Alexandre-le-très-petit
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Posté le: Jeu Mai 10, 2007 22:21 pm Sujet du message: Le petit déjeuner
RRR.
Dernière édition par Alexandre-le-très-petit le Sam Mar 22, 2008 23:42 pm; édité 1 fois
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L.H.
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Posté le: Jeu Mai 10, 2007 22:36 pm Sujet du message:
Alors comme ça toi aussi tu deviens tyrannique, tant mieux ! 
J'aime bien le texte ; mais je pense que cette dimension un peu provocatrice
ou violente ne doit pas pour autant empêcher une poésie plus indirecte. Je
pense notamment à ces strophes :
| Citation: | D’abord les enfants
Que l’innocence agonise à jamais !
Mes dents mordent leurs petits membres
J’ai arraché leur regard d’ange
Cuisiné l’affreuse douceur
Les dévotes à votre tour
Je les crucifie et les déplante gentiment
Avec les morceaux et les clous
J’arrose l’humanité de mon amour |
Je pense que tu pourrais retravailler de manière à garder la même
intensité et te faisant plus suggestif ; car ici la dimension poétique
s'amenuise, moins d'images originales etc...
D'ailleurs je pense que même en soi, le thème de l'agression (comme
l'érotisme en somme) reste plus appréciable s'il est simplement deviné par
l'imaginaire.
Mais dans l'ensemble ça satisfait bien mes pulsions meurtrières, ouf merci !
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zqfd
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Posté le: Ven Mai 11, 2007 11:26 am Sujet du message: Re: Le petit déjeuner
| Alexandre-le-très-petit a
écrit: | Trébucher Glisser ou Courir
Ils étaient tous trop immenses
Trop bons trop justes pour vivre
...
D’abord les enfants
Que l’innocence agonise à jamais !
|
tu juges l'homme (et l'enfant) bien angéliquement... ne crois-tu pas que ce
qui caractérise ce bel animal divin est en premier lieu le mal ?
Sinon franchement bon boulot (surréaliste.)
@+
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Alexandre-le-très-petit
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Posté le: Ven Mai 11, 2007 11:50 am Sujet du message:
L'ironie ne pouvait ici se faire sentir, la poésie est trop imaginaire pour
développer cette pensée. Je ne crois l'homme ni trop bon, ni trop grand, ni
trop juste, bien au contraire. Ici, je les entasse dans une prison, ce sont
eux qui se sentent trop immenses et qui étouffent. Je ne juge l'homme ni bon
ni mauvais, je veux simplement les condamner, moi, l'innocent. Mais on
comprend bien qu'en condamnant on se condamne aussi, et qu'en jetant tout ce
monde à la fosse, je les rejoins, c'est l'utilité du premier vers assez
ambiguë: Trébucher Glisser ou Courir
. Pour la pensée, La chute de
Camus m'a empoisonné.
Mais ici Je ne juge rien, ce n'est que de la poésie, de la simple poésie.
Celle qui se permet tout, même le plus atroce. Celle qui s'autorise à
écrire le mal, puisque le bien est à la mode. Un déversoir du pire
imaginable, ou du meilleur inimaginable.
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zqfd
De passage
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Posté le: Ven Mai 11, 2007 14:58 pm Sujet du message:
Je comprends mieux; en quelque sorte, dénuder tes semblables.
Je trouve aussi intéressant d'écrire le mal, le véritable, sans détour,
dans une époque qui étouffe sous l'hypocrisie de la bonne morale. je n'ai
pas lu La Chute, par contre je suis en train de lire Les chants de Maldoror,
un pur bonheur.
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Alexandre-le-très-petit
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Posté le: Ven Mai 11, 2007 15:54 pm Sujet du message:
Oui, comme tu dis. Un pur bonheur!
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Prométhée
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Posté le: Ven Mai 11, 2007 18:16 pm Sujet du message:
J'ai vraiment décroché depuis le dernier.
Mise à part ces deux strophes:
'Mes dents mordent leurs petits membres
J’ai arraché leur regard d’ange
Cuisiné l’affreuse douceur
Les dévotes à votre tour
Je les crucifie et les déplante gentiment
Avec les morceaux et les clous
J’arrose l’humanité de mon amour'
ça, j'adore.
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