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Posté le: Ven Oct 27, 2006 20:55 pm Sujet du message: Voici une nouvelle fantastique...
Voici une
nouvelle fantastique que j'ai écrite... Certains ont voulu voir ce que
j'écrivais. Donc voila, n'hésitez pas à me faire des critiques... Elle date
d'un an et demi à peu près, j'ai fais pas mal de progrès depuis. Quand j'en
aurais le temps ET le courage, je corrigerais quelques trucs... Sinon, et bien
bonne lecture... ^^
Le
Souvenir
Je pense pouvoir dire que je suis une jeune
fille normale, sans problèmes, sans complexes. Il est vrai que ma famille est
un peu particulière, déjà le prénom que l’on m’a donné le prouve :
Zadkiel, en rapport avec l’Angéologie, Zadkiel étant un archange. Je ne
m’y connais pas trop en ce domaine. Mon père a vaguement essayé de m’en
apprendre plus, mais moi ça ne m’intéressait pas et lui-même ne semblait
pas vouloir m’en dire trop…
Oui, j’ai une famille bien étrange, qui se passionne pour toutes les choses
surnaturelles… Ma maison est d’ailleurs un vrai musée… Un musée
d’horreurs. Dès que j’ai pu, je me suis éloignée de tout celà,
j’avoue que j’en ai un peu peur. Ma mère en est morte… On ne m’a
jamais expliqué comment ni pourquoi, peut être qu’il n’y a pas de vraies
raisons valables et c’est cela qui est le plus effrayant.
Quant à mon père, il semble être perpétuellement ailleurs, dans son monde,
parlant seul et ne supportant pas les autres. Les médecins ont dit qu’il
était fou, moi je dis qu’il est mort d’une certaine façon. Mort de
frayeur, de chagrin, je ne sais pas trop, mais ce dont je suis sûre, c’est
qu’il est présent physiquement, mais pas mentalement. Une coquille vide,
sans âme… Il a dû arrêter de travailler du fait de son état. Je pense
qu’il m’a oubliée, je ne vis plus avec lui depuis quelques années et
quand je vais le voir, c'est-à-dire tous les jours, c’est à peine s’il a
conscience de ma présence.
Je m’occupe alors de la maison, de notre chat Yeliel, et je m’arrange pour
que mon père ait assez à manger. Je devrais peut être amener Yeliel chez
moi, il me semble bien mal en point… Il n’est pas tout jeune, mais tout de
même !
Quand je ne m’occupe pas de la maison de mon père ou de la mienne, je
travaille. Les études longues n’étaient pas faites pour moi, je n’avais
pas les moyens, pas le temps et surtout pas l’envie. Pourtant, ce n’était
pas par fainéantise, mais vu ma situation familiale… Je voulais être le
plus vite possible indépendante.
J’ai 22 ans et je suis archiviste, c’est un métier assez intéressant,
même passionnant. J’ai eu de la chance d’avoir ce poste, surtout sans
avoir beaucoup étudié, mais mon père était connu pour ses travaux.
C’était un éminent historien qui m’avait passé sa passion et son
savoir, je n’avais donc pas besoin de CV… Pourquoi donc mon père a-t-il
tant changé ?...Qu’est ce qu’il l’a ainsi transformé ?... Lui qui
était si brillant…
Beaucoup de questions trottent aujourd’hui dans ma tête, comme l’absence
totale de souvenirs en rapport avec mon enfance ou ma mère. Ces
interrogations font à présent parties de mon quotidien, je m’y suis faite.
Je n’avais pas vraiment le choix. Je me dis qu’il y a plus malheureux que
moi, même si au fond de mon cœur, une irrésistible et irascible douleur se
propage, comme si une sorte de manque m’habitait…
Aujourd’hui est l’anniversaire de mon père, j’ai amené de bonnes
choses pour lui, j’espère que ça lui fera plaisir. Je roule sur une petite
route bordée de peupliers, c’est un itinéraire que j’affectionne
particulièrement, je ne sais pas pourquoi. J’ai l’impression d’y
retrouver quelque chose dont j’ai besoin et pendant l’espace de quelques
instants, je sens le manque à l’intérieur de moi s’évanouir. Mon père,
quand il était encore à peu près sain d’esprit, m’a dit que nous avions
toujours habité au même endroit, en limite de la banlieue parisienne. Peut
être que ces peupliers ont une place dans mon enfance ?...
