"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"

Tsubi

La conscience est une réflexion, réflexion de soi sur soi, une ivresse qui chavire de Charybde en Scylla et qui donne un sens à nos petits égosillements quotidiens. En effet, il faut avouer que la conscience est elle-même un organe chétif, une porte de sortie du corps sur le monde, de là à y voir un exutoire...

Une petit accroche pour remonter sur la question principale, doit-on organiser notre monde, une immensité racée, sur le dos de cette presque-bêtise qui dort en nous, cette illusion nécessaire qu'est la conscience ? De là je veux dire que toutes nos constructions intellectuelles, même si elles prennent leur impulsion dans le chaos interne qu'est l'inconscient (d'ailleurs pas si chaotique), portent la marque indélébile de la conscience. A part si l'on veut forger un monde à base d'écriture automatique à la Breton - où la conscience n'est même pas éteinte, mais simplement réduite à un degré si faible qu'elle semble offrir aussi peu de résistance qu'un supra-conducteur - il nous faut faire intervenir le virtuose manchot. Alors comment jauger son rôle dans ce qui constitue notre être ? Doit-on réduire notre valeur d'homme à cette tête qui dépasse de notre animalité (comme le faisait Sartre, ce qui l'a conduit à bien des impasses) ?

C'est difficileeeeeeeeee.

Méphistophélès · Suprème actif Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 4299

Tu es confus. Tu me donnes l'impression de mettre dans le même sac la conscience dans son acception morale, et la conscience au sens psychanalytique et freudien du terme, qui n'a plus rien à voir avec Rabelais. J'ai une autre maxime à te proposer: ce qui se conçoit bien...

Tsubi · Posté le: Mar Avr 29, 2008 19:07 pm Sujet du message:

Le titre n'a aucun rapport avec le texte, allons Méphistololo, c'est pour faire joli.

Ozimandias · Posté le: Mar Avr 29, 2008 20:56 pm Sujet du message:

Ne pas se rendre compte de la différence entre une logorrhée littéraire et une réflexion philosophique ... Ça arrive ... Ou pas.

Lyriss · Posté le: Mer Avr 30, 2008 18:43 pm Sujet du message:

ou comment parler pour ne rien dire.

Tsubi · Posté le: Jeu Mai 01, 2008 11:30 am Sujet du message:

Je vais continuer ces quelques paroles qui dégoulinent à peine de mes lèvres. La conscience s'offre comme réceptacle de notre humanité puisqu'elle permet une double vision de nous-même, intègre le concept d'altérité dans notre être où la naissance d'un Autre dans le moi prend de l'essor. C'est le célèbre "Je est une autre", qui nous place dans la perspective de spectateur de nous-même, dans une sorte d'"excorporation" qui s'est essentialisée chez les théologiens en dualité entre le corps et l'âme/esprit. Il faut comprendre le fonctionnement particulier de la conscience pour saisir au vol le formidable développement du dualisme. Cet "organe chétif" - cf Nietzsche - s'appuie dans notre corps comme un miroir à double face qui saisit dans un premier temps les mouvements instable du corps pour ensuite se tourner vers l'extérieur.

D'où la question suivante, la conscience, simple spectatrice ?

Méphistophélès · Suprème actif Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 4299