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Félixlechat · Membre Inscrit le: 23 Déc 2006 Messages: 164

de pourpre, la ville s'allume
la nuit tangue
crache ses tripes sur les façades
et ces boyaux qui serpentent jusqu'aux avaloirs
ces rats ivres urinants contre la bouche des métros
la cité se livre plus brumeuse encore
je ne comprends pas, je n'ai pas de raison

ou peut-être;
t'ais-je manqué
je le sais

tu n'est plus là -mais sans

le temps flétri l'alarme de ton regard, il inonde sec
j'ai pas de croyance sans âme et pourtant
je t'ai raté, j'ai manqué le bruit, le crépitement sourd et bestial
de tes proies
voudras-tu me pendre à tes crocs?
une nuit tu sais, je te serai
et l'obélisque masquera la lune et nous irons et nous irons

Ozimandias · Posté le: Dim Aoû 10, 2008 17:36 pm Sujet du message:

éloquent.

D'abord le titre, puis cette manie de s'acharner sur le rythme, pauvre rythme qui n'a rien fait qui se prend de ces syncopes dans la gueule, il a une tête à faire peur ton rythme.

Puis le thème de la ville, on sait que c'est moche crade et sans espoir.
Justement on voudrait peut-être que ça ne le soit pas, non ?

L'art n'est-il pas le contraire de la banalité ? Entre l'éphémère et l'éternel ?

Romulus · Posté le: Dim Aoû 10, 2008 20:09 pm Sujet du message:

L'art romantique peut être, mais il y a bien des arts qui cherchent à capter et à retranscrire la réalité, comme les naturalistes en littérature ou les véristes en peinture (bien que je ne sois pas expert en la matière).

A moins que peut être ces arts se rapprochent justement plus d'une science que d'un art?

Félixlechat Membre Inscrit le: 23 Déc 2006 Messages: 164	Posté le: Mer Aoû 06, 2008 21:30 pm Sujet du message: ... de pourpre, la ville s'allume la nuit tangue crache ses tripes sur les façades et ces boyaux qui serpentent jusqu'aux avaloirs ces rats ivres urinants contre la bouche des métros la cité se livre plus brumeuse encore je ne comprends pas, je n'ai pas de raison ou peut-être; t'ais-je manqué je le sais tu n'est plus là -mais sans le temps flétri l'alarme de ton regard, il inonde sec j'ai pas de croyance sans âme et pourtant je t'ai raté, j'ai manqué le bruit, le crépitement sourd et bestial de tes proies voudras-tu me pendre à tes crocs? une nuit tu sais, je te serai et l'obélisque masquera la lune et nous irons et nous irons
Ozimandias Banni(e) Inscrit le: 21 Aoû 2006 Messages: 750 Localisation: Rien.	Posté le: Dim Aoû 10, 2008 17:36 pm Sujet du message: éloquent. D'abord le titre, puis cette manie de s'acharner sur le rythme, pauvre rythme qui n'a rien fait qui se prend de ces syncopes dans la gueule, il a une tête à faire peur ton rythme. Puis le thème de la ville, on sait que c'est moche crade et sans espoir. Justement on voudrait peut-être que ça ne le soit pas, non ? L'art n'est-il pas le contraire de la banalité ? Entre l'éphémère et l'éternel ?
Romulus Suprème actif Sexe: Inscrit le: 24 Fév 2007 Messages: 4360	Posté le: Dim Aoû 10, 2008 20:09 pm Sujet du message: L'art romantique peut être, mais il y a bien des arts qui cherchent à capter et à retranscrire la réalité, comme les naturalistes en littérature ou les véristes en peinture (bien que je ne sois pas expert en la matière). A moins que peut être ces arts se rapprochent justement plus d'une science que d'un art?