Que reste-t-il des Lumières?


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Message Posté le: Dim Avr 27, 2008 17:59 pm    Sujet du message: Que reste-t-il des Lumières?
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Dernière édition par Invité le Lun Jan 12, 2009 22:22 pm; édité 1 fois
alcibiade
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Message Posté le: Dim Avr 27, 2008 19:42 pm    Sujet du message:
Je suis tout à fait d'accord avec le constat sur la sexualité. En fait, on a rompu quelques tabous, pour mieux en poser d'autres. Notre époque est toute convaincue d'avoir comme inventé la sexualité. En réalité, les sextoys existent depuis l'antiquité, on ne les a pas inventés en Mai 68. Et ça vaut pour tout le reste, contraception, avortement et cie. Malheureusement, la plupart des féministes sont de parfaits incultes en histoire.
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Message Posté le: Dim Avr 27, 2008 19:47 pm    Sujet du message:
Je pense qu'il existe quand même une plus grande liberté sexuelle. L'adage "jouissons sans entraves" a semble-t-il, fait son chemin. La différence entre les parents de mes parents, mes parents, et ma génération est flagrante. Rien que concernant les divorces, par exemple. En revanche, je crois que cette prétendue liberté sans limites va de pair avec une autocensure insoutenable. Tabous qu'on fustige, toutefois.
alcibiade
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Message Posté le: Dim Avr 27, 2008 19:54 pm    Sujet du message:
Je crois que sexuellement, les orgies romaines n'ont pas été dépassées. Notre époque affiche plus le sexe, voilà tout. On en parle beaucoup plus, en fait on vraiment plus ? Je ne crois pas. On discute fort branlette et préservatif à la télévision, mais le sado masochisme et les divers fétichismes sont aussi tabous que du temps de mon grand père.
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Message Posté le: Dim Avr 27, 2008 20:03 pm    Sujet du message:
On montre plus, c'est vrai. En revanche les orgies romaines étaient minoritaires. La liberté sexuelle de nos jours ne peut pas être comparée à ces orgies. Elles étaient pour Rome ce que l'échangisme est aujourd'hui : du sexe assumé mais mal vu.
Dire qu'il y a plus de sexe serait peut être faux. Il est surtout beaucoup plus mis en avant dans ses côtés extrêmes car la technique a fait des progrès. La télévision et internet, par exemple. Enfin, je crois qu'il est assumé différemment. La preuve, hier le bordel était perçu comme quelque chose de normal. L'homme avait sa femme pour l'amour. La prostituée pour le sexe. C'est le rôle de la femme qui est primordial. La femme veut montrer toujours. Elle est libre, affiche mais veut garder une touche de pudeur. C'est ce qu'on appelle le sentiment féminin, le raffinement. Balzac l'avait déjà compris quand il disait que "la femme vit par le sentiment, là où l'homme vit par l'action."
alcibiade
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Message Posté le: Dim Avr 27, 2008 20:15 pm    Sujet du message:
Les orgies luxueuses étaient minoritaires, mais les pauvres n'étaient pas en reste, comme le montre Pétrone. Ce sont les moralisateurs comme Cicéron qui étaient minoritaires à mon sens, du moins dès la fin de la république.

Je suis bien d'accord, notre époque valorise les pratiques extrèmes du sexe, avec ses acteurs porno ridicules et immondes qui arborent un sexe de 30 cm de long et les éjaculations féminines. ça montre plus une tendance au virtuel qu'autre chose. Qu'on regarde ceci: les jeux avec une petite copine virtuelle font un tabac, les jeux vidéo, mangas érotiques aussi, spécialement dans certains pays comme le Japon. ça montre clairement un manque de sexe, une misère sexuelle criante.
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Message Posté le: Dim Avr 27, 2008 20:27 pm    Sujet du message:
Complètement. D'où le besoin d'en avoir toujours plus. Comme pour l'alcoolisme, la cigarette. Ici on parle d'échangisme, de pornographie... Situation qui mène à des comportements déréglés dans la société. Qui brouille les repères des jeunes dans leur apprentissage de la sexualité. Et ils sont nombreux, latents ou bien très exposés, ces sortes de dérèglements. Cela dépend. Le sexe est décidément la drogue de notre époque.
alcibiade
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Message Posté le: Dim Avr 27, 2008 20:32 pm    Sujet du message:
Bien d'accord. Reste à savoir pourquoi. J'opterais bien pour une réaction exhibitionniste suite à l'esprit cachotier et castrateur de la société chrétienne à propos du sexe. Sur ce, bonsoir Wink
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Message Posté le: Dim Avr 27, 2008 21:16 pm    Sujet du message:
La Religion n'a plus le même poids dans la vie publique aujourd'hui (depuis la Révolution) qu'elle avait au Moyen-Âge. Je crois que la République a eu besoin de briser l'Eglise pour se former, d'où les fièvres anticléricales. Pulsions qui ont transmis une haine pour le côté obscurantiste de l'Eglise qui a été assimilé à l'Eglise elle-même. Il ne faut toutefois pas faire tant d'amalgames je pense. Oui elle a basculé dans certains extrêmes. Elle a fait l'éloge du colonialisme par exemple durant la IIIème République. Soit-disant véhiculer un message de paix, peut-être. Parachever les Croisades du Moyen-Âge, sans doute. Sur ce point j'aime particulièrement une phrase de Chesterton, un écrivain anglais qui affirmait au début du siècle que "le monde moderne est plein de vertus chrétiennes devenues folles".

Stendhal lui même avait une haine viscérale contre l'Eglise obscurantiste, mais respectait les dogmes religieux. Sorte de laïque du XIXème. La Religion, en France, n'a plus un tel poids. Les fondamentalismes eux continuent à véhiculer ce que l'Eglise catholique affirmait auparavant. Je ne pense pas que les hommes rattraperaient le temps perdu. En allégorisant, en l'absence du chat religieux, les hommes ne dansent pas. C'est assez radical et vrai à la fois. Mais la loi de 1905 par exemple a participé à modifier les modes de vie, c'est certain. A parachever l'œuvre des Lumières. C'est un long processus qui a commencé au XVIIIe et avec Nietzsche. Une émancipation qui met l'homme au centre. L'invention de nouvelles valeurs après que Dieu soit mort, selon ses propres mots.
alcibiade
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Message Posté le: Lun Avr 28, 2008 18:04 pm    Sujet du message:
La réaction de Mai 68 est tout de même en claire opposition avec la vieille société chrétienne. En art, par exemple, on a moins exprimé une liberté qu'une envie de faire le contraire de ce qu'on faisait avant.
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Message Posté le: Lun Avr 28, 2008 18:21 pm    Sujet du message:
Mai 68 est un des points culminants de tout ce processus. Je pense que c'est une sorte de fièvre visant à l'accélérer. Et puis avec de Gaulle ce n'était pas une théocratie. Valeurs d'antan ne sont pas égales à valeurs chrétiennes.
alcibiade
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Message Posté le: Lun Avr 28, 2008 18:28 pm    Sujet du message:
Il y a quand même eu une assimilation. Si le latin n'était pas la langue de l'église, aurait on réduit son enseignement ? Je ne crois pas.

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