poèmes : île. Ironie suspecte. transparence.

Antonin · Petit nouveau Sexe: Inscrit le: 12 Déc 2006 Messages: 16

Un long et silencieux ciel clair
s’ouvre devant moi.

Nouvelles et anciennes tortues
en spirale sur le sable de mon archipel ;
comme un arrière-goût de palmes
mêlé entre mes dents au musc du soleil.

Et sur la peau des indigènes
je déchiffre tant de symboles ;

tant de miroirs tendus
finissant d’achever ma civilisation.

Antonin · Petit nouveau Sexe: Inscrit le: 12 Déc 2006 Messages: 16

A l’effigie du souffre
j’érige le parangon de mes paroles.

Un champs de carcasses pourries,
quelques vautours imbus d’orage
piaillant leurs borborygmes mortuaires
et une jeune fille pieds nus
foulant le dernier cercle des pierres.

- Au jardin de mes mots
souffle un vent de peste. -
Les fleurs déchues basculent
vers les portes de la ville agenouillée,
chiures et pistils dans le décombre des trottoirs.

Une rose sur tes genoux
est venue un temps témoigner
de toute l’absurdité de la chose ;

et j’ai broyé la scène
sous le coup de mon ironie suspecte.

Antonin · Petit nouveau Sexe: Inscrit le: 12 Déc 2006 Messages: 16

M’avez-vous vu marcher
dans ces champs sans couleurs ?
Saisir le bras d’une créature des brumes
et ne rien lâcher, hargneux, déterminé,
de toute ma transparence ?
Car je suis l’homme des pluies.
Car je suis l’homme pâle.
Je suis celui qui traverses vos campagnes,
vos averses et vos fumiers
sans l’ombre d’une résistance.

M’avez-vous vu ? Alors
détournez votre route et
détournez votre suite.
Car je suis l’homme dont la démarche
ne laisse aucune trace.

Alexandre-le-très-petit · Posté le: Mer Déc 13, 2006 12:18 pm Sujet du message:

Ouais, je t'ai vu.

Antonin Petit nouveau Sexe: Inscrit le: 12 Déc 2006 Messages: 16	Posté le: Mar Déc 12, 2006 19:21 pm Sujet du message: poèmes : île. Ironie suspecte. transparence. Un long et silencieux ciel clair s’ouvre devant moi. Nouvelles et anciennes tortues en spirale sur le sable de mon archipel ; comme un arrière-goût de palmes mêlé entre mes dents au musc du soleil. Et sur la peau des indigènes je déchiffre tant de symboles ; tant de miroirs tendus finissant d’achever ma civilisation. Dernière édition par Antonin le Mar Déc 12, 2006 19:48 pm; édité 3 fois
Antonin Petit nouveau Sexe: Inscrit le: 12 Déc 2006 Messages: 16	Posté le: Mar Déc 12, 2006 19:46 pm Sujet du message: A l’effigie du souffre j’érige le parangon de mes paroles. Un champs de carcasses pourries, quelques vautours imbus d’orage piaillant leurs borborygmes mortuaires et une jeune fille pieds nus foulant le dernier cercle des pierres. - Au jardin de mes mots souffle un vent de peste. - Les fleurs déchues basculent vers les portes de la ville agenouillée, chiures et pistils dans le décombre des trottoirs. Une rose sur tes genoux est venue un temps témoigner de toute l’absurdité de la chose ; et j’ai broyé la scène sous le coup de mon ironie suspecte.
Antonin Petit nouveau Sexe: Inscrit le: 12 Déc 2006 Messages: 16	Posté le: Mar Déc 12, 2006 19:48 pm Sujet du message: M’avez-vous vu marcher dans ces champs sans couleurs ? Saisir le bras d’une créature des brumes et ne rien lâcher, hargneux, déterminé, de toute ma transparence ? Car je suis l’homme des pluies. Car je suis l’homme pâle. Je suis celui qui traverses vos campagnes, vos averses et vos fumiers sans l’ombre d’une résistance. M’avez-vous vu ? Alors détournez votre route et détournez votre suite. Car je suis l’homme dont la démarche ne laisse aucune trace.
Alexandre-le-très-petit Actif Sexe: Age: 35 Inscrit le: 24 Jan 2006 Messages: 589 Localisation: Dans la coque du parapluie	Posté le: Mer Déc 13, 2006 12:18 pm Sujet du message: Ouais, je t'ai vu.