WhiteHeart
De passage
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Messages: 41
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Posté le: Dim Avr 08, 2007 11:40 am Sujet du message: Printemps Mental
Les maîtresses du temps ont été mes hôtes,
Ces femmes infernales à l’humeur changeante,
Et de leur danse diabolique, les saisons ont changé
Comme un cœur qui connait toutes les marées.
Et il semblait que mon esprit était un vaste port,
Où toutes les épaves de mes eaux, toutes les amphores de mes trésors
Venaient s’amonceler, s’échouer, trouver dernière demeure
Sur ce rivage délaissé, sur la berge des déserteurs.
Comme ces épais flocons de velours gris,
Qui masque la fraîche beauté du ciel accompli.
La poussière, résidu de mes conflits mentaux
Dissimule la vue de mes champs de pavots
Puis le silence s’est installé comme la nuit
Et les mois passaient sans qu’on n’entende un bruit
Enseveli sous des montagnes de savoirs
Mon petit homme cherchait à retrouver sa mémoire
L’image de son être à l’état initial,
Quand le soleil embrassait ses rives glaciales
Et que fleurissaient ses vallées de milles couleurs et d’éclats
Sa pensée cavalait libre sur les champs de cycas
Et maintenant que ces femmes s’en soient allé,
Le printemps est revenu dans sa petite contée.
Les rives de ses côtes sont noyées par les passants
Que d’idées claires, ils en tombent continuellement.
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Cyrilleee
De passage
Sexe:
Inscrit le: 29 Jan 2007
Messages: 38
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Posté le: Lun Avr 09, 2007 12:32 pm Sujet du message:
Salut!
Pour avouer, je n'avais pas prit le temps de lire le poème en entier, la
premiere strophe ne m'ayant que très peu accroché.
Mais je l'ai lu en entier, et pour tout dire, j'ai bcp aimé. Du point de vue
du fond, le sujet me parle et m'interpelle, jusqu'a la fin. Ce qui est bien,
c'est que j'ai eu l'impression de lire une histoire, plutot que la description
d'un sentiment, d'une chose.
Bien sûr, tout ça est très subjectif.
J'ajouterai que le fait que tu évoques la nature, la flore ne doivent pas
être innocents à mon plaisir! Enfin, après relecture, j'aime vraiment bcp!
De même l'image du port dans la deuxieme strophe qui, à mes yeux, crée un
contraste saisissant avec les femmes infernales.
Qui plus est, je perçoit un leger dégradé de couleur, tout à fait
charmant, et qui en fait est très bien mis en oeuvre grace à la structure
des strophe:
-rouge (infernales, femmes: chaleurs corporelles, amour)
-bleu pâle, brume (port)
-gris (poussiere, qui en outre, m'a rappelé TRES fortement Silent hill, donc
un très beau coup)
-blanc (à cause des montagnes)
-blanc renforcé (glace) puis chagement brutales vert, jaune, rouge, couleurs
(fleurir, éclat)
-Vert, fleuri couleurs
Vraiment, j'insite sur ce dégradé qui m'a énormement plu et qui rappel le
temps qui passe, les saisons. Qui illustre le bonheur du début, la tristesse
du manque, la mélanbcolie mort qui s'installe après long manque et
souvenirs, l'espoir puis les souvenirs passé positifs sous le temps et recul,
l'oubli et le renouveau.
Et puis pour le vers final, je le trouve plutot bien trouvé, mon esprit tordu
a peut etre encore revé, mais le fait que tu places "tombent" et "idées" me
fait pensé que ce poème, partie integrante de tes états d'âmes, est
justement une idée claire qui tombe enfin de ta tête, et qui signe ta
délivrance.
Voila, je me trompe peut etre totalement, mais bravo quand même.
---------
Pour la forme, très peu de choses à dire, il n'y a pas de métrique, ou
alors je n'y ai pas fait attention, ce sont des vers libres, peut etre avec
une repétition, je n'ai pas cherché plus que ça.
Au contraire de mes camarades, je ne suis que très peu sensible au rythme des
poèmes, et, par conséquent, je ne te blamerai pas pour ça .
Voila, merci pour ce bon moment, très bonne continuation à toi!
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WhiteHeart
De passage
Inscrit le: 25 Mar 2007
Messages: 41
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Posté le: Lun Avr 09, 2007 12:53 pm Sujet du message: Remerciement
Merci à toi Cyrille !
Ton analyse et ton commentaire m'ont beaucoup plus.
Tu as très bien senti l'essence et le message du poème. Je t'avoue que
j'étais arrivé à un moment où je me demandais si ce que j'écrivais,
valait quelque chose.
Merci pour ce regard qui est le tien et si proche du mien.
A l'origine je voulais juste écrire un poème faisant un parallèle entre les
saisons et ma ve.
Avant le printemps, j'avais l'esprit encombré de chose inutile et avec
l'arrivée du printemps il était temps que je fasse un grand ménage. Je ne
sais pas si cette idée est bien ressorti, enfin c'était mon but premier.
