Rixehoney
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Posté le: Sam Oct 20, 2007 23:18 pm Sujet du message: UNE NUIT SUR TERRE
UNE
NUIT SUR TERRE
Ca me perdra chaque matin
Cette importance au creux des mains
Une Petite Mort sans dédain
Comme une étreinte le long des reins
I. ENTRETIEN AVEC UNE BLANCHE NUIT
1. L'insolite perdu dans la nuit
Trois heures trente-deux. Malgré la lampe, la chambre reste dans la pénombre
! Je porte sur le visage le spectre des somnambule des pages précédentes !
Le sommeil réparateur ne me rendra jamais grâce ! La nuit tombe en miette !
Pourtant le soir est différent, des intrigues nocturnes me mettent au
supplice. Je me languit et crache le sang ! C'est le crime ! L'extase d'une
petite Mort intérieur ! Mais je crains le mirage !
Sous l'abat-jour du Soir navré
Le Bonheur Latent est révélé
Enfin presque ! La muse idyllique
Bizarrement liée ! Ô mélancolie antique...
2. Paroles d'insomniaque
Il grondait une dense voile sombre comme une pièce plombée de pollution. Je
me déplaçais avec peine dans l'air épais. Des tissus sales d'amour sans
peaux et des macabres toiles collés aux plafonds. Je fis les cent pas ! Les
pensées se tassèrent les une après autres. Déçu l'amour, déçu la vie,
en avant les démons ! Rien n'est plus faible que ces rengaines infernales, et
pourtant... La douleur a lieu ! On ne s'éclairera jamais là dessus, les
choses sont ainsi faîtes. Il me faut me décrocher de cet abcès de chair car
j'en ai plein la cervelle. Mensonge, médiocrité ont pris un corps
fantomatique, et c'en est trop ! Leurs présences n'en valent pas la peine.
Réinvention est un mot qui me tient l'esprit, mais l'heure est au salubre
repos. Le temps procastine l'importance, et le délassement prévaut. J'ai le
goût optique sur le matin imbuvable en pigments colorés; des claires vitres
embaument ma sombre pièce de magie. Il me faut le repos pour un ressourcement
certain. Je me dois de rêver pour ne pas être tenter par le charme de
l'insalubre pièce accrochant des toiles d'araignées. Six heure sonna
aphonement et le coq était surtout muet. Il fût beaucoup plus tôt que
prévu, et je suis entrain de rêvé.
I. LE PETIT RÊVE A BIEN CORPS, MAIS
EN FANTÔME
1. Naissance
Animaux sur carte pour les enfants sages en primaire. Pot de colle blanche à
odeur axphysiante. Pudiquement se bouclent les mots, sur le ludique du propos.
Là où les cubes rentrent dans les formes triangles, les têtes dans les
étoiles, l'indicible dans les paroles. Baratin poétique. Les images se
composent et décomposent. C'est un jeu de gamin qui sonne des voyelles.
2. Amour
Un bref instant. Juste un instant.
Les mains sur le volant
Foulard rouge autour du cou
Une belle femme en reflet flou
Un bref instant. Rien qu'un instant.
De l'amour ? Presque indolent, presque insolent
Puis la chanson: Accroches-toi à ton ego
S'il te plaît, accroches-moi à ton mégot !
Comme une mosaïque de nos jours heureux
Mais pour la plupart des gens seuls
La vie est un p***** de puzzle
Où le train va où il veut !
Sans but ni destination
Nous avons eu de la joie dans nos saisons
Pour des instants très espérés
Oh la musique à mes esgourdes
J'ai peur des paupières lourdes.
Vraiment ça me manque.
J'irai braquer une banque.
L'amie salera ses notes de cocktails
Pour mieux s'enfuir comme un chat
Mais je ne pense plus à ça.
L'amour n'a pas de cran
Rien qu'un instant. Un instant pour longtemps...
3. Désir
Rentrant dans ton alcôve
Chaudement le petit drap
Susurrant d’une bouche mauve
Le battement d’un trépas
Mais aux soins de l’Idéal
Sublime Alice, si tentante et fine
La mort sur ton visage pâle
Et l’honnêteté m’assassine !
La Petite Mort des plus vulgaires
Violemment myocardique !
Adrénalines mes pauvres aires
Muse des spleens antiques !
Réchauffer dans ton alcôve
Chaudement accoutumé !
Et par des lèves orangées
Se leva d’une lippée fauve !
4. Beauté
Musique délicate faite dans un moule de cristal. Musique de femme. Leurs
petites mains électrifient, note à note, un scintillement pâle, un
sentiment en soupir. Des petits soleils pâlis. Ca traverse d'intimes étangs
raffinés. Des lumières dans les bouges. Ca respire comme le ferai une femme
après un long baisé. Et toute cette volupté se dégage dans la belle nuit
immaculée de Paris. Ca sonne des clochettes. Rythme en poupée de chiffon,
malaxé et coulant du cou doucement vers le flanc et finir sa course pour se
perdre aux creux des reins. La La La ! Ca fige les oiseaux en plein vol !
