Nicloux
Petit nouveau
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Posté le: Mer Juil 30, 2008 15:37 pm Sujet du message: Chapitre 1 - Votre avis ?
Bonjour,
Je me permet de vous presenter le premier chapitre d'un recit que je suis en
train d'écrire.
J'attends vos avis
Bonne journée.
1. UN BOULOT COMME UN AUTRE
Le tremblement de ses genoux s’atténua lorsqu’il atteignit le coin de la
rue. L’homme tourna dans la Rue du Caire. Le club disparut de sa vue. Il
avança d’un pas plus assuré.
Il accéléra l’allure et atteignit son 4x4, garé à quelques centaines de
mètres. L’atmosphère était baignée d’humidité. Il tira son mouchoir
et s’essuya le front.
Il resta immobile un moment, assis derrière le volant et mit de l’ordre
dans sa tête. Il revit la soirée de dingue qu’il venait de passer et se
demanda si cette idée n’était pas absurde.
Un éclair déchira le ciel et illumina l’intérieur du véhicule. Quelques
gouttes s’écrasèrent sur le pare-brise. Un déluge se préparait.
Il s’enfonça dans le siège, voûté et fatigué, et jeta un regard vers le
sac FNAC posé sur le siège passager. Il l’ouvrit, sortit la liasse et
feuilleta rapidement les coupures. Il devait y avoir pas loin de quatre mille
euros. Les billets étaient usagés et les numéros ne se suivaient pas.
Comme dans les films.
Son téléphone sonna brusquement. L’anxiété le gagna quand il vit de qui
il s’agissait.
Il loucha sur l’horloge digitale du tableau de bord.
Deux heures vingt.
Il resta interdit, le temps de quelques sonneries.
Pourtant il devait répondre.
-Ouais... ?
Il posa le téléphone sur le tableau de bord et activa la fonction main
libre.
-Nan, toujours cette p***** de routine.
-Tant mieux, Virgile. Pour le moment, ne
change rien.
Il se massa les tempes. Il devait lui dire, mettre les choses au clair.
Un frisson le glaça au souvenir des événements et à la facilité avec
laquelle tout ça lui était tombé dessus.
-J’ai quelque chose à te dire.
-Ah ?
Un roulement de tonnerre gronda au dessus de l’Ile de la Cité.
-Quand est-ce que tout ça va s’arrêter ?
La voix éclata de rire, ce qui lui arrivait rarement. Il semblait ne jamais
rigoler.
-Je comprends que ce ne soit pas facile, mais
qu’est-ce qui te fait croire que tu peux arrêter sans préavis ? Tu crois
bosser à la Poste ?
-C’est que je commence à trouver le temps long.
-On y est presque, non ? Alors essaie de ne
pas merder.
Virgile sentit sa nuque se raidir. Il savait que c’était ce qui allait se
produire.
La pluie se mit à battre sur les vitres du 4x4. Il coupa le haut parleur et
colla le mobile contre son oreille. La communication dura quelques instants
encore puis la voix laissa échapper un sifflement et mit fin à la
communication.
Le sac FNAC contenait également une enveloppe.
Virgile retardait le moment de l’ouvrir.
Elle le mettait mal à l’aise. Le papier kraft étais épais, soigneusement
plié et maintenu par un large ruban adhésif.
Il la déchira. A l’intérieur, des photos et quelques notes. Il examina les
clichés. Si cette nana était aussi bandante que promettaient les photos, ce
travail allait être une vraie partie de plaisir.
Il avait le fric.
Les photos.
De quoi faire le boulot
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uacuus
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Posté le: Mer Juil 30, 2008 16:26 pm Sujet du message:
J'espère que la suite est intéressante, pour l'instant cela pose l'action,
mais rien ne m'indique si ce sera bien ou non. Je n'ai qu'une certitude: le
style n'a rien d'extraordinaire, on espère que l'histoire sera plus
inventive.
Je trouve que les évènements s'accumulent, mais qu'il manque un esprit; les
observations de type: L’anxiété le gagna
quand il vit de qui il s’agissait. sont un peu pataudes.
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Nicloux
Petit nouveau
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Posté le: Mer Juil 30, 2008 16:59 pm Sujet du message:
Merci pour tes remarques.
Concernant ton observation concernant "L’anxiété le gagna quand il vit de
qui il s’agissait.", j'ai plusieurs son de cloche.
Qu'entends tu par "il manque un esprit" ?
Concernant le style, j'essaye de respecter les codes du genre.
D'autres remarques ?
Ce chapitre donne t il envie d'en savoir plus ou bien tu te dis, ouais c'est
bon tchao. et tu fermes le livre ?
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uacuus
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Posté le: Mer Juil 30, 2008 17:23 pm Sujet du message:
Pour l'instant si j'ouvre, je me dis, essayons voir la suite, même si ça ne
m'enchante pas, cela peut devenir intéressant, et il n'y a rien qui me fait
franchement dire: oh quelle merde totale j'arrête tout de suite. Oui ton
style est respectueux du genre. Et je perçois surtout une application, un peu
scolaire.
