Peut-on ne pas être soi-même


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Quentin.g
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Message Posté le: Dim Nov 05, 2006 17:18 pm    Sujet du message: Peut-on ne pas être soi-même
Salut à tous,

Voilà, j'ai cette dissert à faire pour mardi, et je ne m'y suis mit qu'hier (oui, je suis sucidaire).

Alors, j'ai fait ma première partie, en expliquant ce que signifiais etre soi même. J'ai expliquer que cela renvoyait à notre essence, ce que nous sommes, etc. et donc qu'on ne peut-être théoriquement que soi-même.
Et pour ma deuxième partie, je parle de l'impression de ne pas être soi même (manque de controle, sous l'influence de l'alcool par exemple), mais aussi, ne pas être sois-même à cause de maladies (schizophrénie ou amnésie) et pour une troisième partie, je comptais faire un truc sur l'inconsient et le conscient (la perte de controle, l'impression de ne pas être soi-même serait l'expression de notre inconscient, qui serait en fait notre vrai soi même, et donc que l'impression de ne pas être soi-même serait en fait plutot un problème de connaissance de son vrai soi même. Le soi conscient serait une sorte de version freinée (par l'influence de la société) du soi inconscient, du vrai soi).

Mais mon problème est au niveau de la deuxième partie. J'ai encore jamais fait de dissert, et je ne sais pas trop, si je peux parler de deux raisons différentes (l'impression de ne pas être soi-même d'une part, et la maladie de l'autre). De plus, je ne reparle pas du problème de la maladie dans la troisième partie.

Donc je voulais savoir si je peux quand même laissé le truc sur la maladie , ou si je dois le supprimer. Si je peux le laissé, est ce que vous savez si je dois le mettre avant ou après l'argument sur l'impression de ne plus être soi-même et comment je pourrais introduire la chose, et s'il faut que j'en reparle par la suite.

Merci d'avance pour toute réponse, cordialement, Quentin.
uacuus
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Message Posté le: Dim Nov 05, 2006 17:54 pm    Sujet du message:
Citation:
Mais mon problème est au niveau de la deuxième partie. J'ai encore jamais fait de dissert, et je ne sais pas trop, si je peux parler de deux raisons différentes (l'impression de ne pas être soi-même d'une part, et la maladie de l'autre). De plus, je ne reparle pas du problème de la maladie dans la troisième partie.


Oui tu peux parler de deux choses différentes, du moment qu'elles argumentent dans le même sens. La difficulté sera de faire une progression assez logique entre les arguments, et de faire de bonnes transitions.

Sinon tu n'es pas obligé de reparler de la maladie.
Quentin.g
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Message Posté le: Dim Nov 05, 2006 18:25 pm    Sujet du message:
Merci de la réponse.

En fait, pour reprendre ta réponse, tout mon problème est justement de savoir comment faire la transition entre la maladie et la simple impression de ne pas être soit même, car en fait, ce sont deux choses bien différentes. Car d'une part les maladies entrainent une perte de la personnalité, de l'identité et donc un oubli du soi-même, et à coté, l'impression de ne pas être sois même est simplement un manque de controle que dans la partie suivante je présente en fait comme étant l'expression de notre inconscient. Et dans la partie suivante je montre que donc l'impression de ne pas être soi même est en fait du à un manque de connaissance de notre vrai soi même (qui est en fait l'inconscient).
Donc en fait, les deux arguments de la deuxième partie n'ont pas vraiment de rapport. Est ce que l'argument sur la maladie n'est pas hors sujet ? Est ce que quelqu'un aurait une idée pour faire la transition entre les deux si ce n'est pas le cas ?
Quentin.g
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Message Posté le: Dim Nov 05, 2006 19:18 pm    Sujet du message:
Bon, en fait, en y réfléchissant bien, j'ai trouvé un truc qui tient à peu près la route, j'ai commencé par le cas des maladies en donnant deux exemples, et en expliquant tout clairement, puis j'ai enchainer avec l'impression de ne pas être soi-même et je peux ainsi facilement faire ma transition avec ma troisième partie.

Mais maintenant, j'ai deux questions un peu plus techniques. Introduction ? et conclusion ? Comme j'ai encore jamais fait de dissert, je sais pas trop ce que je dois mettre dedans. On a un peu vu l'intro en cours, je sais donc qu'il faut que je mette brièvement en valeur le problème, la contradiction, et qu'ensuite il faut présenter le plan en posant des questions. Mais je vois pas trop le genre de questions qu'il faut que je fasse, est ce que vous pouvez me donner un exemple (sur n'importe quel sujet, c'est juste pour avoir une idée).
Et ensuite, pour la conclusion, je n'ai aucune idée de ce qu'il faut que je fasse, est ce que je dois résumé, puis faire une phrase d'ouverture ? ou autre.

Merci d'avance.

