jclaude
De passage
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Posté le: Mer Fév 14, 2007 15:26 pm Sujet du message: comme un soleil d'afrique
ce n'est pas une poesie, c'est juste un texte
Portant un manteau long et noir. invisible carapace pour tout passant qui ne
sait voir que le vif, la couleurs.
Je marchais dans les rues, pieds nus.
M'arretant dans un coin sombre, peu éclairé aussitôt que mon pas leger
était entendu.
Je ne voulais pas que les gens me voient. Pas que je les craigne, non, mais je
voulais voir leur regard sans brouiller leur vision par ma présence.
Ou qu'ils ressentent un jugement quelconque de ma part.
Je n'étais pas à la découverte de l'être humain, j'en suis un et j'ai mes
tords aussi.
Pas à la recherche des travers, des defauts exclusif de l'homme, de la femme,
non.
Je voulais voir les regards, dans le profond de leur pupilles, leur âmes.
Souvant, en me collant aux murs, j'ai vu des gens passer avec des regards si
triste que le ciel s'assombrissaient au dessus d'eux.
Moi même, voyeur par excelence dans ces moments là. Mes yeux partaient vers
la larme obligée.
J'ai même vu un couple dans une rue de soleil en plein millieu du printemps.
Ils ne se tenaient pas la main, ils avaient comme du gris sur eux.
En moins d'une minutes j'en vis encore un autre, puis un autre. J'ai remarqué
plus loin aussi un jeune homme, cartable à la main, revenant du lycée. Son
regard était cloué sur ses chaussures, l'air perdu...
Le monde etait peuplé de coeur gris... j'avais l'impression de m'être
endormi, puis sans le savoir, voyagé longtemps et m'avoir debarqué dans un
monde autre que sur la terre. Un monde ou l'ennui et seul maitre. Ou l'amour
est subalterne, où dire "je t'aime" deviens blasphème et puni par la loi.
Non!, j'etais bien sur terre.
Je ne pouvais pas voir cela plus longtemps.
-Mon dieu!!! criais-je bouche fermé. Ma tête résonnais sans la moindre
reponse divine. Ce n'etait pas une question formulée mais un cri de
desespoir. Un cri qui partait de mon coeur et qui ne prit aucune autre
direction que mon coeur. Il fit un tour sur lui même comme moi, je me suis
tourné d'eux. J'ai caché mes yeux, le front appuyé sur la brique rèche du
mur sale de la rue.
Nous étions bel et bien au printemps et pourtant je sentais en mon coeur et
tout autours de moi un automne des plus glacial. un automne pluvieux comme
cela ne devrait pas exister.
Je ne voulais pas ouvrir les yeux. Je ne voulais pas revoir ce monde.
J'entendais leurs pas qui trainaient sur le trottoir comme des forçats, comme
des condamnés.
Même le son de leur marche me donnait mal au coeur.
J'ai fermé fortement les yeux pour ne laisser passer la lumière lourde et
épaisse de cet automne que je refusais. Je mis les mains ensuite sur mes
oreilles qui ne supportaient plus ce bruit insensé et je restais là.
Je ne sais pas combien de temps je suis restais debout, figé, muet, sourd,
pleurant...
A bout de force, mes muscles tetanisés se relachèrent doucement. Mes mains
ne forcaient presque plus sur mes oreilles bouchées et j'entendis un oiseau
au loin chanter.
Des pas plus legers aussi se faisaient entendre.
J'avais peur d'ouvrir les yeux et de tomber sur un leur, que se son venait de
moi et que ce n'était qu'un rêve. Mais lorsque je retirai complètement les
mains, j'entendis que cela venait de l'exterieur de moi...
Les yeux rougis par les larmes, je decidais de les ouvrir et la lumière,
belle comme celle d'afrique me mit comme du baume dans mes pupilles endormis.
J'avais comme l'impression que cette lumière douce, jaune blé. Enfin cette
couleur éclairée me donnait une impression d'amour et de paix.
La peur me lachait petit à petit. Je reprenais contacte avec l'espoir d'un
monde ou le gris est banni, ou l'amour est roi, où l'ombre n'existe pas, sauf
sous les arbres pour les siestes en été.
Les yeux ouverts, je me retournais pour ne plus faire face au mur où de la
mousse verte le tapissait.
J'ai vu...
J'ai vu le monde tel qu'il doit être
J'ai vu le monde tel qu'il est quand on a l'oeil qui voit.
Le printemps était fleuri de mille visages souriants
La marche des passants prenaient l'allure de danse, des claquettes
resonnantes.
Les gens s'atardaient devant les boutons de fleurs qui commençaient leur
eclosion.
Le sourire à la boulangere pour souhaiter bonne journée se disait en le
pensant vraiment.
Tout le monde n'etaient plus attiré que par les couleurs vives et criardes,
mais aussi par ces touches de couleurs pastelle, moins tape à l'oeil. Celles
qui etaient qualifiées de grise, on leur donnait la qualité d'être tout en
nuance.
Toutes couleurs est belles, même le gris le plus soutenu a ses qualités qui
lui est propre, et les gens voyais enfin toute la magie du monde, de la vie.
Quand on regarde avec cet oeil qui voit bien, les merveilles du monde
apparaissent comme un trésor infini.
Moi même, moi qui voyais ces petites touches presque invisibles à l'oeil
m'apparaissait plus franches, plus presentes qu'avant.
Je ne savais pourquoi mais un fait certain c'est que dans ma marche avec les
autres gens, je me suis entendu chanter doucement, imitant l'oiseau sur mon
épaule. En le regardant, je vis que mon manteau noir n'avait plus cette
apparance. Je revetais une chemise d'été.
-Qu'ai-je?. Me dis-je en souriant comme un premier de la classe?
J'avais le coeur content. Le pas leger comme si j'avais chaussé à la place
de chaussures, deux oiseaux!. Je sentis pendant que je marchais, qu'on me mis
à la bouche une fleur douce comme un baiser.
Et c'est là, que j'ai senti dans ma main comme une chaleur diffuse. Une
douceur de peau, une chaleur transmise me donna le reflexe de me tourner vers
elle.
C'était une main de femme qui m'apportait cette legereté dans mon pas. C'est
son sourire reconnu qui m'apportait le printemps et l'été et le baiser
parfumé comme une fleur. C'est son regard offrant tout son amour et qui
laisse venir le mien sous cette lumiere magique. Cette lumiere belle comme un
soleil d'afrique...
Dernière édition par jclaude le Mar Fév 20, 2007 20:40 pm; édité 1 fois
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