miss93
Petit nouveau
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Posté le: Dim Déc 03, 2006 14:38 pm Sujet du message: Avons-nous un devoir envers la vérité?
Bonjour j'ai une dissertation à faire en philo et voilà ma question"Avons
nous un devoir envers la vérité?"
Je n'arrive pas à trouver de problématique et démarrer mon introduction.
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Gentillefille
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Posté le: Dim Déc 03, 2006 14:41 pm Sujet du message:
As-tu déjà des pistes ou rien du tout ?
C'est à rendre pour demain ?
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miss93
Petit nouveau
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Posté le: Dim Déc 03, 2006 14:50 pm Sujet du message:
non c'est à rendre pour samedi,oui j'ai cours le samedi .
Je sais que je dois définir les termes de devoir et vérité,mais à part ça
je bloque.
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Gentillefille
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Posté le: Dim Déc 03, 2006 15:02 pm Sujet du message:
Essayes de faire un petit effort pour avancer un peu par toi-même et ensuite
on t'aidera sinon c'est trop facile si on te donne les trucs pour démarrer.
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miss93
Petit nouveau
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Posté le: Dim Déc 03, 2006 15:17 pm Sujet du message:
Déjà un devoir se n'est pas envers la vérité, mais envers nous même et
envers notre entourage! À nous de juger si nous désirons vivre notre
existence en étant honnête envers autrui ou en choisissant le mensonge.
La vérité consiste-t-elle à dire ce que l'on pense vrai ou ce que l'on
sait vrai? Dans le deuxième cas, on parlerait bien peu. Ou encore, on
parlerait surtout pour questionner et non pas pour établir...Est-ce une
vérité de fait ou de raison?
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L'Arbre
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miss93
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Posté le: Jeu Déc 07, 2006 18:54 pm Sujet du message:
J'ai trouvé une problématique,mais je voudrais avoir quelques avis?qu'en
pensez vous?alors la voici:
Il existe des circonstances où ne pas dire la vérité est une lâcheté mais
faut-il en conclure que la véracité est un devoir,c'est-à-dire un
impératif universel?
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L'Arbre
Petit nouveau
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Posté le: Jeu Déc 07, 2006 22:32 pm Sujet du message:
A mon avis tu n'est pas assez claire lorsque tu veut dire "[...]c'est-à-dire
un impératif universel" par ce que imperatif peut etre une exigence, un
conseil ou une instruction.
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Xénastre
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Posté le: Jeu Déc 07, 2006 23:28 pm Sujet du message:
Rappel :
Nous avons tellement appris à mentir, à se dissimuler pour enjoliver les
choses, que nous avons des résistances naturelles à accepter la vérité.
Dans une société ou l’important est de paraître meilleur – et où être
bon dans le fond, cela est secondaire, alors cette suspicion devant la
vérité est tout à fait compréhensible : c’est psychologique. Cela se
retrouve typiquement dans des expressions populaires telles que : « il n’y
a que la vérité qui blesse » pour dénoncer la médiocrité de quelqu’un,
ou « il lui a dit en face ses quatre vérités » pour dépeindre ses
défauts --> en référence aux quatre vérités de Bouddha ne convenant
pas aux occidentaux, sachant qu’il est pénible à un occidental de renoncer
à ses désirs sous prétexte que ses désirs le trahissent… L’ascétisme
n’est pas joyeusement considéré par les occidentaux. La désillusion en
tant que confrontation de faits avec la vérité, cela est vécu tristement
chez nous. On peut citer des milliers d’exemples tel que celui-là : je
crois aimer ma mère, mais je refuse inconsciemment à accepter qu’en
vérité, je n’aime pas ma mère. Mon voisin m’ennuie, mais pour ne pas
faire de discorde, je préfère dissimuler la vérité, mais s’il apprenait
la vérité, il serait éventuellement déçu sur mon compte. « L’erreur
est humaine » (sic), car nous faisons souvent des erreurs dans nos calculs,
et cela nous empoisonne de devoir les reprendre. Ainsi, on choisira plutôt de
montrer les calculs qui ont réussi, pour oublier ceux qui ont échoué. Mais
on décrit aussi le mensonge et la traîtrise, c’est dans la nature humaine
– au degré que quelqu’un recherchant la vérité serait considéré comme
fou (s’il ne l’est pas) --> le fou est celui qui dit vrai (sic). Par
exemple, un médecin incompétent préfèrera mentir avec de mauvais
traitements sur malades, plutôt que de s’avouer son incompétence et perdre
sa clientèle pour devenir pauvre. Sans jamais faire d’erreur, sans jamais
mentir ni trahir, il semble impossible de vivre parmi les hommes : sans
mentir, je n’aurais pas dépassé mes cinq première années. Déjà chez
les animaux, si un prédateur ne se dissimule pas pour surprendre en trompant
sa proie, il ne peut pas survivre.
