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Posté le: Mer Mar 26, 2008 21:19 pm Sujet du message: Entretien avec un vampire, Anne Rice
Je me suis farci les 7 premières pages du forum pour voir si ce livre avait
été abordé ou pas, et non: j'ai donc l'honneur de dépuceler cet auteur.
Ayant eu une pulsion pour lire un truc classique, connu, pas forcément
grandiose, qui serait sombre et plein de vampires, j'ai lu Entretien avec un vampire, d'Anne Rice. Au
final... c'est consternant, j'ai trouvé ça nul. Je n'explique le succès que
ça a eu que par la prolifération de minables petits pseudo-goths - du type
qui créent trois blogs, l'un sur la mort, l'autre sur la goth-music-attitude,
l'autre sur la fille qu'ils aiment et/ou le suicide - ces notions étant
étroitement liés dans cette sphère. 
| Citation: | | Le
texte qui suit dévoile des moments-clé de l'intrigue: à ne pas lire si vous
voulez le lire sérieusement |
Je vais développer sur ce que j'ai aimé, et ce que je n'ai pas aimé dans ce
livre.
Ce
que j'ai aimé :
Ca va être court; j'ai aimé le prix (à peine 2 euros en occase, ça se
revend beaucoup, un signe qui devrait mettre la puce à l'oreille). J'ai aimé
le concept - un vampire dans une chambre d'hôtel sombre, confie sa vie à un
jeune journaliste qui l'enregistre sur un dictaphone. J'ai bien aimé le
début de l'histoire: Louis, le héros-vampire, est maître d'une plantation
à la Nouvelle-Orléans, jusqu'à ce qu'il se fasse vampiriser par une sorte
de vampire rebelle, Lestat. Ils vivent cachés dans la demeure pendant de
longues années, se font découvrir, s'enfuient à la ville... ces passages,
ça va. J'aime bien aussi le début de la deuxième partie du bouquin:
ignorant si il y existe des vampires ailleurs dans le monde, Louis notre
héros, et sa petite fille vampire (aïe) partent en Europe de l'Est à la
recherche d'autres représentants de leur engeance, mais ne rencontrent que
des morts-vivants sans âme, et débiles. (jusqu'à ce qu'ils aillent à
Paris, mais là, allez à "Ce que je n'ai pas aimé").
Ce
que je n'ai pas aimé :
Le reste  Du coup, je vais plutôt insister sur les points marquants et
particulièrement nuls de l'oeuvre;
- C'est censé être sombre, c'est censé être sur quelque chose qui fait
peur, d'ésotérique, que sais-je encore... et le thème principal du livre,
c'est l'Amouuur comme dirait l'autre belge du forum. On voit que c'est une
fille qui a écrit ça (quoique, quand j'ai lu Fatherland de Robert Harris... il a ruiné une idée formidable
- la vie dans les années 80 quand l'Allemagne nazie a gagné la guerre et
conquis l'Europe - en la rendant insipide au possible, avec un gros parti pris
- histoire d'amour avec une reporter rebelle américaine, la "Nacht und Nebel"
inconnue de tous, et le gars décidemment trop curieux finit au camp...). En
gros, dès qu'un mot lugubre est employé, j'ai envie de rigoler; rien à voir
avec l'atmosphère géniale et sombre qui émane de Club Dumas d'Arturo Perez-Reverte ou du Pendule de Foucault d'Umberto Eco (en même
temps, ces auteurs sont vraiment dans la catégorie au-dessus, si j'ose dire). Oui, c'est bien ça: ça me rappelle
Petit Vampire, que j'adorais enfant.
- L'obsession toute particulière de l'auteur envers l'homosexualité
masculine; à la lire, tous les vampires sont gays et impuissants, c'est à
pleurer - et pas que de rire.
- Louis est un anti-héros, dans le rôle du vampire qui a des états d'âme
et qui est plein d'humanité, rechigne à tuer, etc... Pourquoi pas... mais le
faire à moitié s'évanouir dès qu'il voit des peintures comme Le Triomphe de la Mort de Brueghel l'Ancien*
ou des gravures d'Albrecht Dürer*, c'est quand même dans le too much.
