Les êtres humains peuvent-ils progresser sans violence?


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Message Posté le: Mer Déc 03, 2008 14:19 pm    Sujet du message: Les êtres humains peuvent-ils progresser sans violence?
Je dois faire une dissertation sur ce sujet : Les êtres humains peuvent-ils progresser sans violence?

J'ai une piste, c'est que d'après Marx il faut faire la révolution pour faire évoluer la société.

Que dire d'autre? Et quel plan élaborer??

Merci de votre aide, c'est URGENT!
cherjirou
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Message Posté le: Mer Déc 03, 2008 14:39 pm    Sujet du message:
oublie Marx déjà ce sera un bon début
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Message Posté le: Mer Déc 03, 2008 16:42 pm    Sujet du message:
Violence à soi-même, violence aux autres? Qu'est-ce vraiment que la violence?

L'homme ne doit-il pas déjà survivre avant d'avoir le temps de penser à progresser, et ne doit-il pas tuer pour survivre? Est-ce violent de faire du steak?

Bien évidemment, tu peux ne pas te poser ces questions et choisir des lieux communs, comme Marx, ou la guerre; l'armement étant en effet l'un des domaines qui a le plus apporté à la technologie et au progrès, et vice-versa.

Pour les geeks, n'oublions pas les jeux: les algorithmes modernes de rendus sont si puissants et si savamment faits qu'ils intéressent le reste du monde et l'armée (le radar du Concorde).
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Message Posté le: Mer Déc 03, 2008 20:09 pm    Sujet du message:
pourquoi ne pas citer Marx si cela peut correspondre à une partie de ma dissert'??
ok, on peut ne pas adhérer à ses idées révolutionnaires, mais mon prof de philo est très branché marxisme, alors ça lui plaira...je sais je ne travaille pas pour lui, mais on a beau dire ça, les notes comptent...

les geeks, c'est un peu HS non? Le progrès de l'informatique peut entrainer la violence?
Romulus
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Message Posté le: Mer Déc 03, 2008 21:09 pm    Sujet du message:
Citation:
pourquoi ne pas citer Marx si cela peut correspondre à une partie de ma dissert'??


Non mais cherche pas, t'as des esprits individualistes et primaires qui croient encore au mythe du bolchévique mangeur d'enfants. Le marxisme c'est le maaal.

"Les êtres humains peuvent-ils progresser sans violence?"
Ta disserte peut se développer selon deux axes.

Si on parle de progression de la société humaine, tu ne peut pas ne pas citer Marx, puisque c'est en plein dans le sujet.
Ce qui ne veut pas dire évidemment qu'il faut prendre ses théories comme des dogmes.
D'ailleurs si tu l'amène dans un sujet de philo c'est bien pour critiquer ses thèses et pas pour les relayer de façon affirmative.
Tu peut éventuellement citer Bakounine dans le "même" registre : l'action individuelle violente doit déstabiliser l'état et provoquer son effondrement (encore faut-il penser que la fin de l'état est une progression).

Ca pose la question de la violence "justement employée" pour faire évoluer la société.
Tu peut prendre des exemples comme la révolution française ou russe. La violence mets fin à des systèmes archaïques et à des injustices : monarchie absolue, privilèges, etc...
Mais d'un autre coté l'usage de la violence a des effets pervers : terreur sous la révolution française, dérapage, excès et réactions anti-révolutionnaires violentes. Et au final ça dessert le but initiale : gain de liberté et d'égalité.
(bon c'est très schématique comme description mais tu ne va pas te lancer dans une disserte d'histoire).
Allez je suis sympa je te file même une citation de Mme Roland de la Platière sur l'échafaud : "liberté que de crimes on commet en ton nom".
Ca nous montre que les idées c'est bien, mais ça dépend comment tu les appliques ça l'est moins.
Tu peut même rebondir sur la question : la fin justifie t'elle les moyens?

En contrepartie tu peut donner des exemples d'évolutions sans violences : la diplomatie, la conciliation peuvent amener à des progrès.


