Le Nolain
Petit nouveau

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Posté le: Mar Déc 19, 2006 18:44 pm Sujet du message: Tentative timide
Bonjour à vous.
J'ai commencé la philo il y a quelques mois (je suis en terminale) et mes
débuts ont été quelque peu... cahoteux. Du coup, je tente de m'améliorer,
et suite à cette bonne résolution, mais pris au hasard un sujet qui était
déjà tombé et j'ai fait un plan détaillé de dissertation : Sommes-nous
les sujets de nos désirs ? Je voulais simplement avoir l'avis de gens un peu
plus rôdés que moi, et aussi d'élèves qui en sont au même stade que moi,
pourquoi pas, pour progresser peu à peu – je précise que ce n'est pas
pour un devoir scolaire. Merci à vous et bonne soirée !
Intro
Le sujet est celui qui agit, opposé à l’objet, mais aussi à l’attribut
et dans le sens philosophique, c’est l’être pensant, le res cogitans :
sommes-nous les auteurs de nos désirs ?
Mais cf. l’étymologie latine, ”subjectum”, ce qui est soumis,
subordonné, étymologie reprise dans le mot français ”sujet”, personne
soumise à une autorité souveraine. Sommes-nous gouvernés par nos désirs ?
Jouons sur l’équivoque de l’intitulé pour envisager les deux
possibilités.
I. Nous sommes les auteurs de nos désirs
A. Le désir provient de nous
C’est une émanation de notre psyché, ou au moins de notre corps,
définition généralement admise de nous-mêmes : c’est donc bien nous qui
sommes à l’origine de nos désirs
B. Nous formulons consciemment le désir
Quand on éprouve un désir, la première étape de sa concrétisation est sa
formulation dans notre esprit (”J’ai bien envie d’une glace
aujourd’hui”)
C. Ils font partie du quotidien
Nous les intégrons dans notre quotidien de la même façon que le reste de
notre programme : le café de la pause, l’encas de 4 h, et le plaisir
nocturne sont des réponses à des désirs que nous gérons et qui
n’empiètent pas forcément sur le reste de l’emploi du temps
II. Nous sommes gouvernés par nos désirs
A. Certains désirs sont inéluctables
Ils viennent répondre à une nécessité, un besoin naturel ; ex : le désir
de manger
Ou alors ils sont l’émanation d’un instinct primaire semblable à celui
des animaux
B. On ne contrôle pas la naissance des désirs
Les causes peuvent nous être inconnues ou échapper à notre contrôle
(stimuli extérieurs)
Selon Freud, les pulsions proviennent de l’inconscient et nous ne sommes
conscients que d’une petite partie
(contradiction avec la définition du sujet comme être pensant et conscient)
C. On ne contrôle pas toujours les conséquences
Certains désirs nous font nous comporter de façon impulsive et
incontrôlée, d’une façon contraire à nos principes habituels et à notre
raison (nouvelle contradiction avec sujet pensant)
III. Un rapport de force qui peut être évité
A. Refus de l’aliénation
On peut refuser d’être aliéné par nos désirs en les assumant, sachant
qu’il peut être cliniquement dangereux de trop les refouler ; les accepter
comme une partie de nous-mêmes, mais décider soi-même quand on les réalise
ou non
B. Accepter le désir comme épreuve
C’est en s’exposant à la tentation qu’on se révèle véritablement
courageux et capable d’affronter ses démons : vivre ses désirs pour mieux
les connaître et les domestiquer
C. Se plier à une hiérarchie morale
Faire répondre ses désirs à ceux des autres, et ne pas empiéter par la
réalisation des siens aux droits les plus primordiaux des autres
Concl
Notre position hiérarchique par rapport à nos désirs n’est pas fixe,
c’est une constante confrontation similaire à la dialectique du maître et
de l’esclave de Hegel, et notre comportement est régi par l’état de ce
combat ; c’est en atteignant un équilibre stable que l’on peut trouver le
véritable contentement
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