La fantasy


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Hypérion
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Message Posté le: Ven Mar 30, 2007 17:51 pm    Sujet du message: La fantasy
Ah la fantasy... le prolongement du genre du merveilleux... Pourquoi es-tu si souvent dénigrée?
Déjà, elle est souvent appelée à tort "fantastique", tandis qu'il s'agit de tout autre chose. Encore que parfois la frontière est floue, je pense par exemple au premier tome du Cycle des Princes d'Ambre de Roger Zelazny, qui s'apparente au fantastique car l'histoire commence dans le monde que nous connaissons, mais dont l'oeuvre globale relève de la fantasy.
Souvent le mot fantasy est associé à la pléthore de romans pour adolescents, qui reprennent allégrement les créatures et clichés instaurés par Tolkien, aux histoires banales d'héros découvrant leur destinée, de lutte entre Bien et Mal caricaturaux, etc... Même si je n'aime pas le manichéisme, j'apprécie Tolkien, qui a créé un monde à part entière. Ce sont seulement ses suiveurs qui parfois n'en sont pas dignes. D'autres auteurs tentent de renouveller le genre, en nuançant l'éternelle lutte entre Bien et Mal (Glen Cook, George R.R. Martin, et sûrement d'autres que je ne connais pas encore), ou en parodiant l'imaginaire de la fantasy ( Les Annales du Disque-Monde, de Terry Pratchett, que je n'ai pas lu, mais dont j'ai entendu le plus grand bien).

Voilà les livres que j'ai apprécié:
- Le Trône de Fer, de George R.R. Martin.
Il s'agit d'une saga, où le mode narratif, chaque chapitre correspondant à une focalisation interne différente, permet de comprendre chaque personnalité et ainsi de ne pas les classifier en "gentils" ou "méchants". La complexité de l'intrigue, le nombre important de personnages peuvent cependant en dérouter certains. La violence s'impose progressivement, et l'issue des situations n'est la plupart du temps pas morale: ce sont les manipulateurs et les plus retors qui survivent, dans ce monde médiéval de complots, de trahisons et de guerres. La magie et les créatures surnaturelles, peu présentes au début, gagnent en importance au fil du cycle pour finalement devenir déterminantes dans la lutte pour le pouvoir. A noter également que l'humour, l'ironie sont présents dans les dialogues de certains personnages (Tyrion, Littlefinger). On suit les destins de personnages à la psychologie tourmentée, qui portent souvent un regard noir sur le monde (Sandor, Tyrion).

-La Compagnie Noire, de Glen Cook
De la pure dark fantasy .
On y suit les péripéties d'une compagnie de mercenaires qui consignent leur histoire dans des Annales, rédigées par Toubib, le médecin lettré de la Compagnie. Les personnages sont des durs, peu scrupuleux lorsqu'il s'agit d'honorer leur contrat. On a aucune information antérieure à leur enrôlement dans la Compagnie, si ce n'est des bribes. Le style est certes dépouillé (phrases courtes, peu de descriptions, ellipses), mais c'est parce qu'il est à l'image des hommes de la Compagnie. On peut aussi critiquer au niveau de la magie, dont ni le fonctionnement ni l'étendue ne sont expliqués.
C'est cependant une saga cynique, violente, glauque parfois (tome 2), mais aussi fraternelle entre mercenaires, avec une histoire d'amour assez spéciale ^ ^


Je voulais savoir si certains sur ce forum étaient amateurs de fantasy, et si oui, quelles sont vos préférences, vos références.

En espérant que je ne suis pas le seul... xD
Méphistophélès
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Message Posté le: Ven Mar 30, 2007 18:02 pm    Sujet du message:
Le fantastique, la science fiction et l'heroic-fantasy sont des genres très différents, clairement définis.
Le fantastique désigne ce glissement du réel à l'irréel, cette hésitation constante du lecteur à faire la distinction entre ce qui est du domaine du vraisemblable et ce qui est purement merveilleux. L'on citera notamment H.P. Lovecraft comme grand écrivain de cette branche.
La science fiction, c'est le fait de recréer une réalité de toute pièce dans un cadre futuriste ou inconnu. L'un des pères de la science fiction le plus connu est I. Asimov.
L'heroic-fantasy enfin, plus communément qualifiée de fantasy, reprend la littérature médiévale et peut ou non recréer un monde merveilleux à partir de cette base. Pour illustration, je pourrais nommer J.R.R. Tolkien.

Puisque nous y sommes, j'ai beaucoup aimé La Compagnie noire écrite avec un style à la Tacite, mais beaucoup moins le Trône de fer. Malgré tout, ce n'est pas de la grande littérature tout ça. Puisque nous sommes sur la fantasy, j'aime bien David Gemmel (je pense avoir lu tous ses livres), Stan Nicholls ou encore Marion Zimmer Bradley.
Hypérion
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Message Posté le: Ven Mar 30, 2007 18:24 pm    Sujet du message:
Citation:
L'heroic-fantasy enfin, plus communément qualifiée de fantasy
Je dirais plutôt que la fantasy est divisée en trois sous-genres: l'heroic-fantasy, la high fantasy et la dark fantasy.

Moi aussi j'apprécie David Gemmel (il est mort cet été d'ailleurs...). Que de sang et de batailles dantesques en sa compagnie! Et je trouve que le mélange qu'il a fait entre histoire antique et merveilleux est plutôt réussi (Le Lion de Macédoine). Il arrive parfaitement à nous faire imaginer ce qu'était la discipline et le génie militaire spartiate (pas comme le film 300 Rolling Eyes )
Merci pour les auteurs que t'as cité, ça me donne des idées de lecture Smile (même si j'avais déjà entendu parler d'Asimov et Lovecraft)

edit: Dééérae Rougi


Dernière édition par Hypérion le Ven Mar 30, 2007 18:55 pm; édité 1 fois
Méphistophélès
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Message Posté le: Ven Mar 30, 2007 18:45 pm    Sujet du message:
Ah ! Le cycle du Lion de Macédoine, très bon, et jalonné de passages d'un érotisme de bon aloi: ce qui ne gâte rien Aux anges
Mathilde SIGWALT
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Message Posté le: Jeu Avr 05, 2007 17:27 pm    Sujet du message:
J'ai tenté de lire de Terry Pratchett dans son premier livre de la série du Disque monde, mais j'ai vite calé : manque de fluidité, narration cahotique... j'avais tout simplement beaucoup de difficultés à suivre les événements, à savoir où se situent les personnages à tel moment du récit... Son style repose sur un flottement volontaire pour laisser l'imagination du lecteur vaguer, et il utilise des mots qui renvoient à des codes religieux. Mais je n'ai pas accroché.
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