ENTREE DU SILENCE

zqfd · Posté le: Mar Mai 29, 2007 12:55 pm Sujet du message: ENTREE DU SILENCE

Je suis entré dans le silence
Comme d'autres entrent
Dans la ville et boivent à l'eau des fontaines.

°°°

Entendez-vous malgré tout les cloches tinter ?
C'est dans ma tête (ou est-ce la tienne ?)
Que le sang en trop gronde, clame
La juste grandeur de l'étoile.

°°°

Ou demain serons-nous
Marionnettes sans âmes, pantins de la fin,
Manipulés par un sadique
Apocalyptique ?

°°°

Tout progrés, réel progrés,
Passera par la liberté de l'esprit.

°°°

Moi déjà mon corps ne répond plus;
J'ai trop forcé la dose dès le début;
Voyez mon coeur où il n'a jamais plu.

°°°

Alors je jette.

°°°

En fait,
Tout est à jeter :
Tout a pourri désormais,
Le lierre a tapi nos forteresses -et nos paix-.
Il reste à la limace dimensionnelle à nous sucer l'esprit
A l'infini.

°°°

G peur et J vois la mer.

°°°

Il faut embarquer à nouveau
Femmes, enfants et animaux;
Il faut embarquer à nouveau
Sans quoi il sera trop tard.

°°°

Tu sais, logique, nous ne sommes jamais si loin
De toi que ce que les chiens veulent faire croire,
Crois moi.

°°°

Une hache, un laser, un pouce...
C'est le rire de l'homme qui rit
En douce...

°°°

Voilà, je vais commencer à vous parler
Et mes paroles seront comme des cris,
De grands cris transperçant la carcasse du monde.

zqfd · Posté le: Mar Mai 29, 2007 12:56 pm Sujet du message:

Pourquoi, chère mère, avoir versé ces serpents dans ma salle d'eau ?

°°°

Qui suis-je ? Où vais-je ?
Et demain, que devient celui qui pose tant de questions ?

°°°

C'est comme briser un vase et savoir déjà la couleur des faïences.

°°°

Pe(i)ndre ma petite personne, et après ?
Y voir plus clair.

°°°

Vendue aux hommes, cette eau, par essence, les rendit malades.
Ils jappèrent tout soudain à la lune, tout soudain tous ensemble.
Mais le message, faussé par l'ivresse, ricocha sur une dune et plongea dans la mare tiède; s'éteignit enfin.

°°°

Il existe tellement de types de pierres; et moi, au milieu.

°°°

Pierre sauvage qui rêve à travers bois, course de mollets au petit déjeuner, avec les chiens, les cerfs, les animaux... ô fuite ! langoureuse fuite !

°°°

Au dessus de mes yeux, un avion dessert deux points; quels sont-ils, il paraît que des milliers de kilomètres les séparent... une sacré route dans le ciel.
Je baisse les yeux...

°°°

Je ne soutiens pas longtemps le regard du merle mâle.

°°°

LISTE INNOMBRABLE DES SILENCES POSIBLES :

Silence 1 : un enfant est sorti de la cour de récréation.

Silence 2 : j'ai perdu mon ballon.

Silence 3 : les champs, là.

Silence 4 : tu sais, la lointaine voix.

Silence 5 : une suite de fourmis gigotant sous les nuages blancs.

Silence 6 : deux vieux sur la rive.

Silence 7 : au nord de toutes choses.

Silence 8 : la couleur de mon avant-bras.

Silence 9 : ma peau si douce.

Silence 10 : et mes dix doigts.

Silence à moi,
Je t'aime en douce.

°°°

Prendre un truc.

°°°

Sourire au lapin, faire des confidences au poulpe,
châtier durement le calamar...

°°°

Bouton déclencheur de sourires... bouton déclencheur de sourires... bouton déclencheur de sourires...

°°°

Oeil malicieux et salive adolescente... attendent amour... amour physique...

°°°

Tout cela me rendrait presque
Les mystiques extrémistes sympathiques.

°°°

(MORT PROVISOIRE)

Invité · Posté le: Mer Mai 30, 2007 16:13 pm Sujet du message:

L'idée est intéressante et le poème bien réussi. N'empêche, n'aurait-ce pas été plus judicieux d'utiliser des strophes "moins vides" ?

zqfd · Posté le: Mer Mai 30, 2007 19:04 pm Sujet du message:

ces strophes ne sont pas vides, ces strophes sont silencieuses. Il faut se laisse faire avec le silence. Tendre l'oreille...

