Question transcendantale.


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uacuus
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Message Posté le: Jeu Déc 20, 2007 13:03 pm    Sujet du message: Question transcendantale.
Kant dans sa critique de la raison pure, estime que certains concepts ne peuvent découler de l'expérience pure, (c'est à dire de la sensation brute), ainsi l'unité et la multiplicité ne proviennent d'aucune expérience, au contraire c'est par ce concept propre à notre raison, et en quelque sorte inné, qu'on arrive à ordonner l'aperception pure en une représentation, par laquelle les sensations sont vues comme une ou multiple. Ce concept pur, qui ne découle pas de l'expérience, mais sur laquelle toutes nos représentations se modèlent, est appelé concept transcendantal.
Cette conception permet d'une certaine manière, de résoudre des contradictions difficiles, si on admet un empirisme intégral en matière de connaissance.
Mais je me poserais cependant une autre question, en admettant l'hypothèse des concepts transcendantaux. Si les représentations sont unifiées par les concepts transcendantaux, n'y a-t-il pas une certaine gratuité dans tous les jugements? Sur ma table il y a un couteau, je juge qu'il possède une unité, et qu'il n'y a pas d'autres objets de la même catégorie "couteau", sur la table. Mon appareil logique, à partir des perceptions reçues, a choisi comme pertinant la notion d'unité, et comme non pertinant celle de multiple. Est-ce à dire que la réalité en soi (nouménale), c'est à dire telle qu'elle n'est pas filtrée par la logique transcendantale, possède aussi l'unité en elle même? La logique et la numération sont-ils alors imputables à autre chose qu'à notre faculté de raison?
Méphistophélès
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Message Posté le: Jeu Déc 20, 2007 18:03 pm    Sujet du message:
Procédons avec méthode:
I Oui
II Oui mais
III Non
Silver Mercure
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Message Posté le: Jeu Déc 20, 2007 23:10 pm    Sujet du message: Re: Question transcendantale.
uacuus a écrit:
La logique et la numération sont-ils alors imputables à autre chose qu'à notre faculté de raison?

je crois pour ma part que la numération est simplement issue d'une contrainte et d'une nécessité.

à savoir que le cerveau humain ayant des capacités limitées et étant systématiquement partisan du moindre effort, il est plus pratique et utile pour lui de diviser -arbitrairement- la réalité connue pour mieux l'appréhender et la comprendre.

de la même façon qu' on trie ses papiers, pour retrouver plus rapidement celui que l'on cherche, et ne pas avoir sans cesse à examiner tout le reste.

et de la même façon que pour exprimer une action exécutée par un acteur dans un lieu et un temps donnés, on n'a jusqu'ici pas trouvé mieux que d'exprimer chacun par un mot différent, bien qu'on puisse considérer l'évènement comme un tout, une unité, mais qu'il serait difficile d'exprimer entièrement en une seule unité de langage.

cette division arbitraire de la réalité pour mieux être rangée et classé dans les tiroirs du cerveau a ceci d'avantageux qu'elle permet, avec les différents morceaux assemblés différement, de créer de nouvelles idées, d'imaginer, de supposer, de réfléchir, et finalement, je crois que ça ouvre la voie à l'aptitude d'abstraction (qui est donc logiquement acquise ensuite, et ça me semble correspondre à la progression de l'éveil des enfants).

d'ailleurs, puisque je parle d'enfant -mais c'est là une de mes théories fumeuses qui font toujours tomber à plat mes quelques posts presque intelligents- si la division de la réalité et sa numération sont bien issues de cette nécessité dûe aux restrictions de notre conception du monde, ça peut être une explication au sentiment d'unité absolue et perdue, dont on croit se souvenir du tout début de nos vies. cette unité perdue qu'évoquent souvent les psychanalystes, psychologues et pédiatres entre autres :
puisque la seule réalité d'un enfant à naître est restreinte à l'utérus et exempte de la nécessité de comprendre et (ré)agir, peut-être notre conception embryonnaire se passe-t-elle de numération. cette fameuse conception de l'unité dont la continuité logique est la difficulté à se reconnaître comme individu différencié et indépendant de la mère (l'apprentissage du "je" est d'ailleurs tardive dans le langage, et c'est qu'il l'est aussi dans l'esprit).
Ozimandias
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Message Posté le: Jeu Déc 20, 2007 23:22 pm    Sujet du message:
Sartre fait des ravages ... Pas Kant Very Happy

Avec toutes ces définitions il apparait en effet que la raison est transandante. Very Happy

Tous les atomes peuvent n'être qu'un et un seul vu selon différente dimentions spatiales. Et oui c'est gratuit. Aux anges

En supposant que la réalité soit, on peut en effet se demander si elle est unique ou non, ainsi que pour ses éléments.
Mais ce qui te taraude apparament c'est qu'une logique soit adaptable à d'autre choses qu'à notre raison, ici l'adaptation se fait sur la réalité. Que la réalité puisse raisonner est une perspective étonnante, dieu ?