Il manque un esprit à ce que tu racontes; tu décris les sentiments du
personnage de manière sommaire (l'anxiété par exemple), et sans point de
vue particulier, il n'y a ni humour ni ironie, ni au contraire d'engagement
dans cette histoire, le narrateur est plat. Il y a bien un écart cependant,
en forme de clin d'oeil : "Comme dans les films.".
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alcibiade
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Posté le: Mer Juil 30, 2008 17:52 pm Sujet du message:
Je trouve tes phrases trop courtes à mon gout, tu mets vraiment beaucoup de
points. Le langage familier ne me plait pas beaucoup non plus. Je sais bien
que c'est le style moderne, mais je ne m'y fais pas.
En revanche, l'histoire parait intéressante.
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Lyriss
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 09:08 am Sujet du message:
Plutôt que de dire froidement "son anxiété", qui a pour effet de
transformer un texte littéraire en rapport d'autopsie, essais d'utiliser des
images, par exemple, décris un effet de l'anxiété "son front suait a
chaudes goutes" ou encore "Le roulement mécanique de la sonnerie du
téléphone faisait écho aux castagnette de ses genoux" (ce sont des exemples
dans le vent et non travaillés).
La pour moi ton texte est un synopsis (il décrit les mouvements, le
placement, l'état psychologique, le décors…), maintenant il ne reste plus
qu'a en faire un texte littéraire.
Sinon l'intrigue a l'air pas mal, mais dans l'état que n'irais pas plus
loin.
Reprend le même texte, et retravaille la forme, et reviens le poster
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Nicloux
Petit nouveau
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 09:27 am Sujet du message:
Hello,
Merci.
Comme il s'agit d'un roman de genre, j'essaye d'en respecter les codes.
A mon avis, le lecteur de polar s'intéresse à l'histoire, pas aux belles
phrases.
Bonne journée.
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K
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 10:12 am Sujet du message:
Ce dernier post est une hérésie. Si un LECTEUR ne s'intéresse pas aux
phrases, il ne lit pas de polar : il regarde un film. Comment peut tu imaginer
qu'il puisse y avoir des codes d'écriture si précis, dans ce style, si les
mots n'y ont pas d'importance ? Je veux dire, à moins d'être un gros
blaireau. Ce que je ne te souhaite pas.
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alcibiade
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 10:27 am Sujet du message:
C'est vraiment un fléau de la littérature, ce mépris qu'on a envers la
phrase. Le lecteur de polar n'est pas forcément un demeuré, il peut aimer
les belles phrases, comme un spectateur peut aimer un film bien filmé.
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Nicloux
Petit nouveau
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 10:47 am Sujet du message:
Merci pour tes remarques, K.
J'imagine seulement que le lecteur prefere lire (assis tranquilement sur la
plage ) quelque chose comme ça :
"Je frappe à la porte.
Pas de réponse.
Je glisse la clé dans la serrure, manoeuvre inutile, la porte n’est pas
verrouillée.
Les néons tremblotent nerveusement dans la cuisine.
Il est midi passé de quelques minutes. Le pâle soleil d’octobre
transperce
les voilages jaunis et inonde la pièce d’une lumière ambrée.
Une curieuse odeur rôde dans l’appartement.
Je sens fondre les muscles de mes jambes. Une ribambelle de fourmis
s’attaque à mes tripes.
Je reconnais cette odeur.
J’appelle.
- Papa ?"
plutot que ça :
"
Un jour Chrysler Campbell lui avait parlé d'un aphorisme de George Orwell, un
auteur du milieu du siècle passé,
dont le livre le plus célèbre avait presque prévu terme à terme le monde
de la Métastructure.
Cet écrivain avait dit un jour que l' avenir ressemblerait à une botte qui,
éternellement, écraserait une bouche.
Chrysler lui avait indiqué qu'un écrivain français, dont il avait oublié
le nom, avait poursuivi l'aphorisme en disant :
Mais il reste une chance à la bouche. Elle peut, si sa volonté est
suffisante, dévorer la botte, et le pied qui est à l'intérieur.
Je suis la bouche, pensa Link de Nova, et je suis affamé, la botte n'a qu'à
bien se tenir.
"
Mais peut-être que je me trompe.
Dernière édition par Nicloux le Jeu Juil 31, 2008 10:50 am; édité 1 fois
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Nicloux
Petit nouveau
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 10:48 am Sujet du message:
alcibiade a
écrit: | C'est vraiment un
fléau de la littérature, ce mépris qu'on a envers la phrase.
. |
bah je n'ai pas le sentiment de mépriser la phrase.
Si ?
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Lucinda
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 11:00 am Sujet du message:
Nicloux, tes deux comparaisons n'ont aucun sens. Tu peux garder le même
contenu tout en y mettant une forme différente.
