Gentillefille
Habitué(e)

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Posté le: Mer Déc 27, 2006 18:38 pm Sujet du message: Les 500 signatures
Il s'agit d'un système élaboré par Charles
DE GAULLE afin d'éviter un trop grand nombre de candidats. De cent signatures
en 1962, le nombre est passé à cinq cents signatures depuis 1976.
Pour 2007 il y a 38 candidats déclarés pour le moment mais on estime que
seuls une quinzaine obtiendront ces 500 signatures d'élus.
Les candidats qui ont obtenu les cinq cents signatures se verront verser par
l'Etat une somme de 153 000 euros dans les quinze jours qui précèdent le
premier tour des élections.
Personnellement je trouve celà débile de demander 500 signatures d'élus.
Les partis politiques aux idées "extrêmes" (FN, LCR) ont bien moins de
chances de pouvoir se présenter qu'un candidat d'un grand parti.
Pourquoi une personne "anonyme" ne pourrait-elle pas se présenter aux
présidentielles pour présenter de nouvelles idées ? Les idées des grands
partis on les connaît mais les idées d'un simple citoyen qui souhaiterait
s'exprimer on ne veut pas les écouter ?
Merci de ne pas trop déborder du sujet de départ (j'ai peu d'espoir en celà mais
je peux toujours espérer...)
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Sadness
Actif


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Posté le: Sam Déc 30, 2006 11:11 am Sujet du message:
Le problème en France c'est qu'il y a trop de candidats. 17 je crois aux
dernières élections alors que la plupart des pays occidentaux en ont en
général 2 ou 3. Il en résulte un éparpillement des voix, et au final des
scores pitoyables à peu près égaux, en tout cas sans écart significatif
(seulement quelques milliers de voix d'écart entre Chirac, Le Pen ou Jospin,
2 millions entre Bayrou et Jospin, 3 millions entre Jospin et les Verts ou
Besancenot).
Pour être élu, les "grands" candidats sont donc obligés de ratisser de plus
en plus large, ils ne peuvent plus se contenter de leur électorat
traditionnel, et ne peuvent avoir d'idéologie clairement affirmée, ils sont
même caremment emmené à avoir des idées contradictoires et à promettre
des choses irréalisables.
Ceci entraine deux grands phénomènes :
-Un certain nombre de français ne sont pas dupes et se rendent compte qu'on
les prend pour des billes. Ils se désintéressent de la politique, la plupart
ne se déplace même plus pour aller voter, ou bien votent blanc ou pour les
"extrêmes" (finalement les seuls partis à avoir encore une idéologie).
Au deuxième tour les français sont déjà majoritairement insatisfait
puisque, au mieux, les deux candidats représentent 40% de l'électorat, alors
que dans la plupart des autres pays, les deux candidats représentent au moins
80-90% des suffrages, voire 97% aux Etats-Unis.
-D'autres français au contraire croient encore au système politique, et
même parfois y croient de plus en plus (cf. le nombre d'adhérents dans tous
les partis qui augmente sensiblement). Ces gens font en général parti d'un
groupe d'élécteur qu'un candidat à cherché à séduire en promettant X ou
Y chose que ces gens attendaient depuis des années parfois. Le problème
c'est que ce groupe d'électeurs en est un parmi des dizaines, voire des
centaines pour les grands candidats (ceux qui seront élus), et donc au final,
ils seront dans le meilleur des cas satisfaits de une ou deux réformes sur
tout un quinquennat, pourvu que le candidat veuille respecter ses promesses.
Pour toutes les autres ils seront au mieux indifférents, au pire mécontents.
C'est pour ça qu'aujourd'hui (comme hier avec Miterrand d'ailleurs), même
les sympatisants UMP ont l'impression que le mandat Chirac aura été inutile
(d'où l'attente de changement, que cherche à incarner Sarkozy), et les
sympatisants de gauches eux ont sont mécontents de la situation. D'où la
déception des français quelques mois à peine après chaque élection, et
leur résignation grandissante année après année sur la politique et la
conduite de notre pays.
Ils ont l'impression de ne plus être écoutés, et donc se tournent de plus
en plus vers des partis plus petits, plus proches d'eux et ayant des idées
plus délimitées, d'où un morcellement encore plus grand de l'électorat, et
ça devient un cercle vicieux...
Les partis traditionnels, UMP, PS, UDF, finissent par gonfler les Français
qui se méfient de leur balancement droite/gauche. Ces partis n'osent même
plus se déclarer de droite ou de gauche et préfèrent dire pudiquement que
cette classification est dépassée. Il en résulte une perte de confiance en
ces politiciens, forcemment démagos, et un soutient grandissant des partis à
l'idéologie plus "nette". En gros, "puisque quand je vote à droite, les
politiciens mènent un politique centriste, je vais voter extrême-droite et
j'aurais peut-être une politique de droite".
-Et enfin troisième point : le président élu est peu légitime, il ne
représente qu'une minorité de Français qui ont été peu à voter pour lui
au premier tour, et qui ont voté par défaut au deuxième. Or comment
gouverner lorsque vous représentez si peu de français, comment effectuer les
réformes vitales si, même au sein de votre majorité, de votre parti, vous
n'êtes plus soutenu, parce que vous avez forcemment déçu (cf. l'explication
plus haut)?
Dans n'importe quel pays du monde, un président qui fait 80% est à même de
gouverner sans problème pendant 5 ans. En France, même avec une telle
majorité, on a eu des grosses crises (élections régionales, constitution
européenne, CPE...).
De Gaulle était plus doué que nos politiciens actuels et avait compris ça.
Pour lui les élections présidentielles et les référendum étaient sources
de légitimité, donc de force politique. Actuellement c'est le contraire.
D'où la nécéssité de limiter le nombre de candidats et de supprimer le jeu
des partis, de moins en moins démocratique et de plus en plus médiatique. Le
système des signatures n'est pas efficace puisque des petits candidats
faisant moins de 1% arrivent à les avoir alors que des gros de près de 20%
ont beaucoup de mal.
Il faut trouver un autre moyen permettant de limiter le nombre de candidats à
trois quatre, cinq personnes grand maximum, tout en permettant aux politiciens
ayant réalisé de gros scores de se présenter.
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sosso.pl
Suprème actif