* pour une image des tableaux en question, voir en fin de
post
- La création par jeu d'un enfant-vampire par Lestat, que Louis considère
comme sa fille; au début c'est drôle, et on espère qu'ils la tueront, mais
non: Louis l'aime de façon équivoque - comme un père, comme un amant, bref
ça a un relent non seulement pédophile mais aussi incestueux qui me fait
penser qu'Anne Rice n'a pas complètement réglé son complexe d'Electre...
- Dans le même type, les quelques pages où Louis fait de Madelaine une
maman-vampire pour offrir à sa fille Claudia (l'enfant-vampire), et où ils
vivent comme un couple dans une chambre d'hôtel à Paris... l'auteur fantasme
constamment dans le monde des vampires, c'en est effrayant autant
qu'affligeant. Heureusement, Claudia et Madelaine finissent égorgées et
brûlées par les joyeux vampires du théâtre qui s'appelle... Le Théâtre des Vampires - oui, vous ne
rêvez pas.
- Je passe sur l'histoire d'amour entre Louis et Armand, un autre vampire se
posant des questions sur sa sexualité.
Je ne trouve plus mes mots, je vais donc plutôt vous montrer des tableaux qui
font peur, même aux vampires:
Le Triomphe de la Mort, de Brueghel
l'Ancien (vers 1562)
Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse,
d'Albrecht Dürer (1498)
A vos avis!
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oeildenuit
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Posté le: Mer Mar 26, 2008 23:35 pm Sujet du message:
Hihi, je t'avais prévenu !
Je n'aime pas trop non plus, mais pas pour les meme raisons.
J'aime bien L'humanisation du vampire, l'ambiguité sexuelle ne me dérange
pas, la face erotismen / gothisme est en revanche assez rebarbative, mais
n'est pas trop génante.
J'ai bien aimé certaines ambiances, certains décors.
En revanche, le style n'a rien de particulier, l'histoire est longue et
chiante, en fin de compte je me suis emmerdé, et je préfére m'emmerder avec
Cohen.
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alcibiade
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Posté le: Jeu Mar 27, 2008 10:00 am Sujet du message:
Je ne l'ai pas lu, rien que le titre me met en garde sur le contenu.
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Méphistophélès
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Posté le: Jeu Mar 27, 2008 10:24 am Sujet du message:
J'ai vu le film, plein de beaux mecs, et j'ai beaucoup aimé.
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darkdays
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Posté le: Jeu Mar 27, 2008 22:51 pm Sujet du message:
je savais bien que Tom Cruise était ton type d'homme. tu as du être déçu
par La Reine des Damnés alors 
pour l'humanisation des vampires, on a vu pire... somebody forgot their ray-ban sunglasses?
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XxLuciolexX
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Posté le: Jeu Mar 27, 2008 23:17 pm Sujet du message:
j'ai trouvé le film génial et d'aprés ce que dis studio, le film suit
l'oeuvre, tu devrais regarder le film pour comparer ^^.
J'adore le personnage de lestat, il a trop la class!
(le truc des tableaux c'est abusé quand même  )
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askim
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oeildenuit
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Posté le: Jeu Mar 27, 2008 23:47 pm Sujet du message:
Tu n'as donc jamais lu : " Belle du seigneur", un an après je m'en remets
toujours pas.
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sosso.pl
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Posté le: Ven Mar 28, 2008 10:47 am Sujet du message:
entretien avec un vampire est le plus mauvais des Anne Rice, et surtout de sa
chronique de vampire avec Lestat. le autres sont mieux.
et sa chronique de sorcière, les mayfair est meilleure.
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askim
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Posté le: Ven Mar 28, 2008 14:16 pm Sujet du message:
Oui m'enfin bon, là j'ai été traumatisée pour un bout de temps 
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alcibiade
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Posté le: Ven Mar 28, 2008 19:01 pm Sujet du message:
| Citation: | | Tu
n'as donc jamais lu : " Belle du seigneur" un an après je m'en remets
toujours pas. |
Tu n'as donc pas lu le Talmud ? Un seul traité peut à mon avis plonger
quelqu'un dans un profond coma.
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tiens tu mérites
bien des fleurs! Je l'ai commencé ce livre... Et je peux dire que je n'ai
jamais rien lu d'aussi barbant!