Cordialement, Quentin.
uacuus
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Message Posté le: Dim Nov 05, 2006 21:29 pm    Sujet du message:
C'est étrange, en bonne méthode, il ne faut pas se lancer dans un plan détaillé sans savoir précisément quelle grande question se poser.
C'est en effet cette grande question (ou problématique) qui justife ta réponse en trois parties, et ton plan. C'est elle qui assure que la réflexion est suivie.
Enfin, disons (grosso modo) qu'après avoir introduit les concepts importants, il faut déboucher d'une manière logique à partir des concepts sur une situation conflictuelle, et apparamment sans issue. C'est là que tu pourras poser la problématique, et ensuite annoncer le plan.

Prenons un exemple: Etre raisonnable, est ce bien raisonner?

(D'abord, j'introduis la notion centrale). Quand on dit d'une personne qu'elle est raisonnable, on peut l'entendre dans deux sens: soit qu'elle raisonne d'une manière droite et judicieuse, soit que sa conduite est remplie de modération ou de sagesse. (J'ai introduit un double sens, qui me permet d'expliciter les concepts) Il semble donc que nous associons derrière la notion de "raison" deux choses: l'aptitude intellectuelle et logique, d'une part, et la conduite personnelle d'un ordre éthique, d'autre part. (là je peux arriver à énoncer une première idée, qui est l'ébauche en fait de la première partie). Cette association entre l'intellect et la conduite morale semble nécessaire, puisque l'action doit être déterminée à la fois par la connaissance de ce qui nous entoure (connaissance qui ne va pas de soi, et nécessite le travail de l'intelligence), et par celle des principes mêmes qui la dirigent. (Ayant énoncé cette idée, je peux très vite faire une objection, qui découle des concepts mêmes que j'ai posés). Mais quand la raison est impuissante à prouver rationnellement la légitimité, ou bien la vérité de principes qui doivent nous guider moralement, cela signifie-t-il que nous aurions le droit de transgresser ces principes? En toute logique, si on n'a pas de démonstration correcte qui prouve qu'il faille être juste, on peut très raisonnablement être injuste. (là j'ai fait une formulation paradoxale, je peux donc formuler ma problématique) La "raison" consiste-t-elle donc à ne suivre que des raisonnements, et si tel n'est pas le cas, quel est le vrai critère d'une conduite raisonnable? (là je peux annoncer mon plan)
Si le lien entre la faculté de raisonner et la pratique raisonnanble est nécessaire (1° partie), il n'en demeure pas moins que laisser agir la rationnalité toute seule en guise de raison conduit à des folies monstrueuses (2° partie). A quelle condition peut on donc parler d'une conduite raisonnable, et quelle place y joue la rationnalité? (3° partie que j'annonce sous forme d'un problème, j'ai le droit)[/i]
Quentin.g
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Message Posté le: Lun Nov 06, 2006 13:47 pm    Sujet du message:
Alors voilà, j'ai essayé un truc, dites moi ce que vous en pensez :

Le "soi-même" est très généralement associé à notre personnalité, notre identité, à ce qui nous différencie tous les uns des autres. Nous sommes chacuns notre nous-même. La question implique ici qu'il est difficil, voir impossible de ne pas être soi-même ; en effet, ce "soi-même nous caractérise, il fait de nous ce que nous sommes. Tout objet ou sujet n'EST que son essence, ce qui le caractérise. Le soi-même apparait comme l'essence de chaque sujet. Il apparait alors impossible de ne pas être soi-même ; mais cette apparente contradiction ne peut-elle pas être dépassée ? En effet, l'impression de ne pas être soi-même est connue de tous. Comment est-il possible de ne pas être ce qui nous caractérise ?

Qu'est ce que réellement notre soi-même ? Est-il définitif ? En théorie, est-il possible de ne pas être soi-même ?
En pratique, ne pas être soi-même nous parait possible, mais dans quelles circonstances ? Par quoi se caractérise cet absence de "soi-même" ?
Quelles sont les limites de notre nous même ? L'impression consciente de ne pas être soi-même est réelle, mais somme nous réellement ce que nous croyons être ?


Voilà, dites moi ce que vous en pensez, n'hésitez pas, soyez dur, c'est ma première dissert.

Cordialement, Quentin

PS : et grosso modo, qu'est ce que je dois mettre dans la conclusion ?
uacuus
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Message Posté le: Lun Nov 06, 2006 20:59 pm    Sujet du message:
Plusieurs défauts.

Citation:
Le "soi-même" est très généralement associé à notre personnalité, notre identité, à ce qui nous différencie tous les uns des autres. Nous sommes chacuns notre nous-même. La question implique ici qu'il est difficil, voir impossible de ne pas être soi-même ; en effet, ce "soi-même nous caractérise, il fait de nous ce que nous sommes. Tout objet ou sujet n'EST que son essence, ce qui le caractérise. Le soi-même apparait comme l'essence de chaque sujet.

Tu te répètes trop, tu peux faire plus court. Tu parles d'une "question", mais de quelle question s'agit il? Tu n'as pas le droit de renvoyer à la question de la dissertation, comme s'il s'agissait de ton propre texte. Le but de l'intro est aussi que tu fasses venir toi même la question en la reformulant.

Citation:

Il apparait alors impossible de ne pas être soi-même ; mais cette apparente contradiction ne peut-elle pas être dépassée ?