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Posté le: Sam Déc 30, 2006 14:29 pm Sujet du message:
Eviter aussi des candidatures pujadistes ou farfelues qui pertuberaient la
campagne et la crédibilité de l'élection.
Evitez les partis régionalistes également.
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Backdoor Man
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Posté le: Sam Déc 30, 2006 16:12 pm Sujet du message:
Enfin, si LePen n'a pas ses 500 signatures, c'est la grosse crise
démocratique en vue mes aieux. L'ancien système serait plus démocratique
que l'actuel. Foutu bordel.
Et il est bien possible qu'il ne passe pas ch'gros Le Pen, j'ai cru entendre
que ça se jouait au sein de l'Ump. Ca magouille sévère. Soit ils lui filent
les signatures nécessaires et ils se prémunissent contre toute candidature
surprise de Villepin pour une union contre le FN, soit ils écartent Le Pen et
ils sont confrontés à une 15/20% des votants qui ne sauront pas pour qui
voter, et une belle crise.
Et pour que Le Pen soit obligé de se réconcilier avec Megret pour que ce
dernier lui refile ses signatures, il doit vraiment, mais alors vraiment être
à l'arrache.
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sosso.pl
Suprème actif


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Posté le: Sam Déc 30, 2006 16:58 pm Sujet du message:
Le problème des signatures et de la publication est un petit différent ou
nuancé. Le système des sigantures est une barrière interessante, les
publier non car cela devient un système de controle et de pressions des
grands partis.
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butterflyz0986
Habitué(e)

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Posté le: Mar Jan 02, 2007 14:48 pm Sujet du message:
Backdoor Man a
écrit: | Enfin, si LePen n'a pas
ses 500 signatures, c'est la grosse crise démocratique en vue mes aieux.
L'ancien système serait plus démocratique que l'actuel. Foutu bordel.
Et il est bien possible qu'il ne passe pas ch'gros Le Pen, j'ai cru entendre
que ça se jouait au sein de l'Ump. Ca magouille sévère. Soit ils lui filent
les signatures nécessaires et ils se prémunissent contre toute candidature
surprise de Villepin pour une union contre le FN, soit ils écartent Le Pen et
ils sont confrontés à une 15/20% des votants qui ne sauront pas pour qui
voter, et une belle crise.
Et pour que Le Pen soit obligé de se réconcilier avec Megret pour que ce
dernier lui refile ses signatures, il doit vraiment, mais alors vraiment être
à l'arrache. |
oh ben si le pen n'a pas ses signatures et ne peut donc pas se présenter,
c'est même pas la peine de faire une élection, puisque sarko sera élu de
loin... puisque certes, une partie de l'électorat de le pen décidera de ne
pas voter tout court, mais les autres voteront à droite pour éviter à la
gauche de passer... ce qui fait que sarko gagnera 15% d'un coup....
je pense que la gauche doit prier pour que le pen ait ses signatures, sinon la
pauvre ségo est cuite !
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