2007: le braquage du mystère deprimé (vive 2008)

Sisyphe · De passage Sexe: Inscrit le: 14 Oct 2006 Messages: 49 Localisation: idf

2007 : le braquage du mystère déprimé. (vive 2008)

Adieu, les parodies et les luttes éléphantesques
Et les rires, calfeutrés dans les nuits neutres,
Dans l’enclos du pleutre,
Et les tartufferies, et les viols, grandguignolesques…

Adieu, l’effort amphigourique et ineffable,
A l’assaut des vies, des chairs, des prêches,
Dans leurs fiefs inexpugnables.

Adieu, pays Bantous, îles mélanésiennes, pays paillards.
Des zlotys roulent encore sur les étals bigarrés,
Ainsi que dans les mains indigentes, aux angles droits des minarets ;
Mais c’est dans le ciel halluciné, dans le fond du brouillard,
Dans le noir, qu’on fît les plus beaux voyages.

Adieu, la mort en son trône d’ombres, et son diadème,
Et son cratère de jeunes trépassés,
Pour qui, il faudrait, dans les vents tourbillonnants,
Dans les entrailles maternelles de la terre, hurler.

Ah ! C’est un peuple de pierre !
C’est une meute de flammes,
L’essaim des papillons empoisonnés,
Qui s’est levé d’entre les mers, d’entre les flaques de sangs,
Et qui bondit de banlieues à banlieues,
Comme un animal bourdonnant
Derrière un mur.

Adieu mon homme inénarrable !

Adieu, les ouragans, le fruit des sables, et les tigres.

Adieu, l’époque légèrement surannée, les ermitages,
Où les coeurs se sont doucement troués,
Puis découpés en deux, et les corps aussi, comme un nuage.

Adieu, saison tragique et dégoûtante.
Va, la queue entre les jambes,
Avant qu’on ne te lapide, ou qu’on ne te pende.