Maintenant, supposons que je veuille aller à Rome, mais que je me trompe pour
atterrir à Madrid, ma trajectoire ne sera pas fausse en tant que trajectoire
allant d’un endroit à un autre. Simplement ma trajectoire ne correspond pas
au but initial consistant à aller à Rome (le détour quant aux buts étant
par définition de la perversion) : faute d’avoir été à Rome, l’erreur
me conduisit au détour par Madrid – et sans cette erreur, je n’aurais
peut-être jamais découvert Madrid, mais avec cette erreur, je n’aurais pas
découvert Rome.
D’autre part, prenons un exemple arithmétique simple : 2000 en base dix
vaut 5555 en base sept, car 2 x 10 x10 x 10 = 5 x 7 x7 x 7 + 5 x 7 x 7 + 5 x 7
+ 5. Je ne peux certifier ce résultat que sous réserve que j’applique les
règles communes de l’arithmétique élémentaire, notamment que « 1 », «
0 », « 5 », « + » etc… soient préalablement définis, puis que je me
contraigne à appliquer ces règles. Je dois mémoriser que « 2 » soit
l’abréviation de « 1 + 1 », sinon « 1 + 1 » restera toujours égal à
« 1 + 1 » seulement, et sans l’abus de l’abréviatif, il ne me serait
pas possible d’énumérer quoi que ce soit – du moins dans ma langue
natale où tout s’abrège : ex : le mot « chien » n’aboie pas, ni le mot
« arbre » n’est un arbre, le dessin d’une pipe n’est pas une pipe,
etc… Si je n’applique pas scrupuleusement les règles, je fais des
erreurs. L’erreur est féconde, lorsqu’elle amène de nouvelles
correspondances avec d’autres règles voire pour engendrer d’autres
règles : en cela la loi numérique serait une erreur prolifique --> ici,
l’erreur est considérée en tant qu’écart vis-à-vis de rien. Mais une
erreur stérile, serait celle qui échoue sur un résultat dont on ne peut
rien en tirer, ni aucun autre résultat, ni aucun autre calcul : c’est de la
vérité dont on ne peut rien faire, typiquement de la vérité stérile. Or
appliquer ces règles en éprouvant que cela soit contraignant, et vis-à-vis
de cette contrainte pour établir une vérité mathématique, je conçois
alors qu’on éprouve des réticences vis-à-vis de la vérité
mathématique. Ne voulant pas me trouver de plus en plus laid de jours en
jours, ou ne voulant pas sombrer dans la maladie, je résiste à la vérité
selon laquelle tous les corps composés vieillissent, en me disant que je
trouverais bien un moyen de ne pas me dégrader avec l’âge. Mais l’étude
de la thermodynamique m’indique que ça n’est pas possible
mathématiquement. Je pourrais m’illusionner en croyant que peut-être un
jour, je rajeunirai : mais cette manière de s’illusionner consiste à
résister à la vérité, tout cela parque qu’un certain jeunisme préfère
être jeune et en bonne santé plutôt que vieux et malade – de manière à
répondre favorablement aux critères sociaux du paraître, mais où nous
sommes constamment dupés par nos illusions.
Ainsi ai-je évoqué quelques opinions sur la vérité, mais sans trouver par
ces chemins, de devoir spécifique envers la vérité.
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