Adage

Amanite*( · De passage Sexe: Inscrit le: 16 Mar 2007 Messages: 28

L'essence des fontaines de fleurs
Jaillissait
Des méandres de mon imagination.
J'avalais l'air fiévreux
Qui ruisselait sur mon front
En fines gouttes de sueur jusqu'au goût amer sur mes lèvres. Je froissai
Mes obsessions
Au creux
D'une amphore scellée rougeâtre et jalonnais
Mon esprit volubile : vogue alors vers les trois colombes l'âme endolorie
Et meurtrie
De ne pas pouvoir s'évader plus souvent
Et palpe les rayons floconneux.
Je m'allonge bras tendus vers l'Infini
Scintillant de ses éclats érudits...
Loin, loin
Mes sens se diluent en poussière d'ange
Et elle s'abreuve de la vie,
Celle qui ne s'échange
Ni ne se vend.
Je m'enivre dans les arabesques de cette Océan de pensées.
Un pas claudiquant,
Le fil qui me conjuguait aux effluves de l'essence se brise et fuit
Loin, loin
D'où je m'enfonce dans cette chute libre pour une minute, l'Eternité.
J'effleure la liberté,
Celle qui vous susurre "je suis à toi", les larmes d'hémoglobine recouvrent les pages
Brimées
Du génie;
Acerbe sillage
Qu'une madone
Brune étiole au paroxysme
De la mort prude de l'isoloir, mutisme
Mortifié. Crisse
Mon visage grimé
D’une aquarelle fissurée,
Immisce les prémisses
D'un euphémisme
Rétrospectif qui s'adonne
Aux sirènes ondulant entre les chevelures
Verdies de moisissure
Diluviennes. La pluie
Suinte des meurtrissures
En fine lie
Corrosive, sulfureuse, aux éclats de jade.