Répondons autrement, si l'on défini deux éléments fondamentaux des potentiel relatifs à l'état et des fonctions relatives aux changement des état. Pourquoi une fonction ne pourrait-elle pas être aplicable à tout les potentiels ?
Ici, pourquoi les fonctions d'unicités/multiplicité et de raisonnement ne pourraient elles pas être appliqué à un potentiel tel que la texture de la réalité et pas seulement à notre pensée. D'autant plus que nos pensées peuvent être une application de la pensée de la réalité, autant que le contraire.


Edit :
Sylver nous fait une recherche sur les raisons de l'unicité dans nos pensées, je ne trouve pas que ce soit la question mais c'est très interressant. Bien que cela s'en rapproche si l'on regarde le problème par rapport à la question de la cause de l'unicité/multiplicité, qui peut-être imputée à l'espace réel perçu, faisant disparaitre la transandance de la pensée au profit de celle de la réalité en tant qu'espace perçu.
Ca ne débouche sur rien ...
VIVE LE NEANT !!! Embarassed
Silver Mercure
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Message Posté le: Ven Déc 21, 2007 00:29 am    Sujet du message:
aurais-je mal interprété le sujet ? ma foi, c'est fort possible, je m'excuse pour le hors-sujet si c'est cela Embarassed

en se basant sur la question que j'ai citée, j'ai peut-être omis de parler de la raison, mais implicitement je veux dire que oui, c'est que la pensée logique, la raison, l'outil qui nous permet de concevoir la numération, mais le pourquoi de cette numération me paraît simplement être la nécessité, et pas forcément une inspiration transcendante.

mais si ça n'était pas la question...

n'empèche que j'ai bien aimé réfléchir là dessus.
Egill
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Message Posté le: Ven Déc 21, 2007 12:31 pm    Sujet du message:
Citation:
ainsi l'unité et la multiplicité ne proviennent d'aucune expérience, au contraire c'est par ce concept propre à notre raison, et en quelque sorte inné, qu'on arrive à ordonner l'aperception pure en une représentation, par laquelle les sensations sont vues comme une ou multiple.



Si j'ai bien compris, l'unité et la multiplicité sont des concepts purement logiques qui sont ensuite "comparés" à des sensations, et le résultat de cette comparaison nous permet d'organiser ces sensations par rapport à ces concepts transcendantaux.

Citation:
Sur ma table il y a un couteau, je juge qu'il possède une unité, et qu'il n'y a pas d'autres objets de la même catégorie "couteau", sur la table.


C'est je crois un mauvais exemple, car l'on considère l'unicité du couteau et non l'unité d'un ensemble (car il n'y a qu'un couteau sur la table), par exemple dans ce cas soit on considère le couteau en tant qu'unité, soit une multitudes d'atômes en tant que multiplicité.
Il est ici normal que l'appareil logique choisisse la notion d'unité car la multiplicité atomique n'est pas perçue sensuellement, on ne compare donc à nos concepts transcendantaux que la perception du couteau en tant qu'unité.
Enfin on s'en fou un peu ^^

Citation:
Est-ce à dire que la réalité en soi (nouménale), c'est à dire telle qu'elle n'est pas filtrée par la logique transcendantale, possède aussi l'unité en elle même?


Nous ne connaissons que ce qui passe dans notre filtre mental: c'est à dire la réalité phénoménale. Dire qu'une chose est unique, c'est organiser nos perceptions grâce à notre entendement. Dès lors qu'on rentre dans la réalité nouménale, on ne sait dire si les choses sont uniques ou multiples: si l'on considère le phénomène comme étant la partie immergée de l'iceberg nouménal, il y a même plusieurs représentations possibles.

