Prométhée
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Posté le: Sam Nov 24, 2007 20:25 pm Sujet du message: L'espace.
L’espace est chaud, pas tout à fait liquide, presque net. J’y suis
stable, je n’ai pas de mouvements, il n’y règne aucune force physique. Je
ne flotte pas, j’erre : il ne faut pas de lieu pour errer. Mon espace n’en
est pas un, il ne supporte aucune dimension.
L’espace est nourricier, l’espace fabrique déjà une dépendance, et mon
impression d’être complet n’en est que l’heureuse manifestation. Je
pense plutôt ça comme une adhésion, comme un donation de moi. Finalement,
la réciprocité n’a pas sens, il n’y a pas lui et moi, je fais corps avec
mon espace.
L’espace est gestation, l’espace est profonde intimité.
L’espace a une certaine dynamique interne, étrange, ce n’est pas un
espace clôt, mais son infini est loin d’être exploitée. Je suis amassé
en un point : dans l’infini, il n’y a que point. Sidérant et effroyable
est l’inexploré. Je commence à me dire que ma concentration est une
défense, un repli qui évite tout étirement dans l’inconnu. L’espace a
son brouillard d’angoisse.
Ce n'est qu'ici une ébauche, je travaille beaucoup à ce projet.
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Ozimandias
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Prométhée
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Posté le: Dim Nov 25, 2007 01:09 am Sujet du message:
Je n'ai rien contre ton impression. Elle est même justifiée, puisque cette
partie est élément d'un tout, et donc que ça n'a pas vraiment de sens
détaché ainsi.
Je pense que le mot espace fait défaut ici, j'aurais dû opté pour un mot
plus en rapport avec la sphère consciente (même si ce n'est pas encore
exactement ce qui est exprimé ici). Je manque de précision, mais en même
temps, je ne voulais pas que ce soit trop précis.
'Tu devrais faire de la SF'
Au contraire de certains, je ne déconsidère pas la SF et la voit comme le
dernier refuge d'une certaine forme de pensée. Néanmoins, faire de la SF
comme je l'entends demande un travail et une expérience considérable, que je
n'ai pas.
Dernière édition par Prométhée le Dim Nov 25, 2007 11:24 am; édité 1 fois
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Prométhée
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Posté le: Dim Nov 25, 2007 01:24 am Sujet du message:
En fait, je souhaiterais avec une ardeur immodérée une critique formelle, le
reste étant abordable pour mes petits doigts (le fond n'est pas le plus gros
problème que je rencontre actuellement, mais la forme, si).
Bien sûr, si je ne l'ai pas, tant pis, je sais aussi me débrouiller seul,
c'est en quelque sorte la condition de chacun.
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Méphistophélès
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Posté le: Dim Nov 25, 2007 11:20 am Sujet du message:
Je passe en coup de vent - je serais absent toute cette journée - juste un
mot sur ce texte: entre tous ceux que tu as écrit, Prométhée, celui-ci a de
loin ma préférence. Il n'est pas marqué par une brusque incohérence qui
met un terme à la communication entre l'auteur et le lecteur. Ce qu'il
contient de folie est sous-jacent, vahuement ténu, il l'exprime avec une
certaine simplicité qui vient servir le fond au lieu de le rendre plus
abstrus, comme c'est le cas de tes autres créations. La notion d'espace est
très satisifaisante, inutile d'y toucher, et ne fais pas attentions aux
bêtises que peut bien débatérer Ozimandias. Finalement, si j'ose dire, les
difficultés que rencontre ce texte sont pareilles aux miennes: une absurdité
éculée, une trop grande densité, et enfin, une certaine inanimation.
Bref, j'y reviendrai quand j'aurai un peu plus de temps.
Dernière édition par Méphistophélès le Dim Nov 25, 2007 11:26 am; édité 2 fois
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Prométhée
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Posté le: Dim Nov 25, 2007 11:23 am Sujet du message:
Merci.
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Prométhée
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Posté le: Dim Nov 25, 2007 11:26 am Sujet du message:
'Finalement, si j'ose dire, les difficultés que rencontre ce texte sont
pareilles aux miennes: une absurdité éculée, une trop grande densité, et
enfin, une certaine inanimation. '
Arff.
Absurdité-densité-inanimé: c'est presque un héritage du siècle dernier,
je dis presque, parce qu'inanimé c'est plus une affaire de capacité.
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Sylvain Legrand
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Posté le: Mer Nov 28, 2007 20:43 pm Sujet du message:
Y aurait-il dans ce texte une petite influence du méchant mauvais nul Sylvain
?
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Prométhée
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Posté le: Mer Nov 28, 2007 23:14 pm Sujet du message:
Je me suis effectivement posé la question: j'attendais ton éventuel
intervention. C'est à toi de me dire, je suis véritablement dans
l'impossibilité de me débarrasser de mes penchants subjectifs pour juger de
l'extérieur ce que je viens de produire. Néanmoins, je suis de cet avis. Si
ça te gène, sache au moins que j'ai opéré pas mal de variation depuis la
dernière fois pour inclure les résultats de mes travaux passés. Si ça ne
te gène pas, tant mieux, tu n'es plus seul. En réalité, en tant que
philosophe en formation, j'ai trouvé là le moyen de développer une pensée,
ce que je n'arrivais pas à faire avec les morceaux parcemés, ou avec
d'autres méthodes poétiques. Néanmoins, je vois aussi le problème de ce
genre de méthode: donner parfois au détour d'un mot une profondeur qui
frôle le pathétique.