Je gare ma voiture devant la porte de mon ancien ‘‘foyer’’, prends mes
paquets et entre dans la maison. La température extérieure est chaude,
l’été de cette année étant plutôt brûlant, mais l’atmosphère de la
demeure est encore plus lourde, plus oppressante.
Je me sens bizarre, comme si quelque chose n’allait pas. C’est comme si
j’étais étrangère à cette maison, comme si je ne reconnaissais pas un
élément essentiel. Je cherchais un peu partout, dans la cuisine, dans la
salle à manger poussiéreuse et mal rangée… Ce n’est pourtant pas faute
de m’en occuper mais, c’est comme si la maison se refusait à tout ordre.
Toujours comme si…
_Papa ! J’appelle, tout d’abord doucement, puis plus fort.
Je traverse le couloir aux murs défraîchis et gris, puis, je grimpe
l’escalier en colimaçon. Le bois résonne sous mes pieds, j’en ai
pourtant l’habitude, mais aujourd’hui, ce bruit me fait frémir. Tout est
sombre, les volets sont entrouverts. A l’image de l’ordre, la lumière ne
semble pas avoir sa place dans cette bâtisse. Plus j’avance vers
l’étage, plus je me sens étrangère à la maison. Quelque chose frôle ma
jambe, j’aperçois une petite boule de poils gris perle. Yeliel, arrivé en
haut de l’escalier, me fixe de ses yeux ambrés. Il a un regard presque…
Humain… Un regard glacial, sans vie, comme s’il n’y avait pas d’âme
à l’intérieur. Je l’enjambe, il me suit.
J’ai trouvé ce qui me paraissait étranger… L’odeur. Oui, une odeur
dont je ne saurais dire la source, mais qui, comme les peupliers, me semble
familière. Une sorte de nostalgie que je ne m’explique pas s’empare de
mon être. Ce que mon esprit a oublié, mon corps s’en souvient. J’essaye
de suivre l’odeur, pour pouvoir peut être la reconnaître. Mon cœur
résonne dans ma poitrine comme sonne l’écho de mes pas, dans ce lieu
étrangement vide. J’ai l’impression d’être la seule
‘‘vivante’’ dans cette maison. Je distingue soudain de la lumière qui
filtre sous une porte. La porte du grenier. Je n’ai jamais eu le droit de
l’ouvrir, je n’ai jamais su ce qu’il y avait derrière. Et si ?...
Je m’en approche, la curiosité l’emportant sur la peur. J’appuis sur la
vieille poignée rouillée, et la porte habituellement fermée s’ouvre.
L’odeur y est plus forte. J’ai les mains qui tremblent et la gorge sèche.
Il n’y a personne. J’éternue le plus discrètement possible, la pièce
est remplie de poussière. La lumière que je voyais provient d’une petite
lampe de chevet à l’abat-jour usé et rapiécé de toutes parts. Je
m’avance un peu plus et lâche la porte. Celle-ci se referme doucement
d’elle-même tout en émettant un bruit semblable au gémissement d’un
mourant.
Mes yeux s’habituent progressivement à cette atmosphère tamisée et
mystérieuse. Je suis presque émue de voir enfin ce grenier. Il n’y a pas
de fenêtre, juste quelques lampes à huiles hors d’usage qui pendent ça et
là. Je distingue ensuite un escalier taillé dans la pierre de la maison,
abrupt. La pièce est plutôt petite et mis à part la lampe posée sur le sol
sale et l’escalier, il n’y a rien d’autre que la poussière suffocante.
Je grimpe les marches et arrivée à l’étage, j’aperçois une autre lampe
allumée.
