Dear, dear teacher

Onirika · Petit nouveau Sexe: Inscrit le: 25 Mai 2008 Messages: 2

Allez savoir ce que je fais ici.
Jusqu'ici je me contentais de lire les histoires des autres, pour me dire que je n'étais pas la seule, pour me dire que je pouvais peut-être encore caresser un quelconque espoir.
Mais voilà que je m'inscris sur un forum et que je m'apprete à épancher mes maux et mes mots, petite égoïste que je suis.
Sûrement parce que je me lasse de le faire si peu partager...

J'ai 17 ans, je suis amoureuse. (Jusqu'ici tout va bien ?)
Amoureuse depuis un peu plus de trois ans.

Dire qu'il m'énervait tellement cet homme, au début de mon année de seconde. Dire qu'au bout de quelques jours à peine je m'étais mis en tête de le détester. C'est sans doute pour ça que j'ai mis du temps à comprendre, parce que pour moi une telle chose était inconcevable. Alors du haut de mes 14 ans je m'étais dit "Ce n'est ni plus ni moins qu'un caprice d'adolescente"... J'ai voulu m'accrocher à cette certitude. Tout en me demandant comment en trois mois de grandes vacances avais-je pu penser à lui chaque jour.

Année suivante, il n'est plus mon prof, mine de rien, ça m'attriste. J'avais bien conscience que mon coeur battait à tout rompre à chaque fois que j'avais le malheur de croiser son chemin, mais je persistais dans ma lancée du je-ne-suis-pas-amoureuse. Probablement parce que j'aurais été incapable de l'assumer. Déjà auprès de mes amis, surtout auprès de moi-même... Alors l'année a passé, à une vitesse terrifiante. Je crois même que je me suis surprise à le détester quand il ne me disait pas bonjour, et ça arrivait trop souvent. Etais-je quelqu'un qu'on oublie si facilement ?

Année de Terminale, le revoilà. Merveilleuse année que cette année de Terminale. C'est là que j'ai pris conscience de l'ampleur du phénomène. Je l'aimais. Ca ne pouvait être chose. Et quels délices étaient ces heures, rien qu'à contempler le sourire aux lèvres cet homme qui racontait si bien, qui était si attentioné et attendrissant... Oui, je l'aimais. Je faisais tout pour capter ne serait-ce qu'un instant son regard, me retrouver seule avec lui pour une question scolaire montée de toutes pièces, et faire en sorte qu'il soit fier de moi. Et j'ai travaillé comme une malade pour ça. Indirectement, c'est grâce à lui si j'ai aussi bien réussi mon Bac. Mais la fin de l'année est vite arrivée, trop vite. Déprime infernale les derniers jours. D'autant plus que j'allais quitter le lycée.

Oui, pour aller en Fac. Première année que je viens de terminer et réussir. Mais une année si terne, une année si fade. Il me manque. Et je me retiens de toutes mes forces à chaque fois que je passe à côté de mon lycée qui est si près. Une fois tous les deux moi, pas plus, sinon il se lassera, sinon il se posera des questions. Et à chaque fois que je l'ai revu ce fut la même chose. Ses questions gentilles sur la façon dont se déroulait mon année, pendant que je sentais tout, tête et corps, s'enflammer violemment. Comment peut-il ne pas avoir réalisé ? Et encore, je prends toujours le prétexte de passer voir une amie au lycée. Je suis pathétique. Oui voilà, je me fais pitié.

Seulement voilà, être amoureuse ce n'est pas un mal... J'ai raison, non ? Je ne sais plus. Je ne supporte plus tous ces jours passés sans le voir. Je voudrais le lui dire. Mais j'ai tellement peur qu'il ne veuille plus me voir. Que je n'aie plus le droit aux "Aaaah je savais bien que c'était toi, j'avais reconnu ta voix". Et j'ai peur qu'il m'oublie. Et j'ai peur de ne plus l'entendre prononcer mon prénom. Et je sais déjà ce qu'il répondra. Je le vois d'ici, comme une évidence inscrite sur de gigantesques affiches. Un discours ressemblant à "C'est gentil, je suis touché. Mais tu sais que c'est impossible. J'ai 40 ans, j'ai une famille. Et toi tu es si jeune, et un avenir radieux t'attend. Tu es brillante, jolie et drôle, je ne me fais pas de souci pour toi. Fais ta vie sans moi, tu m'oublieras sans peine". Idiot... Et j'ai peur qu'il ne me prenne pas au sérieux. Et je ne sais même pas si je veux l'oublier. C'est une douleur tellement sucrée et brûlante. Non, inutile de se mentir, au fond, tout au fond, je ne veux pas me séparer de ce sentiment...

