Gaelle013
Petit nouveau

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Posté le: Mar Fév 20, 2007 17:48 pm Sujet du message: Commentaire
J'ai besoin d'aide pour mon commentaire.
Le sujet étant : Vous pourrez montrer comment l'auteur evoque le cadre du
haut quartier (peu chaleureux et artificiel) et comment l'auteur présente une
satire de la vie coloniale enn Indochine (critiques des blancs...)
Voici l'extait a étudié :
"Dans le haut quartier n’habitaient que des blancs qui avaient fait fortune.
Pour marquer la mesure surhumaine de la démarche blanche, les rues et les
trottoirs du haut quartier étaient immenses. Un espace orgiaque*, inutile
était offert aux pas négligents des puissants au repos. Et les avenues
glissaient leurs autos caoutchoutées, suspendues, dans un demi - silence
impressionnant.
Tout cela était asphalté, large, bordé de trottoirs plantés d’arbres
rares et séparés en deux par des gazons et des parterres de fleurs le long
desquels stationnaient les files rutilantes des taxis-torpédos. Arrosées
plusieurs fois par jour, vertes, fleuries, ces rues étaient aussi bien
entretenues que les allées d’un immense jardin zoologique où les espèces
rares veillaient sur elles-mêmes. Le centre du haut quartier était leur vrai
sanctuaire. C’était au centre seulement qu’à l’ombre des tamariniers*
s’étalaient les immenses terrasses de leurs cafés. Là, le soir, ils se
retrouvaient entre eux. Seuls les garçons de café étaient encore
indigènes, mais déguisés en blancs, ils avaient été mis dans des
smokings, de même qu’auprès d’eux les palmiers des terrasses étaient en
pots. Jusque tard dans la nuit, installés dans des fauteuils de rotin
derrière les palmiers et les garçons en pot, on pouvait voir les blancs
suçant pernods, whisky-soda ou martelperrier, se faire, en harmonie avec le
reste un foie bien colonial.
La luisance des autos, des vitrines, du macadam arrosé, l’éclatante
blancheur des costumes, la fraîcheur ruisselantes des parterres faisait du
haut quartier un bordel magique où la race blanche pouvait se donner, dans
une paix sans mélange, le spectacle sacré de sa propre présence. Les
magasins de cette rue, modes, parfumeries, tabacs américains, ne vendaient
rien d’utilitaire. L’argent même, ici, ne devait servir à rien. Il ne
fallait pas que la richesse des blancs leur pèse. Tout y était noblesse."
Merci d'avances pour vos precieuses aides...
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