Le Hard-Boiled américain


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Méphistophélès
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 10:58 am    Sujet du message: Le Hard-Boiled américain
Qui n'a jamais lu / vu un Sherlock Holmes ou un Hercule Poirot ? Ce sont autant de personnages mythiques, luttant contre le méchant à coups de canne, ou séduisant nos grand-mères avec leur moustache affriolante.
La littérature Hard-Boiled - "dur à cuir" - est peut-être un peu moins connue cependant. Il s'agit du privé sans foi ni loi, une sorte de Dark Maigret engloutissant 30 whisky au cours de l'aventure, dézinguant une bonne cinquantaine d’Al Capone en herbe, et tâtant de la fesse avec des créatures dont les mensurations feraient frémir un Rocco d'exultation - et je vous prie de croire qu’obtenir un frémissement d'un si large et massif édifice, cela demande des arguments bétons.

Bref ! Me voici dans l'obligation de faire un dissertation pour mon cours de littérature comparée: il me faut mettre en exergue les spécificités du détective Hard-Boiled américain (à la Daly, Hammett, Chandler, ...) par rapport au détective du roman d'intrigue anglais, plus traditionnel (Conan Doyle, Agatha Christie, Edgar Poe...). J'ai un plan, je vous le soumets, et ce serait me faire une grande joie que de me donner votre avis sur le sujet, vos éventuelles objections, vos louanges passionnées ou vos objurgations les plus rédhibitoires.


Dernière édition par Méphistophélès le Dim Déc 16, 2007 11:42 am; édité 1 fois
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 11:10 am    Sujet du message:
Problématique: Nous dégagerons les caractéristiques du privé américain au travers de ses méthodes d'investigations, et tacherons d'opposer ce dernier au protagoniste du roman d'intrigue anglais.

I Authenticité du Héros Hard-Boiled
A- Dimension physique du personnage (un personnage violent, incarné, dont le physique joue un rôle déterminant à rebours d'un Poirot dont la démarche est purement intellectuelle)
B- Une nouvelle matière langagière (l'émergence de la langue américaine, introduction de l'oralité et du langage des rues dans la littérature)
C- Une esthétique de l'antihéros (un personnage corruptible, désagréable, insaisissable)

II Un monde conflictuel et changeant
A- Un héros seul contre tous (en dehors du système, anticonformiste, en concurrence contre les autres organismes judiciaires)
B- L'ambiguïté du schéma social (renversement du manichéisme, le client est souvent le pire ennemi, importance du mensonge et de la manipulation)
C- L'entropisme du milieu (la ville perçue comme une allégorie du Mal, l'urbanisme corrupteur, l'être animalisé)

III Le "tempo" du roman noir
A- Economie de l'expression (des interventions lapidaires, économie de la narration, un style cinématographique)
B - Démarches d'investigation du privé américain (filature, interrogatoires musclés en opposition avec la chasse méticuleuse aux indices d'un Sherlock Holmes)
C- De la rétrospection à la prospection (un intrigue orientée vers la prospection, le dynamisme, la découverte; en opposition avec le roman anglais plutôt dans la rétrospection, revenir sur les faits passés, comprendre ce qui a été)
uacuus
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 11:22 am    Sujet du message:
Les parties ne se recoupent pas, elles sont bien distinctes, et les subdivisions sont bien faites. Néanmoins, ta problématique ressemble furieusement à une annonce de plan. On voit bien que tu es allé du plus chiant au moins inintéressant, dans ta progression. Mais cela ne donne pas nécessairement un fil bien logique. La problématique est donc à préciser, ainsi que les transitions. Il serait utile que tu donnes l'intitulé exact du sujet.
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 11:27 am    Sujet du message:
Bien, voici l'intitulé exact que m'a communiqué mon professeur, accrochez-vous:

Citation:
En mettant au fur et à mesure en évidence le développement heurté dans les deux enquêtes, montrez comment dans les deux romans noirs au programme [Le Faucon de Malte par Hammett et le Grand Sommeil par Chandler - Ndt] le caractère et le tempérament spécifique (par rapport à la tradition plus cérébrale des détectives classiques) des privés Hard-Boiled de Hammett ou Chandler se reflètent surtout dans les méthodes assez particulières qu'ils utilisent pour mener à bien leurs investigations sur le terrain et pour atteindre ainsi leur objectif plutôt que dans les déductions dubtiles et les raisonnement abstraits qu'ils seraient amenés à faire.
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 11:45 am    Sujet du message:
C'est pas un sujet, c'est du travail prémaché. Une honte.

Bon

Citation:
En mettant au fur et à mesure en évidence le développement heurté dans les deux enquêtes, montrez comment dans les deux romans noirs au programme [Le Faucon de Malte par Hammett et le Grand Sommeil par Chandler] le caractère et le tempérament spécifique (par rapport à la tradition plus cérébrale des détectives classiques) des privés Hard-Boiled de Hammett ou Chandler se reflètent surtout dans les méthodes assez particulières qu'ils utilisent pour mener à bien leurs investigations sur le terrain et pour atteindre ainsi leur objectif plutôt que dans les déductions dubtiles et les raisonnement abstraits qu'ils seraient amenés à faire.


Je pense que ta première partie est hors sujet, car tu t'attaches à la caractérisation du personnage, en dehors de la notion d'enquête.
Or il faut "surtout" montrer que le tempérament se reflètent par les méthodes. Donc parler du langage, par exemple est hors sujet, sauf dans le cas des interrogatoirs (on peut ainsi comparer comment l'interrogatoir est mené par Hercule Poirot, et ton policier de roman noir).

Je pense donc qu'il faut absolument centrer la problématique sur la notion d'enquête, ce que tu fais surtout en 3° partie.

Pour ma part, je serais tenté de remettre en question une opposition aussi tranchée (Hercule Poirot ne se contente pas de raisonner, il tend des pièges, il joue contre la montre, et sait que son intervention, plus ou moins tardive, est décisive sur la vie de personnes humaines: il ne s'agit donc pas d'une logique purement rétroactive, par ailleurs, l'ambiguité est parfois assez présente, voir notamment Poirot quitte la scène, ou Le meurtre de Roger Ackroyd; au rebours, même si je connais moins bien le roman noir, je suis sûr que le retour vers ce qui s'est effectivement passé, afin de dissiper les illusions, reste un élément important), mais c'est très risqué de remettre en question la bonne parole d'un prof de littérature comparée.

Donc à mon avis, mon bon méphisto, tu as deux solutions, soit refaire la problématique et le plan, soit reformuler quelque peu.
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 11:47 am    Sujet du message:
T'es chiaaaant Sad
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 11:49 am    Sujet du message:
Je ne connais pas le Hard-Boiled et je ne suis pas aboslument pas fan de roman policier , d'intrigue ...
Cependant en tant que novice , je puis affirmer que ton plan est bien fait , logique et clair .
La problèmatique me pose problème , elle est un peu confuse , un peu " facile " je trouve .

PS: Tu fais quoi comme étude , ca m'a l'air fichtrement interessant ?
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 12:53 pm    Sujet du message:
Lettres modernes, et cette dissertation entre dans le cadre d'un enseignement en littérature comparée (je compare le policier anglais avec le policier américain). Ceci dit je ne suis pas fan de romans noirs moi non plus... Il me tarde le prochain semestre, au programme: Racine et Shakespear.
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 13:08 pm    Sujet du message:
Ah , tu vas passer un bon second semestre toi !

J'ai hésite à y aller mais j'ai eu un peu peur de me planter , notamment a cause des langues ...
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 13:35 pm    Sujet du message:
Moi, j'ai éliminé toutes les langues de mon cursus (hormis le latin), je suis donc un enseignement en littérature (du XVI au XXIème siècle) et en histoire culturelle.
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 14:06 pm    Sujet du message:
Comme j'aimerais qu'un individu dont je tairai le nom parce que ce serait afficher publiquement mon mépris (mais dont les initiales sont A.Z et dont le pseudo comporte également les lettres [...]-m-u . [...]-e-n ) s'aventure hors de son propre topic pour venir voir à quoi ressemble une discussion littéraire ^^ !
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 16:40 pm    Sujet du message:
Tu devrais peut être divulguer tes plus profonds désirs à la personne concernée qui reste selon tes dires, centraliser ds son enclos, aussi imperméable puisse-t-il être.
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 16:47 pm    Sujet du message:
Citation:
Moi, j'ai éliminé toutes les langues de mon cursus (hormis le latin), je suis donc un enseignement en littérature (du XVI au XXIème siècle) et en histoire culturelle.


Je crains le latin , je n 'en ai jamais fait ( c'est une hérésie pour certain je sais ^^ ) et , à vrai dire , cela ne me tente pas vraiment ...bien que je sois au courant de l'utilité de la chose .
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 16:51 pm    Sujet du message:
J'avais aussi la possibilité de supprimer le latin en échange d'un supplément en littérature. En revanche, dès la seconde année le latin devient obligatoire.
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 16:53 pm    Sujet du message:
C'est ce que je pensais , j'aurai du m'y mettre dès la 5éme au lieu de glandouiller ... Confused
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 16:59 pm    Sujet du message:
Bha, je commence tout juste le latin, moi non plus je n'en avais pas fait au collège et au lycée. C'est du boulot bien sûr mais ce n'est pas insurmontable, loin de là.
uacuus
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 17:12 pm    Sujet du message:
J'au aussi commencé à la fac, et j'ai assez facilement rattrappé le niveau de ceux qui avaient commencé au collège (car ceux qui prennent l'option latin dans le secondaire glandent pratiquement autant que ceux qui ne la prennent pas).
Silver Mercure
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 17:27 pm    Sujet du message:
grah ! j'ai bien fait de m'abstenir, je suis allergique au latin ! voilà que je me souviens ce que les lettres avaient de si répulsif pour moi.
j'en ai fait un an, il m'était normalement interdit d'arrêter avant deux, mais l'enseignante m'a aidée dans mes démarches, tant le sentiment réciproque entre nous était puissament négatif Laughing

et malheureusement, ce n'est pas maintenant que surmonterai le traumatisme des déclinaisons, tant pis pour moi, je n'aurai qu'à compter sur ce cher mononcle en cas de nécessité absolue.


pardon pour le hors sujet, mais sur le thème qui nous occupe, ma foi, je ne peux que dire, comme d'autres en choeur, que la problématique me paraît un peu simpliste, et qu'à part ça, m'y connaissant trop peu, ça me paraît à peu près bien ficelé.
Petimuel
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 18:11 pm    Sujet du message:
Je viens de comemncer aussi -j'entre en prépa-, et effectivement ça se comprend assez vite; par contre déjà que je suis infoutu de savoir conjuguer correctement n'importe-quelle langue autre que le français, je ne vous dirai point l'ampleur du cataclysme (ouh la belle prétérition) dès qu'il s'agit de verbes ou même d'adjectifs...
GROLUX
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Message Posté le: Dim Déc 16, 2007 19:31 pm    Sujet du message:
Pour info : c'est le genre de Bukowski et d'Exbrayat ??
Parce qu'il me semble si c'est le cas que le personnage d'imogène chez ce dernier incarne les deux styles.
Voila voila je Arrow

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