Soit on parle de progression pour l'individu (je ne suis pas sûr que ça soit le sujet voulu mais ce n'est pas contraire à l'énoncé du sujet). Et là il faut se demander si l'individu peut progresser sans violence. Il semblerait avec évidence que oui.

Un individu peut progresser mentalement, moralement culturellement sans que tu lui donne des coups de batons.
En fait pas sûr qu'il y ait quelquechose à développer.

Mais une chose est sûre, si tu parle de geek au lieu de Marx tu risque le HS et le 4/20.
Lyriss
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Message Posté le: Mer Déc 03, 2008 21:41 pm    Sujet du message:
Pour moi, la grande question de ce sujet, c'est la définition du progrès.

Et j’arrive pas a en isoler une définition générale.

A part peut être d’un point de vu purement biologique, ou il apparait évident qu’une espèce qui progresse est une espèce don la population s’accroit, don le territoire colonisé s’accroit, et don la santé générale de ses représentant s’améliore.

Mais le progrès de la société humaine est difficilement quantifiable et justifiable du fait de son étroite corrélation avec le paradigme morale en place, qui lui-même, fluctue énormément que ce soit dans le temps ou dans l’espace.

A voir.
.
Romulus
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Message Posté le: Jeu Déc 04, 2008 00:32 am    Sujet du message:
C'est clair qu'il faut définir le progrès.

Le progrès est une ammélioration, quelque chose qui tend vers le "mieux".
Après qu'est ce qui est mieux? Ca peut être difficile à dire en effet.

Concernant le progrès de la société je définirai ça de la façon suivante : une société qui progresse est une société où les gens sont plus heureux. Donc le recul de la misère est une progression. A moins bien sûr de tomber dans le stoïcisme total et de considérer que toute situation se vaut. Mais bon difficile de penser que quelqu'un qui crève de faim est heureux.
Lyriss
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Message Posté le: Jeu Déc 04, 2008 08:31 am    Sujet du message:
Oué mais alors la, si tu veux definir le bonheure, on va galérer severement.

Car le bonheure est clairement une illusion inquantifiable. Qui n'a d'ailleurs aucune valeur absolue.

Par exemple :

En Étiopie, on creve de faim, et en France, on mange a notre faim, mais on a 20% de depressions chronique et un taux de suicide 10 fois plus elevé qu'en étiopie.

Au fond, je suis pas sure qu'un français soit fondamentalemet plus heureux qu'un étiopien.

A mon avis, tu as interet a ne pas utiliser le concepte de bonheure, a mois de le tronquer a une defintion volontairement naïve ou réductrice.
alcibiade
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Message Posté le: Jeu Déc 04, 2008 15:19 pm    Sujet du message:
Citation:
Non mais cherche pas, t'as des esprits individualistes et primaires qui croient encore au mythe du bolchévique mangeur d'enfants. Le marxisme c'est le maaal.


Ben désolé mais un bouquin qui incite au meurtre et qu'on a appliqué à la lettre, c'est un fait, et ça me rappelle furieusement d'autres bouquins du genre que j'exècre. La théorie de base de Marx est une aberration(assimilation travailleur=exploité), sa philosophie de l'histoire a fait un tort incroyable aux sciences historiques, bref...

Citation:
Je dois faire une dissertation sur ce sujet : Les êtres humains peuvent-ils progresser sans violence?


Encore une de ces dissert à la c**. Faudrait définir clairement ce qu'est le progrès(matériel intellectuel, spirituel, tout ça à lafois ?), la violence(verbale, physique, morale, tout à la fois) et toute ta réponse dépend des définitions.
cherjirou
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Message Posté le: Jeu Déc 04, 2008 17:07 pm    Sujet du message:
alcibiade a écrit:
Citation:
Non mais cherche pas, t'as des esprits individualistes et primaires qui croient encore au mythe du bolchévique mangeur d'enfants. Le marxisme c'est le maaal.


