L’étrange vie de Simon Lebeau

Gerry · Membre Sexe: Inscrit le: 14 Fév 2007 Messages: 114

L’étrange vie de Simon Lebeau

À travers les années, Le fil de presse vous a permis de découvrir plusieurs individus pour le moins étranges. Qui peut oublier Jean Tremblay de St-Césaire, qui dort dans le poulailler de sa ferme, car il craint qu’un loup ne vienne manger ses poules? Ou bien Rex, le berger allemand à trois pattes de Longueuil, qui se nourrit exclusivement de beignets?

Malgré tous les êtres étranges qui ont parus jusqu’ici, vous conviendrez dans les prochaines minutes que Simon Lebeau est l’un des plus étranges. Cet homme de Victoriaville est si religieux qu’il annonce qu’il a renoncé à courir après les femmes pour se consacrer à Jésus Christ! Et pas seulement pour un jour ou deux, mais bien pour tout ce qui lui reste de vie.

Qu’est-ce qui peut pousser un homme à agir si étrangement? Lebeau, 39 ans, admet aimer les femmes. Comme des millions d’autres mâles, il subit constamment la tentation qu’offre la vue d’un corps féminin aux proportions adéquates.

Il semblerait que Lebeau ait ressenti l’appel, la vocation, à ce qu’il raconte. Il est entré au séminaire et fut nommé prêtre. À ce qu’il laisse savoir, il a fait vœux de chasteté et doit mener une vie d’abstinence pour s’approcher de dieu. Il semblerait que le droit chemin longe parallèlement le chemin de la frustration sexuelle constante dans la bizarre vie que mène cet homme.

Lebeau se fait maintenant appeler «père», ce qui peut sembler insensé puisque son abstinence l’empêche de se reproduire avec une mère. Ses seuls liens avec les relations sexuelles se font maintenant dans ce qu’il nomme un «confessionnal». Un genre de boîte en bois où, assis dans la pénombre, il écoute les gens de sa paroisse lui conter leurs exploits sexuels des derniers jours.

À chaque semaine, Lebeau simule un acte de cannibalisme dans lequel le corps et le sang de Jésus Christ sont dévorés par des «fidèles». Ces mêmes fidèles lui versent une partie de leurs salaires dans un petit panier avant de lui confier leurs ébats sexuels dans le confessionnal. Une pratique un peu à l’image des lignes érotiques payantes mais où les citoyens peuvent voir la silhouette de leur interlocuteur à travers la grille qui les sépare de Lebeau.

Ironiquement, le rôle de Lebeau est d’ensuite convaincre ces «fidèles paroissiens» de n’avoir qu’une personne dans leur vie, de ne pas se masturber et de ne pas mettre de condoms pendant leurs relations sexuelles. Quelqu’un peut-il comprendre ce genre de comportement? Il faudra sans doute de nombreuses années avant que Le fil de presse ne puisse vous présenter un autre profil aussi étrange que celui de Simon Lebeau.