| jkounine Membre
 
  
 
 
 
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                La légende d’Epistogon; Posté le: Lun Oct 23, 2006 00:20 am    Sujet du message: La légende d'Epistogon (inachevé) Une légende glorieuse et
poétique.
 
 (Epistogon; seul au fond de son trou a
château. Il semble parler à un oiseau chauve;
 Aux creux de ta main
 J’ai versé de la poussière
 Aux creux de tes reins
 Je me logerais;
 La nuit me rentrera de dedans
 Et le jour creusera de dehors ma tete
 Je paierai volontiers
 De mes centaines et
 De mes milliers de trodollars
 Pour connaître le jour ou
 Tu mourras s*****
 p***** d’enfer aux cornes biscornues
 Sans cesse je batis
 Et sans cesse tu miaules
 Que n’y faire que l’eteinte de ta bouche
 Que n’y faire que l’etreinte de mon sexe
 Que n’y faire que mes claques et mes baffes
 Je t’aime comme lorsque je ne respire plus
 (Sur cette phrase Epistogon tente de mettre
fin à ses jours en se coupant la respiration avec une feuille de papier. La
feuille se débat. L’air jaillit abondant et pourpre pour sauver Epistogon.
L’air dit;
 Que diable que cet Epistogon de malheur
 Pompe moi milles fois de ton gland
 Je te planterais une fenêtre grande
 De rideaux jaunes que l’on ouvre en actionnant
 Une manivelle en tapant
 Des pieds avec les mains
 Monte sur mon dos Epistogon
 Que je t’envoie te perdre dans mes triangles
 Fabulateurs qui sans cesse fariboles
 De leurs pointes aigus et bizarres
 (Ceci dit, Epistogon monte sur le dos de
l’air qui est le vent. Le vent l’emmène aux pays des triangles, dans une
contrée que l’on refuse de nommer étant lointaine et inaccessible, arrive
Epistogon se lamente;
 J’ai quitte mon pays triste
 Pour un polygone perdu
 Pris dans la tourmente
 Et ou les chiens pyramidaux
 Ne ressemblent en aucun cas aux maux
 Qui me procure mes oiseaux chauves;
 Que fais-je ici grotesque
 Alors que le roi des figures
 Dans son carré d’apparat
 Se dresse caduque et fier
 Comme un léopard tacheté
 Mauve et gigantesque?
 (Le roi des figures, un ami de l’air, lui
joue une farce et lui répond;
 Epistogon tu es damne
 A pourrir aux milieu des figures
 L’œil sec et le miroir bas
 Il ne te reste plus qu’à te jeter
 Du haut du rectangle sacre
 Si bien sur tu veux te sauver
 Si bien sur le rectangle pleurs
 Des larmes bleues de pitié
 Alors ami tu seras aime
 (Epistogon, ignorant que le roi des figures
est le fils de la plus honteuse des p****, se précipite vers le rectangle
sacre afin d’être aime des oiseaux chauves. Hélas le rectangle est un
monstre endormi depuis l’éternité qui est le reflet d’Epistogon. Le
rectangle, lui, est réveillé et en colère il dit;
 Je te connais toi Epistogon;
 Tu es l’homme qui pourrit nos dents
 A nous autres rectangles aimables et polies
 De notre surface a la surface de notre taille
 Epistogon je ne peux pleurer
 Pour l’homme responsable de ma rage
 Et de mon mal terrible
 Qui me brûle solairement
 Epistogon sauve moi ou je te consume
 Avec mes yeux qui ont chacun un revolver
 Et qui sont chacun
 Aiguisé comme une carpe
 Sauve moi ou je te consume
 (Epistogon saisissant son courage derrière
sa nuque s’apprête a arracher la dent conique et puante; lorsque soudain
jaillit l’ours brun qui se baigne de la salive du rectangle et qui fait
chauffer son café avec le cote amère de la langue, l’ours brun
dit;
 Que fait- tu fou d’Epistogon;
 Tu détruis la maison du sage
 La maison du sage qui parle et qui sait tout
 Des oiseaux chauves et de la maladie
 Qui ronge et rouille le cœur central
 De notre corps a tous
 Son temps n’est pas encore venu
 (Epistogon voyant une solution a ses
problèmes s’engouffre dans la dent pourrie pour parler au sage, il voit un 
vieil homme barbu assis sur une chaise renverse, a ses cotes gisent trois
clés passablement morte, leurs queues étant imbibes de cuivre cuits;
Epistogon, empresse, dit au vieil homme;
 Foutre de bouc vieil outre
 Barrique de mathusalem
