Théâtre - "Lettres de délation"

Kronos

Voilà, j'en ressort à l'instant (en fait ça fait 1h que je suis sorti de la salle, mais bon ^^), et je tenais à vous présenter cette pièce qui a eu un grand succès au Festival d'Avignon Off 2006, et qui est jouée un peu partout en France depuis. Voilà donc mon avis. Wink

Lettres de délation

Durant l’occupation, les «bons Français» avaient la plume facile. Jalousie, stupidité et cupidité, les plus bas instincts, aiguisés par une période de chaos, remontent à la surface et laissent libre cours à une haine irrationnelle contre les juifs, les francs-maçons ou les homosexuels, les tziganes ou les communistes...

L'on ressort du spectacle "Lettres de délation" avec l'envie de comprendre comment de telles choses ont pu se produire. Car ce que François Boursier joue, lit tantôt en mimant une vieille dame, tantôt en revêtant les vêtements d'un adepte de Philippe Pétain, sont de véritables lettres écrites au "commissariat à la question juive", entre 1940 et 1944. Puisant dans les millions de lettres écrites pour dénoncer en grande partie les juifs pendant la 2nd guerre mondiale (et publiées dans le livre d'André Halimi, "La délation sous l'occupation"), le comédien François Boursier, comédien caméléon de la Compagnie La Comedia et ancien comédien de la Comédie Française, nous présente sur scène un spectacle d'immense qualité, qui fait vraiment réfléchir. Ce voyage dans la noirceur humaine se révèle lumineux, intense, édifiant, et d'une utilité rarement égalée. Le moment le plus percutant étant la lecture d'une lettre.. Que je ne dévoilerai pas, car il faut le voir pour le croire.

Enfin il faut saluer le jeu d'acteur de François Boursier, la mise en scène époustouflante, ponctuée par les voix de Catherine Allegret, Francis Lalanne, Jean Claude Dreyfus, Isabelle Sorente ou encore Bernard Werber, par quelques chansons du temps jadis et de la musique classique, où le comédien nous fait sourire, rire même, mais nous laisse surtout sous le choc.

A noter que l'auteur du livre, André Halimi, a également adapté son livre sous la forme d'un documentaire.

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"Les délateurs prennent vie sous nos yeux, hommes, femmes, concierge, avocat... Dans une mise en scène époustoufl ante. Restituant les propos exacts contenus dans ces lettres, François Boursier en fait un spectacle vivant et rythmé, parfois drôle, souvent poignant mais historiquement très instructif." (Festival d'Avignon & Cies)

“Spectacle poignant, fort judicieusement traité et nécessaire” (Pariscope)

“Témoignage aussi dérangeant que salutaire” (Télérama)

“A voir absolument” (Le Dauphiné)

“Magnifique travail d’acteur, mise en scène remarquable” (Le parisien)

“Spectacle réussi. Bravo pour ce devoir de mémoire” (Figaroscope)

“Interprétation remarquable d’intelligence” (L’Humanité)

Un excellent spectacle mais aussi une œuvre de salubrité publique…" (La Provence)

"Bouleversant spectacle, admirable. Merci" (Paris Match)

" « Une vraie Française qui est lasse de la juiverie qui ronge notre pays ». « Anonyme, mais juste »… Sûrs de leur « bon droit », se posant en citoyens modèles, les signataires des lettres composant ce spectacle coup de poing n’étaient pas des aliens mais bien des hommes et femmes, en apparence, comme tout le monde. A la nuance près que durant l’occupation nazie, ceux-ci ont fait baver leur plume de plaintes et de dénonciations, pointant, de leur doigt venimeux, Juifs, communistes, homosexuels, francs-maçons… François Bourcier ne fait pas de ces délateurs zélés des monstres extraordinaires. Le comédien met adroitement en lumière la part d’humanité que d’aucuns auraient trop vite déniée à ces correspondants de malheur. Il participe ainsi à un salutaire devoir de mémoire. " (Théâtre Online.com)

" Des Lettres par milliers. Des tombereaux de lettres. Plus de lettres que de Juifs, de Francs-maçons, de communistes. Leurs auteurs : de braves âmes, sales et bêtes, meurtrières et carnassières, mais de braves âmes tout de même… Désespérément drôles, monstrueusement émouvants, autant de personnages que François Bourcier interprète avec talent et conviction. "Contempler en nous la bête, c’est peut-être éviter d’être à nouveau dévoré par elle"."

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Cette pièce sera jouée entre autre :

- Mardi 14 novembre, à 20h30
Auditorium Niedermeyer
Issy les Moulineaux (92)

- Du 30 Novembre au 02 Décembre 2006
Théâtre du Monte Charge
Pau (64)

- Le Jeudi 14 Décembre 2006
Centre culturel Boris Vian aux Ulis
Les Ulis (91)

- Le Jeudi 25 janvier 2007, à 20h30
Théâtre de la Gobinière
Orvault (44)

- Le Vendredi 09 Février 2007, à 20h30
Théâtre du Val d'Osne - Espace Delacroix
Saint -Maurice (94)

- Le Vendredi 30 Mars 2007, à 20h30
Espace Culturel
Vendenheim (67)

- Le Samedi 31 Mars 2007, à 20h30
Le Point d'Eau d'Ostwald
Kiosque Carte culture de Strasbourg
Agora de l'étudiant, campus universitaire de l'Esplanade, Bâtiment Le Platane
Strasbourg (67)

- Le Mercredi 04 Avril 2007, à 20h45
L'Atrium de Chaville
Chaville (92)