Non là il n'y a aucune contradiction, pas même apparente. La notion de contradiction à surmonter doit venir après un vrai paradoxe, c'est à dire après que tu aies pu soutenir deux thèses contradictoires d'une manière parfaitement logique. Et tu n'as soutenu qu'une thèse.

Citation:
En effet, l'impression de ne pas être soi-même est connue de tous. Comment est-il possible de ne pas être ce qui nous caractérise ?

Si tu supprimes la phrase précédente, et que tu mets le bon connecteur logique, ça devrait mieux passer.

Citation:
Qu'est ce que réellement notre soi-même ? Est-il définitif ? En théorie, est-il possible de ne pas être soi-même ?
En pratique, ne pas être soi-même nous parait possible, mais dans quelles circonstances ? Par quoi se caractérise cet absence de "soi-même" ?
Quelles sont les limites de notre nous même ? L'impression consciente de ne pas être soi-même est réelle, mais somme nous réellement ce que nous croyons être ?

Il faut absolument éliminer les cascades de questions, ça rend le discours confus, et lui fait perdre sa direction. Quand tu auras bien étayé ton objection, tomberas sur ton problème et là tu poseras le problème central, qui n'a pas à se formuler en plus de deux questions.

Enfin n'oublie pas d'annoncer ton plan.
Quentin.g
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Message Posté le: Mar Nov 07, 2006 16:56 pm    Sujet du message:
Ca y est, j'ai rendu le devoir. Malheureusement, je n'ai lu ton message que trop tard, j'avais déjà recopier mon introduction (sinon j'aurais manqué de temps), mais j'ai quand même repris certaines des fautes que tu expliques.
Enfin bref, c'est fini pour cette dissert. Donc vraiment merci à toi uacuus, c'est vraiment sympa de m'avoir aider. Je devrais recevoir ma copie dans une semaine, j'essayerais de passer faire un tour pour vous donner ma note.

donc encore merci à toi.

Cordialement, Quentin.
Quentin.g
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Message Posté le: Mar Nov 14, 2006 12:50 pm    Sujet du message:
Bon, voilà, j'ai eu ma note : 14.
Donc, je n'aurais qu'une chose à dire : MERCI.

Cordialement, Quentin.
darkdays
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Message Posté le: Mar Nov 14, 2006 14:30 pm    Sujet du message:
c'est tellement rare qu'un membre qui demande de l'aide, revienne nous donner des nouvelles Shocked
14! c'est bien Smile
uacuus
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Message Posté le: Mer Nov 15, 2006 11:23 am    Sujet du message:
Oui ça fait plaisir. Quelles étaient les appréciations du prof?
Quentin.g
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Message Posté le: Mer Nov 15, 2006 16:45 pm    Sujet du message:
Je trouve normale de vous donner des nouvelles étant donné que vous m'avez aidé.
Et sinon, le prof m'a mit :
" Un bon début.
Travail serieux, la reflexion est argumentée et bien construite (les transitions sont respéctées entre les trois parties). Cette notion d'existence pouvait, opposée à l'essence, vous guider -> elle est ce qui a à être (sans l'être) -> une tâche à accomplir sans réalisation finie d'une essence (seul Dieu ou la nature est pure essence ).
Voir aussi le tragique de cette existence qui se cherche dans le qui suis-je ? Oedipe Roi de sophocle.
Voir conclusion."

Et il m'a dit qu'on voyait bien le travail de réflexion, que j'aurais peut-être put insister sur l'opposition entre essence et existence et que j'aurais aussi pu parler de la mauvaise foi (j'avais pas compris jusqu'à ce qu'on fasse le cours ce matin, mais il est vrai qu'en effet, cela rentrait bien dans le sujet).

Et il a rajouté quelques notes un peu partout sur la copie, des ajouts.
falou
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Message Posté le: Dim Oct 26, 2014 16:17 pm    Sujet du message:
Bonjour,
alors voilà, je suis en terminale S et j'ai exactement le même sujet à rendre à la rentrée sauf qu'apparamment je n'ai pas l'intention d'avoir exactement le même plan que Quentin.g.

J'ai des difficulté à compléter mon plan car je n'arrive désespérément pas à trouver une problématique, Pourriez vous m'aider ? Je sais que dans la réponse je dois traiter de l'essence, de la conscience, de l'inconscient, de la liberté et peut être de l'existence mais comment les mettre en forme... je ne sais pas


Pour l'instant j'ai une idée de plan mais un peu brouillon et non complet :

I- être soi-même :
- identité essence
- conscient
- liberté

II- ne pas être sois même :
- métier (acteur, comédien...)
- évènement (rendez vous romantique, entretient d'embauche...)
- drogue/ alcool

III- La liberté :
- inconscient
-
-

Je vous remercie de bien vouloir m'aider cordialement
Etoile de l'Aube
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Message Posté le: Dim Oct 26, 2014 20:21 pm    Sujet du message:
Je crois (malgré mon jeune âge et que je n'ai pas tout lu) que vous oublier tout deux une chose, il y a aussi une catégorie de personne qui ne sont plus elle-même pour se fondre dans la foule. En général les adolescents.
Voilà.

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