 Dis-moi la réponse
 Au maux que provoque
 Chez moi cette oiseau chauve
 Au plumage excitant
 Aux seins gros et vivaces qui vivent
 Sous mes mains de joie
 Dis-moi donc la solution pour que je connasse
 Le secret de leurs cons ou je glisse mes sexes aux odorats alléchants
 Après tout je suis peut-être maigre comme un bilboquet
 Mais à travers mes cotes on voit les nuages
 (Le vieil homme souri, s’approche
d’Epistogon, et
brutalementsaisissaunedescleesrouilleespourluienfoncerdanslecoeuretenclencherl
emechanismesecretquetouthommealorsqu’iltombedesnuesd’unoiseauchauve;
Epistogon, soulagé tomba a genoux, et se rendait dans son pays triste, en
chemin il rencontre une troupe d’écoliers, la troupe l’apostropha  les
écoliers,  eux, se taisent;
 Camarade que fais-tu
 A remplir des ballons jaunes de peinture verte
 Le ciel ne se repeint pas
 Camarade rejoins-nous et saches
 Que dans cette vie faite de tentacules
 Nous ne sommes pas la pour aboyer
 Nous sommes la pour s’assoire et penser
 Prends une chaise, camarade, et attends la mort avec nous
 Regarde-toi tu es affreux comme un candélabre
 Aux yeux grands ouverts
 Qui regarde le fauteuil monotone et gris
 Sous les douze coups de la pluie
 (Epistogon leur répondit;
 C’est parce que je suis guéri des oiseaux chauves
 Que ma joie comme mon malheur
 Se sont envolés avec eux
 Je me voulais lucide
 Me voila fumeux
 De mauvaises humeurs de la bile
 Qui me tourmentent en hurlant
 Tel des furies invisibles
 Je ne sais plus
 Je n’ai peut-être jamais sut
 (Les écoliers;
 La vie est bruyante
 Et cacophonique et chaotique
 Tu perds trop de temps à pleurer camarade
 Un monde de connaissance t’attend
 De formules et d’algèbre
 Les seaux meurent d’être trop nourris
 Alors camarade assis-toi
 Ne fais pas comme l’aristocrate
 Il vit dans le mépris et les poussières
 Tiens le voila
 Orgueilleux et fier
 (L’aristocrate entre couronné d’un
chapeau gigantesquement bleu fluo il s’est enroulé dans une tapisserie; il
parle;
 Ha vous voilâtes
 Epistogon je vous cherchasse
 Queue je n’anus p**** le plaisir de vous parler plus tôt
 Vous cher Epistogon connut de travers les cheminées de velours
 Ecoutassez moi Epistogon
 Ouvrasses vos mains
 Pour que j’entrasse mes deux oreilles
 Et me soutenance ainsi de ma tête
 Epistogon nous sommasse sur une route sans sens
 Nous y marchasse d’un pave a un autre
 Epistogon ne  vous assasse pas
 Vous en perdreraste les deux jambes
 Les écoliers sont autant des pièges
 Comme autant de rasoirs vivants
 Allons plutôt dansasse au bal
 Et vivrasse
 Chez mon ami l’archipétasse
 (L’aristocrate saisit la main d’Epistogon
et tous deux entre dans un carrosse tiré par deux chameaux esclaves aveugles;
ils arrivent devant une minuscule poubelle; de la musique en sort magiquement;
l’aristocrate saisit le sexe d’Epistogon et les voila devant
l’archipétasse dans la salle de bal; la salle est vide mais sourit;
l’archipétasse aimable suce le sexe d’Epistogon et l’aristocrate essaie
de monter l'archipétasse;
 Epistogon dit;
 Le monde n’est pas venu
 Où je me noierai dans mon plaisir
 Je suis fait de planches de fer
 Et je me voulais aimer
 Les oiseaux chauves
 Me voila homme
 Et je vois par delà les fontaines
 Où l’eau est enchaînée
 Au bord précieux de verre
 Que chacune de mes diagonales
 Me prouvent que je suis un trait droit
 Et le jour viendra ou le jour
 Lâche balance
 Cassera
 Alors lâche donc mon sexe vieille truie!
 Tu es perdu que tu crois vivre
 Fantôme trop feint et emplis
 D’une joie qui n’existe plus
 Depuis que l’homme a fendu chaque pan
 Des robes de femme
 Qui traverse nos vies en courant
 Dans le son des robes déchirées
 C'est-à-dire depuis exactement l’éternité et trois minutes
 Et vingt-quatre secondes regarde plutôt
 Mes faux lacets faits qui me donnent rendez-vous
 Au café du coin;
 Je m’en vais donc
 (Et Epistogon s’en allait donc; décidé
comme jamais il se rendait au café du coin;
