| Arsenic De passage
 
  
  
 
 
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                A défaut d'être inspiré Posté le: Sam Oct 21, 2006 12:33 pm    Sujet du message: A défaut d'être inspiré 
 
 Je voudrais des idylles
 Et chanter mon amour
 Voyager d’île en île
 Et monter dans ta tour,
 Mais l’encre se dessèche :
 Je ne peux plus écrire
 Et il manque à la crèche
 Le buffle qui inspire.
 Les lumières s’éteignent
 Quand la ville s’endort,
 Il faudrait qu’ils me craignent
 Mais j’ai lâché le mors
 Et les chevaux me guident
 Où je ne veux pas être ;
 Où s’alignent les rides
 Sur le tronc du vieux hêtre,
 Car le temps se disperse
 Et il est imprudent
 De dresser quelque herse
 Pour calmer l’attaquant.
 Le siège se poursuit
 Sur mes textes hagards
 Les châteaux que j’écris
 N’ont plus que les remparts.
 L’air est froid au donjon
 Mon amour est immense
 Mais mon inspiration
 A délaissé mes stances.
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		| Utopique Membre
 
  
 
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                Léger et fluide, j'adore! Félicitations! Posté le: Dim Oct 22, 2006 18:37 pm    Sujet du message:   | 
	
		| jkounine Membre
 
  
 
 
 
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                je trouve pas ca leger. Posté le: Lun Oct 23, 2006 02:01 am    Sujet du message: | 
	
		| Utopique Membre
 
  
 
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                J'utilisais le mot "léger" comme contraire de pompeux, ce qui n'était pas du
tout une critique Posté le: Lun Oct 23, 2006 13:27 pm    Sujet du message:   | 
	
		| jkounine Membre
 
  
 
 
 
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                ouais mec tinkiet javais saisi Posté le: Lun Oct 23, 2006 23:17 pm    Sujet du message: | 
	
		| Méphistophélès Suprème actif
 
  
  
 
 
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                C'est leger en effet, plutôt agréable. Posté le: Mar Oct 24, 2006 09:45 am    Sujet du message: Je note deux petite maladresses dans l'écriture:
 
 Un iatus en "t"
 
  	  | Citation: |  	  | Et
monter dans ta
tour, | 
 
 Une lourdeur: vers en trois temps, le complement circonstanciel est en trop et
casse le rythme leger et fluide du poème
 
  	  | Citation: |  	  | L’air est
froid au donjon | 
 
 Pour le reste c'est joli, l'ecriture est tout à fait convenable.
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		| Méphistophélès Suprème actif
 
  
  
 
 
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                Mes poèmes sont d'une nullité consternante, je te conseille plutôt mes
nouvelles litteraires, je me suis spécialisé dans ce domaine d'écriture Posté le: Mar Oct 24, 2006 09:59 am    Sujet du message:   | 
	
		| Marquise Actif
 
  
  
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                J'aime bien ce poème, moi aussi Posté le: Mar Oct 24, 2006 10:04 am    Sujet du message:   | 
	
		| Voltaire89 De passage
 
  
  
 
 
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                 Posté le: Mar Oct 24, 2006 17:26 pm    Sujet du message:  	  | Citation: |  	  | Un
iatus en "t" 
 Citation:
 Et monter dans ta tour,
 | 
 
 Je suis dsl Métempsychose, mais la répétion des "t" ne s'appelle en aucun
cas un "iatus" (comme tu l'écris, mais qui s'écrit en fait hiatus...) mais
l'on appelle cela une allitération (ou assonance pour les voyelles...). Les
allitérations ne sont en aucun cas des fautes de français, de style ou
autres, dans les poèmes, mais bien plus des finesses de l'auteur afin de
renforcer la beauté d'un vers...
 
 Exemple avec ce magnifique vers de Racine:
 
 "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur
vos têtes?"
 L'allitération est ici sublime car le "s" prononcé nous apporte
magnifiquement el sifflement d'un serpent tout au long du vers...
 
 Quant au hiatus, celui-ci est bien une erreur (que l'on oublie bien souvent
lorsque l'on écrit de la poésie dite "classique"), mais est: "La rencontre
de deux voyelles appartenant à des syllabes différentes, à l'intérieur
d'un mot (hiatus interne) ou dans la succession de deux mots (hiatus
transitoire). Ex: Je vais là où je veux.
 