Sentir la mélodie, un piano ? Sentir le corps. Bouche des feuilles d'automne.
Une chair comme des pommes vertes dégustaient par des enfants aux chicots mal
assurés. Ca me picote le cerveau, et puis c'est tout.
5. Retour
Les voiles opaques et transparentes mettent en valeur les reliefs. L'araignée
à huit mirettes tissent ses anciennes toiles. Une formule alchimique teint le
lieu. Puis je m'enfonce profondément. Deux acteurs de pièces théâtrales
sont projetés à travers une lampe de soleil. Ils ont tous le visages
déformés. Leur posture est pire. Le miroir du monde humain se cocotte de
LSD. Elle, elle a une multitude autour d'elle pour combler la solitude. Rien
ne peut la toucher à présent. Elle prostitue son art. Ce que je hais ses
fausses gentillesses. Suis-je tout simplement injuste ? Hélas, la vie ne
brûle plus son alcool à présent. C'est injuste de dire ça. L'araignée
s'endort tranquillement sur la toile en attendant sa proie en répétant dans
sa somnolence: Oh je t'aurai cette fois. Je ne t'aurai plus
III. LES ETONNEMENTS MATINAUX
1. Cordon ombilicale coupé
Un épais duvet de neige tapisse les alentours et le matin tranquille s'enfle
de clairs soleils châtains en morceaux de sucre. L'imbuvable enfant ouvre la
bouche pour dire:
Je bouille d'eau de vie
Qui parfois me défigure
Je peine à défraîchir
Mon coeur de vomissures
Les soleils se tarissent pour l'alchimie du soir: Lupin & crapules sortent
des armoires et volent tout ce qui brillent. Des chauves-souris dans la nuit.
L'insomniaque enfant ferme la bouche pour murmurer:
Que s'éprennent les ombelles
Mon cerveau est un archipel
Parmi une fine rive d'ormes
Là, où je veux que je dorme
2. Sensations
Du frais caramel
En odeur qui éveille
Des vies s'entremêlent
Doucement se réveille...
Alors je tombe
La valse s'estompe
S'évanouie la musique
Qui me tue et me trompe.
Ah ! Ce ciel en écaille
Plein de narcotique
Et c'est âme qui déraille
Soignée d'antalgique !
Ô puissant poisson du ciel
Filant comment en mer
Délassante aquarelle
Fatalement, la liesse de fer !
IV. LE JOUR LUCIDE
Le jour lucide s'annonça sans remord, les oublies sont dans la nature. La
campagne offrait tout son spectacle d'odeur et de liberté de mouvance.
L'avenir pouvait même prétendre un espoir comme si il y ait eût un mutisme
de mutins pillant demeures et coffres sans gains. Monstruosité latente ! Je
m'envolait, et mon corps sur les instruments glissant en vitesse sur les
longues routes sans automobiles, parmi une rangée d'animaux. Bien qu’il
aurait pu faire plus chaud avec un soleil en fil de cuivre qui luirait les
peaux satinées perlant chevelures, je narguais le silence avec mon mp3 sans
cesse à mes oreilles. Je roulais librement avec l'ami on ne sais où. Sans
peur car la croix de l'église, qui était en hauteur, nous indiquait le
chemin du retour. Temps d'escargot vernissant un arc-en-ciel. Ca flottait
fort, ça hurlait dans les cieux ! Tout est dit hein. Le séjour m'a fait
oublier. Tant mieux ! Impossibilité de tutoiement possible alors que tu as
bien pris corps. Il n'y avait au fait que de la belle peau. Il suffira de
gommer. C'est injuste, les idéaux. On peut tomber de haut.
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Ozimandias
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Posté le: Dim Oct 21, 2007 19:04 pm Sujet du message:
OMG ! il y en a pour une demie-heure pour tout lire XD
Je suis pour l'annalyse d'un poème par un poème. Pas d'un tas, d'un
pataquès, ça fait perdre de la consisstance à chaque poème ^^.
UNE NUIT SUR TERRE
Ca me perdra chaque matin
Cette importance au creux des mains
Une Petite Mort sans dédain
Comme une étreinte le long des reins
C'est une jolie personnification, mais c'est un peu faible, un peu ... comment
dirais-je autrement que creux ?
Bon en tout cas côté rime c'est pas super super, ensuite le vocabulaire
courrant classique et pour finir une phrase agréable :
Une Petite Mort sans dédain
On ne dédaigne pas le "classique" on s'en fou c'est tout ^^
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Rixehoney
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Posté le: Dim Oct 21, 2007 20:23 pm Sujet du message:
CE N'EST PAS UN TAS ! Chaques pièces font parti d'un ensemble ! Enfin plus au
moins... Enfin l'idée de faire un ensemble me tenait l'esprit, peut-être que
le rendu est boiteux ? Et puis on ne dit pas que les rimes sont pas super
super... La poésie est honnête et ne vie pas dans ses rimes. Il faut aller
chercher le sens, même si le langage est faible. Enfin c'est toujours une
question de goût. Le langage est une chose bizarre. "Perdu dans la
traduction" tu connais ?
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