 Au café du coin, des amis jouent aux osselets avec leurs os, ils ont des
visages ronds et rouges et parlent  en riant  autour d’un gros arbre en bois
bleu, Epistogon de se dire;
 Ces amis m’ont l’air bien sympathique
 Peut-être que leur parler m’égaiera;
 Moi qu’on dit fou et solitaire
 Trop vieux et enfant bruyant
 Je vais m’asseoir et boire à leur table
 Des jus de patates a la framboise
 Délicats
 Je vais les divertir
 (Alors Epistogon s’asseoit a la table et
les bonhommes au visage rond rient de le voir faire des grimaces, tordant ses
milles oreilles et agitant ses trente nez; cependant un homme de
l’assistance ne rie pas, il a la bouche fermée mais on devine dans ses yeux
sa langue de fer. Plus tard dans le temps, la ronde des bonhommes  se lève;
toujours en riant ils rentrent dans le gros arbre bleu. Le patron du café, un
chaton, range les chaises. Epistogon prend la route et va au port. Il y voit
un marin vert qui l’aborde;
 Je te devine derrière ton malais beau
 Tu es Epistogon;
 Un homme qui n’a fait de neuf
 Que la somme de cinq et quatre
 Tu copies la terre comme la mer
 Copie la couleur du ciel
 Seulement toi tu as un fond qui est le bord
 Fais toi marin avec moi Epistogon
 Nous allons pleuvoir sur les océans;
 Et tu connaîtras quelques abysses
 Quelques sirènes quelques poissons
 Qui te feront oublier ta figure d’arc-en-ciel
 Et peut-être feras-tu sortir de ton anus
 Les couleurs qui te manquent;
 Une odyssée voila une carence qui te chagrine
 Pourtant du bout de sa lampe elle claire
 Même les draps de satins rendus noirs
 Par la solitude et le vide
 Allons Epistogon
 Sous le point, sous la virgule
 Sous le point virgule
 Allons Epistogon
 Connaître chacune des inhalations de la vie
 (Epistogon répond;
 Tu me parles, mon ami
 Je serais le tien
 Dis que je fasse
 Mais je ne parle qu’une langue
 Non pas le français mais s’y approchant
 Elle tombe bas car elle est sourde
 Et je ne sais si elle est capable
 De connaître avec toi les supplices et les joies
 De l’aventure
 Car vois-tu elle est bien superficiel
 Comme la coquille vide d’une femme morte d’amour
 Elle est fragile
 Mais soit partons, mais je t’en prie, tue-moi si tu la trouves inacceptable
 Car je ne peux me résoudre à me séparer d’elle
 Mais, soit, partons
 Et le point-virgule sera notre Athena!
 (Les deux compères rentrent dans le bateau
du marin; le léviathan, Ils partirent dès l’aube pour se rendre aux
corridas de Moscou acheter une cargaison de pains frais pour les vendre au
Mexique le vendredi suivant, arrivé a Moscou, Epistogon dit:
 Ami, il neige aujourd’hui
 Jaunes et blancs
 Des œufs au plat!
 Ramassons et faisons fortune
 De la vente de ces trésors
 Un bouquet de fleurs de cendres
 Et offrons-le à Cassandre
 Qui a tellement à pleurer
 Réconfortons son sein
 Car Moscou est belle ce soir!
 Roule donc dans un drap de lit
 Ce jardin suspendu dans ma poche
 Roule donc dans le soir
 Moscou qui brûle
 Qui hurle de joie
 Des colonnes rythmiques
 Et son cœur qui bat si vite
 Sous l’horizon du point;
 Souriant ce soir
 Roule donc dans Moscou
 Des paysages blancs et perdus
 Désolés tel la virgule;
 Moscou est belle ce soir!
 Je veux vivre ce soir!
 Mais perdu! Égaré au rythme battant de mon cœur;
 Recueillant de ma bouche
 Des langues slaves
 Serrant de ma main
 Des alphabets cyrilliques
 Et aspirant le lait de la lie de l’homme!
 Ami, Ami, souris, ce soir la vie brille
 Les voitures défilent honorées
 Et Moscou brûle!
 Roule donc dans ce bûcher immense
 Ce qu’il faut pour déboîter
 Les coupoles et jouer avec chacune
 De leurs rougeurs!
 Roule la plaine froide
 Dans l’étui du Kremlin
 Entre les seins de leurs femmes!
 J’aime Moscou et sa neige;
 Comme j’aime son bûcher!
 (Et Epistogon et le marin, heureux et torches
à la main, brûle chaque maison et chaque pont, et la neige fond sur la ville
rouge et jaune;
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		| Marquise Actif
 
