjà eu des allergies et on vous envoie par intraveineuse ce liquide qui l'espace de quelques secondes vous fait sentir bien et raconter que des conneries. Ah, quel doux moment, l'un des meilleurs de ma vie. C'est du bonheur pur injecté directement dans le sang.
Je pense avoir découvert quelques penchants pour la drogue suite à cette expérience, j'ai vraiment aimé l'anesthésie. Et je la revivrais volontiers. Mais la conscience dit que c'est mal de se casser un os juste pour retourner à l'hôpital, alors tant pis.

Et puis le réveil, vous êtes tout flapi, dans une salle froide, quelqu'un se penche sur vous « ça fait mal ? »
« Hein ? Quoi ? Que ? Ah oui, un peu... » Alors sans réfléchir on vous envoie de la morphine directement dans le bras, et vous retombez dans le sommeil. On a joué à ce petit jeu plusieurs fois dans la matiné, les infirmières sont très fortes. Surtout quand elles ne sont pas anglophones.
Bon au bout d'un moment il faut arrêter le jeu alors on répond « non ». Quand j'y repense j'aurai mieux fait de me taire, c'était plus drôle avant. Et puis de la drogue gratuite...

Enfin la suite est moins intéressante. Si, je suis fier de n'avoir consommé aucun anti-douleur à partir de cette matinée (elles ont dû m'en donner assez pour la vie de toute manière). Le retour à pied depuis l'hôpital a été un brin laborieux, quelques jours plus tard : c'était bien l'appendicite.


Ah, je sens que vous vous endormez, et moi aussi. Allez, dernier point que je voulais vous exposer : les folles nuits à Uppsala.
Quand un suédois boit il ne fait pas semblant, et quand le voisin peu rancunier m'a invité à une soirée je ne savais pas à quoi m'attendre.

Tout d'abord il y a une étape fort sympathique qui consiste à se rassembler et à discuter autour de vin bon marché et autres spiritueux. J'ai gouté à l'absinthe par exemple, et c'est un liquide assez marrant, suffisament fort pour vous faire boire du rhum pur juste après histoire de faire passer le feu qui vous envahi la gorge. « Un peu fort » nous dirons...
Ils ont même fait un effort pour parler anglais, vraiment très sympathiques ces jeunes.

Et rapidement on s'est retrouvé dans le club d'une nation (je vous raconterai plus tard) ce qui correspond à une boite de nuit version réduite dans un bâtiment 100 fois plus beau que ce que l'on trouve en France.
Il faut avouer qu'après absinthe/rhum/bière/vin mon allergie à ces trucs a largement diminué. J'étais avec des gens supers aussi, ça a dû aider. Mais ce n'est pas tout !

Héhé, alors que j'imitais un épileptique en phase terminale, comme tout le monde, sur fond sonore complètement abrutissant ben... j'ai pécho. Alors bon pas de quoi être fier, il s'agissait de la suédoise banale qu'on rencontre tous les jours : grande, blonde, mince, peu farouche, la poitrine avantageusement mise en avant... En trois phrases elle m'avait même expliqué qu'elle avait des soucis pour loger cette fameuse nuit. Si c'est pas ballot ça.
De mon côté j'avais fait tous les efforts : un pull affreux (mais je l'aime) sur une « piste de danse » il fallait l'oser ainsi qu'une coiffure des plus chaotiques. L'étape suivante était donc de me débarasser d'elle... Et là j'ai découvert empiriquement la rêgle numéro une du gars qui vient de pécho et qui veut garder sa demoiselle : ne pas aller aux toilettes. En 5 minutes elle avait disparue... Oh mince dis donc, je ne l'ai pas fait exprès. Huhu.
Par contre les clubs n'ont pas le droit de rester ouvert après 2 heures, alors ils vous virent tôt. Les petits joueurs, j'aurais pu tenir 10 minutes de plus sans aucun problème. Et puis il y avait une after-party mais je me sentais d'humeur à aller méditer sur le sens de la vie alors j'ai décliné.

Ah oui au fait, j'ai essayé de snusser. Le snuss c'est un truc bien suédois encore qui permet de diminuer la quantiter de fumeurs dans le pays : en fait c'est du tabac dans des filets de thé de 1cm de long que vous vous placez sous la lèvre supérieure. Doucement la salive se charge d'envoyer la nicotine dans votre bouche, vous donnant au passage une haleine de phoque. Une fois que vous êtes satisfait (ou comme moi que vous voulez vomir) vous crachez le(s) sachet(s) sur le sol là où vous vous trouvez. A la différence de la cigarette il est déconseillé de « faire tourner ».
Voici pourquoi les rues sont jonchées de déchets : il s'agit pour la plupart de sachets de snuss et, assez régulièrement, des emballages en plastiques dans lesquels vous les achetez. Cependant c'est très viril alors tout le monde le fait (et au pays de l'égalité des sexes les demoiselles ne sont pas en reste).