Sylvain Legrand · Banni(e) Sexe: Inscrit le: 27 Avr 2006 Messages: 832

J'ai bien accroché au début du texte, mais la forme d'écriture que tu utilises lasse avec la longueur.

zqfd De passage Sexe: Inscrit le: 19 Avr 2007 Messages: 61 Localisation: la géométrie.	Posté le: Mar Mai 29, 2007 12:55 pm Sujet du message: ENTREE DU SILENCE Je suis entré dans le silence Comme d'autres entrent Dans la ville et boivent à l'eau des fontaines. °°° Entendez-vous malgré tout les cloches tinter ? C'est dans ma tête (ou est-ce la tienne ?) Que le sang en trop gronde, clame La juste grandeur de l'étoile. °°° Ou demain serons-nous Marionnettes sans âmes, pantins de la fin, Manipulés par un sadique Apocalyptique ? °°° Tout progrés, réel progrés, Passera par la liberté de l'esprit. °°° Moi déjà mon corps ne répond plus; J'ai trop forcé la dose dès le début; Voyez mon coeur où il n'a jamais plu. °°° Alors je jette. °°° En fait, Tout est à jeter : Tout a pourri désormais, Le lierre a tapi nos forteresses -et nos paix-. Il reste à la limace dimensionnelle à nous sucer l'esprit A l'infini. °°° G peur et J vois la mer. °°° Il faut embarquer à nouveau Femmes, enfants et animaux; Il faut embarquer à nouveau Sans quoi il sera trop tard. °°° Tu sais, logique, nous ne sommes jamais si loin De toi que ce que les chiens veulent faire croire, Crois moi. °°° Une hache, un laser, un pouce... C'est le rire de l'homme qui rit En douce... °°° Voilà, je vais commencer à vous parler Et mes paroles seront comme des cris, De grands cris transperçant la carcasse du monde.
zqfd De passage Sexe: Inscrit le: 19 Avr 2007 Messages: 61 Localisation: la géométrie.	Posté le: Mar Mai 29, 2007 12:56 pm Sujet du message: Pourquoi, chère mère, avoir versé ces serpents dans ma salle d'eau ? °°° Qui suis-je ? Où vais-je ? Et demain, que devient celui qui pose tant de questions ? °°° C'est comme briser un vase et savoir déjà la couleur des faïences. °°° Pe(i)ndre ma petite personne, et après ? Y voir plus clair. °°° Vendue aux hommes, cette eau, par essence, les rendit malades. Ils jappèrent tout soudain à la lune, tout soudain tous ensemble. Mais le message, faussé par l'ivresse, ricocha sur une dune et plongea dans la mare tiède; s'éteignit enfin. °°° Il existe tellement de types de pierres; et moi, au milieu. °°° Pierre sauvage qui rêve à travers bois, course de mollets au petit déjeuner, avec les chiens, les cerfs, les animaux... ô fuite ! langoureuse fuite ! °°° Au dessus de mes yeux, un avion dessert deux points; quels sont-ils, il paraît que des milliers de kilomètres les séparent... une sacré route dans le ciel. Je baisse les yeux... °°° Je ne soutiens pas longtemps le regard du merle mâle. °°° LISTE INNOMBRABLE DES SILENCES POSIBLES : Silence 1 : un enfant est sorti de la cour de récréation. Silence 2 : j'ai perdu mon ballon. Silence 3 : les champs, là. Silence 4 : tu sais, la lointaine voix. Silence 5 : une suite de fourmis gigotant sous les nuages blancs. Silence 6 : deux vieux sur la rive. Silence 7 : au nord de toutes choses. Silence 8 : la couleur de mon avant-bras. Silence 9 : ma peau si douce. Silence 10 : et mes dix doigts. Silence à moi, Je t'aime en douce. °°° Prendre un truc. °°° Sourire au lapin, faire des confidences au poulpe, châtier durement le calamar... °°° Bouton déclencheur de sourires... bouton déclencheur de sourires... bouton déclencheur de sourires... °°° Oeil malicieux et salive adolescente... attendent amour... amour physique... °°° Tout cela me rendrait presque Les mystiques extrémistes sympathiques. °°° (MORT PROVISOIRE)
Invité	Posté le: Mer Mai 30, 2007 16:13 pm Sujet du message: L'idée est intéressante et le poème bien réussi. N'empêche, n'aurait-ce pas été plus judicieux d'utiliser des strophes "moins vides" ?
zqfd De passage Sexe: Inscrit le: 19 Avr 2007 Messages: 61 Localisation: la géométrie.	Posté le: Mer Mai 30, 2007 19:04 pm Sujet du message: ces strophes ne sont pas vides, ces strophes sont silencieuses. Il faut se laisse faire avec le silence. Tendre l'oreille...
Sylvain Legrand Banni(e) Sexe: Inscrit le: 27 Avr 2006 Messages: 832	Posté le: Mer Mai 30, 2007 20:29 pm Sujet du message: J'ai bien accroché au début du texte, mais la forme d'écriture que tu utilises lasse avec la longueur.