Gerry
Membre

Sexe: 
Inscrit le: 14 Fév 2007
Messages: 114
|
Posté le: Jeu Fév 15, 2007 15:49 pm Sujet du message: Bonairt suit les traces d'Olymel
(Lefildepresse) Après Olymel c'est maintenant au tour d'une autre compagnie
de la Beauce d'annoncer de sévères coupures pour le printemps afin de sauver
des emplois. En effet la compagnie Bonairt, troisième plus gros fabricant de
contenant hermétique de la région a annoncé hier des coupures au niveau
salarial pour leurs 1200 employés ainsi qu'une révision de leur couverture
médicale.
Julien Thérien dont le cancer du colon fut diagnostiqué il y a cinq mois ne
trouve pas la situation drôle. "Mon patron se plaignait déjà que j'avais
dépassé ma banque de congé de maladie". Monsieur Thérien se repose chez
lui après ses traitements chimiothérapie, ce qui le force à prendre encore
plus de jours de congé.
"C'est vraiment dommage ce qui arrive à Julien mais notre politique sur les
congés de maladie est claire," rapporte Serge Leclair, directeur du
département des ressources humaines chez Bonairt. "Les employés n'ont droit
qu'à 15 jours de maladie par année, et bientôt ce nombre tombera à 10."
Thérien, machiniste pour Bonairt depuis juin 2002, admet que sa fièvre
constante et sa fatigue extrême nuisent à sa productivité. "Je sais que
j'ai manqué plusieurs jours. J'ai essayé de limiter mes sessions de
chimiothérapie à un seul jour par semaine afin de ne pas tomber à temps
partiel et perdre ainsi ma couverture d'assurance mais ce n'est pas facile."
Bien que la majorité des jours perdus par Thérien ont eu lieu après que le
diagnostique médical du cancer en troisième phase ne soit posé, Serge
Leclair mentionne que le machiniste avait pris des jours de congé avant cela.
"Avant que Julien ne subisse ses tests en septembre 2006, il avait été
absent à de nombreuses reprises. En fait, dans la semaine même avant que la
maladie ne débute il avait été absent pendant 3 jours à cause de maux de
tête, diarrhée et vomissements."
Paraissant nettement plus âgé que ses 34 ans, Thérien explique qu'il a
tenté de réconcilier travail et maladie. "Malheureusement je n'ai pas le
genre de boulot qui me permettrait de travailler à la maison, même si
j'avais l'énergie et la lucidité pour le faire. Je me sens vraiment très
mal d'être un fardeau pour mes confrères et pour mes employeurs chez
Bonairt."
Les frais médicaux des traitements subis par Thérien sont couverts à 80%
par la compagnie, un bénéfice assez dispendieux pour Bonairt qui souffre de
problèmes financiers. "Les médicaments utilisé par Julien Thérien sont
parmi les plus coûteux sur le marché," révèle Leclair en feuilletant le
dossier de Thérien.
"Il faudrait que Thérien puisse continuer de travailler pour nous pendant
encore 45 ans sans prendre de jours de congé pour que nous puissions
récupérer notre investissement. Et nous savons bien que cela n'arrivera pas.
Je suis bien triste pour Thérien mais cela est certain qu'après cette
expérience Bonairt se montrera très hésitante à engager d'autres personnes
souffrant du cancer du colon".
|