uacuus
Super actif
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Messages: 2753
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Posté le: Mar Oct 30, 2007 20:58 pm Sujet du message: Initiation
La pluie remontait en rosée,
Et l'aube qui s'était posée
Sur les branches timidement,
Criait déjà d'un air dément.
A cet appel du paysage,
Avait répondu le visage
Souriant et frais d'un garçon
Qui avait quitté sans façon
L'éternel ronron des familles.
Quel étrange désir l'aiguille?
Pourquoi marche-t-il assuré
Où il ne s'est point préparé?
Les corneilles autour ricanent,
Des moqueries dans les cieux planent,
Mais le jeune homme va au loin.
Il s'arrêta pourtant au coin
D'un carrefour à plusieurs routes
Qui lui inspirait quelques doutes.
Par où devait-il donc aller?
Et qui pouvait lui rappeler
Les paroles non entendues
Que le silence avait perdues?
Or la rosée, en frissonnant
S'affadit en gris dissonnant.
Les chemins s'ouvraient tout moches
Vers des destinations bien proches,
Ouvertes comme des refus.
C'est à peu près tout ce qu'il fut.
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Invité
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Posté le: Mer Oct 31, 2007 02:37 am Sujet du message: Re: Initiation
| Citation: | Et
l'aube qui s'était posée
Sur les branches timidement,
Criait déjà d'un air dément. |
?
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Méphistophélès
Suprème actif
Inscrit le: 10 Sep 2006
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Posté le: Mer Oct 31, 2007 10:51 am Sujet du message: Re: Initiation
| Eris a
écrit: |
| Citation: | Et l'aube qui s'était posée
Sur les branches timidement,
Criait déjà d'un air dément. |
? |
Une remarque constructive, presque autant que la mienne.
Justes quelques remarques concernant mon sentiment à la lecture de ce texte.
La rime plate tout d'abord, octosyllabe, avec tout ce qu'elle peut suggérer
de naïveté et de régularité dans l'intonation. La trame globale ensuite
avec un description poétisée de la nature somme toute assez classique, au
point de ne plus y faire attention, et une présentation tout à fait
romantique de la météorologie et de ces correspondances émotionnelles, pour
finir par le récit, en soi plutôt bannal, d'un bonhomme se lançant sur les
routes: avec force questions rhétoriques suggérant une tonalité pathétique
un brin caricaturale.
D'où une très grande simplicité de l'oeuvre qui ressemble à un patchwork
constitué des grandes licences poétiques de la littérature française,
mises bout à bout et cousues, pêle-mêle. Simple donc, voire comique: le
rythme du poème fait un peu chanson paillarde, ou du moins, comptine pour
enfant, et dans le dernier vers je ne sais pas trop s'il faut y voir de
l'ironie, du tragique, ou un simple foutage de gueule.
Caricature poétique ou récit intime sans ambition littéraire ? Je ne sais
pas trop qu'en penser, surtout venant d'uacuus - et oui, je suis plus attentif
à la présence d'éventuels sous-entendus quand il s'agit d'un uacuus que
d'un l'olivier, je ne suis qu'un homme que voulez-vous ?
PS: Pas foncièrement original non plus, mais j'aime bien ces trois vers:
| Citation: | Les
chemins s'ouvraient tout moches
Vers des destinations bien proches,
Ouvertes comme des refus. |
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Mandos
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Posté le: Jeu Nov 01, 2007 17:37 pm Sujet du message:
Pour les sous-entendus, je ne sais pas trop, je cherche, mais uacuus, mon bon
uacuus, une question me brûle :
"Les chemins s'ouvraient tout moches"
Verserais-tu toi aussi dans la versification pré-classique, maintenant ? Ça,
ce serait une révolution.
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uacuus
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Posté le: Dim Nov 04, 2007 22:03 pm Sujet du message:
Il ne fallait pas chercher bien loin pour ce poème assez simple : il s'agit
simplement d'une parodie d'initiation, avec bien sûr quelques clichés comme
la reverdie, la croisée des chemins etc. J'ai emprunté une forme proche du
roman de chevallerie, dont la métrique m'a inconsciemment et malheureusement
inspiré dans le vers cité par Mandos.
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Méphistophélès
Suprème actif
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Posté le: Mer Nov 07, 2007 14:49 pm Sujet du message:
Ouarf, hormis sur le plan formel, ton machin n'a pas grand chose à voir avec
du machin médiéviste. Ca fait plus machin (ou caricature de machin)
romantique, je persiste et signe.
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