D'ailleurs, ta première comparaison est franchement désagréable à lire.
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Nicloux
Petit nouveau
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 11:03 am Sujet du message:
Salut,
J'ai juste mis en oposition 2 auteurs de polar qui ont chacun leur style, leur
public et leur fans.
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Invité
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 12:24 pm Sujet du message:
Dis simplement que t'essaie de te rassurer.
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Lucinda
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 13:03 pm Sujet du message:
Et bien je préfère vraiment le deuxième style que le premier. Je serai
capable d'écrire le premier les yeux fermés, incapable par contre de bien
écrire comme dans le deuxième exemple.
Quand je lis un livre, je n'attends pas de lui d'avoir l'impression de lire un
mauvais essai tel que je pourrais les pondre, mais bien de voyager dans une
autre dimension.
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alcibiade
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 14:02 pm Sujet du message:
Le premier exemple, j'ai l'impression de lire une recette de cuisine
cassez deux oeufs.
Ajoutez du sucre.
Mettez 100 g de farine.
C'est très désagréable comme style. Maintenant, c'est mon avis,
parfaitement subjectif.
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Studio
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 14:25 pm Sujet du message:
Je rejoins assez l'avis général: l'histoire, on ne peut rien en dire, on
attend de voir si c'est bien ou pas bien, l'intro reste neutre. Par contre, le
style "phrases hachées" passe moyennement; autant j'aime les auteurs qui
savent utiliser des phrases simples et le font bien - autant cette mode de
faire des miniphrases hachées et neutres, est très désagréable à lire.
Pour un chapitre, ça va; pour un roman, ça ne va plus.
Il y a beaucoup de polars, c'est justement pour cela que le lecteur va
préférer ceux qui non seulement portent sur une histoire intéressante, mais
également ceux qui sont bien écrits.
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Nicloux
Petit nouveau
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 14:28 pm Sujet du message:
Encore merci pour vos remarques.
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Nicloux
Petit nouveau
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 14:33 pm Sujet du message:
Allez un petit bout du chapitre 2 et ensuite
je retourne travailler mon style
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Malgré l’heure l’open-space semblait désert. Les nerfs à vif, Conrad se
rua plus qu’il ne marcha vers son bureau. Il se débarrassa de sa veste,
lissa son t-shirt et s’arrangea les cheveux. Lorsqu’il se passa la main
sur la nuque, il s’aperçut qu’elle était trempée de sueur. Il se fit
alors tout petit derrière l’écran plat de son ordinateur.
Et attendit.
Pas très longtemps.
Ça causait déjà dans le couloir.
Il osa un coup d’oeil en rase-mottes par-dessus une pile de paperasse.
Une nana dans les pattes, Tony Wexler venait de passer la porte et fonçait
vers lui, tel un scud guidé à tête chercheuse. L’air furax, il faisait un
raffut de tous les diables et semblait en route vers quelques apothéoses. Le
patron ne perdait pas une occasion, surtout avant dix heures du mat, de venir
lui pourrir la vie. Quand il avait quelqu’un dans le pif, il le restait
jusqu'a ce que quelqu'un d'autre prenne sa place.
- Alléluia, Conrad, enfin je te trouve...
Wexler leva les mains au ciel. Il était dans tous ses états, à croire
qu’il n’avait pas dormi depuis trois jours.
- ... Une plombe que j’essaye de te mettre le grappin dessus !
Conrad fit un effort sur lui-même, essayant de se composer un masque
désinvolte. Depuis quelques temps, il était convaincu que le parton se
levait tous les matins en se jurant de l’enterrer vivant.
- T’a pas du chercher longtemps, j’ai pas bougé de mon bureau.
Immobile, Wexler l’observa pendant que s’écoulaient les silencieuses
secondes d’une intensité insoutenable. Son air exaspéré donnait envie à
Conrad de lui coller quelques bonnes baffes.
- Sans rire, quand t’es planqué derrière ton micro, on se demande
toujours si tu ne prépares pas un mauvais coup...
Il prit une chaise devant un bureau vide, la tira jusqu'à lui et s’assit.
Sa chaise heurta celle de Conrad, avec un bruit désagréable.
La grande blonde qui l’accompagnait resta plantée bien droite dans
l’allée centrale.
- ...T’as vraiment rien d’autre à foutre qu’enculer les
mouches, toi, c’est pas croyable.
Conrad arma un sourire de convenance et donna dans l'humour pince-sans-rire :
- C’est toujours un plaisir de te voir, Tony.
- Attend que j’en termine avec toi et on en reparlera.
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K
Suprème actif
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Posté le: Jeu Juil 31, 2008 15:32 pm Sujet du message:
Il y a encore du progrès a faire mais il y a un peu d'amélioration. je
réserve mon avis tant que je n'ai pas lu la suite.
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