Prennons l'exemple d'un être vivant (toi par exemple, devant ton écran !). Tu es un corps, qui est aussi un amat de cellules. Cependant ces cellules font partie d'un ensemble: elles sont toutes codées de la même manière, tellement même que ce code peut-être un identifiant de cet ensemble. Êtes-vous plutôt l'ensemble, ou plutôt l'amas de cellule ? En fait les deux. Mais peut-être pas seulement car l'on considère ici uniquement le phénomène, peut-être que la réalité nouménale contient encore d'autres réalités phénoménales et qu'il y a alors d'autres représentations possibles.
Ainsi la réalité en soi possède et l'unité et la multiplicité: en fait ces concepts n'ont que peu de sens puicequ'ils cohabitent dans la réalité absolue. C'est donc ce que l'on décide de regarder qui détermine si une chose est unité ou non. Cela me rappelle d'ailleurs le chat de Schrödinger où les états se superposent.
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Message Posté le: Mar Déc 25, 2007 22:05 pm    Sujet du message:
Citation:
Sartre fait des ravages ... Pas Kant Very Happy

Qu'est-ce à dire?

Citation:
Avec toutes ces définitions il apparait en effet que la raison est transandante. Very Happy

Ne mélangeons pas tout, il n'est pas question de transcendance, mais de transcendantalité.

Citation:
Tous les atomes peuvent n'être qu'un et un seul vu selon différente dimentions spatiales. Et oui c'est gratuit. Aux anges

Ces atomes de raisonnements ne vont nulle part.

Citation:
En supposant que la réalité soit, on peut en effet se demander si elle est unique ou non, ainsi que pour ses éléments.

Il ne s'agit pas particulièrement de la réalité elle même.

Citation:
Mais ce qui te taraude apparament c'est qu'une logique soit adaptable à d'autre choses qu'à notre raison, ici l'adaptation se fait sur la réalité. Que la réalité puisse raisonner est une perspective étonnante, dieu ?

Répondons autrement, si l'on défini deux éléments fondamentaux des potentiel relatifs à l'état et des fonctions relatives aux changement des état. Pourquoi une fonction ne pourrait-elle pas être aplicable à tout les potentiels ?
Ici, pourquoi les fonctions d'unicités/multiplicité et de raisonnement ne pourraient elles pas être appliqué à un potentiel tel que la texture de la réalité et pas seulement à notre pensée. D'autant plus que nos pensées peuvent être une application de la pensée de la réalité, autant que le contraire.



Dans quel sens emploies-tu potentiel?
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Message Posté le: Mar Déc 25, 2007 22:18 pm    Sujet du message:
Egill a écrit:

Nous ne connaissons que ce qui passe dans notre filtre mental: c'est à dire la réalité phénoménale. Dire qu'une chose est unique, c'est organiser nos perceptions grâce à notre entendement. Dès lors qu'on rentre dans la réalité nouménale, on ne sait dire si les choses sont uniques ou multiples: si l'on considère le phénomène comme étant la partie immergée de l'iceberg nouménal, il y a même plusieurs représentations possibles.

Prennons l'exemple d'un être vivant (toi par exemple, devant ton écran !). Tu es un corps, qui est aussi un amat de cellules. Cependant ces cellules font partie d'un ensemble: elles sont toutes codées de la même manière, tellement même que ce code peut-être un identifiant de cet ensemble. Êtes-vous plutôt l'ensemble, ou plutôt l'amas de cellule ? En fait les deux. Mais peut-être pas seulement car l'on considère ici uniquement le phénomène, peut-être que la réalité nouménale contient encore d'autres réalités phénoménales et qu'il y a alors d'autres représentations possibles.
Ainsi la réalité en soi possède et l'unité et la multiplicité: en fait ces concepts n'ont que peu de sens puicequ'ils cohabitent dans la réalité absolue. C'est donc ce que l'on décide de regarder qui détermine si une chose est unité ou non. Cela me rappelle d'ailleurs le chat de Schrödinger où les états se superposent.