  
  
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                C'est puissant, tu as le souffle de l'épopée, Jkounine. Posté le: Lun Oct 23, 2006 09:09 am    Sujet du message: | 
	
		| jkounine Membre
 
  
 
 
 
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                cimer Posté le: Lun Oct 23, 2006 22:19 pm    Sujet du message: | 
	
		| Méphistophélès Suprème actif
 
  
  
 
 
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                Que signifie "cimer" ? Je manque cruellement de vocabulaire pour te suivre. Posté le: Mar Oct 24, 2006 09:48 am    Sujet du message: | 
	
		| Méphistophélès Suprème actif
 
  
  
 
 
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                Oh du verlan, merci Aragoree Posté le: Mar Oct 24, 2006 09:57 am    Sujet du message:   Je te nomme traducteur officiel de ma personne, spécialisé dans le langage
jkouninien. Tu seras payé en lacet de chaussure et tu auras droit à ton
week-end de libre. Ca te dit ?
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		| Méphistophélès Suprème actif
 
  
  
 
 
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                Dès la prochaine intervention dudit Jkounine Posté le: Mar Oct 24, 2006 10:00 am    Sujet du message:   | 
	
		| jkounine Membre
 
  
 
 
 
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                 Posté le: Mar Oct 24, 2006 10:12 am    Sujet du message:  	  | Métempsychose a
écrit: |  	  | Tu seras payé en
lacet de chaussure | 
 
 lol
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		| Méphistophélès Suprème actif
 
  
  
 
 
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		| jkounine Membre
 
  
 
 
 
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                sinon, que pensez vous de la legende? Posté le: Mar Oct 24, 2006 23:29 pm    Sujet du message: | 
	
		| Marquise Actif
 
  
  
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                 Posté le: Mer Oct 25, 2006 08:43 am    Sujet du message:  	  | Marquise a
écrit: |  	  | C'est
puissant | 
 
 Voilà, c'était la partie qui parlait du fond.
 | 
	
		| Méphistophélès Suprème actif
 
  
  
 
 
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                Pour en revenir au poème, c'est amusant, mais il y a un soucis au niveau du
rythme. En fait, ça ressemble plus à du théatre, il y a même des
didascalies. Posté le: Mer Oct 25, 2006 08:52 am    Sujet du message: | 
	
		| Marquise Actif
 
  
  
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                Oui, c'est entre deux genres, dirait-on: théâtre et poésie mêlés... Un
beau mariage. Posté le: Mer Oct 25, 2006 08:56 am    Sujet du message: | 
	
		| jkounine Membre
 
  
 
 
 
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                La légende d’Epistogon; Posté le: Mer Oct 25, 2006 14:45 pm    Sujet du message: Une légende glorieuse et poétique.
 
