| Tsubi Membre
 
  
  
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  Age: 26
 Inscrit le: 07 Juil 2007
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                Si le soir obscurcit, c’est qu’il tend ses ténèbres sur les têtes les
plus faibles. Elle effeuillait ses sens : à chaque pluie, ses barreaux
d’éternité ; à chaque nuage, sa vapeur d’infini… Assise sur le
trône, majestueux été aux firmaments silencieux, elle ne pouvait que
caresser la soie du passé, ces chandelles aux feux incertains et au jaune
ardent d’une éphémère solitude. Posté le: Dim Juil 22, 2007 19:46 pm    Sujet du message: La larme 
 Elle tressait des vagues de brumes, elle dansait aux pieds d’une berge
étoilée, elle fleurissait sous la lune désargentée. Chaque pas effaçait
une terre, elle a dépoussiéré les cieux les plus éthérés.
 
 Mais de nouveau assise, elle a laissé couler le feu sur le caniveau, sur
l’excentrique baume des peaux les plus clairs. Je la vois encore, comme
fixée sur un point dans la nuit, la chair dans le lac, les ressacs dans les
yeux. Je la vois encore, filer son ombre, noircir le mur de son profil
langoureux. Je la vois encore, la main sur la pomme, effacée dans une
pénombre divine, accrochée à la faux.
 
 Au large des montagnes, sur les crêtes les plus durs, les voiles indolents
endorment le jour. Elle est là, les joues perlées, et dans ces gouttes de
néant dorment tous les âges…
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		| Invité 
 
 
 
 
 
 
 
 
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                 Posté le: Lun Juil 23, 2007 13:30 pm    Sujet du message:  	  | Tsubi a
écrit: |  	  | Au large des montagnes,
sur les crêtes les plus durs | 
 Faute minime d'inattention: "dures" car "crêtes" est un nom au féminin
pluriel.
 
 Autrement, j'accorde un grand mérite à ce texte de qualité, bourré d'un
vocabulaire étoffé, d'une sémantique recherchée, pareillement sur les
idées développées. Mes félicitations
  ! | 
	
		| Méphistophélès Suprème actif
 
  
  
 
 
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                 Posté le: Lun Juil 23, 2007 13:40 pm    Sujet du message:  	  | miosotys a
écrit: |  	  | Autrement, j'accorde un grand mérite à ce texte de qualité, bourré d'un vocabulaire étoffé, d'une sémantique recherchée,
pareillement sur les idées développées. Mes
félicitations
  ! | 
 Quant à moi, je salue cette homéotéleute, mais je ne suis pas sûr que cela
se dise "une sémantique recherchée"...
 
 Pour en revenir au texte - on se fixe, on se fixe ! - je trouve ça pas trop
mal; avec une grosse reserve à propos du rythme et de la musicalité. Les
phrases sont trop longues, avec d'interminables ajouts, les sonorités
désagréables, tenant plus du kakemphaton que de la prose: et il n'en faut
pas plus pour que la teneur de ton propos se voit diluée dans ce trop plein
de mots. Toutefois, sitôt le premier paragraphe achevé, les choses
s'arrangent, le texte en devient plus musical, plus chantant, plus agréable
aussi.
 C'est donc une impression mitigée: des qualités d'expression mais un début
peu soigné; une richesse du style et du vocabulaire mais un message parfois
diffus, écrasé par toute cette opulence et cette prodigalité linguistique.
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		| Tsubi Membre
 
  
  
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                L'autre, il écrit comme un prof. Posté le: Lun Juil 23, 2007 14:41 pm    Sujet du message: 
 J'n'écris pas encore comme Proust, ça viendra. De l'inconvénient de
composer à la va-vite.
 
 Amusant ce commentaire.
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		| Méphistophélès Suprème actif
 
  
  
 
 
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                Merci du compliment * keuf keuf * je m'en vais maintenant soigner mes
rhumatismes de prof' irascible à moustache retroussée Posté le: Lun Juil 23, 2007 15:39 pm    Sujet du message:   |