Bref voilà un peu comment se passe la vie en Suède sur certains points. J'arrête là parce que 1) cinq pages Word c'est bien assez 2) je me lève dans moins de 7 heures pour prendre l'avion et rentrer en France.
Vu que c'est quand même assez long et indigeste je vais vous renvoyer un pavé après Noël vous racontant le reste (visite de Riga, otites fatales et examens foireux pour le principal), puis j'essaierai de vous envoyer des récits plus courts et plus réguliers. (Plus comme ceux du début « j'ai mangé des pâtes » en fait.)

Joyeux Noël et bonne année. A tous/toutes.
Levine
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Message Posté le: Mer Jan 14, 2009 22:13 pm    Sujet du message:
Monsieur Patate a écrit:
Merci à toutes (toi aussi TchorT). J'espère que vous continuerez à apprécier - ça fait toujours plaisir de faire sourire quelqu'un.

Levine : je ne suis pas resté longtemps à Stockholm mais ce n'est pas une grande ville. Enfin si, pour un Suédois. Et surtout superbe, de la flotte et des arbres, les amoureux de la nature sont souvent conquis.
J'y ai visité le musée du Vasa (un bateau à l'histoire plus que ridicule, comme quoi avoir la plus grosse carcasse ne suffit pas) et le château royal. Ensuite le Guide du Routard te conseille de faire Nobel museet, en plus d'autres lieux royaux (le trésor et l'armurerie), une grosse cathédrale (Storkyrkan), des quartiers, des îles... Tout en fait.
Je ne pense pas que Uppsala soit "mieux" à visiter, culturellement parlant c'est très bon puisque c'est l'ancienne capitale de la Suède, mais Stockholm étant plus grande il y a sans doute plus à voir.

Bon voyage en tout cas. Aux
anges

Edith : en astuce mets tout ce que tu peux au frigo. TOUT. On n'est jamais trop prudent ici...


Merci pour toutes ces informations, je note bien l'astuce d'ailleurs ! On m'a dit qu'il y avait dans l'une des ailes du palais royal de très belles statues donc je pense que le palais sera incontournable dans mon programme. J'ai lu pas mal de choses sur la Suède et sa capitale, qu'elle melait sous une forme attendrissante naturel et superficialité. Et qui sait j'aurai peut-être l'occasion de passer voir Uppsala Wink
Monsieur Patate
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Message Posté le: Jeu Jan 15, 2009 13:16 pm    Sujet du message:
A ton bon coeur. Wink
Voilà le dernier pavé que j'ai écrit et envoyé. La suite se fera par petites notes d'une page Word en moyenne. Probablement. On verra.

Citation:
Et voilà, une chronique de plus. Les fêtes sont passées et un certain spleen s'installe, c'est la période des départs. Il est important de se rappeler des gens importants qui ont traversé notre vie, même si ce fut très (trop ?) rapide.
Désolé, c'est un peu fleur bleu et vous n'y êtes pas habitués : promis la prochaine fois je parle de seins dans le prologue !


Abordons maintenant la fin de l'année. Novembre et Décembre en fait. Donc la fin de l'année au cas où certains sauteraient des phrases. Et pour vous prouver que je n'ai aucune imagination je vais repomper le même shéma narratif que le message précédent : cours, santé et fiesta. La fin de l'année keuwââââ.


Parlons études : cette période devait se dérouler dans la joie et la bonne humeur avec une unité intitulée, je cite, Statistical Methods in Physics (comprenez Méthodes Statistiques appliquées à la Physique). Un nom certes pompeux mais néanmoins attrayant (avis personnel à l'intérieur).
Donc il faut s'inscrire, mais avant trouver l'emploi du temps - car on s'inscrit en allant au premier cours dans ce pays barbare. Il faut avouer que je suis passé professionnel en la matière puisque j'ai les sites de la fac classés dans mes favoris.

Et pourtant...
Parfois les choses vous échappent, en plus du sens de la vie, de la raison de la crise économique mondiale et de cette tartine de confiture que vous voyez tomber lentement face tartinée contre la moquette.

