ITHAQUE EST LOIN.


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zqfd
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Message Posté le: Dim Mai 13, 2007 02:41 am    Sujet du message: ITHAQUE EST LOIN.
Le passeur, de sa barque, me convia. J’étais si loin que mes faux s’évaporaient. Pourtant la brume des petits matins était absente. Mais sa voix puisait si puissamment dans la matrice de l’imagination. Des grenouilles sautaient. Des enfants mordaient de leurs dents allégées la craie. La passeur agitait de grands gestes, appellant la neige ; ou bien autre chose, d’indicible? Je m’approchai, fort de mon ombre. Je m’approchai, poches crevées. Les rives du fleuve s’allièrent à mon corps. J’en fis même des rubans. Le ciel s’abattit. De lourds éclairs crevèrent l’espace. Une grive fulgura. Le passeur comprit. Il rama en avance sur mon retard. Les joncs borgnes passèrent. Le vent accompagna la démarche du condamné. Sans argent, l’autre monde me parut une merveille. Je ne dut rien. Le passeur comprit. Il lança une invective au nord des choses. J’embarquai. Peu à peu, nous contemplâmes les étoiles. Il ne resta plus que la veste de notre avancée parmi la présence. Nous contemplions les astres. Mars battait. Mars, inatteignable, hier, encore. Le passeur me pris dans ses bras. Nous contemplions la chute. Puis furent les hommes ; la clarté du ciel de mai nous surpris, perplexes.
Nous embarquions, encore, assoiffés.
La nuit tomba ; la lame de nos souffles ; l’amour inconnu, immense.
L.H.
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Message Posté le: Dim Mai 13, 2007 12:23 pm    Sujet du message: Re: ITHAQUE EST LOIN.
zqfd a écrit:
poches crevées.


J'avais deviné, tiens. Sinon je trouve ça pas mal, de bonnes images, une atmosphère etc...
Y a juste un truc qui m'a embêté en même temps qu'il a pu me séduire : la simplicité des phrases, toutes courtes : au début j'ai trouvé ça bien; ça donne du rythme, ça permet d'aligner les images dans l'espace ; mais après ça finit par être lassant, ça devient plat selon moi. Alors peut-être retravailler la syntaxe en variant aussi des rythmes, donner l'impression qu'il y a du mouvement tout en gardant l'importance des images et de la contemplation... à toi de voir.

Mais c'est déjà un assez bon texte en l'état, je précise. Enfin un peu trop "classiquement" rimbaldien peut-être, comme je le soulignais avec la citation. Mais la personnalité propre et l'amélioration viendront avec le temps.
zqfd
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Message Posté le: Dim Mai 13, 2007 22:54 pm    Sujet du message:
Bonjour très cher ami.
J'avais zoublié qu'ITHAQUE était incomplet.
Voici les poemes qui precedaient ce texte, conclusion d'une ecriture tardive, sous les vapeurs du vin:
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Message Posté le: Dim Mai 13, 2007 22:55 pm    Sujet du message:
Ithaque est loin
Désormais, oiseau de l’arc.
Dans la furie des eaux
Nous sommes partis, dévoilés,
Il n’y avait plus de destin;
Ulysse Menteur .
Il n’y avait plus de mers à parcourir,
Nous sommes tellement
Humains.
Je suis désormais :
La mer, le vent, le souffle du vent,
Tout peu bien disparaître.

Non, sourire ?

°°°

La légende de mon rire
Ne s’écrit pas
Ne se chante pas
Ne s’exulte pas
La légende de mon rire

Rit, et puis c’est tout.

°°°

Après le passage des bois dans mon cervelet
Que reste-t-il à marbrer
Sur cette pierre ; sur ce rocher ;

J’ai l’impression de connaître la finalité de la logique,
Ho ! symboles magiques…

°°°

Qué, Que, Quoi ?
Ce serait ?
Ca, là ?
Ceux, ceux, mains ?
Mon dieu, mon dieu

Demain ? Mais ; un cri s’élève ! Humain !

°°°

J’ai haït les montagnes.
J’ai haït les monts célestes.
J’ai haït les semblables.
Dégainant l’épée, j’ai entendu ;

Un baiser sourd parcourant les limbes de mon cœur.

°°°

Aujourd’hui j’ai 19 ans et
Combien d’années ?

°°°

Les eaux de la Seine accueillent en leur sein
Les mégots du rêve, les aiguilles de la confusion,
Les clochards vanés, les partisans du Fn torchés
Et un poète.

°°°

Un poète me dit :
Tu sais, Ulysse, le temps
Est là. Qui poursuit son chemin
Parmi les herbes folles.
Qu’y peux-je, poète, ami ?
Rien, rien, petit homme,
Trouve, je crois qu’au fond
L’océan cache à jamais un trésor.
Quoi ?
Vas-y, n’hésite plus
Devant les mots.


°°°

J’invente un peintre :
De zéro à l’infini
Il fallait bien tuer le temps.

°°°

J’ai écrit à mes amis
Qui êtes vous,
Où reposez-vous,
Que gagnez-vous,
Quels sont vos mérites,
Que sont la raison, le mensonge,

Et j’ai tout mis dans un sac ;
Le sac des pas-grave.

°°°

Oui, je dévie les ombres,
Oui, le soleil impose sa cadence,
Oui, les relents du fleuve,
Oui, les souvenirs,

Mais me redonnerez-vous l’enfance ?

°°°

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