Ben désolé mais un bouquin qui incite au meurtre et qu'on a appliqué à la lettre, c'est un fait, et ça me rappelle furieusement d'autres bouquins du genre que j'exècre. La théorie de base de Marx est une aberration(assimilation travailleur=exploité), sa philosophie de l'histoire a fait un tort incroyable aux sciences historiques, bref...


bref, pas mieux et plus 1 ^^
Romulus
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Message Posté le: Jeu Déc 04, 2008 19:05 pm    Sujet du message:
Vous avez rien pigé à Marx. Déjà il appel pas au meurtre. Il émet l'hypothèse que l'évolution arrive par la violence ce qui est inéluctable qu'on le veuille ou non.

C'est sûr que l'histoire de l'homme vu par Marx c'est pas bisounours-land, c'est peut être ce qui vous choque, mais en même temps l'histoire tout court c'est pas bisounours-land.
C'est pas lui qui a inventé la révolution, il y en a déjà eu avant lui et qu'il écrive ou non ses oeuvres il y en aurait eu après.

C'est plus une analyse scientifique qui combine toutes les sciences sociales : histoire, sociologie, économie, philosophie,...

Le défaut du maxisme? j'en vois deux :
- Le caractère prophétique de ses théories (trop d'affirmations et pas assez d'hypothèses). Ce qui a amené à un certain fanatisme, certains y ont vu "l'apocalypse selon saint karl".
- Le caractère schématique de ses théories : elles ne sont pas fondamentalement fausses, mais elles simplifient beaucoup d'aspects. Ex : la notion de "classes" est à mon sens une simplification de la réalité. On ne peut découper la société en deux catégories sociales (dominants/dominés) surtout à toutes les époques. Cependant, l'idée qu'il y a parfois opposition entre des catégories privilégiées qui tentent systématiquement de préserver leurs privilèges et les autres qui cherchent à faire progresser leurs droits se vérifient largement dans de nombreuses situations.

Citation:
assimilation travailleur=exploité


Ca c'était largement le cas. Tu devrais lever un peu le nez des livres sur l'histoire antique pour l'histoire du XIXe et tu verrai que le travailleur n'avait aucun droit. On était dans de l'ultralibéralisme économique pur et dur, pas de code du travail.

Bon évidemment Marx est plus trop à la mode dans notre société où les gens ne savent même pas faire la différence entre le stalinisme et le communisme. Mais le caractère relativement lucide de ses écrits en a fait une référence dans le monde des sciences sociales pendant très longtemps (et pas forcément chez les professeurs communistes). Je pense que sa pensée demande à être nuancée, réctifiée et critiquée mais pas rejetée bêtement sous des prétextes fallacieux du genre : "la Corée du Nord est dirigée par un méchant pa bô".
Il s'est trompé sur un bon nombre de points mais en même temps il y a peu de philosophes (aucun?) dans l'histoire de la philosophie politique qui a été aussi clairvoyant. Certaines de ses théories se vérifient encore aujourd'hui ex: "on ne socialise pas la misère" ou mieux : "dans le capitalisme on libéralise les profits et on socialise les pertes". 150 ans après, c'est pas rien.
alcibiade
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Message Posté le: Ven Déc 05, 2008 20:17 pm    Sujet du message:
Citation:
assimilation travailleur=exploité


Ca c'était largement le cas. Tu devrais lever un peu le nez des livres sur l'histoire antique pour l'histoire du XIXe et tu verrai que le travailleur n'avait aucun droit. On était dans de l'ultralibéralisme économique pur et dur, pas de code du travail.


Justement, c'était une époque précise, ça ne vaut pas pour toute l'histoire.

Citation:
Vous avez rien pigé à Marx. Déjà il appel pas au meurtre. Il émet l'hypothèse que l'évolution arrive par la violence ce qui est inéluctable qu'on le veuille ou non.


Il est tout de même résolument ennemi du capitalisme, dit qu'on finira par tuer ses partisans, et bizarrement, c'est ce qui est arrivé ensuite, avec des gens se réclamant de lui.

L'une des choses que je déteste chez Marx, c'est le coté messianiste de sa pensée, et les pensées de ce genre ont, à mon avis, le don de foutre le monde à feu et à sang. En faisant miroiter un paradis imminent aux hommes, on leur fait faire n'importe quoi.

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