Arachnopholie

L.H. · Posté le: Lun Fév 19, 2007 18:09 pm Sujet du message: Arachnopholie

..............I.
Sous les yeux des araignées
où se meut l’homme mourir
j’ai senti mon cœur courir
j’ai senti mon corps saigner
et les araignées sourire
sous les yeux des araignées
où se meut l’homme mourir

le moment de gravité, où le soleil tombe. – l’horizon qui m’encercle en rampant. – la pesanteur de l’atmosphère. – le souffle qui se perd vers le sous-sol. – le resserrement en carré des arêtes de poussière. – l’engouffrement de tout le lit par la couverture dévoreuse, abri des regards encore absents. – moi tout dessous, que lavent et salissent les sueurs. – mouvements de mon cœur qui bat comme un tambour.

Ouverture : un peuple d’œillets scintille – les reflets en forme de fermeture.

..............II.
Les araignées me voyaient
en la baignoire luisant
assirent règne en mon sang
mon sang où je me noyais
et les voyais noircissant
les araignées me voyaient
en la baignoire luisant

L’espace encadré, le calme s’empare de la chambre. Des petits traits de silence se tracent de toutes parts, des rayons d’ombre, et ça respire la patience. [Attente]

Tout à coup, un bruit brise toutes les vitres de mon corps [Tam-tam palpite]. Il n’y a plus de lit, c’est le plafond. Et par la fenêtre, les monstres pénètrent [Pom-pom son des talons, à peine étouffé, de la peau sur le sol]. L’homme en moi s’affole – je suis femme [Plic-ploc la sueur c’est du sang qui s’écoule].

Je me baigne et je saigne plic-ploc plic-ploc mon cœur bat la chamade tam-tam tam-tam – alors

Débordement d’amour : ô tambour tu viens d’afrique les hommes ont la peau noire comme les araignées mon sang les crocs luisants comme leurs yeux lubriques ô araignée régnante tu me tambourines ta force de tout un continent tu m’inondes la boue mon sang utérin mon urine parce que j’ai peur de n’être qu’un désert de plus pour toi

..............III.
En la baignoire souillée
leur emprise et leur empire
empêchaient que je respire
j’ai senti mon sang mouiller
les araignées qui m’admirent
en la baignoire souillée
leur emprise et leur empire…

Ce sera la prolifération des races féroces – tous les animaux, à coups
de mâchoires, de mandibules et de dents
......humaines

puis, petit à petit, les premières pierres posées – l’immense monde, lentement
avec sa splendeur dégueulasse

– comme toi mon oui toi
mon amour éclat de miroir
mon amour lame de rasoir
entre tes huit bras croisés autour de moi moi moi
moi le sacrifice
moi le crucifix

car le monde est à nouveau ce vieil homme qu’on a
laissé pourrir sous le ciel et surtout la
poussière, sans renouveau
aucunement – alors donne la vie

ô oui toi qui tisses les toiles des villes
immondes où je voudrais vivre

et mourir chaque soir
chaque nuit
chaque soir
chaque soir
chaque…

Sylvain Legrand · Banni(e) Sexe: Inscrit le: 27 Avr 2006 Messages: 832

deux choses m'ennuient :

L.H. · Posté le: Mar Fév 20, 2007 09:09 am Sujet du message:

Sylvain Legrand · Banni(e) Sexe: Inscrit le: 27 Avr 2006 Messages: 832

Raksone · Actif Sexe: Age: 36 Inscrit le: 03 Avr 2006 Messages: 763

Tu as peur des préjugés raciaux? Surprised

J'aime bien l'ensemble, bien que j'aurais scrupuleusement réspécté les règles de versification classique pour les passages rimés, l'opposition aurait été d'autant plus forte, et par la même d'autant plus déléctable Smile

On voit grace à nous deux, que la poèsie Nancèenne surplombe tout le reste Cool

Sylvain Legrand · Banni(e) Sexe: Inscrit le: 27 Avr 2006 Messages: 832

humm... la poésie du nord vous domine largement.

Sylvain Legrand · Banni(e) Sexe: Inscrit le: 27 Avr 2006 Messages: 832

oui, je suis un poète moi messieurs Very Happy

L.H. · Posté le: Jeu Fév 22, 2007 12:16 pm Sujet du message: