VOYAGE (brouillon) bloc de mots pour ébauche


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GEORG
De passage
De passage


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Message Posté le: Sam Juin 30, 2007 22:35 pm    Sujet du message: VOYAGE (brouillon) bloc de mots pour ébauche
J’ai marché dans les aridités,
j’ai bu dans les déserts.
J’ai dormi dans les oasis,
havres du voyage, escales vertes,
J’ai baigné mon visage dans la nuit,
dans le jour, dans le feu.

J’ai vu de mes yeux la barbe des basaltes bleus,
Et des montagnes qui ressemblaient
à des murailles en flammes

Alors que je partais faire mon commerce.
J’étais négociant.
J’au vu les ports et leur agitation,
pris l’affairement de tous,
J’en aimais la rumeur des Cultures, des Idées,
J’aimais à me mêler à leurs courants.
Moi j’étais de leur lot, avec mes monnaies de change,
Mes chèques, d’autres biens, mes pièces d’or ou d’argent taillé,
Au milieu des Echanges,
des Idées et d’une foule en nombre.

Le soir, d’une jetée en bois
que les hommes avaient lancée
vers l’horizon,
J’observais longtemps le soleil se coucher,
L’ombre des bateaux se dessinait
au loin dans la lumière déclinante,

Ils avaient hissé leurs bannières
et mis le cap vers leur destination,
Ils avaient sûrement pour desserte
ces pays dont on chante les louanges,
Des pays merveilleux, des Eldorados,
Ce qui me laissait rêveur.

Un jour, quand j’aurai monté ma propre affaire,
Je partirais sur l’un deux.

Des bateaux imposants hissant leurs bannières
Mettaient le cap vers l’horizon, des cargos entiers
Assuraient le Transport des épices,
de l’or, de l’ivoire et du bronze.
C’était impressionnant de voir
ces immenses constructions flotter.

Je me suis habillé de fourrure
pour combattre le froid,
Alors que je traversais
des déserts de neige.
L’ombre du soir tombait
sur le chemin des voyageurs,
nous perdions le souvenir du jour
et de ses belles heures
Caravanes et caravaniers s’effaçaient au loin.

J’ai participé à de somptueux banquets,
pendant lesquels s’étalait
Tout le luxe des civilisations,
depuis les tentes tendues
jusqu’aux vins clarifiés qui coulaient,
des tonneaux éventrés
jusqu’aux fontaines qui ruissellaient
dans les cours pavées,
dans les jardins verts, où des fauves, enchainés
A des piquets fichés dans la terre brune,
des tigres et des lions ambulaient
jusque dans les limites que leur imposait leur chaîne,
Les hommes prenaient leurs peaux
pour les étendre sur des murs,
[et leurs dents
Ou leurs griffes aussi,
pour en faire des colliers,
des bracelets et des
[pendants d’oreille.

Le rire des nobles et des autres
s’articulait dans « La Discussion »
Aux rythmes des musiques
et de danses exotiques
Et tout autour de nous
se parait de lumière pour séduire ;
Le monde nous étreignait
comme une vielle matrone.

Dormant sous les bâches des chariots,
les fusils, le fer des canons
Le bois de chauffe,
les barils qui stockent la poudre et le goudron
Attendaient la venue de quelque acquéreur
pour revoir le jour,
J’évitais de penser à ceux sur qui
ils exploserait en pleine figure,

Les bagages de soieries
et de pierres précieuses ont défilé
Devant moi comme dans un rêve
que j’aurai fait éveillé,
Montées sur des chameaux,
montures languissantes,
Les femmes des harems m’ont dévisagé
de derrière leur litham
les hommes se disputaient âprement leurs charmes
Elles avaient le regard des louves.
J’ai vu la grande mer gronder contre mon âme.

J’ai regardé ce monde,
ses négoces, ses marchés.
Les marchands m’ont attiré
comme on attire le chaland,
Au milieu du vacarme
des vaisselleries en cuivre
Et au cri des « nourritures ! » :
oh le cliquetis de leur vaissellerie
qu'ils avaient attachée à de la vielle corde
sous les secousses du vent sec de ces lieux!
je suis passé sans m’arrêter.

La nuit, le soleil et la lune
m’ont invité à leur rendre hommage :
Je n’ai rien trouvé à leur dire.
J’ai marché comme un inconnu.
J’ai été triste. J’ai vécu.
Je me suis senti esseulé sous la nue.

Dans leur quête d’une étoile,
j’ai croisé des mages.
Qui étaient-ils, d’où venait-ils ?
Je ne sais pas. Des hommes du voyage.
Mais j’ai gardé en moi une image,
celle de l’intense satisfaction
Qui les habitait, de cette passion,
de cette étincelle dont ils semblaient
Etre constitués. Je les ai suivi sur leur route,
pour voir où ils allaient.
Tant je pressentis qu'il fallait que je me joigne
à leur marche, et je me mis à leur service
ils m'ont donné de l'eau,
ils m'ont fortoifié avec une masse de figue,
car comme j'étais parti en solitaire
armé de mes seules jambes
j'étais très faible

J’ai dormi avec eux
dans un bivouac improvisé,
près d’une arche fraîche,
avec eux
j'ai connu le don rare de moments heureux,
j'ai souffert de la lourdeur d'impénétrables cieux,
d'impénétrables cieux qui pourtant m'appelaient
nous parlâmes d’un roi,
d’un être attendu, nous avions du feu dans notre âme
Et un petit feu crachait sa lumière sur nous,

Je suis entré dans le village,
j’ai vu la bergerie où l’enfant était couché.
J’ai vu le chaume
et j’ai vu de grands soldats
enlever leur heaume,
Pour s’agenouiller.
Je n’ai pas compris, quand, soudain,
« l’éclair »
[est venu sur moi :

Je ne le savais pas mais toute ma vie allait changer…

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