Gerry
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Posté le: Mer Mar 14, 2007 04:03 am Sujet du message: La crise autochtone secoue la Vérendrye
Une crise autochtone secoue la Vérendrye et
affecte les militaires
À quelques semaines des élections, on se retrouve à nouveau en pleine crise
autochtone, alors qu’une cinquantaine d’Algonquins et de Warriors armés
jusqu’aux dents ont bloqué la route 117 dans la réserve faunique La
Vérendrye lundi matin.
« On leur offre 6km carré de terrain et un millions de dollars et ils se
choquent, » explique Serge Beaugrain, représentant pour le ministre des
affaires autochtones. « Ils disent ne pas être heureux de vivre dans des
cabanes de plywood de 12 pieds par 16 pieds et veulent des maisons décentes.
Oublient-ils que leurs ancêtres se contentaient de tee-pee ?»
Les manifestants réclament aussi le droit de participer à la récolte du
bois de chablis couché par les grands vents de juillet dernier dans le parc.
Un droit qui, selon le responsable de l’équipe en charge de la barricade,
Marcel Paul, leur serait toujours refusé et ce, en dépit d’une entente
conclue il y a quelques mois. « Les esprits de nos ancêtres ont fait tombés
plusieurs arbres afin que mon peuple n’ait pas à les couper mais maintenant
l’homme blanc refuse que nous puissions le ramasser. Si ils voulaient du
bois, ils n’avaient qu’à demander aux ancêtres blancs de faire souffler
le vent ».
« On veut des toilettes, on veut de l’électricité, » raconte le chef
amérindien Guillaume Carle qui se dit franchement écœuré de pisser dans le
bois à la grande noirceur chaque nuit. « Nous allons bloquer l’accès au
pont aussi longtemps qu’il faudra ».
Les troupes policières et militaires sous le
choc
Le gouvernement entend déployer plus de troupes policières et militaires si
la situation devait durer plusieurs jours, ce qui ne plaît guère aux
familles de ces derniers. Plusieurs des agents de police et soldats
présentent des symptômes de stress pré-traumatique à la simple idée de
devoir se rendre au parc de la Vérendrye pour y affronter les amérindiens
qui barricadent la route.
« Lorsque quelqu’un est placé dans une situation où il y a possibilité
d’y avoir mort d’hommes, plusieurs ressentent de la difficulté à
s’endormir et des excès de colère, » raconte le docteur Sylvie Morin,
psychologue se spécialisant dans l’aide aux militaires et policiers. « De
plus en plus de gens affectés se mettent à avoir des visions réalistes de
grenades explosant à leur côté ou de jeunes enfants recevant une balle à
la tête. »
« Certains de ces pauvres esprits torturés pré-vivent encore et encore ce
qu’ils ressentiront lorsqu’ils mettront le pied sur une mine ou
lorsqu’un couteau transpercera leur omoplate. »
Quelques-uns des policiers qui sont appelé à se rendre au parc de la
Vérendrye ont également participé à la crise d’Oka qui dura de mars 1990
à septembre de la même année. « Ce sont les premiers policiers à être
affligés des syndromes de stress pré et post-traumatique en même temps, »
explique le docteur Morin.
Le réputé psychologue est d’avis que plusieurs des policiers et soldats
auront des visions répétitives de tortures atroces et des logos des chaînes
LCN et RDI.
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