le suicide


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aurore22
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Message Posté le: Ven Fév 16, 2007 19:51 pm    Sujet du message: le suicide
quel est l'etat d'esprit de ces etres qui se donne la mort?
uacuus
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Message Posté le: Sam Fév 17, 2007 10:13 am    Sujet du message:
Cette question me parait plus pyschologique que philosophique. Je ne peux pas répondre, ne connaissant pas la question de l'intérieur. Je te conseille cependant la lecture des souffrances du jeune Werther, de Goethe, et le film Feu follet, de Louis Malle ; car l'état d'esprit du suicidaire y est décrit.
Prométhée
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Message Posté le: Sam Fév 17, 2007 12:00 pm    Sujet du message:
Ou alors le pompeux ouvrage de Durkheim et son analyse 'scientifique' de ce phénomène....
Cioran
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Message Posté le: Sam Fév 17, 2007 12:43 pm    Sujet du message:
C'est un vaste sujet. Je vois deux-trois traits caractéristiques : l'absence ou la méconnaissance de solutions aux problèmes qui les touchent, la conviction que l'avenir apportera plus de souffrance que de bonheur, le mépris de la projection qu'ils se font de même dans l'avenir.

Mais comme dit Uacuus, c'est plus un problème psychologique, voire neuropsychologique, que philosophique. Bien qu'on puisse toujours chercher une rationalisation, le suicide est la défaite de l'esprit face à des pulsions morbides qui sont loin d'être rationnelles. Pour moi, c'est le corps qui appelle à mourir, ou "l'ame", l'inconscient quoi, et le sujet traduit cet appel par un discours pessimiste de justification, comme les heureux béats peuvent tranformer de petits rien en justification de la magnifiscience de la vie.

Je reste convaincu que les personnes suicidaires ne veulent pas se tuer elles, mais cet inconscient ou l'image d'elles-même. Elles ne veulent pas détruire la vie mais cette disposition, je pense qu'elles préfèreraient amplement 'disparaitre' que mourir physiquement.
Raskolnikov
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Message Posté le: Dim Fév 18, 2007 13:38 pm    Sujet du message:
Je suis tout à fait d'accord avec ta dernière idée. En effet, cette idée de disparition me parait convenir tout à fait.

Par contre, mon point de vue diverge quand tu dis que "c'est l'inconscient qui appelle à mourir et que le sujet traduit cet appel par un discour pessimiste de justification". Car l'inconscient n'est-il pas domminé par l'instinct de survie? Pour moi, le désir de disparaitre naît de circonstances conjoncturelles (on peut le dire en parlant d'un individu?) qui entrainent un surplus de questions, mais de questions qui vont dans le mauvais sens, qui ne cherchent pas les bonnes réponses, voire pas de réponses du tout. L'individu se referme alors sur lui, allant toujours plus loin dans les questions car ne pouvant trouver de réponse.

Le suicide est donc pour moi la victoire de l'esprit morbide face à l'inconscient qui pousse à vivre; Ou plutôt la défaite de l'instinct de survie de l'inconscient face au nihilisme de l'esprit.
Cioran
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Message Posté le: Dim Fév 18, 2007 13:59 pm    Sujet du message:
Citation:
Car l'inconscient n'est-il pas domminé par l'instinct de survie? Pour moi, le désir de disparaitre naît de circonstances conjoncturelles (on peut le dire en parlant d'un individu?) qui entrainent un surplus de questions, mais de questions qui vont dans le mauvais sens, qui ne cherchent pas les bonnes réponses, voire pas de réponses du tout.


Je ne crois pas que l'inconscient soit animé entièrement par l'instinct de survie. Sans pouvoir le prouver, je suis persuadé que si' d'un côté quelquechose pousse à vivre, il existe aussi des pulsions de mort, par exemple, au sein d'un groupe, quelque chose qui pousse l'individu à se sacrifier pour permettre au groupe de vivre mieux. On peut observer des animaux dominés, inutiles au groupe, qui se laissent mourir de faim alors qu'ils ont de la nouriture à disposition.

Quand aux notions de mauvais sens, ou de bonnes réponses, je les conçois seulement en adoptant un point de vue particulier. C'est à dire, en considérant qu'une bonne réponse est une réponse qui permette de vivre, un bon sens est un élan vers la survie. Cela n'a rien à voir avec un 'penser vrai' ou un 'penser de la bonne manière', mais un penser au service de l'individu. Lorsqu'on arrive dans l'état ou sa propre personne ne compte plus, où l'on ne l'aime plus, ou l'on n'a pas comme principal objectif sa survie et son bonheur, les réponses morbides que l'on se fournit ne sont pas des mauvaises réponses, mais des justifications rationnelles à la pulsion de mort. Cela me rappelle un sujet passé qui concernait une question du genre "pourquoi ne pas mourir tout de suite et attendre?". Ce qui se ramène à "pourquoi vivre?", ce qui revient à chercher une fin, une cause, une justification à un phénomène qui n'est qu'un hasard qui nous est imposé. La que'stion "pourquoi donner la vie" permettrait peut-être d'y voir plus clair et d'être plus impartial.

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