Le Pion du Lycée Gutenberg

Rixehoney

Le Pion

Il vogue
Sur la vague
Des côtes
Du sombre bahut livide.

Il erre, il zieute, le pion.
Il ne ouïe point des tendres quolibets
De sa drôle de tignasse blonde
- Ah ce curieux négligé ! -

On lui montre du doigt !
Se retourne t-il jamais ?
Plus vif qu'un pacha,
Qu'il traîne les pieds.

Avec ses vieilles tennis,
Où je ne voudrai pas être;
On y sent de la pisse
Et des gens qu'on voit paître

Cela me met hors de moi
De voir tant de laid et gras
Visage. Je me lève et pars
Me dégourdir les tibias !

Ah ! Je n'y pense plus;
Cela m'évoque peu de chose.
L'amour, l'avenir, le bahut
Traînent en une longue pause...

Qu'il aille voguer loin de moi
Et qu'il soit le met des corbeaux.
Je fume rêveur sur les toits
Et la pensée me fait défaut.

08/12/07

Ozimandias · Posté le: Dim Déc 09, 2007 17:49 pm Sujet du message:

Pauvre gas. Very Happy

Sinon c'est bien joli.

Passons à plus ou moins constructif.

Mon côté psyco-rigide aurait tendance à balancer sur le fait qu'il ne voit pas tout en rimes, ni tout en métrique, alexandriale. Mais on peut amplement se passer d'une annalyse psychorigide.

Du sombre bahut livide.
Terminer par un deuxième qualificatif n'aide pas à redécoller pour atteindre le deuxième quatrin. D'autant plus que les trois premier vers sont assez courts en comparaison. Donc si je pouvais toucher à ton poème je mettrais livide dean bahut.

Qu'il traîne les pieds.
Ca rend un peut lourd, sans pour autant apporter une si bonne liaison avec le vers précédent.

Et des gens qu'on voit paître
De même je sens que le Et est de trop.

Traînent en une longue pause...
Semblant de déjà vu. Mais où j'en sais rien. Pas tout à fait dans le ton du poème aussi.

Sinon c'est une très belle description de l'adolechiant attitude, réflechie, murie, bien dans le ton. C'est la première fois que j'en lit une aussi convaincante. Alors bravos.