 (Epistogon; seul au fond de son trou a château. Il semble parler à un oiseau
chauve;
 Aux creux de ta main
 J’ai versé de la poussière
 Aux creux de tes reins
 Je me logerais;
 La nuit me rentrera de dedans
 Et le jour creusera de dehors ma tete
 Je paierai volontiers
 De mes centaines et
 De mes milliers de trodollars
 Pour connaître le jour ou
 Tu mourras s*****
 p***** d’enfer aux cornes biscornues
 Sans cesse je batis
 Et sans cesse tu miaules
 Que n’y faire que l’eteinte de ta bouche
 Que n’y faire que l’etreinte de mon sexe
 Que n’y faire que mes claques et mes baffes
 Je t’aime comme lorsque je ne respire plus
 (Sur cette phrase Epistogon tente de mettre fin à ses jours en se coupant la
respiration avec une feuille de papier. La feuille se débat. L’air jaillit
abondant et pourpre pour sauver Epistogon. L’air dit;
 Que diable que cet Epistogon de malheur
 Pompe moi milles fois de ton gland
 Je te planterais une fenêtre grande
 De rideaux jaunes que l’on ouvre en actionnant
 Une manivelle en tapant
 Des pieds avec les mains
 Monte sur mon dos Epistogon
 Que je t’envoie te perdre dans mes triangles
 Fabulateurs qui sans cesse fariboles
 De leurs pointes aigus et bizarres
 (Ceci dit, Epistogon monte sur le dos de l’air qui est le vent. Le vent
l’emmène aux pays des triangles, dans une contrée que l’on refuse de
nommer étant lointaine et inaccessible, arrive Epistogon se lamente;
 J’ai quitte mon pays triste
 Pour un polygone perdu
 Pris dans la tourmente
 Et ou les chiens pyramidaux
 Ne ressemblent en aucun cas aux maux
 Qui me procure mes oiseaux chauves;
 Que fais-je ici grotesque
 Alors que le roi des figures
 Dans son carré d’apparat
 Se dresse caduque et fier
 Comme un léopard tacheté
 Mauve et gigantesque?
 (Le roi des figures, un ami de l’air, lui joue une farce et lui répond;
 Epistogon tu es damne
 A pourrir aux milieu des figures
 L’œil sec et le miroir bas
 Il ne te reste plus qu’à te jeter
 Du haut du rectangle sacre
 Si bien sur tu veux te sauver
 Si bien sur le rectangle pleurs
 Des larmes bleues de pitié
 Alors ami tu seras aime
 (Epistogon, ignorant que le roi des figures est le fils de la plus honteuse
des p****, se précipite vers le rectangle sacre afin d’être aime des
oiseaux chauves. Hélas le rectangle est un monstre endormi depuis
l’éternité qui est le reflet d’Epistogon. Le rectangle, lui, est
réveillé et en colère il dit;
 Je te connais toi Epistogon;
 Tu es l’homme qui pourrit nos dents
 A nous autres rectangles aimables et polies
 De notre surface a la surface de notre taille
 Epistogon je ne peux pleurer
 Pour l’homme responsable de ma rage
 Et de mon mal terrible
 Qui me brûle solairement
 Epistogon sauve moi ou je te consume
 Avec mes yeux qui ont chacun un revolver
 Et qui sont chacun
 Aiguisé comme une carpe
 Sauve moi ou je te consume
 (Epistogon saisissant son courage derrière sa nuque s’apprête a arracher
la dent conique et puante; lorsque soudain jaillit l’ours brun qui se baigne
de la salive du rectangle et qui fait chauffer son café avec le cote amère
de la langue, l’ours brun dit;
 Que fait- tu fou d’Epistogon;
 Tu détruis la maison du sage
 La maison du sage qui parle et qui sait tout
 Des oiseaux chauves et de la maladie
 Qui ronge et rouille le cœur central
 De notre corps a tous
 Son temps n’est pas encore venu
 (Epistogon voyant une solution a ses problèmes s’engouffre dans la dent