Merci à toi, de me rendre un petit sourire,
ils sont si rare en ce moment de l'année....
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Prométhée
Actif
Sexe:
Inscrit le: 31 Jan 2007
Messages: 1445
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Posté le: Lun Avr 09, 2007 19:09 pm Sujet du message:
La critique de Cyrilleee est très intéressante. (surtout pour le jeu des
couleurs).
Je l'ai d'abord lu sans lire la critique, et je dois dire que j'étais plutôt
partagé, et légèrement penchant vers le 'non'.
Maintenant, je le suis toujours (partagé), mais légèrement vers le oui.
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Méphistophélès
Suprème actif
Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 4299
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Posté le: Lun Avr 09, 2007 19:47 pm Sujet du message:
Ma façon de percevoir ce poème est très exactement opposée à celle de
Cyrilleee car, plus que tout en poésie, ce qui me séduit ce sont les
sonorités et le rythme. Or, écrire des vers libres n'excuse pas à mon sens
ce profond déséquilibre des strophes que l'on trouve chez toi: à te lire
j'ai l'impression de suivre un récit parfaitement décousu dans lequel les
vers sont travaillés individuellement et non par rapport à l'ensemble. Le
tout accroche et manque de fluidité, c'est un patchwork de sonorités
diverses, un amoncellement de mots - de mots forts jolis au demeurant - auquel
il manque ce lien musaique que
revendique notamment Dante Alighieri, le bien nommé.
De même, les rimes ne sont pas très élégantes et tendent à mettre en
évidence la rugosité de l'ensemble. Le vocabulaire manque de délicatesse et
s'accorde mal avec le lyrisme et l'introversion du poème; et ce ne sont pas
les images qui te sauvent, celle-ci n'ayant pas réellement d'intérêt. Au
final, tout cela me fait un effet un peu brouillon et pour tout dire,
certaines tournures syntaxiques me laissent perplexes. Le poème gagnerait à
être retravaillé.
Venons-en au positif: cela s'arrange dans les deux dernières strophes,
notamment l'avant dernière qui me plait énormément, nonobstant une très
vilaine allitération en "s":
Citation: | L’image de son être à l’état initial,
Quand le soleil embrassait ses rives glaciales
Et que fleurissaient ses vallées de milles couleurs et d’éclats
Sa pensée cavalait libre sur les champs de cycas |
C'est rythmé, agréable, un brin ésotérique.
Je note également l'alternance constante qui s'écoule tout au long de ton
poème, c'est plaisant, on se laisse prendre comme l'a souligné notre
ephèbe. Du reste, le coup de la couleur m'avait échappé - décidemment,
quelle sagacité le monsieur ! - et si l'acte est volontaire, c'est assez
bien joué je le reconnais.
Que dire pour conclure ? Ce poème n'est pas mauvais, il n'y a pas de carences
majeures, mais il manque - à mon sens - bien trop de subtilité pour
dépasser le commun. Il m'a d'abord fait une très mauvaise impression, puis
au fur et à mesure que je l'ai lu et relu - tantôt dans ma tête, tantôt à
haute voix - je n'ai cessé d'éditer mon message afin de nuancer ce préavis
défavorable. Ce poème est doté d'un bon fond il me semble, mais le
traitement est loin d'être parfait.
PS: Que l'on ne s'étonne pas de me voir
affublé du pseudonyme "Méphistophélès". Par soucis d'homogénéisation de
mes diverses appelations, j'ai demandé à Tommy Angello de me rabaptiser sur
ce forum. Mais si les apparences ont changées, tout au fond de mont petit
coeur je suis toujours le même; et en creusant un peu, en écartant toute
cette couche de mascara glaireux qui me dégouline des orbites, il s'agit
toujours de Métempsychose
Dernière édition par Méphistophélès le Lun Avr 09, 2007 21:07 pm; édité 1 fois
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Prométhée
Actif
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Messages: 1445
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Posté le: Lun Avr 09, 2007 20:25 pm Sujet du message:
'PS: Que l'on ne s'étonne pas de me voir affublé du pseudonyme
"Méphistophélès". Par soucis d'homogénéisation de mes diverses
appelations, j'ai demandé à Tommy Angello de me rabaptiser sur ce forum.
Mais si les apparences ont changées, tout au fond de mont petit coeur je suis
toujours le même; et en creusant un peu, en écartant toute cette couche de
mascaras glaireux qui me dégouline des orbites, il s'agit toujours de
Métempsychose '
Précision importante, je me demandais effectivement...
Décidément, tes critiques sont bien souvent complète et claire. Tu lis à
merveille le mécanisme qui se cache derrière le poème.
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Méphistophélès
Suprème actif
Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 4299
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Posté le: Lun Avr 09, 2007 21:45 pm Sujet du message:
Aaah, c'est injuste de me flatter: je rougis si vite que ç'en est criminelle
pour mes pauvres joues ! Mais je te remercie de ce gentil compliment Promethée.
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