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Sylvain Legrand
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Posté le: Jeu Nov 29, 2007 16:09 pm Sujet du message:
une chose m'ennuie, m'irrite, m'accable et me désespère : "les morceaux
parcemés".
On écrit parsemés, petit con.
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Prométhée
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Posté le: Jeu Nov 29, 2007 17:09 pm Sujet du message:
Arff, je suis contrarié.
Néanmoins, je pense que mon passage par ta forme d'écriture (de manière
maladroite, il va de soi) fut intéressant, je sais à présent ce qui ne va
pas pour moi quand je lis tes textes. Mon impression initiale prend un peu de
densité. Si tu es irrité, sache au moins que je n'écris déjà plus comme
ça, d'une part, et qu'en plus j'ai bien vu que mon rendu est mauvais.
J'ajoute au final que mon inspiration ici est aussi à voir dans les oeuvres
présocratiques et chez Kubrick (j'ai écrit ceci directement en pensant à ce
dernier, non particulièrement à ta forme; je crois surtout que c'était
totalement involontaire de ma part au début, bien qu'après j'ai pris
conscience). C'est un bricolage. Je ne fais que ça de toute manière depuis
que j'ai commencé il y a un an maintenant l'écriture poétique: du
bricolage. Je suis passé successivement par une bonne dizaine de méthodes
d'écritures poétiques, sans me fixer vraiment. Finalement, il suffit de
regarder mes écrits postés ici: aucun n'est semblable à l'autre. En
réalité, ça me gène autant que ça ne me gène pas de m'inspirer de toi ou
d'un autre: c'est toujours une expérience intéressante, mais ça montre
aussi que je ne sais pas me fixer. C'est angoissant, et jouissif.
J'abandonne un certain temps les forums, petit con. Je vous ai trop 'sacré'
(toi autant que méphisto, même Uacuus dans mon très jeune temps), comme un
jeune gosse naïf. Maintenant, j'ai 'vu' et trop vu, et j'ai mieux à faire.
Voyez ça comme l'accomplissement d'un travail de plusieurs mois, de
détachement lent et progressif. Je cesse de me 'parcemer'.
Bye.
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Sylvain Legrand
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Posté le: Jeu Nov 29, 2007 17:23 pm Sujet du message:
hé je suis pas contrarié de t'avoir "inspiré" ! je disais ça pour la faute
d'orthographe !
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Sylvain Legrand
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Posté le: Jeu Nov 29, 2007 17:25 pm Sujet du message:
puisque c'est comme ça je m'en vais écrire en pleurant.
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uacuus
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Posté le: Jeu Nov 29, 2007 17:29 pm Sujet du message:
Citation: | L'espace
Efface
Le bruit |
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Prométhée
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Posté le: Jeu Nov 29, 2007 21:10 pm Sujet du message:
Sylvain Legrand a
écrit: | puisque c'est comme ça
je m'en vais écrire en pleurant. |
Tu n'as pas compris, ce n'est pas à cause de toi. Je viens de finir ma
conversation avec Méphisto, et comme j'ai dit, j'en ai assez vu, l'ambiance
n'est plus à mon goût, ça ressemble à un salon de nunuches aristocrates
qui attendent que les autres s'offrent en spectacle à travers quelques
accrobaties bouffonnes pour s'en moquer dans une jouissance froide. Je ne suis
pas particulièrement triste. Je pense que Méphisto devait être le dernier
pour qui j'avais encore une grande estime. Finalement, c'est profondemment
creux ici, et je ne veux pas continuer à 'creuser'.
Regarde après ce qu'on devient, des sortes de nobles parvenus comme Uacuus ou
des sadiques déglingués comme Méphisto.
Dernière édition par Prométhée le Jeu Nov 29, 2007 23:18 pm; édité 3 fois
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Ozimandias
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Prométhée
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Posté le: Jeu Nov 29, 2007 23:20 pm Sujet du message:
J'ai édité, pour que tout soit clair.
Promis, je m'en vais.
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Méphistophélès
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Posté le: Ven Nov 30, 2007 09:33 am Sujet du message:
Ozimandias a
écrit: | (je précise pour que
méphisto ne transforme pas encore une fois mes
propos). |
Ne te fatigue pas, je trouverai toujours de quoi assumer mes pulsions de
sadique déglingué. Du genre: "métaphique", c'est une lexie hybride entre
"métaphysique" et "méphitique" ou j'apprends un nouveau mot ?
Au plaisir mon Prominou, tu me manqueras: entre tous les splendides
anachorètes parfaitement creux - et assumés comme tels - qui prolifèrent
ici-bas, tu étais le seul à avoir des remords. Fraîcheur, orgueil ou
naïveté, je suis assez mal placé pour trancher.
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Sylvain Legrand
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Posté le: Dim Déc 02, 2007 15:16 pm Sujet du message:
et moi ? mauvais.
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