Elle est posée sur un vieux meuble en bois, un ancien bureau d’écolier
sans doute. La lumière est plus tremblotante, plus fade, suivant la danse de
la petite flamme qui brille dans le verre de la lampe de mineur. J’avance,
je la prends et visite le grenier. Sa surface n’est pas négligeable, tout y
est rangé et presque propre. Que de différence avec le reste de la maison
que je m’acharne pourtant à entretenir !
Il y a des armoires en bois sombre et vernis, des meubles de bureau, des
cassettes de femme, puis je vois un coffre. C’est un très beau coffre en
bois sculpté, doré, assez imposant avec de grosses serrures rouillées. Je
m’assois devant, pose la lampe par terre. Je soulève le couvercle et
l’odeur que j’avais sentie m’assaillit.
J’y découvre une gourmette de bébé en argent avec brodé mon prénom
dessus, un vieux bouquet fané de roses, des photos d’une personne qui
m’est inconnue… Je trouve aussi des bijoux, quelques vêtements de femme,
des photos de bébé. Mon regard s’arrête sur une petite boite ovale en
nacre blanche et bleue. Je l’ouvre et m’aperçois que c’est une boite à
musique. Une petite danseuse s’est dressée. Je trouve une clef en dessous
de la boite et la tourne. Une petite musique se fait entendre.
Je ferme les yeux et des images me viennent à l’esprit. Elles sont
décousues les unes des autres et semblent dater. Je vois une dame qui rit, me
ressemblant étrangement, assise sur un cheval de carrousel. Je vois cette
même dame qui tricote dans un fauteuil au pied d’un feu et qui chante… Sa
chanson est la même que celle de la boite à musique. Je me mets à
fredonner, me rappelant progressivement des paroles de cette musique si douce
et envoûtante.
J’entends vaguement des bruits de pas et vois Yeliel s’assoire à côté
de la lampe, m’observant avec intensité. Il ronronne et ferme les yeux de
bien être, comme enchanté par la chanson. Puis d’autres images continuent
d’affluer, je vois des gens qui dansent et la femme de tout à l’heure,
dans les bras de mon père.
Elle semble heureuse, rit et valse comme les autres, mon père lui, parait mal
à l’aise, comme coupable de quelque chose. Ils arrêtent de danser, elle va
s’assoire et lui, va chercher de quoi se désaltérer. Il prend une coupe de
champagne. Il tend ensuite le verre à la femme qui le boit. La soirée
continue jusqu’à ce que la femme s’évanouisse. Le souvenir est remplacé
par un autre, se passant dans un cimetière. Quelques personnes à l’air
triste et grave sont réunies autour d’une tombe sur laquelle est gravé…
Non, ce n’est pas possible…
Je pose la boite à musique sur le sol, et tout en l’écoutant, je
recommence à chercher à l’intérieur du coffre. J’y trouve un médaillon
représentant une plume en argent sertie de petites perles bleues. Je le porte
à mon cou et je me sens comme téléportée ailleurs, comme si je flottais…
Je me penche vers la boite à musique, la ferme et la range dans la poche de
ma veste. Je suis un peu comme une somnambule. Soudain, j’entends des bruits
de pas qui dévalent l’escalier en courant…
_Aline ! S’écrit mon père d’une voix effrayée.
Je me retourne et le vois dans l’encadrement de la porte, figé. Je fronce
les sourcils et le regarde dans les yeux. Je suis surprise d’y apercevoir…
De la vie… Mue par une force instinctive, je recule et bute contre le coffre
faisant se refermer brutalement le couvercle. Le bruit sourd réveille mon
père qui se transforme en une boule de rage et de colère, il fait peur. Je
sens monter en moi une indescriptible épouvante, venue de je-ne-sais-où. Ce
n’est pas ma frayeur, elle appartient à quelqu’un d’autre… Comme si
j’étais deux personnes à la fois. Je me retourne, enjambe le coffre et me
mets à courir vers le fond du grenier.