Je veux le voir, je veux lui dire, je veux revenir en arrière, je ne veux pas qu'il m'évite, jamais.

... Merci de m'avoir lue, je ne pensais pas écrire tout ça... J'en avais tellement sur le coeur ? Il faut croire...

butterflyz0986 · Posté le: Lun Mai 26, 2008 11:03 am Sujet du message:

Je crois malheureusement qu'il aurait raison de te dire tout ça...
Mais j'avoue que ton message m'a touchée. Pour une fois qu'on tombe sur une histoire élève/prof raisonnable, sensée, j'avoue que ça rassure....

Mai lan · Actif Inscrit le: 19 Déc 2007 Messages: 830

La situation est delicate en effet.

Mais dis toi que c'est peut la première personne que tu apprécies pour des qualités que les jeunes de ton age n'avaient pas (A l'époque de tes 14 ans). Depuis tu es restés focalisé sur cet homme parfait que tu idéalises de plus en plus (après tout tu ne peux le voir qu'au lycée non ?).

Ouvre toi essais de voir ailleur tu es à present en fac et je suis sur qu'il y a beaucoup de personne intéressante..

C'est difficile c'est certain mais essais de prendre du recul. T'enfermer dans un idéal qui si il se réalise aura forcement de lourde conséquences n'est pas chose saine.

siwa · Actif Inscrit le: 08 Oct 2007 Messages: 686

Galior · Posté le: Lun Mai 26, 2008 18:11 pm Sujet du message:

XxLuciolexX · Posté le: Lun Mai 26, 2008 19:53 pm Sujet du message:

il a 40ans, il a une famille, il a l'air d'avoir une vie stable et épanouïe donc pour quel raison il pourrait bien détruire tout ça?

Regarde les choses en face, tu es obligé d'avancer et ne pas te retourner sur ce qui était du lycée.

Onirika · Petit nouveau Sexe: Inscrit le: 25 Mai 2008 Messages: 2

Merci pour vos réactions...

XxLuciolexX ne te méprends pas, j'ai parfaitement conscience que je n'ai pas la moindre chance, que je ne suis pas en droit d'espérer quoi que ce soit.

Je sais bien que je dois avancer. Et j'essaye du mieux que je peux. J'ai des petits-amis de mon âge, j'ai une vie sociale absolument normale et je crois que je suis (globalement) quelqu'un d'assez épanoui. Preuve en est, personne n'a jamais remarqué que j'abritais des sentiments aussi forts... Après, est-ce que je peux vraiment considérer que je fais tout pour m'éloigner ? Non, pas vraiment... C'est plus fort que moi (Cette expression est idiote mais il faut bien que je m'invente une justification...)

Le pire c'est que je sais très bien que c'est la seule chose à faire. Tout lui avouer ne mènerait pas à grand chose, mais j'ai tellement envie d'une réaction, même négative, même blessante. En fait je crois que j'ai envie de "mouvement" dans cette histoire. Mais c'est idiot, je vous l'accorde...

Enfin en tout cas merci, ça me fait vraiment du bien de parler de tout ça ^^

le_motard_du_35 · Posté le: Lun Mai 26, 2008 21:44 pm Sujet du message:

XxLuciolexX · Posté le: Mar Mai 27, 2008 12:19 pm Sujet du message:

Je n'ai pas mal lu, je crois qu'elle a besoin d'un dialogue. Le fait d'en parler ca peut éviter de faire une connerie.
Comme elle le dit, elle a tout le temp gardé ça pour elle et des fois, on se le dit, on le sait mais c'est pas suffisant.

Onirika, pour moi si tu penses encore à ton prof, c'est juste que tu n'as pas encore trouver la bonne personne alors tu penses à ton prof que tu imagines comme étant un idéal.

Invité · Posté le: Mar Mai 27, 2008 20:10 pm Sujet du message: Re: Dear, dear teacher

lover69 · Membre Sexe: Inscrit le: 31 Aoû 2007 Messages: 129

J'ai l'impression que ce sera impossible pr toi de l'oublier. Pourtant c'est vraiment la seule solution.

J'espère vraiment que tu aimes + ton ptit copain que ce prof. Sinon ça sera très dur pr toi de vivre ainsi.