« Voyons voyons, où est cet emploi du temps ? Ah voilà, donc le premier cours a lieu... A lieu... Comment ça feuille blanche ? Il est où le planning ? Peut-être est-ce une erreur de ma part ? J'en fait tellement, haha... C'est le bon cours, c'est la bonne semaine et... Page blanche, encore ? »
A ce moment là j'ai touché du doigt, une semaine avant le début de l'enseignement, l'instant magique où vous réalisez que la probabilité de n'avoir pas cours pendant deux mois est non nulle. Elle existait, elle était là. Il est alors difficile de se dire que bien que l'on soit à l'étranger, bien que cette année ait peu de poids et soit ratée d'avance, bien que je pourrais m'apitoyer sur mon triste sort en mangeant un kebab, il fallait peut-être se remuer un peu les fesses et faire en sorte de l'avoir, ce foutu cours. Ou un équivalent.

Première étape, à qui la faute ? Qui est le coupable de cet emploi du temps vide ?
Alors que Sherlock Holmes aurait déjà trouvé la solution je me rendis au secrétariat, en petit étudiant bien habitué. Je ne vous l'ai pas raconté mais il y a deux acceuils dans le bâtiment de physique, distants l'un de l'autre de plus de 500 mètres (la longueur de l'axe central). Evidemment celui de l'entrée est en fait la loge de la concierge peu polyglotte au demeurant (et chiante, pourtant j'aime les concierges).
C'est certainement la raison numéro 2 pour laquelle un suédois, même physicien, parvient à conserver une allure athlétique et des jambes de coureur de fond, même affublé de lunettes en cul de bouteille.

« Bonjour monsieur, je souhaite consulter le planning d'un cours introuvable sur Internet. »
« Oui bien sûr... » *Taptaptap* « Etrange, je ne l'ai pas trouvé, je vous conseille d'aller voir le responsable de ce cours, vous le trouverez à cette adresse. »
Petit coup d'oeil, c'est dans le bâtiment. Ouf. Une fois arrivé au bureau un petit papier m'indique qu'il est en vacance pour toute la semaine.
Haha.

C'est donc lundi matin suivant très tôt – mais néanmoins aux heures d'ouverture - que je me levai pour me rendre au bureau de ce même responsable. Sur sa porte était toujours écrit « en vacance pour la semaine ». Non... C'est une blague ? Où est la caméra ?
Rongeant mon frein jusqu'à l'os (souvenir de collège, coucou M. Lautard) je décidai de retourner au secrétariat, après avoir échoué à trouver l'adresse d'un certain Holmes dans l'annuaire.

« C'est étrange, et vous êtes sûr que ce cours commence cette semaine ? Bon, allez voir ce responsable, il devrait vous aider. »
Arrivé au bureau vers 10 heures 40 j'ai eu droit à « parti manger de 10 h 30 à 14 h ». L'humour absurde est très drôle mais, pour une raison qui m'échappe, quand vous êtes personnellement impliqué dedans vous devenez moins patient, moins flexible.

C'est finalement quelque chose comme mercredi que j'appris que cet enseignement n'existe qu'une année sur deux. Et devinez quoi : 2008/2009 est la mauvaise.
Veuillez respecter une minute de silence en mémoire de cette situation, dans laquelle je me suis trouvé mais dont je suis sorti. Sur le coup j'ai reçu un grand paf sur le moral.

...

Alors que faire ? Rien. C'est tentant mais pas éthique (et pathétique oui).
Je suis allé à un cours sur la physique des particules, et je crains de ne pas avoir le niveau encore une fois. Alors quoi ?
Hé bien je fus sauvé : la providence, sous la forme d'un français, vint me tirer de mon bourbier. Oui je fus sauvé par un français, moi, le raciste chronique qui avait tout fait pour les fuir. Comme quoi.

Le cours s'appelait donc Statistical Mechanics, à peine moins impressionnant. Mais néanmois intéressant. Les statistiques sont un domaine fabuleux où, entre autres, j'appris à considérer un pavé métallique en zinc par exemple comme un gaz parfait. Et ça marche, dans une certaine mesure.
Les cours magistraux étaient assurés par une suédoise tandis qu'un russe s'occupait de moi en TD. Tous deux étaient très forts puisque bossant dans la théorie des cordes. Et malgré ce tandem de choc j'ai échoué à l'examen. Cette fois je n'ai pas compris : les annales s'étaient bien passées, j'avais le bouquin de formules, j'étais confiant et... échec.