La pièce semble avoir changée, je la vois avec plus de couleurs, comme avec
une touche de ‘‘récent’’, j’ai l’impression de connaître tous
les objets à l’intérieur. Pas une seule fois dans ma course je ne suis
tombée, sachant à l’avance où poser mes pieds et quand arrivée au bout
du grenier, je crois être dans un cul de sac, j’aperçois une trappe. Je
m’y attendais.
Mais je n’ai pas le temps de m’interroger sur celà, j’entends mon
père me rattraper. J’ouvre cette sortie de secours et descends une petite
échelle. J’atterris dans mon ancienne chambre. Vite, je referme la trappe
et cours vers la porte menant à l’extérieur. En traversant les pièces, je
revois des passages d’une vie que je pense avoir vécue. Soudain,
j’entends un miaulement plaintif et vois Yeliel qui débarque. Je
m’arrête et me retourne, mon père est là, un air furieux gravé sur le
visage.
_Alors tu es revenue… Me murmure t-il d’un ton menaçant.
Je recule, le cœur battant frénétiquement. Yeliel se poste devant moi et
émet un feulement en toisant mon père.
_Laisse moi partir ! Dis-je d’une voix affolée.
_Pourquoi ? Tu n’es pas bien ici ?... Réplique t-il d’un ton méchant.
_Laisses-moi, laisses-moi… je gémis.
Les mots sortent tous seuls de ma bouche, je ne contrôle même plus mes
gestes. Les couleurs de la pièce changent, j’entends les pleurs d’un
enfant. Mes mains s’accrochent à mes oreilles, comme pour les boucher, pour
les protéger. Je vois une petite fille recroquevillée dans un coin et qui
sanglote. Elle murmure «Maman, maman… ». Je la reconnais cette enfant,
pour l’avoir déjà vue sur des photos. C’est moi plus petite. Mon père
la regarde d’un air distant, mais malgré tout mécontent.
_Regarde, tu fais pleurer Zadkiel…
A mon tour je sens les larmes couler sur ma joue, je recule un peu plus
jusqu’à toucher le mur avec mon dos.
_Laisses-moi partir, laisses-moi… Je l’implore de nouveau.
Je m’écroule par terre et m’assois à même le sol. Soudain, j’entends
un miaulement agressif et un cri d’homme. Je relève la tête cachée dans
mes mains et vois mon père occupé à se défendre de Yeliel qui l’attaque.
Alors, sans plus attendre, je fuis par un autre couloir. Je recommence à
courir, ma jupe se prenant parfois dans les meubles. Tout celà me semble
irréel. L’odeur que je sentais tout à l’heure est présente, comme si je
revivais un souvenir. J’entends un bruit de grelot et vois courir Yeliel. Je
l’attrape au vol et sort de la maison. Je rentre dans ma voiture et je
démarre, le chat assit sur la banquette arrière.
L’impression de flottement que j’avais disparaît. Mais que c’est-il
passé ?...
J’arrive chez moi, je m’assois sur mon canapé, Yeliel sur les genoux.
J’essaye de réfléchir à tout cela. Comment se faisait-il que le grenier
soit rangé ? Que les lampes soient allumées ?... Comme si mon père vivait
en permanence dedans. Il vit dans ses souvenirs, dans son passé… Incapable
d’affronter le présent… Et toutes ces images que j’ai vues ? Je suis
sûre que certaines sont des souvenirs de mon enfance. La dame que j’ai vue
doit être ma mère, Aline… Et comme je lui ressemble, mon père a cru un
instant que c’était elle en me voyant.
Quelque chose de bizarre c’est passé entre eux deux. Mais les autres images
ne m’appartenaient pas. Je regarde le collier que j’ai toujours autour du
cou, je me rappelle qu’il appartenait à ma mère et qu’elle y tenait
beaucoup. Les souvenirs Lui appartiennent peut-être… Non, c’est stupide,
pourquoi les aurais-je ? C’est sûrement l’émotion, la peur qui m’ont
fait avoir des hallucinations…
Je me lève, sous les yeux interrogateurs de Yeliel et vais dans ma salle de
bain pour me laver un peu. Je me regarde dans le miroir et mes yeux
s’arrondissent sous la surprise. Mon reflet ressemble trait pour trait à
l’image de la femme que j’ai vue. Je sors en courant de la pièce et vais
dans ma chambre, pour me regarder dans mon psyché. J’y vois le même reflet
: une femme d’une trentaine d’années au visage souriant bien que
fatigué.
