Dakh
Petit nouveau

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Posté le: Ven Mar 02, 2007 00:10 am Sujet du message: Qu'est-ce qui nous pousse à agir ?
Bonjour à tous, je vous propose un sujet de réflexion qui me trouble depuis
un certain temps voire m'angoisse : qu'est-ce qui détermine en nous l'action,
ou même la pensée ? quel processus incroyable nous conduit à faire telle ou
telle chose ou à dire telle ou telle chose, à penser telle ou telle chose ?
Et pour aller plus loin (mais ce n'est pas mon but premier) c'est
finalement la question du libre-arbitre qui se pose : dans quelle mesure
celui-ci a-t-il un sens ?
J'en viens donc aujourd'hui à poser la question de manière ouverte, et
j'attends impatiamment vos réponses.
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?
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Posté le: Ven Mar 02, 2007 00:43 am Sujet du message:
Ce qui nous pousse à agir, c'est nous et l'autre.
Ce que je veux dire c'est que notre action relève toujours d'une volonté,
souvent d'une liberté, mais une liberté sous contrainte de notre
environnement sociétal et social. C'est bien connu, l'autre est une limite à
ma liberté. Et donc ainsi l'altérité exerce une pression sur les conditions
d'exercice de l'action, mais je ne dirai pas sur les choix en tant que tels,
sinon ce ne sont plus des choix, mais des soumissions.
Ce qui nous pousse à agir, c'est le possible et le devoir.
Et surtout le devoir: notre action n'est pas seulement déterminé par la
possibilité de notre action, mais par le fait qu'elle s'impose comme l'action
à faire. D'où impossibilité de parler d'action sans parler de valeurs
morales, qui permettent l'orientation de nos choix.
C'est donc le normatif qui nous pousse à agir: on agit toujours en vertu de
ce qu'il faut faire, en vertu de ce décalage entre ce qui est et ce qui doit
être...
Et dans ce sens, l'action est non seulement une intervention, mais aussi une rectification dans l'optique d'atteindre un idéal qui s'est
fixé en nous.
Et si, après tout, rien ne nous poussait à agir?
Parce qu'en effet, il semble toujours que la conscience soit toujours
l'instance suprême à partir de laquelle l'action naît et se réalise. Il me
semble que concevoir qu'il y a quelquechose qui nous pousse à agir pourrait
amener certains à penser l'homme déterminé et esclave de son contexte, et
à sombrer ainsi dans un déterminisme radical, dans le style marxiste.
Mais ta question vaut si l'on ne considère pas la poussée comme un ordre.
Toujours est-il qu'il est difficile d'éclaircir ce mélange complexe de
volonté, de désir, de determinations, de conscience, de morale, de passions,
qui se conjuguent et interragissent en constituant les fondements de l'action.
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Dakh
Petit nouveau

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Posté le: Ven Mar 02, 2007 13:34 pm Sujet du message:
D'accord pour la pression extérieure exercée par l'environnement social,
mais il reste qu'il y a bien des choix qui sont faits (tu le dis toi même),
puis tu dis que ces choix s'imposent : "par le fait qu'elle s'impose comme
l'action à faire".
Qu'est-ce qui fait profondément qu'elle s'impose ? pas uniquement les valeurs
morales que tu dis "orienter nos choix" et d'ailleurs bien souvent on peut
constater une totale opposition entre l'orientation morale qui garde un
contrôle global de l'action, et la primauté de l'individuel (voire
l'individualisme trop souvent hélas) et alors, qu'est-ce qui détermine
l'individuel ?
Cet individuel qui essaye de se conformer autant que possible aux valeurs
morales mais qui, dans ses sursauts d'individualisme (pas forcément au sens
péjoratif du terme) est capable de réactions surprenantes.
Je dirais qu'il existe deux types d'actions.
Certaines sont plutôt réactions à l'environnement (ce que tu décris en
parlant de l'influence de l'altérité) et ont pour source le couple valeurs
morales et sociales/individuel.
L'autre type d'action serait alors d'origine plus incertaine, en partie
guidée par les valeurs morales et sociales bien sûr, mais qui porteraient en
elles un noyau d'originalité pure, marque de la domination de l'individuel
sur ces valeurs.
En fait par cette distinction je pense à la distinction qu'on pourrait faire
entre un individu qui se laisse plus ou moins porter par ce que la vie lui
propose et fait des choix qui ont une assez faible valeur au niveau de
libre-arbitre, et un individu qui aurait un comportement "rebelle", qui
remettrait sans cesse en cause tout ce qui lui tomberait sous l'esprit,
y-compris lui-même.
J'abrège sur cette distinction parce qu'elle n'est pas mon but premier et
qu'avant de vouloir développer plus en avant ces idées, je voudrais revenir
à ma question première : tu m'y répondais par l'altérité et les valeurs
morales et sociales, et je les admets comme début de réponse, mais à la
lumière de tout ceci, il reste à analyser le noyau profond d'individualité,
et aussi les mécanismes spirituels qui lient ce noyau et les valeurs
fondamentales (morales et sociales).
Tu parlais d'un idéal qui se fixe en nous, et je suppose qu'on pourrait dire
que cette fixation consiste en un travail de synthèse d'éléments
extérieurs qui nous "plaisent" dans le sens où ils nous conviennent
profondément en tant qu'idéal, ce serait le travail de la maturation et du
passage à l'âge adulte...Mais subsiste ici aussi une question : qu'est-ce
qui détermine ce travail de synthèse ?
Et finalement ta conclusion résume tous les problèmes que j'ai détaillé
ici et qui sont "difficiles" à résoudre... en fait je pense qu'on confine
ici à l'inconnu et aux limites de la pensée humaine, mais je sens qu'on peut
y apporter des débuts de réponse encore plus satisfaisants que ce qu'on peut
trouver en première analyse.
PS : Désolé pour l'aspect digressif de ce message, mais c'est un sujet
tellement vaste et tellement riche qu'il mériterait encore bien plus de
détails, mais contentons-nous pour le moment de ceci.
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Ron
De passage

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Posté le: Sam Mar 03, 2007 11:32 am Sujet du message:
Et pour moi,
le vent pousse l'arbre à lui résiter
La roche pousse l'eau à la contourner
l'instinct pousse le bébé à têter
les phéromones pousse le mâle à marcher vers ...
le courant pousse le radeau vers l'océan
le vide pousse l'objet à chuter
la faim pousse le mendiant à voler
la lune pousse la mer à s'élever
le buit me pousse à hurler
la foi me pousse à douter
la cause pousse l'effet et puis l'effort me pousse à me reposer ....lol
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