Je ne suis pas totalement convaincu par ton exemple qui recours à l'atomisme. Si je m'estime comme un corps, en tant que corps, je suis un. Si je m'estime comme atome, en tant qu'atome je suis multiple. Mais entre les deux, j'ai changé disons, l'unité de mesure. Si je me tiens au concept empirique de corps humain, ou que je me tiens au concept emprique de couteau, et que je ne prends pas d'autre unité comme base de numération, mon expérience va me faire conduire à associer le concept transcentale d'une manière, et non d'une autre. En somme, les sensations reçues déterminent l'usage des concepts transcendantaux qui s'appliquent à elles et les organisent. Si on suppose que la sensation brute ne détermine pas le choix qui sera fait dans l'application du concept, alors on condamne tout jugement porté à un certain aléatoire, mais d'un autre côté si on reconnait aux sensations le pouvoir de décider quels concepts sont pertinents ou non, alors, la distinction kantienne entre phénomène et noumène me parait moins évidente.
alcibiade
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Message Posté le: Mer Déc 26, 2007 12:02 pm    Sujet du message:
Il me semble que tout le problème consiste dans l'unité de mesure. Un couteau vu comme amas d'atomes est multiple, et 1000 couteaux peuvent etre vus comme un seul tas de matière. Cependant, l'homme normal aura plutot tendance à compter les couteaux que les atomes qui les constituent, ou les tas de couteaux. J'en conclus que le fait de voir quelque chose comme un ou multiple dépend énormément de notre constitution. Le cartographe verra plutot une foret que 1000 arbres. Tout peut donc d'une certaine manière etre vu un ou multiple.
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Message Posté le: Mer Déc 26, 2007 13:36 pm    Sujet du message:
alcibiade a écrit:
J'en conclus que le fait de voir quelque chose comme un ou multiple dépend énormément de notre constitution.

c'est à peu près ce que j'ai voulu dire, je pense que la détermination arbitraire car nécessaire d'une unité (le couteau) est surtout fonction de notre échelle et de notre perception.
Ozimandias
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Message Posté le: Mer Déc 26, 2007 18:29 pm    Sujet du message:
Sartre fait des ravages ... Pas Kant
Une mauvaise blague.

il n'est pas question de transcendance, mais de transcendantalité.
Où est la différence ?
La possibilité d'être transcendant ? Tout ce qui existe à la possibilité d'être transcendant.

""Tous les atomes peuvent n'être qu'un et un seul vu selon différente dimentions spatiales.""
Ces atomes de raisonnements ne vont nulle part.

Ca permet de réduire le problème à un seul problème, un seul atome. Appamament ça ne sert à rien, apparament seulement, car cela permet d'employer des relation logique dont on aurait pas eu l'idée ou la possibilité de l'emploi autrement. Car si on fait l'hyppothèse double de l'unicité ET de la multiplicité on est coincé pour déterminer l'engeance ou les rapport de l'une à l'autre. Néamoins si on les défini comme des différence de point de vue, là les rapports entre unicité et multiplicité deviennent clairs ils sont issus du point de vu.


Dans quel sens emploies-tu potentiel ?
Un potientiel est l'état issu de la transformation par une fonction d'una utre potentiel. Une fonction et l'acte de transformation entre un potentiel et un autre.

Comme tu vois je suis coincé dans ma définission, d'autant plus qu'elle est théoriquement fausse, car je ne peut pas démontrer qu'il existe un état et un changement, ou un état changeant.
Mais ça simplifie les idées. Et je peut l'appliquer sur tout et nimporte quoi.

Un atome est un potentiel et un atome plus loin dans le temps est le potentiel transformé par une fonction "déplacement temporel".
De même un humain peut-être un potentiel et un humain un peu plus loin dans le temps est le potentiel tranformé en un autre par la même fonction "déplacement temporel".


Dans cette exemple j'entend potentiel comme n'importe quoi qui peut-être objet ET créateur des fonctions unicité / multiplicité. Je ne voit en effet pas comment distinguer le géniteur entre la poule et l'oeuf, la fonction et le potentiel.

(Demande des précisions j'ai pas vraiment l'impression d'avoir été très clair)
VACVVS
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Message Posté le: Mer Déc 26, 2007 22:42 pm    Sujet du message:
Citation:
il n'est pas question de transcendance, mais de transcendantalité.
Où est la différence ?


Transcendant: ce qui dépasse toute forme d'expérience sensible : ex. Dieu.

Transcendantal: ce qui est propre à la raison pure, autrement dit, ce les catégories par lesquelles toute expérience sensible est filtrée.
Ozimandias
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Message Posté le: Jeu Déc 27, 2007 18:16 pm    Sujet du message:
Zauriez mieux fait de trouver un autre mots.

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