Ce que je retiendrai le plus sera sans doute cette petite fille d'environ 2 ans qui courrait partout dans la classe alors que madame nous racontait des schémas au tableau. Vous allez penser que je suis méchant mais au vue de la perturbation sonore l'idée de torturer ce petit bout de choux m'a traversé l'esprit.
J'en ai eu tellement honte, une fois passée la première heure puisque quelqu'un est sorti de l'ombre : son père, un étudiant qui, visiblement, avait décidé de déranger deux heures d'enseignement à cause de deux minutes de plaisir, il y a fort longtemps. Et tout le monde « Oooooooh mais quelle est mignonne ! Mais non, ça ne dérange pas du tout voyons. »
Non, pas du tout. J'ai alors utilisé un peu de temps pour imaginer un moyen de torturer monsieur, puis de l'émasculer et enfin de le pulvériser aux quatre coins de la mappemonde histoire d'être sûr (dans les films le méchant revient tout le temps pour se venger).

Haha, quelle ambiance. Sinon c'était très bien.


Ca n'est bien sûr pas une excuse à mon échec mais deux jours avant l'examen je commençais à me sentir dérangé de l'oreille droite. Devinez ce que m'a raconté le docteur le soir même, après m'avoir ponctionné 200 couronnes...
« Oula mais c'est moche ! »
« Merci pour votre avis mais vous pourriez me prescrire un antidouleur quelconque ? Même une matraque ferait l'affaire. »
« Oui oui, ne vous inquiétez pas. A bientôt ! »
Et c'est une fois rentré que je compris qu'il a marqué anti-inflamatoires, anti-biotiques mais pas anti-douleur. Rhaa, ils sont bouchés ou quoi ? Je suis mauvais ou bien ?

S'en suivit une autre période de semi-coma, à ne pas manger parce que ça fait trop mal. Et là encore j'ai su identifier mes amis.
Je ne vous précise pas qui, vous commencez à en avoir l'habitude, mais il alla m'acheter des soupes et autres trucs nutritifs liquides en plus de m'avancer les 200 couronnes de médocs. Que je n'ai, à l'heure où je tape ces lignes, toujours pas remboursé (ça y est c'est fait, de l'intérêt de rédiger ces chroniques). Je lui dois la vie sans l'ombre d'un doute.


Niveau santé cette fin d'année ne fut pas au top. Pourtant ces deux mois ne se limitèrent pas à de mauvaises choses.

Un jour, un jeudi même, alors que j'apprenai à compter le nombre de chances de tirer l'as de pique d'un tas de 32 cartes, un français vint vers moi et dit : « On part en croisière ce week end pour Riga et il reste une place à saisir pour seulement 100 couronnes, tu en es ? »
Vous savez à quel point je n'aime pas les français, cependant vous ne savez peut-être pas à quel point je suis cupide. Et 10 euros pour une croisière ça me semblait un peu donné. Donc je lui ai répondu favorablement.

Tout d'abord il a fallu prendre le train pour Stockholm et le français, que dès lors j'appellerai Jean Claude Dusse pour préserver son anonymat et sa réputation, en considérant pleinement le fait que je partais avec eux, choisit le dernier qui nous permettrait d'arriver à l'heure au départ de la croisière. Dans un premier temps nous faillîmes la rater par ma faute. Si je vous dit pas de téléphone, pas de mémoire et toujours en retard d'au moins une heure, ça vous rappelle quelqu'un ?

Bref nous l'avons eu au dernier moment et là je fis la connaissance de ceux qui seraient bientôt mes voisins de lit : un vrai bon couple français. Ah, que le pays me manquait. Un gars et une fille. Et dire qu'à l'époque je me demandais s'il résisteraient à la de tentation de se reproduire ou pas.
Donc on arrive à Stockholm. Et là notre guide cherche le bus à prendre. C'était alors devenu évident : son sens de l'orientation équivalant le mien on commença à se dire qu'on passerait la nuit sous un pont, et c'est tout.

Que nenni mauvaises langues, on a embarqué pour le bateau à quelques minutes près ! Trop forts. Alors que nous nous auto-congratulions très fort en riant nous découvrîmes notre chambre. Enfin, notre cabine. Notre cagette serait plus exact. On sentait qu'un effort avait été fait pour économiser de la place quoi. Ma première croisière.

