l'abattoir


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Félixlechat
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Message Posté le: Mar Avr 29, 2008 00:52 am    Sujet du message: l'abattoir
la terre a ramassé sa viande
le pivotement sourd et incertain des trétaux hurlants
chancelait sous l'équarrissoir
le roulis dégorge des sentinelles de esse
filant parfait dédale
sortir
fuir les coeurs abattus
enfumer des poignées de rêves
le lyrique des pincées de sel
et la tristesse qui couche les paupières
les soirs des grands vents
sortir
respirer des monts sans âge
décorporer l'égo
glisser dans l'ultime souffle
l'oeil dépecé
-----------

des boeufs
au petit matin
en rang d'oignon
s'embrochaient dans la rotissoire
du métro
ils couinaient de leur petit corps gras
suintaient éviscérés
une voix mécanique sépaissisait prenait du bois
en dirigant la meute

quelques vaches aux nase&aux piercés pissaient du chiffon à l'extemité droite
<c'est du goth, crois-moi, t'a vu la dentelle...ça c'est du black plus profond que ça tu meurt.>
le cadre et l'hors cadre se font la corrida
l'hors cadre: <<matte mon attache-case et mon trois pièce, tu peux toujours m'courser pisseux, c'est full armani..>>
le cadre: >> p'tain y boss chez biotechnus, j'prends la place de dos>>

les portes se refermes

deux génisses mattent un veaux ténébreux
<c'est sûr, il en à sous le cartable, t'a vu son style( prononcer staïle),
j'lai coincé au réfect, mais il n'a pas donné suite, qu'est ce qu'il est trognon; t'a un plan pour c't'aprem...>

les portes vagissent,
enfantent la grappe
les bovins s'enhardissent,
brouillent les issues
( non , sans blague t'as vu l'essaim: des phylactères, individualités pressurisées, pasteurisées...et le calvas sans ses mains>
da la moëlle, que de la moëlle>)

la voix scande: mais vous êtes morts?

>les bovidés aux dents longues se palpent et rient en chambrée
la voix s'articule, cambre la syllable : morrrttttttt!
les bovins assoifés????
-la voix : vos corps son décharnés, pantagrueliques du devoir, vous récitez vos leçons, jouez de l'épaule vide, mais vos corps sont abattus!
les bovins: viens pisser dans nos prés et tu verras...
-la voix : vos prés, vos prés(rires), je les ai dessinés et des vertes bouffées d'air, vous ai asservis, jusqu'à plus ivraie
vos voix son mortes et vos rires clos!
voyez vos propres avillisement et vos cernes
-les bovins: la vie déborde de cancres et la soif est une effigie nocturne, réveilles-toi mon pauvre vieux, t'es à la masses; ce que les poules sont
au grains...( merde, ils ont de la répartie!)
-la voix: <<je joue gros là, vais faire de la mise assurrée>>
--------: nan!, vous êtes le cancer de mes dessins, le ver de mes fruits et vos fratricides devoirs font preuve d'indigence, vous vous épilez, vous fardez
à l'octane+ , vos seringues sont enceintes; vos morts nés,, et le capuchon sociétaire un mouton sans patte comme voisin...
- les bovins: sieur, vous nous fîmes imberbes et sans a-priori, dès lors du magma imputrescible nous dévouons, certes perfectibles et absurdes nos mains se lézardes
et de l'embonpoint des phalanges nous gaspillons les boyaux de la vie, mais n'omettez, sieur, que nos corps sans fracas vous dépassent.
-la voix: me dépasse??( un rire à peine caché)
_les bovins: que crois-tu, nous vîmes l'azur routinier, nos corps sans vies se terrent mais ne se turent point et de l'abattoir des chimères nous fîmes soldat inconnu, sais-tu seulement
la pesenteur des viscères, sais-tu seulement qui nous sommes.

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