pourrie pour parler au sage, il voit un  vieil homme barbu assis sur une
chaise renverse, a ses cotes gisent trois clés passablement morte, leurs
queues étant imbibes de cuivre cuits; Epistogon, empresse, dit au vieil
homme;
 Foutre de bouc vieil outre
 Barrique de mathusalem
 Dis-moi la réponse
 Au maux que provoque
 Chez moi cette oiseau chauve
 Au plumage excitant
 Aux seins gros et vivaces qui vivent
 Sous mes mains de joie
 Dis-moi donc la solution pour que je connasse
 Le secret de leurs cons ou je glisse mes sexes aux odorats alléchants
 Après tout je suis peut-être maigre comme un bilboquet
 Mais à travers mes cotes on voit les nuages
 (Le vieil homme souri, s’approche d’Epistogon, et
brutalementsaisissaunedescleesrouilleespourluienfoncerdanslecoeuretenclencherl
emechanismesecretquetouthommealorsqu’iltombedesnuesd’unoiseauchauve;
Epistogon, soulagé tomba a genoux, et se rendait dans son pays triste, en
chemin il rencontre une troupe d’écoliers, la troupe l’apostropha  les
écoliers,  eux, se taisent;
 Camarade que fais-tu
 A remplir des ballons jaunes de peinture verte
 Le ciel ne se repeint pas
 Camarade rejoins-nous et saches
 Que dans cette vie faite de tentacules
 Nous ne sommes pas la pour aboyer
 Nous sommes la pour s’assoire et penser
 Prends une chaise, camarade, et attends la mort avec nous
 Regarde-toi tu es affreux comme un candélabre
 Aux yeux grands ouverts
 Qui regarde le fauteuil monotone et gris
 Sous les douze coups de la pluie
 (Epistogon leur répondit;
 C’est parce que je suis guéri des oiseaux chauves
 Que ma joie comme mon malheur
 Se sont envolés avec eux
 Je me voulais lucide
 Me voila fumeux
 De mauvaises humeurs de la bile
 Qui me tourmentent en hurlant
 Tel des furies invisibles
 Je ne sais plus
 Je n’ai peut-être jamais sut
 (Les écoliers;
 La vie est bruyante
 Et cacophonique et chaotique
 Tu perds trop de temps à pleurer camarade
 Un monde de connaissance t’attend
 De formules et d’algèbre
 Les seaux meurent d’être trop nourris
 Alors camarade assis-toi
 Ne fais pas comme l’aristocrate
 Il vit dans le mépris et les poussières
 Tiens le voila
 Orgueilleux et fier
 (L’aristocrate entre couronné d’un chapeau gigantesquement bleu fluo il
s’est enroulé dans une tapisserie; il parle;
 Ha vous voilâtes
 Epistogon je vous cherchasse
 Queue je n’anus p**** le plaisir de vous parler plus tôt
 Vous cher Epistogon connut de travers les cheminées de velours
 Ecoutassez moi Epistogon
 Ouvrasses vos mains
 Pour que j’entrasse mes deux oreilles
 Et me soutenance ainsi de ma tête
 Epistogon nous sommasse sur une route sans sens
 Nous y marchasse d’un pave a un autre
 Epistogon ne  vous assasse pas
 Vous en perdreraste les deux jambes
 Les écoliers sont autant des pièges
 Comme autant de rasoirs vivants
 Allons plutôt dansasse au bal
 Et vivrasse
 Chez mon ami l’archipétasse
 (L’aristocrate saisit la main d’Epistogon et tous deux entre dans un
carrosse tiré par deux chameaux esclaves aveugles; ils arrivent devant une
minuscule poubelle; de la musique en sort magiquement; l’aristocrate saisit
le sexe d’Epistogon et les voila devant l’archipétasse dans la salle de
bal; la salle est vide mais sourit; l’archipétasse aimable suce le sexe
d’Epistogon et l’aristocrate essaie de monter la comtesse; Epistogon dit;
 Le monde n’est pas venu
 Où je me noierai dans mon plaisir