 Voilà, au plaisir de t'avoir éclairer l'esprit...Mais lorsque tu corriges le
texte de quelqu'un, ne signale pas de fautes inexistantes
  [/quote] | 
	
		| L.H. Membre
 
  
 
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                 Posté le: Mar Oct 24, 2006 17:37 pm    Sujet du message:  	  | Voltaire89 a
écrit: |  	  | Les allitérations ne
sont en aucun cas des fautes de français, de style ou autres, dans les
poèmes, mais bien plus des finesses de l'auteur afin de renforcer la beauté
d'un vers... 
 Exemple avec ce magnifique vers de Racine:
 
 "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur
vos têtes?"
 L'allitération est ici sublime car le "s" prononcé nous apporte
magnifiquement el sifflement d'un serpent tout au long du
vers...
 | 
 
 L'exemple que tu donnes montre en effet un excellent emploi de
l'allitération, puisqu'elle provoque ici une harmonie imitative, donc elle
sert un procédé plus large.
 
 Cela dit, elles peuvent aussi alourdir le texte si elles ne sont pas vraiment
justifiées, comme semblait le penser Métempsychose.
 
 Ceci dit, dans le vers concerné :
 
 
  	  | Citation: |  	  | Citation: Et monter dans ta tour,
 | 
 
 il me semble qu'elle sert le même type d'harmonie que dans le vers de Racine,
on imagine très bien les "t" représentant le bruit des pas sur les marches
d'un escalier. Enfin je pense.
 | 
	
		| Méphistophélès Suprème actif
 
  
  
 
 
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                 Posté le: Mar Oct 24, 2006 17:51 pm    Sujet du message:  	  | Voltaire89 a
écrit: |  	  | [...] | 
 Mon petit, tu ne m'apprends rien.
 
 Une alliteration ce n'est pas la même chose qu'un hiatus c'est évident, et
je n'ai jamais fait la confusion des deux (pardonne moi à ce sujet
l'orthographe du mot "hiatus").
 La difference est simple, le hiatus crée une lourdeur dans la phrase tandis
que l'allitération tend à mettre en oeuvre un effet de resonnance. Soit.
 L'emploi successif de consonnes en "t" dans le vers de notre ami est tout
simplement hideux, je m'excuse de le dire. D'un point de vue poétique c'est
en effet une alliteration ratée, d'un point de vue stylistique, c'est une
lourdeur, une faute de français qui malheuresement ne porte pas de nom
puisque le hiatus ne désigne que les voyelles.
 Il s'agit pourtant bien d'un "hiatus de consonne", et je m'excuse une fois de
plus pour cette formulation maladroite.
 Du reste, je vais citer la même source que toi pour illustrer mes propos:
 
 
  	  | Citation: |  	  | L'hiatus est réputé cacophonique dans de nombreuses langues,
à commencer par les langues latines et grecques et celles qui ont hérité de
leurs vues grammaticales et linguistiques (les langues d'Europe occidentale,
principalement), ce qui explique qu'en poésie (pour laquelle les conceptions
esthétiques ont longtemps voulu qu'elle représentât la « belle langue »)
on cherche fréquemment à l'éviter, ce qui se constate aisément dans la
lecture du vers français, où l'on élide ou prononce des e caducs, selon,
afin de ne pas « heurter » l'oreille. | 
 
 On conçoit aisément que ce qui vaut pour les voyelles, valent aussi pour les
consonnes.
 
 "Quels sont ces serpent qui sifflent sur nos têtes" on apprend cette phrase
au lycée si je ne m'abuse.
 C'est une alliteration très celebre de Racine, en effet, celèbre écrivain
janseniste du XVIIIe et élève de Port-Royal, tout comme le fut Pascal à la
même époque. Cependant, l'allitération est ici parfaitement maîtrisée,
cela n'a rien à voir avec les vers d'Arsenic.
 
 
  	  | Citation: |  	  | Et
monter dans ta tour, | 
 
 Non seulement cette phrase est lourde, mais en poésie - science du jeu des
sonnorités par excellence - elle est d'autant plus dissonante.
 La faute ici présente n'est donc pas inexistente, j'espère t'avoir
"éclairé l'esprit" (ça aussi c'est une faute de français) en te le faisant
comprendre.
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		| Arsenic De passage
 
  
  
 
 
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		| Méphistophélès Suprème actif
 
  
  
 
 
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                Tiens en parlant de Voltaire, cette citation devrait rappeler quelque chose à
notre ami: Posté le: Mar Oct 24, 2006 19:46 pm    Sujet du message: 
 "Lorsque je vous lis, monsieur, il me prend
l'envie de marcher à quattres pattes."
 
 Soit dit en passant, la définition du mot "hiatus" de Voltaire est tout à
fait exacte. Je n'ai jamais dit le contraire.
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