_Tue-le… Me murmure t-elle. Je ne pense pas avoir parlé, de toute façon
cette voix n’est pas la mienne. Je porte mes mains à mes lèvres et secoue
la tête.
_Tue-le, je t’en supplie…
Je tombe par terre, la boite que j’avais dans ma poche suit le mouvement et
s’ouvre sous le choc. La petite musique retentit et je ressens de nouveau
cette impression de flottement. Je murmure d’une voix peureuse et faible :
_Pourquoi ?...
Le reflet est toujours là et m’observe avec intérêt.
_Parce qu’il t’a fait oublier, parce qu’il nous a manipulées…
Ma respiration se fait saccadée.
_Mais il nous aimait ! Je réplique.
_Oh oui, il m’aimait ! Passionnément ! C’est ce qui m’a touché au
départ, cet amour inconditionnel, mais cela devint trop pour moi… Il
m’aimait comme on aime un trophée, un jouet adoré… Son amour était
excessif, il était possessif et dangereux... Jaloux… Il était venu à ne
plus supporter que les gens portent leur regard sur moi, il voulait me garder
pour lui seul, alors… Il m’a empoisonnée et a gardé mon corps,
l’adorant comme le ferait un fidèle pour un dieu. Il est fou… Toi, tu
l’avais surpris qui m’empoisonnait, alors il t’a tout fait oublier…
venges-nous…
J’ai l’impression de m’endormir, malgré ces révélations. Je ne veux
pas de sang, pas de morts… Alors je fais non de la tête. Je me sens si
faible tout d’un coup.
Soudain, j’entends Yeliel miauler et je le sens me frôler, puis me mordre.
Alors je ferme les yeux…
La maison est toujours aussi silencieuse et sombre. Il doit dormir, il est
près de minuit. Je passe par la cuisine et y cherche un ustensile coupant. Je
vois un couteau, non Il risque de se débattre et il y aura du sang partout…
J’aperçois alors dans un coin un scalpel couvert de poussière qu’Il
utilisait pour ses expériences lorsqu’Il travaillait encore.
Je le prends, satisfaite. Je me dirige ensuite vers Sa chambre. Comme je
m’en doutais, Il dort profondément. Ses médicaments l’abrutissent. Je
m’approche de lui et fais ce que j’ai à faire. C’est épuisant. Je vais
à la salle de bain et vois le reflet de ma mère qui est toujours là. Un
sourire satisfait se dessine sur ses lèvres, à moins que ne soit sur les
miennes… Je lui montre le sang sur mes mains et le scalpel.
_Tu vois, je l’ai fais… Je lui murmure.
Des taches pourpres maculent le lavabo blanc, ma tête cogne contre le sol. Je
me sens partir doucement, en même temps que le sang s’échappe de mon
corps…
L’homme raccroche son téléphone et va voir son supérieur.
_Patron, une sale affaire…
Le commissaire relève la tête de ses papiers et soupire.
_Bien, allons-y. Le SAMU est prévenu ?
_D’après le témoin, ils sont irrécupérables…
Les deux policiers sortent ensemble du commissariat. Ils prennent leur voiture
et vont sur le lieu du crime, une brigade y est déjà. Une fois arrivés, ils
voient que la personne qui les a prévenus se fait déjà interroger. Ils se
dirigent vers elle et lui posent les questions habituelles.
_J’étais partie faire des courses, dit-elle d’une voix impassible,
puis-je les ai trouvés baignant dans leur sang…
_Votre nom Madame ?
_Levillier, Aline Levillier…[/i]
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