Comme tous les crétins en mal d'imagination je me suis tapé un petit « JE SUIS LE ROI DU MONDE » sur le pont, accompagné de mes petits boute-en-train. Après une nuit où je découvris la série américaine The Big Bang Theory nous arrivâmes le lendemain à Riga, le plus intéressant ayant été de découvrir que quelqu'un pouvait bouder plus fort et plus vite que moi. Oui, le copain de Jean Claude, suite à une parole de sa copine, a préféré dormir à même le sol, à l'ancienne, plutôt qu'avec elle. Huhu, quel gaillard.

Que dire de Riga, capitale de la Republique de Lettonie ? Hé bien du peu que j'ai vu c'est joli, du moins le quartier riche. Vous vous doutez bien que nous n'étions pas venus pour visiter les bidons-ville. Curiosité locale : leur monnaie est plus forte que l'euro. Alors qu'en général la devise reflète le niveau économique du pays, et que même la couronne suédoise est dix fois moins élevée. Donc on retient (retenait plutôt) 2 latts = 3 euros.
On constatait mieux le niveau de vie au prix du pain. Et de l'alcool. J'ai ramené une bouteille de vodka qui m'a couté l'équivalent de 4 euros (au lieu de 20 en Suède). Alors vous devez vous dire « Oh l'alcoolique, pochtron de français, étudiant ». Pourtant une bouteille peut servir à autre chose que boire comme distraire un suédois devenu trop chiant ou faire office de presse papier. En tout cas elle est toujours dans le placard.

Ah, 7 heures pour visiter, c'est long et c'est court.
Non je plaisante c'est court, et c'est tout. Trop. Mais plutôt que de rentrer à la nage on fait avec.
Et arriva l'un des meilleurs moments pendant le retour. Jean Claude et moi on s'est dit : tiens, et si on laissait un peu d'intimité à notre couple ?
« David, je t'invite à boire un verre sur le pont. »
« Ah mais j'ai pas envie. »
« David, tu veux boire un verre sur le pont. »
« Jean Claude, tu me gonfles. »
« David ! »
Et c'est comme ça qu'on est allé se geler par -10°C et au-delà (quand la peau devient toute dure j'appelle ça au-delà pour ne pas froisser les sensibilités, vous comprenez, la censure...) pendant que la population française devait se renouveler. Devait car, au bout de 5 minutes une chevelure un peu blonde passa devant nous, assez choqués.
« Comment, déjà ?! » nous nous exclamâmes en coeur.
« Non, il boude... »
C'est-à-dire qu'avant de quitter la chambre, mais après avoir compris pourquoi il fallait la quitter, j'avais trouvé très pertinent de lancer une blague type « 10 minutes ça vous suffira ? » à laquelle la copine avait répondu « oh, même 5 c'est parfait ».
Et il boudait.
Huhu.

Voilà, retour devant la trilogie des X-men, rien de transcendant. Monsieur a même arrêté de bouder, sauf que c'était trop tard.


Voilà, on pourrait s'épancher des heures et des heures sur le sujet, comme d'habitude, mais 4 pages Word cette fois me semblent de bonne guerre. Et puis les vacances se sont bien passées. (C'est pas l'envie qui manque de salir un peu plus l'acronyme SNCF pourtant.)
La prochaine fois enfin vous saurez tout des nations d'Uppsala. D'ici là portez-vous bien, pas de folies plus grosses que vous (ça dépend des gens donc) et surtout, surtout, buvez de temps en temps (sinon vous mourrez déshydraté).

Ah, avant que j'oublie, vous avez été nombreux à me commander du papier toilette. Sachez qu'il existe une version Noël avec un bonnet rouge sur la tête trop mignone, et comme c'est une édition collector vous pourrez en avoir pour le triple du prix sans le bonnet.
Ils sont forts ces suédois, ils ont trouvé l'idée marketing qui me ferait vendre un rein pour du PQ...

Et à bientôt, bonne semaine.
Monsieur Patate
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Message Posté le: Lun Jan 19, 2009 23:54 pm    Sujet du message:
Et voilà la première "note" pour reprendre les termes de blogs BD. Ca parle de canards.

Citation:
Voilà une note, la première, sur le temps qu'il fait, en général. Rien a voir avec le temps qui s'écoule, je suis trop peu capable de mener ce genre de réflexion. Juste s'il fait beau ou mauvais, pas une discussion de haut vol vous noterez. A ceux qui se rappellent non ça ne parle pas des nations, j'ai eu la flemme, mais ça arrive.

