Alexandre-le-très-petit
Actif


Sexe: 
Age: 35
Inscrit le: 24 Jan 2006
Messages: 589
Localisation: Dans la coque du parapluie
|
Posté le: Mar Déc 26, 2006 19:01 pm Sujet du message: Glissement de pieds
Saisir la grappe d’eau
Attraper un peu du vide
Combustibles de la résistance
D’un peu de bois et de charbon
Craquement muet
Ouvrir les murs à force d’inconsciés
Coupe dans le vide
A boire les précipités inconnus
D’eau des jointures de parquets profondément endormis
Dans les ronflements imaginaires
Page à page et dans la nuit le plus de mots
Dans le crissement de pneus à penser
S’amuse à attacher par poignées
Les incommensurables dignités des réverbères amants
Cris d’oubli
Torture de pensée détachée de toute attache
Fusse au port des sans rives
Ou à l’eau trouble qui se ment à soi-même
|
Arthurl
Petit nouveau

Inscrit le: 30 Sep 2005
Messages: 6
|
Posté le: Mar Déc 26, 2006 23:09 pm Sujet du message:
Citation: | Fusse au port des sans rives |
Fût-ce, non ?
|
Alexandre-le-très-petit
Actif


Sexe: 
Age: 35
Inscrit le: 24 Jan 2006
Messages: 589
Localisation: Dans la coque du parapluie
|
Posté le: Mar Déc 26, 2006 23:52 pm Sujet du message:
Subjonctif imparfait, j'ai mangé le "je", par convenance.
|
Invité
|
Posté le: Mer Déc 27, 2006 00:16 am Sujet du message:
Eristique illusoire.
|
Alexandre-le-très-petit
Actif


Sexe: 
Age: 35
Inscrit le: 24 Jan 2006
Messages: 589
Localisation: Dans la coque du parapluie
|
Posté le: Mer Déc 27, 2006 01:17 am Sujet du message:
Développe, menteur.
|
Voltaire89
De passage


Inscrit le: 29 Juin 2006
Messages: 40
|
Posté le: Jeu Déc 28, 2006 20:56 pm Sujet du message:
Du point de vue de la forme, rien à dire, le texte est beau, certains vers
coulent de manière jouissive dans mon intellect:
Citation: | Ou
à l’eau trouble qui se ment à soi-même
|
Néanmoins, la force des grands poètes n'est-elle pas de réussir à toucher
n'importe quelle personne instruite? Ici, je ne vois qu'un abus de métaphore
et de surréalisme n'apportant qu'une incompréhension certaine au texte...ou
peut-être suis-je incapable de comprendre? Bah, certes, mais si je ne le
peux, je ne vois pas pourquoi j'ai toujours saisi le sens des textes de
Michaux, Baudelaire des grands soirs ou encore Yeats...La force du poète ne
se juge pas à la compléxité de ses textes!
|
Alexandre-le-très-petit
Actif


Sexe: 
Age: 35
Inscrit le: 24 Jan 2006
Messages: 589
Localisation: Dans la coque du parapluie
|
Posté le: Jeu Déc 28, 2006 22:05 pm Sujet du message:
Je te comprends, puisque je me confronte moi-même à ce problème. Je crois
que, du fait de la volonté de ce type de poème, il faut abandonner la
compréhension, du moins dans la manière habituelle. Si tu regardes les
textes de Breton, de Desnos, certains paraitront complètement décalés, et
insensés. Le surréalisme se veut échapper au réel, au monde sociétaire
plutôt, pour accéder au monde enfoui en soi-même, un monde inconscient
peut-être, un univers autre. De même que chaque peuple a sa façon de
parler, chaque monde et chaque langage a sa propre logique. Vouloir comprendre
un poème surréaliste en utilisant la raison des conventions, du sociétaire,
c'est vouloir couper un arbre avec un couteau à beurre... (pardonne moi
l'affreuse comparaison!)
Ce que je suggère pour entrer dans le monde de ces poèmes, (si les miens en
ont un, ce dont je doute) car l'auteur se sent bien a priori, c'est de
raisonner différemment. Lire le poème, puis se représenter visuellement,
dans sa tête, simplement ce que le texte propose, même si les images sont
plus délirantes les uns que les autres. Je pense que c'est après avoir
"visionné" ce film, que l'on peut vouloir l'interpréter par des symboles
propres au réel ( ce que je déconseille tout de même). Mais le mieux reste
à se laisser couler dans ces images, non pas à force d'ignorance, mais
plutôt en raisonnant de manière inexplicable, et de trouver normal et joli,
ce qui pour les règles instaurées dans le monde et la littérature est
totalement inutile et abject. Je ne peux que te pousser à cette ouverture de
l'esprit.
|
Alexandre-le-très-petit
Actif


Sexe: 
Age: 35
Inscrit le: 24 Jan 2006
Messages: 589
Localisation: Dans la coque du parapluie
|
Posté le: Jeu Déc 28, 2006 22:07 pm Sujet du message:
Je tiens aussi à ajouter que mes images ne viennent pas de quelque chose qui
m'est extérieur, mais que j'ai vraiment voulu. Seul le canal est transformé
pour le plus poétique à mon goût. Mais le fond des mots peut alors rester
caché pour les autres, c'est le risque de le partager.
|
Voltaire89
De passage


Inscrit le: 29 Juin 2006
Messages: 40
|
Posté le: Jeu Déc 28, 2006 23:00 pm Sujet du message:
Ton idée du surréalisme, Alexandre, je la partage volontiers, même
totalement! Mais de ce fait, les images que le texte nous proposent
s'inscrivent dans un "autre" monde, dans un nouveau s'il on veut, et alors,
par conséquent, dans un monde vide de nos images dites "classiques" (faute de
meilleur terme
).
Et dans ce cas, je ne juge plus la qualité du fond de ton texte, car le fond,
si je puis m'exprimer ainsi, est totalement inconnu et inexploré par l'Homme,
mais bien plus de la forme, qui, elle, est obligatoirement régie par des
conventions! (du moins sur un certain plan).
Donc, ton poème, je te le dis de face, ne m'inspire pas grand chose en terme
d'évasion, de fantaisie ou que sais-je encore, mais, et ca je le reconnais
volontiers, je le juge uniquement sur la qualité du texte proposé, qui est
ici ma fort bonne...
Néanmoins, le poète comme je l'aime est celui qui, en y mettant une forme
des plus gracieuses, innove les visions de l'homme en se basant sur les
anciennes, chose que tu ne fais, selon moi, qu'à moitié!
Excellent texte tout de meme !
|