oeildenuit
Suprème actif


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Posté le: Lun Oct 08, 2007 23:56 pm Sujet du message: Michel Houellebecq , les particules élémentaires .
Michel Houellebecq, de son vrai nom Michel Thomas, est un écrivain français
né le 26 février 1958 . Ses romans les Particules élémentaires et
Plateforme lui ont valu une sulfureuse réputation internationale de
provocateur, mais sont également souvent considérés comme un ton nouveau
dans la littérature française. Il est d'ailleurs assimilé au mouvement
anglo-saxon dit d'Anticipation sociale.
Résumé :
Michel, chercheur en biologie rigoureusement déterministe, incapable
d’aimer, gère le déclin de sa sexualité en se consacrant au travail, à
son Monoprix et aux tranquilisants. Une année sabbatique donne à ses
découvertes un tour qui bouleversera la face du monde. Bruno, de son côté,
s’acharne en une quête désespérée du plaisir sexuel. Un séjour au "Lieu
du Changement", camping post-soixante-huitard tendance new age, changera-t-il
sa vie ? Un soir, une inconnue à la bouche hardie lui fait entrevoir la
possibilité pratique du bonheur.
Par leur parcours familial et sentimental chaotique, les deux demi-frères
illustrent de manière exemplaire la société d’aujourd’hui et la quête
complexe de l’Amour vrai. --Ce texte fait référence à une édition
épuisée ou non disponible de ce titre.
Mon avis
Avant de lire ce livre j'avais un avis negatif sur cette auteur car je l'avais
vu dans deux ou trois emissions et je l'avais trouvé très très
pretentieux.
Mais honnetement ce livre est une merveille , un peu cru par passage , certes
et assez provocateur mais d'une habileté et d'une perception du monde et de
la sexualité ( notamment chez les hommes ) très intelligente .
voila
++
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K
Suprème actif


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Messages: 4871
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Posté le: Dim Oct 14, 2007 00:30 am Sujet du message:
Comme à chaque fois que Michel apparait dans la section littérature, il
convient de répondre par ce poème de Mandos, membre de Genaisse qui ne
dispose plus d'assez de temps pour refréquenter les topics, et avec qui je
suis en parfait accord sur cet auteur :
Sur une île effacée dans une mer d'opales,
Un vieillard gris traînait son corps aux os ridés.
Chaque jour le soleil lui brûlait ses yeux pâles,
L'or brûlant de la plage tourmentait ses pieds.
Et pourtant, chaque jour, il cueillait sur la grève
Les coquillages blancs échappés à l'abîme.
Le vent de chaque jour charriait pour lui le rêve
Qu'enfante l'alliance du gouffre et des cimes.
Chaque jour au matin quand meurt le firmament,
Il se tenait debout, recueillant dans ses yeux
L'horizon d'infini qu'encadre tendrement
La double profondeur de la mer et des cieux.
C'est ainsi qu'il vivait. Tout lui était joyau,
Le feu du crépuscule et la foudre des nuits,
Les étoiles pensives, les soupirs de l'eau,
Le sable sur la plage et la cendre de pluie.
Je sais bien qu'aujourd'hui, c'est chose démodée.
« Du beau, me dites-vous ? Bien sûr, j'en ai des tas !
Tenez, voyez ce livre au style resserré.
Ça parle de coït. Merveilleux, n'est-il pas ?
L'auteur, ici, Monsieur, sait peindre le réel.
Oui ! Après tous ces siècles d'ignorance crasse,
Enfin, le cul s'érige en principe immortel !
Ça, Monsieur, c'est un livre d'authentique race !
Pardon ? Vous n'aimez pas ? Comment cela, mon bon ?
Pourtant, ce livre est fort, un de ceux qui dérangent.
On ose enfin parler de b**** et de cons,
Enfin, l'on daigne voir ce qui dort dans la fange.
C'est tellement moderne, ça me bouleverse.
Parler de cul, de cul ! dans un style aussi plat...
Il fallait qu'on osât décrire telle averse
De sperme et d'excréments, d'urine et de crachats !
Et d'ailleurs, si l'on veut le symptôme éclatant
De la modernité des auteurs qu'on materne,
C'est que leur style est né en l'an mille neuf cent,
Et plus d'un siècle après, il est toujours moderne !
Et ça ne vous fait rien ?! Ça ne vous touche pas ?
Vous vous en fichez donc ? (expression suspicieuse)
Doux Jésus ! Ai-je affaire à un vieux pisse-froid ?
A une âme ringarde, fade et poussiéreuse ?
Mon Dieu, j'ai tout compris !... (mine condescendante)
Ce livre est trop puissant. Vous voulez qu'on vous perde
Dans des beautés faciles, et non importantes...
Ce livre vous dérange ! » Ah non ! Juste, il m'emmerde
Voyez-vous, exposer sur une demi-page
Les motifs pour lesquels la branlette espagnole
Est si peu pratiquée des prostituées hors d'âge,
Ça ne me choque pas, non, mais ça me vérole.
Me vérole d'ennui, s'entend, jusqu'au vertige,
Car à force, Monsieur, d'octroyer votre foi
Au cul illimité qui vous raidit la tige,
Le cul s'est fait plus chiant que la messe autrefois !
Je l'avoue, Houellebecq m'ennuie profondément.
Quant à Christine Angot, son pauvre cul tout plat,
Loin de rougir mes joues, me laisse indifférent.
Je ne suis pas choqué, simplement, je suis las.
Je vous laisse à vos jeux qui vous amusent tant,
Aux sexes sans relief, à vos culs, mornes dunes.
J'aime mieux ce vieillard aux longs cheveux d'argent
Implorant à genoux l'éclipse de la lune.
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