Que dire sinon que le réchauffement climatique se fait sentir en Scandinavie. Si je vous dis qu'il fait à peu près 5 degrés Celsius depuis plusieurs jours vous en pensez quoi ? Et pendant ce temps, à Paris, il neige. Il y a certainement une leçon à tirer de tout ça : pour voir le grand froid allez à la capitale plutôt qu'en Scandinavie, ce sera plus réaliste, plus vrai.
Alors attention il y a de la glace ici aussi. Parfois même les rues sont blanches. Parfois.

Il faut tout de même avouer que quand il fait froid ici il ne fait pas semblant : les ballades par -10°C ça arrive, et c'est là que je voulais en venir. Il y a quelques jours j'ai eu la chance de me promener par -14°C (environ) dans les rues d'Uppsala et, en passant sur un pont il me vint la réflexion : le canard suédois, c'est un canard qu'a des couilles. Et de toute évidence pas des petites.
J'ai éprouvé un profond respect pour cette famille de volatiles qui pataugeait à côté des icebergs et autres joyeusetés venues du froid, drainées par le courant lascif de la rivière Fyris. Et vas-y que je me lave le plumage en mode sous-marin, j'ai pas froid moi.
Et mon assertion est pertinente quand on l'entend cancanner. Le canard suédois ne fait pas « coin » comme ses cousins du Sud. Non, il émet un bruit (faute de mieux pour qualifier physiquement le phénomène) entre une voix de caverne, de la testostérone par tonne et un coup de boule de Chuck Norris. Il s'agit d'un « coin » quantique avec superposition de trois états différents. Pour vous donner une idée quand la volaille prend son inspiration on voit ses narines se dilater, son torse se gonfler et une quantité impressionnante d'abdos apparaître. Et ensuite son cri permet de briser la glace qui se trouve sur son passage, en plus des diverses constructions qui bordent (bordaient plutôt) la rivière. (La notion de bateau brise-glace apparaît de toute évidence comme étant une tentative de mimétisme.)

Maintenant n'oubliez pas que la Suède est le pays maitre en matière d'égalité des sexes. J'ignore si les cannes ont aussi des attributs virils et je n'irait pas leur demander pour plusieurs raisons.
Déjà cette espèce de canard n'est pas ovipare mais bien vivipare : la femelle canetone ses petits mais ne les allaite pas puisque leur régime est directement carnivore. Rassurez-vous ils profitent en général de l'innocence des touristes - je ne suis plus innocent depuis un bon moment - pour se sustenter et viennent rarement se servir chez l'habitant.
Mais surtout, surtout elles sont musclées des ailes. La femelle est capable de continuer à ériger un barrage - avec des branches, des briques et des ossements humains pour la plupart – pendant qu'elle donne naissance tandis que le mâle est parti boire un coup au square du coin(coin oui). Le tout à ailes nues et sans négliger l'éducation de sa progéniture. Même le mâle n'ose pas s'enfuir, de peur de se faire dévorer.

Mon avis sur cette question est qu'ils deviendront probablement les maitres du monde. Pas seulement les canards suédois mais ceux du monde entier : il s'agit de l'animal le plus apte à s'installer dans un milieu, quel qu'il soit, de part ses capacités pédestre, aéronautique et amphibie.

Bref, cessez de manger du magret, c'est un conseil pour votre survie et celle de votre entourage. Et ne jouez pas avec ces créatures à plumes, vous y perdriez un bras voire votre intégrité mentale.

PS : à tous ce qui rient et qui se demandent non, je n'ai rien fumé. Mais vous rirez moins en touchant la glotte d'un anatidé, huhu...
Boomerang
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Message Posté le: Jeu Juil 05, 2012 13:26 pm    Sujet du message:
Ahaha ! Sa m'as trop fait rire le passage ou t'es malade ! X)
J'ai été une bonne douzaine de fois en Suéde aussi et je peu te dire qu'il aurai pu t'arrivé encore bien pire : te faire opéré ! A peine sorti de la salle d'opération il te virent hop hop hop !
Bon j'ai pas tout lu encore , mais c'est bien parsqu'il y a peu de visibilité Suédoise , beaucoup de gens pensent qu'il b'y a que de la neige ....
Jag känner väl till Goteborg Wink
denide
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Message Posté le: Ven Mar 15, 2013 12:15 pm    Sujet du message: Voyage Suède
Bonjour,
En même temps considéré comme une ville d'harmonie, la Suède est le plus dynamique. On trouve facilement des bons plans une fois sur place : représentations artistiques, expositions et spectacles.... tout!
MESSAGE MODERATION : Pas de liens cachés dans vos messages, passez par mp SVP merci. [Sofiiiii], j'ai même trouvé des informations sur les hébergements.

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