 Je suis fait de planches de fer
 Et je me voulais aimer
 Les oiseaux chauves
 Me voila homme
 Et je vois par delà les fontaines
 Où l’eau est enchaînée
 Au bord précieux de verre
 Que chacune de mes diagonales
 Me prouvent que je suis un trait droit
 Et le jour viendra ou le jour
 Lâche balance
 Cassera
 Alors lâche donc mon sexe vieille truie!
 Tu es perdu que tu crois vivre
 Fantôme trop feint et emplis
 D’une joie qui n’existe plus
 Depuis que l’homme a fendu chaque pan
 Des robes de femme
 Qui traverse nos vies en courant
 Dans le son des robes déchirées
 C'est-à-dire depuis exactement l’éternité et trois minutes
 Et vingt-quatre secondes regarde plutôt
 Mes faux lacets faits qui me donnent rendez-vous
 Au café du coin;
 Je m’en vais donc
 (Et Epistogon s’en allait donc; décidé comme jamais il se rendait au café
du coin;
 Au café du coin, des amis jouent aux osselets avec leurs os, ils ont des
visages ronds et rouges et parlent  en riant  autour d’un gros arbre en bois
bleu, Epistogon de se dire;
 Ces amis m’ont l’air bien sympathique
 Peut-être que leur parler m’égaiera;
 Moi qu’on dit fou et solitaire
 Trop vieux et enfant bruyant
 Je vais m’asseoir et boire à leur table
 Des jus de patates a la framboise
 Délicats
 Je vais les divertir
 (Alors Epistogon s’asseoit a la table et les bonhommes au visage rond rient
de le voir faire des grimaces, tordant ses milles oreilles et agitant ses
trente nez; cependant un homme de l’assistance ne rie pas, il a la bouche
fermée mais on devine dans ses yeux sa langue de fer. Plus tard dans le
temps, la ronde des bonhommes  se lève; toujours en riant ils rentrent dans
le gros arbre bleu. Le patron du café, un chaton, range les chaises.
Epistogon prend la route et va au port. Il y voit un marin vert qui
l’aborde;
 Je te devine derrière ton malais beau
 Tu es Epistogon;
 Un homme qui n’a fait de neuf
 Que la somme de cinq et quatre
 Tu copies la terre comme la mer
 Copie la couleur du ciel
 Seulement toi tu as un fond qui est le bord
 Fais toi marin avec moi Epistogon
 Nous allons pleuvoir sur les océans;
 Et tu connaîtras quelques abysses
 Quelques sirènes quelques poissons
 Qui te feront oublier ta figure d’arc-en-ciel
 Et peut-être feras-tu sortir de ton anus
 Les couleurs qui te manquent;
 Une odyssée voila une carence qui te chagrine
 Pourtant du bout de sa lampe elle claire
 Même les draps de satins rendus noirs
 Par la solitude et le vide
 Allons Epistogon
 Sous le point, sous la virgule
 Sous le point virgule
 Allons Epistogon
 Connaître chacune des inhalations de la vie
 (Epistogon répond;
 Tu me parles, mon ami
 Je serais le tien
 Dis que je fasse
 Mais je ne parle qu’une langue
 Non pas le français mais s’y approchant
 Elle tombe bas car elle est sourde
 Et je ne sais si elle est capable
 De connaître avec toi les supplices et les joies
 De l’aventure
 Car vois-tu elle est bien superficiel
 Comme la coquille vide d’une femme morte d’amour
 Elle est fragile
 Mais soit partons, mais je t’en prie, tue-moi si tu la trouves inacceptable
 Car je ne peux me résoudre à me séparer d’elle
 Mais, soit, partons
 Et le point-virgule sera notre Athena!
 (Les deux compères rentrent dans le bateau du marin; le léviathan, Ils
partirent dès l’aube pour se rendre aux corridas de Moscou acheter une
cargaison de pains frais pour les vendre au Mexique le vendredi suivant,
arrivé a Moscou, Epistogon dit:
 Ami, il neige aujourd’hui
 Jaunes et blancs
 Des œufs au plat!
 Ramassons et faisons fortune
 De la vente de ces trésors
 Un bouquet de fleurs de cendres
 Et offrons-le à Cassandre
 Qui a tellement à pleurer
 Réconfortons son sein
 Car Moscou est belle ce soir!
 Roule donc dans un drap de lit
 Ce jardin suspendu dans ma poche
 Roule donc dans le soir
 Moscou qui brûle
 Qui hurle de joie
 Des colonnes rythmiques
 Et son cœur qui bat si vite
 Sous l’horizon du point;
 Souriant ce soir
 Roule donc dans Moscou
 Des paysages blancs et perdus
 Désolés tel la virgule;
 Moscou est belle ce soir!
 Je veux vivre ce soir!
 Mais perdu! Égaré au rythme battant de mon cœur;
 Recueillant de ma bouche
 Des langues slaves
 Serrant de ma main
 Des alphabets cyrilliques
 Et aspirant le lait de la lie de l’homme!
 Ami, Ami, souris, ce soir la vie brille
 Les voitures défilent honorées
 Et Moscou brûle!
 Roule donc dans ce bûcher immense
 Ce qu’il faut pour déboîter
 Les coupoles et jouer avec chacune
 De leurs rougeurs!
 Roule la plaine froide
 Dans l’étui du Kremlin
 Entre les seins de leurs femmes!
 J’aime Moscou et sa neige;
 Comme j’aime son bûcher!
 (Et Epistogon et le marin, heureux et torches à la main, brûle chaque maison
et chaque pont, et la neige fond sur la ville rouge et jaune tel que vu de
loin, Moscou paraît elle, sans lendemain, donc belle; Epistogon ému :
 Ce spectacle est en fait bien lamentable
 Une route adolescente finie
 Grise terne sans plus de dorures
 Mais, après tout qu’importe
 Le vide
 Et le point-virgule m’ont beaucoup vomis
 Couchons, nous, attendons
 Que les cochers et les sabots des chevaux
 Brisent ce qui nous restent
 Et étouffent les braises de Moscou
 Ami, tends ta main; vois-tu?
 L’absence de cendres de mon coeur!
 Je suis bien Epistogon oui
 Le roi de toutes choses
 Prétentieux comme le premier des hommes
 Et haineux comme le dernier
 Qui regarde l’arbre et crie l’injustice
 Lui, l’égoïste; qui pleure de ne plus voir les branches
 Et qui pleure du regard cruel du corbeau.
 Ami, creuse ta tombe aujourd’hui
 Et montre bien la merde de ton voisin
 Fais jaillir son sang et ris-en,
 Il en rira; s’il n’est pas ivre
 (Epistogon s’arrête, s’asseoit, regarde lentement les toits de chaume
maintenant arrosés de pétrole qui s’enflamment gaiement, et continue:
 Il n’y a rien de plus simple que d’être fou
 Il suffit de fermer les yeux au temps
 L’ignorer et absent
 Mais capable, tracer des points-virgules,
 Tranquillement inquiétants au profane érudit
 Souriant au passant
 Et qui se place au front;
 Comme des icônes
 Et ces signes contemplent
 Le sang et la merde de nos voisins
 Bien mieux que la raison
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		| Marquise Actif
 
  
  
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                "Et si vraiment Dieu existait? Posté le: Mer Oct 25, 2006 16:00 pm    Sujet du message: Comme le disait Bakounine
 Ce camarade vitamine
 Il faudrait s'en débarrasser!"
 Léo Ferré
 
 Pourquoi est-ce que ceci m'est venu après la lecture de ce texte?
 Et je l'aime, oh oui, je l'aime, cette légende politique et débauchée de
liberté.
 Merci, Jkounine
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		| jkounine Membre
 
  
 
 
 
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                : ) Posté le: Mer Oct 25, 2006 16:15 pm    Sujet du message: |