.

Amanite*( · De passage Sexe: Inscrit le: 16 Mar 2007 Messages: 28

LE POINT

Le point de départ. En son centre, le point de fuite aspire ses membres. Comme une toile d'araignée tissée avec quelques chemins. Des routes qui se fondent et se mêlent, s'entrelaçant derrière ce point de convergence. Ce qui est proche est clair, le passé, le présent sur lesquels nous avons inconsciemment imprimé notre part de lucidité et de clairvoyance ; avec ses couleurs polaires et son aspect soyeux, tel des drapeaux bombés par la brise. La brise : C'était donc une douce journée.
Mais l'horizon se rétrécit, tel un couloir sombre qui s'achève sur ce point noir. Le point d'interrogation peut-être ? Celui qui forge le domaine de l'incertitude au refrain du pourquoi. On avance dans ce tunnel, on se sent englouti par l'appétit sans fond de la clepsydre. Le vertige saisit ! L'angoisse se fait pénétrante à l'accroissement de la vélocité. Stop.
L'absence de ferveur seule est évoquée lorsque je m'interroge ; succession de nuées informes qui se diluent dans la gueule de cet univers décousu ; impossible à toiser.
Alors, qu'est-ce donc ce trou noir si profond, si effrayant mais tellement attisant ; cette ligne de mir à enfanter la confusion et vers laquelle nous voguons... inéluctablement.
Avec du recul, sur cette toile, ces chemins, ce tunnel... Les pièces du puzzle, assemblées de manière aléatoire aux allures pourtant si justes me laissent percevoir des reflets opalins. Un passé sur lequel nous pourrions nous mirer à notre guise. Mais notre image ne serait-elle pas obscure, floue, déformée ? La rétrospection apparaît plus transparente à mesure de l'éloignement que nous acquérons en nous enfonçant dans la vieillesse.
Les arabesques de l'introspection cèderont enfin, et les lèvres se délieront. Non, ce n'est pas la névrose ou quelque frénésie qui anime cette prose, scripte de ma pensée. A moins que névrose ne dissimule verve alors je vous y autoriserais.

Et ainsi il nous faudrait tout recommencer comme si c'était la fin.

Prométhée · Actif Sexe: Inscrit le: 31 Jan 2007 Messages: 1445

J'adore.
Cette forme textuelle évasive permet la possibilité d'enchaînement de mots pour une mosaïque d'interprétations, j'apprécie.

Tout autours du point ce tisse une singularité textuelle.

Prométhée · Actif Sexe: Inscrit le: 31 Jan 2007 Messages: 1445

Oula... Ce que j'ai écrit ne veut rien dire. C'est marrant, parfois, quand on ne se relit pas, on écrit n'importe quoi. Le pire, c'est que je ne sais plus ce que je voulais exprimer. Tentons une petite correction.

*Amanite(** De passage Sexe: Inscrit le: 16 Mar 2007 Messages: 28	Posté le: Jeu Avr 05, 2007 09:14 am Sujet du message: . LE POINT Le point de départ. En son centre, le point de fuite aspire ses membres. Comme une toile d'araignée tissée avec quelques chemins. Des routes qui se fondent et se mêlent, s'entrelaçant derrière ce point de convergence. Ce qui est proche est clair, le passé, le présent sur lesquels nous avons inconsciemment imprimé notre part de lucidité et de clairvoyance ; avec ses couleurs polaires et son aspect soyeux, tel des drapeaux bombés par la brise. La brise : C'était donc une douce journée. Mais l'horizon se rétrécit, tel un couloir sombre qui s'achève sur ce point noir. Le point d'interrogation peut-être ? Celui qui forge le domaine de l'incertitude au refrain du pourquoi. On avance dans ce tunnel, on se sent englouti par l'appétit sans fond de la clepsydre. Le vertige saisit ! L'angoisse se fait pénétrante à l'accroissement de la vélocité. Stop. L'absence de ferveur seule est évoquée lorsque je m'interroge ; succession de nuées informes qui se diluent dans la gueule de cet univers décousu ; impossible à toiser. Alors, qu'est-ce donc ce trou noir si profond, si effrayant mais tellement attisant ; cette ligne de mir à enfanter la confusion et vers laquelle nous voguons... inéluctablement. Avec du recul, sur cette toile, ces chemins, ce tunnel... Les pièces du puzzle, assemblées de manière aléatoire aux allures pourtant si justes me laissent percevoir des reflets opalins. Un passé sur lequel nous pourrions nous mirer à notre guise. Mais notre image ne serait-elle pas obscure, floue, déformée ? La rétrospection apparaît plus transparente à mesure de l'éloignement que nous acquérons en nous enfonçant dans la vieillesse. Les arabesques de l'introspection cèderont enfin, et les lèvres se délieront. Non, ce n'est pas la névrose ou quelque frénésie qui anime cette prose, scripte de ma pensée. A moins que névrose ne dissimule verve alors je vous y autoriserais. Et ainsi il nous faudrait tout recommencer comme si c'était la fin.
Prométhée Actif Sexe: Inscrit le: 31 Jan 2007 Messages: 1445	Posté le: Jeu Avr 05, 2007 17:19 pm Sujet du message: J'adore. Cette forme textuelle évasive permet la possibilité d'enchaînement de mots pour une mosaïque d'interprétations, j'apprécie. Tout autours du point ce tisse une singularité textuelle. Dernière édition par Prométhée le Ven Avr 06, 2007 22:25 pm; édité 1 fois
Prométhée Actif Sexe: Inscrit le: 31 Jan 2007 Messages: 1445	Posté le: Ven Avr 06, 2007 22:24 pm Sujet du message: Oula... Ce que j'ai écrit ne veut rien dire. C'est marrant, parfois, quand on ne se relit pas, on écrit n'importe quoi. Le pire, c'est que je ne sais plus ce que je voulais exprimer. Tentons une petite correction.