Xénastre
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Posté le: Lun Jan 08, 2007 00:35 am Sujet du message: Monisme avec mort : le nihilisme. La désillusion spinoziste
Selon le monisme, le réel est un et un seul.
Selon le monisme, le deux n’existe pas, et, comme le disait Jacques Lacan,
il n’existe pas de rapport sexuel. On aura beau courir tous azimuts sans
jamais trouver d’âme sœur. Les extases bouddhiques ne sont que de la ligne
droite.
La nature est l’ensemble des entiers naturels IN (nombres 0, 1, 2, 3, …)
construit à partir d’inclusions d’ensembles vides, et échantillonnés
sur le réel étant l’ensemble des nombres réels ordonnés sur la ligne
droite IR et construit à partir des parties de IN (IN est la nature, tandis
que IR est le réel, et la nature est incluse dans le réel construit à
partir des parties de la nature).
Le réel serait la ligne droite des nombres i.e. rien et négation de rien
imbriqués en continu sans réelle dualité. Si l’imaginaire est racine de
moins un, voire démultiplié en multidimensionnel, alors on puit désespérer
que l’imaginaire soit racine de la négativité, c’est-à-dire que
l’imaginaire s’inscrive en tant que négativité originaire. Sans
véritable deux, la douleur est une négativité sans emploi, et le plaisir ne
correspond qu’à un état de moindre douleur (sic).
Si le désespoir induit au suicide et que le suicide n’est qu’un but
destructeur, alors j’observerais que la guerre omniprésente dans le monde
est symptôme de désespoir : le monde en guerre permanente serait
désespéré. Si tant est que tous les progrès techniques proviennent du
sadomasochisme moral ou physique, on puit désespérer d’être prisonnier du
triangle infernal {sadisme ; masochisme ; sadomasochisme} – ex nihilo, il
n’aurait pu en être autrement quand l’imaginaire s’inscrit en tant que
négativité originaire.
Alors le principe de réalité dans l’imaginaire s’inscrit en tant que
réfutation, c’est-à-dire de négativité vis-à-vis du principe de plaisir
(i.e. la castration freudienne).
L’espace multidimensionnel a même cardinalité que l’espace
monodimensionnel (sic). Alors si le monisme était vrai,
l’espace-temps-matière serait monodimensionnel, et l’aspect
multidimensionnel ne serait qu’une illusion. Je n’avais mal nulle part en
mon corps mais d’une terrible douleur de l’esprit : ce mot en illustre
l’angoisse, je veux dire l’angoisse de la déréalisation de
l’imaginaire rendu à la ligne brisée (fractum temporel). C’est prendre
au pied de la lettre la courbe pliée de Peano de dimension une couvrant un
plan bidimensionnel – idem pour un volume, mais ces surfaces ou volumes sont
trouées « enténébrées », comme si l’espace et le negspace étaient
intriqués l’un dans l’autre « chiffonés » i.e. repliement du réel sur
lui-même.
Si l’espace est monodimensionnel – mais que la réalité humaine soit
tridimensionnelle, il ne peut extraire une ligne monodimensionnelle complète
de sa pseudo-réalité tridimensionnelle puisque le monodimensionnel est
unique, ce pourquoi aucun objet sans pseudo-épaisseur n’existe. La
réalité tridimensionnelle provenant d’un espace monodimensionnel à usage
unique rend inopérant quelque constitution métasolide (i.e. solides en 4-D
et plus). Mais si une pseudo-réalité quadri, penta, grandes devaient
exister, et que le monodimensionnel soient à usage unique, cela
nécessiterait la déconstruction de la réalité tridimensionnelle au profit
de ces autres réalités : on ne peut construire qu’après avoir détruit,
triste constatation. Mais ces réalités nées de la destruction, seraient
plus ténébreuses que la notre avec des difformités laides. Si le malheur
est le lot de ces réalités ténébreuses, folie serait d’en désirer
l’actualisation. Mais pourquoi, lors d’une hallucination, une pseudo image
quadridimensionnelle m’est apparue avec un sentiment de nostalgie, comme on
peut l’avoir d’un paradis perdu ? Caprice de l’affect.
Si le monisme était vrai, l’imaginaire ne correspondant pas au réel serait
effectivement délirant, à savoir que tous nos désirs sont vains. De là la
réfutation des sujets considérés en tant que délirants. Le degré de
réfutation correspondant au degré de pérennité (crucifixion).
Si le monisme était vrai, l’être vivant ne serait que condamné à mort,
car dans un espace monodimensionnel, on ne peut pas différentier le suicide
d’une condamnation à mort.
Par la sophistique (est-ce sophisme ou sagesse ?), Edgar Morin combattit
violemment le réductionnisme scientiste, entre autre le monisme réducteur
ici présent, soit. Mais ne se fit-il pas par là la servante de nos illusions
? Je comprends : la désillusion est trop triste chez nous – et je partage
pareille tristesse.
Si le monisme était vrai, et que Nicolas Machiavel – prince des ténèbres,
soit le penseur du politique, alors il n’existe pas de véritable dualité
entre vie et mort, pas de vie après la mort, car la vie ne serait que la mort
de la mort, et la mort, une vie sans mort rendue à sa plus simple expression.
L’absence de dualité entre vie et mort, fait que la mort se vive au
présent dans la déréalisation, l’échec, ou la perte.
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